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surprenant

Et, là-dessus, il tendit le cou comme un serpent et mordit dans la vitre à belles dents. "Bordel à queue, se dit Zoyd, terrifié, il a disjoncté!"- mais rien du tout! Hector mâchait tranquillement sa vitre en bavant, avec toujours ce même mauvais sourire, "Mmm-mm!" et "Qué rico, qué sabroso!", tandis que Van Meter cavalait derrière une ambulance en criant au secours, mais Zoyd avait pigé, il connaissait les medias, car il était grand lecteur de TV Guide, et il venait de se souvenir de cet article sur ces fenêtres en sucre qu'utilisent les cascadeurs, et qui éclatent sans blesser. Voilà pourquoi cela lui avait paru bizarre - le jeune Wayvone avait remplacé la fenêtre normale par une autre en sucre. "Terrible, Hector, merci!".

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Vineland

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enquête

- C'est vrai aussi ce qui se racontait sur la salle d'interrogatoire B ?
- Qu'est ce qu'elle avait de si particulier ?
- Des taches brunes et rouges sur les murs et par terre ? Une odeur d'urine rance? Des mots comme "au secours" gravés dans la table?
Rebus ne put que sourire à ce souvenir .
- Les taches nous étaient fournies gracieusement par la baraque à frites locale: sauce brune et ketchup. Et c'est nous qui avions gravé ces mots nous-mêmes.
- Afin que les suspects puissent disposer d'un peu de lecture quand ils marinaient dans leur jus ?
- ça les mettaient un peu mal à l'aise, je dirais.[...] Pareil pour la chaise. Quelqu'un avait scié un bon centimètre à un pied . Impossible de se décontracter une fois assis là-dessus.

Auteur: Rankin Ian

Info: On ne réveille pas un chien endormi

[ commissariat ] [ police ] [ astuces ]

 

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cruauté

A l'un des derniers bals de l'Opéra, le prince de Conti prit de force une pauvre petite fille récemment arrivée de la province et toute jeune; il l'arracha d'à côté de sa mère, la plaça entre ses jambes, et tandis qu'il la tenait d'un bras, il lui appliqua cent soufflets et des chiquenaudes, qui lui firent sortir le sang du nez et de la bouche. La créature, qui ne lui avait jamais fait de mal, et qui ne le connaissait même pas, pleura à chaudes larmes ; mais il se mit à rire et dit. " Ne sais-je pas bien donner des cliquenaudes? " Tous ceux qui ont vu cela en ont eu pitié, cependant on n'a pas osé venir au- secours de la pauvre petite fille, car on craint d'avoir affaire à ce fou.

Auteur: Bavière Charlotte-Elisabeth de

Info: Correspondance

[ enfant ] [ méchanceté ] [ abus de pouvoir ] [ sadisme ]

 

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cames

...les hivers précédents, j’ai exploité les drogues. Leur dernier mot fut qu’il n’y a pas de plus grande exaltation que celle de l’âme sans aucun secours artificiel, sans aucune autre fécondation que celle de la vie normale, qu’il n’y a de plus grand bien-être que la santé, et que la plus enivrante des drogues est la sensation d’un parfait équilibre. S’il existait une drogue qui puisse nous sortir de nous-mêmes, être une fuite véritable, sans doute aurait-elle raison de tout ! Mais aucune ne donne l’oubli ou la transformation du monde, sinon le sommeil et la poésie. Il faut un grand courage pour accepter l’idée qu’on ne s’échappe pas. […] Pour dire adieu à toutes les illusions et reconnaître qu’aucune drogue n’a donné à aucun homme l’apaisement, la clarté et l’énergie d’un sommeil profond.

Auteur: Havet Mireille

Info: J2, 31.10.22, p. 359. Merci à Marthe Compain

[ béquille ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

esprit

C’est la grande et profonde question de la nature et du mécanisme de la conscience qui se trouve derrière la notion d’âme. Pour l’instant, la notion de conscience est guère moins floue que celle d’âme, mais au moins, chaque être qui en est doué est capable d’en expérimenter l’existence et la science commence à comprendre les mécanismes neuronaux qui conduisent à son apparition ou à sa manifestation. Mais, bien sûr, elle est encore loin d’en connaître la nature.

Pourtant, tant qu’on ne pourra pas éclaircir vraiment cette question, les grands débats éthiques actuels comme ceux relatifs aux problèmes posés par les techniques de la biologie actuelle, versions modernes du débat relatif à l’âme des Indiens, seront vains. Et, faute de connaissance réelle, religions et philosophies ne seront d’aucun secours dans ce domaine.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ neurosciences ] [ biotechnologies ] [ incarnation ] [ comprendre ]

 

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Ajouté à la BD par SANTARINI

self-défense

La bombe lacrymo est déconseillée, même si tu la tiens à la main, il est facile pour un gars costaud et rapide que de te tordre le bras, te l'arracher et la retourner contre toi ? Munissez-vous plutôt d'un sifflet à roulettes, comme celui de la police par exemple, porté autour du cou, sans hésiter à souffler dedans en cas d'attaque ;-). Il existe aussi des petites alarmes portatives. Si vous êtes attaqué ne criez pas "au secours !" mais "au feu !" (les quidams inquiets ouvriront leur fenêtre pour voir si c'est chez eux que ça se passe...). Évidemment pas de talons hauts, des baskets, et pas d'attitude de peur, avoir l'air sur de soi, tranquille (très très important). Eviter d'avoir des choses de valeur, et toujours avoir un peu d'argent sur soi, au cas où...

Auteur: Internet

Info:

[ femmes ] [ autodéfense ] [ conseil ] [ astuces ]

 

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typographie

Dans ses rêves, (Il est correcteur pour l'arabe dans une imprimerie) il voyait un océan aux eaux verdâtres dont les vagues s’entrechoquaient par un jour de tempête, coiffées non pas d’écume, mais d’un fourmillement de fautes de langue phosphorescentes. Une mer tachetée de hamza * au-dessus de l’ ali f ** ou en dessous, de verbes d’opinion, de verbes transitifs, de compléments d’objet, de noms assimilés à des verbes, de nombres composés aux subtiles déclinaisons, de particules d’interpellation, de réprimande, d’appel au secours… Au bout d’un certain temps, il fut gagné par la fièvre des fautes. Il en voyait sur les panneaux publicitaires, les affiches politiques, les enseignes des magasins. Chaque fois qu’il en apercevait une de loin, il manquait de reproduire de la main le geste qu’il faisait pour raturer au Bic rouge une hamza mal placée.

Auteur: Douaihy Jabbour

Info: Le Manuscrit de Beyrouth. *Lettre de l’alphabet arabe ( ء ) se prononçant comme un coup de glotte. L’écriture de la hamza est assez complexe. Dans la plupart des cas, elle est accompagnée d’un support graphique qui diffère en fonction de son environnement vocalique et de sa place à l’intérieur du mot. **Lettre hybride traditionnellement présentée comme la première de l’alphabet arabe, qui sert soit de voyelle longue (pour le son a , dit voyelle “ouverte”), soit, dans certaines situations, de support graphique à la hamza.

[ caractères ] [ langage ] [ prononciation ] [ songe ]

 

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irréel

Je suis maintenant coutumière de ces moments où je cesse d'être quelque chose ou quelqu'un. La première fois, j'avais dix ans, je visitais les châteaux de la Loire avec ma mère. Tout à coup, tout ce qui nous entourait devint un rêve rêvé par d'autres auxquels j'avais rêvé mais qui étaient morts. La réalité de mes mains, du visage de ma mère, comme des tours, des fontaines et des jardins qui nous entouraient, avait une consistance à laquelle je ne pouvais plus croire. Les mots n'étaient d'aucun secours. Je tombais dans un puits sans parois. Cela se répéta. Une fois, pendant deux ans et demi. Ce fut un grand malheur. Puis j'appris à ne plus en faire une maladie. Je date même de ce moment l'émergence, en moi, d'une très bizarre car très étendue capacité à entendre les angoisses et la tristesse des autres.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ dépression ] [ effondrement ] [ sensibilité ] [ psy ] [ sensation d'irréalité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

grand Autre

Lettre d'un ami déprimé qui me demande de venir à son aide. Il fait appel à mon équilibre, à ma sagesse, à ma bonté etc. - Toutes ces belles choses, j'en suis aussi dépourvu que lui et plus encore peut-être, car je ne partage même pas son illusion sur la possibilité de recevoir un secours humain.
- Et cependant je peux les lui donner dans la mesure où il s'imagine que je les possède. Un peu de bonne volonté sous les apparences de la paix et de la sagesse - et voilà le miracle qui s'accomplit !

Il n'en serait pas de même si cet homme me demandait de lui avancer une somme d'argent que je ne possède pas.

Dans l'ordre matériel, on ne peut donner que ce qu'on a;
Dans l'ordre spirituel, on peut aussi donner ce qu'on n'a pas :
la crédulité du partenaire suffit !

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'ignorance étoilée"

[ intermédiaire ] [ puissance de conviction ] [ rapports humains ] [ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

castration

Chacun sait que Freud était un grossier matérialiste. D’où vient alors qu’il n’ait pas su résoudre le problème, pourtant si facile, de l’instance morale par le recours classique de l’utilitarisme ?

Ce recours, c’est, en somme, l’habitude dans la conduite, recommandable pour le bien-être du groupe. C’est si simple, et en plus, c’est vrai. L’attrait de l’utilité est irrésistible, au point que l’on voit des gens se damner pour le plaisir de donner leurs commodités à ceux dont ils se sont mis en tête qu’ils ne pourraient vivre sans leur secours. […]

Il n’y a qu’une chose qui fait difficulté, c’est que, quels que soient le bienfait de l’utilité et l’extension de son règne, cela n’a strictement rien à faire avec la morale, qui consiste primordialement – comme Freud l’a vu, articulé et n’en a jamais varié, au contraire de bien des moralistes classiques, voire traditionalistes, voire socialistes – dans la frustration d’une jouissance, posée en loi apparemment avide.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 31-32

[ préjugé ] [ psychanalyse ] [ belle âme ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson