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oligarchie

Grands quincaillers, les Mulliez possèdent la deuxième plus grande fortune de France. Leur tropisme belge fait perdre beaucoup de temps aux contrôleurs fiscaux et aux journalistes. Derrière le créateur du groupe Auchan Gérard Mulliez, le patriarche, l’association familiale gère Atac, Simply Market, Norauto, Midas, Phildar, Saint-Maclou, Brice, Flunch, Pizza Paï, Les 3 Brasseurs, So Good, Oxylane, Décathlon, Kiabi, Top Office, Surcouf [qui a fermé], Picwic, Kiloutou, Les 3 Suisses, Jules, Pimkie, Leroy Merlin, Macopharma, le journal La Croix du Nord… Cette grande famille défigure depuis 30 ans les entrées de ville.

Auteur: Tomjo

Info: Dans "L'enfer vert", page 61

[ dissémination ] [ impression du choix ] [ domination économique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

coïncidence

<minimoi> tin aujourd'hui, un de ce sboulets qui est venu acheter un PC là où je bosse, le mec il y connaisait rien, keu dalle de rien, je lui ai vendu un PC super cher et trop de la merde. le mec il zozotai, et sa meuf, trop grosse habillée tout en rose, elle faisait genre elle s'y connaissait mais rien... trop marrant quoi
<nérix> Très interessant tes journées toi...
<minimoi> mais t'étais aps là, c'est pour ça, sinon c'était trop marrant !!!!!!!!!!!!
<guest58094> le mec, c'était pas un petit blond assez fort mal rasé avec un pull violet ?
<minimoi> si, pk ?
<guest58094> tu travailles à auchan plaisir ?
<minimoi> vi et alors ?
<guest58094> c'est moi le mec. alors je vais imprimer tout ce que t'as marqué, et j'vais en parler à ton chef on va voir comment il va réagir. à demain
*** minimoi has left plaisir-78.

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ réparties ] [ dialogue-web ]

 

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empathie

"Il avoue les meurtres. Tout le monde pleure : les jurés, les huissiers, moi"
Denis Waxin a le même âge que moi. Il a travaillé chez Auchan, à Villeneuve-d'Ascq, où j'ai été employé pendant mes études de droit. Lui à la pompe, moi aux produits frais. En 2003, devenu avocat, je me retrouve commis d'office pour le défendre, entre sa condamnation en première instance et l'audience d'appel. Je ne savais rien de l'affaire, mais son nom ne m'était pas inconnu, car son histoire avait fait du bruit : il a tué et violé six enfants, sur une période de quinze ans.
Denis n'a rien exprimé jusque-là. En première instance, son avocat n'a jamais réussi à communiquer avec lui.
Je l'ai rencontré une dizaine de fois en détention. Chaque fois, le GIPN était là pour le surveiller (c'est un psychopathe diagnostiqué comme tel).
Premier entretien, pas un mot. Pour un avocat, c'est difficile : le dossier ne fait qu'égrener la liste des crimes atroces, tous commis par lui ou lui étant très sérieusement attribués. On est aux limites de l'humanité.
Mais on a le même âge, on a vécu à quelques kilomètres de distance avec des expériences proches... Le parallélisme de nos situations va me servir, à partir du deuxième entretien. On fume tous les deux des Camel, et je lui en fais passer.
Le chef de la surveillance comprend que j'essaye d'obtenir un contact. Il accepte qu'on me surveille de loin, pour que je fume avec mon client dans un local où c'est en principe interdit.
Grâce à Auchan, on réussit à communiquer. Je lui dis qu'en sortant de ma mise en rayon, j'ai sûrement dû faire le plein, et que le pompiste à l'époque, c'était lui.
C'est un type vraiment étrange. Il refuse d'aborder les faits et me fait un peu peur. Mais il est capable d'échanger un sourire avec son futur avocat quand il me voit arriver en appel, alors qu'il joue un peu sa vie (il a été condamné à perpétuité et trente ans de sûreté en première instance).
Il se dit innocent, mais comme un enfant pris la main dans le sac. Moi, je commence à être physiquement marqué, car j'ai affaire à un type aux limites de ce que nous sommes. J'ai maigri de onze kilos en quinze jours.
Arrive le procès. La - remarquable - présidente de la Cour d'appel de Saint-Omer a conscience que l'un des enjeux est qu'il parvienne à s'exprimer. Or, avec Denis Waxin, autant s'adresser à une planche.
Un jour, elle sent qu'il est au bord de parler. Moi aussi. Par signes, je demande une suspension, qu'elle m'accorde. C'est à Saint-Omer, il y a un petit couloir en bois, un peu à l'ancienne, entre les geôles et l'audience publique. Malgré les mesures de sécurité, les mecs du GIPN me laissent l'approcher et fumer avec lui, sentant peut-être que c'est le seul moyen d'entretenir un lien avec ce garçon. Mais on ne se dit presque rien au cours de la pause.
A son retour dans le box, il raconte tout. Tous les crimes pour lesquels il est poursuivi. Il en raconte même deux autres. Sans émotion apparente, comme un légiste décrirait un corps. Et sans un bruit dans la salle. Ça prend une demi-journée.
Je sais très bien que personne, pas même moi, ne peut vouloir libérer cet homme, et que la peine sera majeure. Mais c'était important pour tout le monde - lui inclus - qu'il dise ce qui s'était passé.
De ma plaidoirie, je me souviens uniquement du début et de la fin. "On m'avait dit que j'allais rencontrer un monstre et j'ai rencontré un homme", ça commence comme ça et ça donne la tonalité. Je voulais dire aux gens à quel point il était revenu vers l'humanité.
Au bout d'un moment, on entend une espèce de gros ramdam de gamin qui pleure : ses cheveux sur le micro de la Cour d'assises, il chiale à grandes eaux. "Euh, euh, euh, pardon..." Ça résonne dans la Cour. Jamais il n'a exprimé un sentiment pareil. A ce moment, quelque chose a craqué en lui, qui le faisait définitivement redevenir un homme, voire un enfant.
Personne ne s'est moqué de lui, personne n'a sifflé, les victimes ont été remarquables. Je m'arrête net, je le regarde, et je trouve que tout est dit. Donc j'arrête de plaider et je pleure, ce qui n'arrive pas tous les jours aux assises. Il y a un grand silence, et tout le monde chiale : les jurés, les huissiers, le GIPN... Tout le monde est conscient de l'instant qui ramène ce bonhomme parmi nous.

Auteur: Moyart Jean-Yves

Info: sur Rue 89

[ rédemption ] [ émotion ] [ pédophile ]

 

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multinationales

Les GAFAM et les NATU, nouveaux maîtres du monde de l’économie numérique ?

Encore des néo-acronymes anglo-saxons au menu aujourd’hui ! Levons le suspens tout de suite. GAFAM regroupe les initiales de Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et NATU ceux de Netflix, Air BNB, Telsa et Uber. En gros les dix plus grandes sociétés américaines de l’économie numérique. Deux acronymes pour une valorisation boursière comparable, tenez vous bien, au budget annuel de la France et un chiffre d’affaire annuel supérieur à celui du Danemark avec "seulement" 300 000 employés. Une sacré efficacité économique par employé, une croissance annuelle supérieur à celle de la Chine et surtout, une position dominante sur le marché qui commence à faire réfléchir.

Ces mastodontes de l’économie numérique représenteraient à eux seuls, près de 60% de nos usages numériques quotidiens. A l’heure où la France commence à prendre sérieusement conscience des enjeux de l’économie numérique, ces géants numériques ont une sacré longueur d’avance dans cette nouvelle révolution industrielle. Est-il trop tard ? Sans doute. Mais la France et l’Europe n’ont pas dit leur dernier mot.

- Qui sont vraiment ces GAFAM et NATU ? Je ne vais pas présenter tout le monde mais pour faire vite, disons qu’ils se partagent les grandes fonctions de l’économie numérique. Cette dernière qui était censée prolonger numériquement l’économie traditionnelle commence en réalité en train de la vampiriser sérieusement. Ce qu’on a appelé l’ubérisation de l’économie en référence à la société américaine Uber qui détruit progressivement le modèle de fonctionnement des taxis pour s’approprier d’énormes parts de marché. Google est un peu la matrice du système car il touche à tout : il fournit gratuitement à chacun la boîte à outils pour naviguer dans les mondes numériques et se finance en revendant les précieuses données qu’il récolte. Apple vend une partie du matériel nécessaire pour évoluer dans ce monde numérique, mais également de la musique et des films dont il a révolutionné la distribution. Facebook est le réseau social mondial qui permet à chacun de suivre la vie et les activités des autres.

Notons qu’avec Google, Facebook est devenu une régie publicitaire mondiale qui permet de cibler de façon chirurgicale des publicités avec une audience potentielle qui se chiffre en milliard d’individus. Amazon est en passe de devenir le distributeur mondial de l’économie numérique, menaçant des géants comme Wall Mart aux Etats Unis et peut-être Carrefour ou Auchan demain. - Et les nouveaux venus ? Netflix ? Air BNB ? Telsa ? Uber ? Netflix est la plus grosse plateforme de diffusion de films et séries. Il est également producteur et en ligne va sans doute faire exploser le modèle de la télévision. Air BNB est en train d’appliquer la même punition au secteur hôtelier en permettant à chacun de louer une chambre ou une maison d’un simple clic. Ou presque. Tesla révolutionne l’énergie avec la production de voiture et de batteries électriques d’une nouvelle génération et possède aussi SpaceX, un lanceur de fusée. Quand à Uber, il révolutionne la mobilité avec les taxis. Mais pas que…

Cela sous-entend que ces acteurs ne se cantonnent pas à leur "coeur de métier" comme on dit ? Tout à fait. Ils sont si puissant financièrement qu’ils investissent dans de très nombreux domaines. N’oublions pas que Youtube qui diffuse 4 milliard de vidéos par jour appartient à Google et que Facebook en revendique près de 3 milliards chaque jour. Les audiences des plus grandes chaines de télé se comptent plutôt en millions. Amazon est connu pour être une librairie en ligne mais vend aujourd’hui presque tout sur sa plateforme, même de la micro main d’oeuvre avec sa plateforme Mechanical Turk. Google investit dans presque tout, de la médecine prédictive aux satellites, en passant par les lunettes connectées et les voitures (Google car). Et quand les chauffeurs taxis s’excitent sur Uber pop, on oublie qu’Uber s’occupe aussi de la location de voitures et de la livraison de colis. Selon le cabinet d’études FaberNovel, les Gafam se positionnent directement ou non sur les 7 industries clefs de la transformation numérique : les télécoms et l’IT, la santé, la distribution, les énergies, les média et le divertissement, la finance ainsi que le voyage et les loisirs.

Cette concentration de pouvoir technologique et financier n’est-elle pas un risque pour l’économie ? On n’est pas loin en effet de situations de trusts, de monopoles voir de cartels. Ces géants disposent de nombreux atouts. Ils ont des réserves de cash gigantesques, ils ont une vision à 360 degrés de ce qui se passe aujourd’hui dans l’innovation, ils attirent les plus grands talents et se positionnent sur les nouveaux marchés issus de la transformation numérique comme l’internet des objets, la robotique, voitures, les drones…. Ils diversifient leurs activités et deviennent des prédateurs redoutables de l’économie traditionnelle.

Quelques chiffres donnent le vertige. Google contrôle 90 % de la recherche dans le monde. Apple 45 % du trafic Web issu des smartphones. Facebook 75 % des pages vues sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis. Et si demain une pépite émerge, il est presqu’assuré que cette dernière tombera dans l’escarcelle d’un de ces géants. - Que peuvent faire les autres pays ? Il y a toujours 2 types d’attitudes devant un tel défi. Attaquer ou défendre. Ou les deux. Et sur plusieurs terrains. L’innovation et la recherche bien sûr, en essayant d’inventer non seulement des concurrents à ces mastodontes, mais aussi en explorant d’autres domaines prometteurs. L’Europe pré-technocratique avait réussi à faire des Airbus et des fusées Ariane. Elle hébergent encore de grands leaders industriels de la santé, du commerce et de la distribution. Mais ses modèles datent du 20ème siècle et clairement, le virage du numérique n’a pas été pris à temps. Inventeur du Minitel dans les années 80, la France aurait pu prendre une avance stratégique dans ce domaine mais cela aurait sans doute du se jouer au niveau européen.

Contrairement à la Chine (avec Baidu et Alibaba) ou à la Russie (Yandex, Rutube), l’Europe n’a malheureusement rien lancé de significatif dans ce domaine. - Justement n’est-ce pas au niveau continental que des leviers existent ? Certainement. S’il est difficile de mettre en place des consortium numériques à l’échelle européenne, par exemple pour concurrencer les GAFAM dans leurs fonctions stratégiques, des leviers législatifs, juridiques et fiscaux sont en revanche déjà utilisés pour attaquer les géants américains qui sont rarement respectueux des règles locales. Amazon, qui concentrait ses revenus au Luxembourg va devoir payer des impôts dans chaque pays dans lequel il évolue. Google a été condamné pour avoir favorisé ses propres services de shopping a du se plier aux exigences de la CNIL française pour mettre en place un droit à l’oubli. Mais cela sonne comme des gouttes d’eau dans l’océan et surtout cela concerne essentiellement des mesures défensives, comme si la bataille était déjà perdue. Internet,

Auteur: Internet

Info: http://www.econum.fr/gafa, 20 septembre 2015

[ transnationales ] [ puissance ] [ domination ] [ pouvoirs comprador ]

 

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