Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 1903
Temps de recherche: 0.0485s

wu-wei

Entre toutes les choses plus ou moins incohérentes qui s’agitent et se heurtent présentement, entre tous les “mouvements” extérieurs de quelque genre que ce soit, il n’y a donc nullement, au point de vue traditionnel ou même simplement “traditionaliste”, à “prendre parti”, suivant l’expression employée communément, car ce serait être dupe, et, les mêmes influences s’exerçant en réalité derrière tout cela, ce serait proprement faire leur jeu que de se mêler aux luttes voulues et dirigées invisiblement par elles ; le seul fait de “prendre parti” dans ces conditions constituerait donc déjà en définitive, si inconsciemment que ce fût, une attitude véritablement antitraditionnelle. Nous ne voulons faire ici aucune application particulière, ce qui serait en somme assez peu utile après tout ce que nous avons déjà dit, et d’ailleurs tout à fait hors de propos ; il nous paraît seulement nécessaire, pour couper court aux prétentions de tout faux “traditionalisme”, de préciser que, notamment, aucune tendance politique existant dans l’Europe actuelle ne peut valablement se recommander de l’autorité d’idées ou de doctrines traditionnelles, les principes faisant également défaut partout, bien qu’on n’ait assurément jamais tant parlé de “principes” qu’on le fait aujourd’hui de tous les côtés, appliquant à peu près indistinctement cette désignation à tout ce qui la mérite le moins, et parfois même à ce qui implique au contraire la négation de tout véritable principe. 

Auteur: Guénon René

Info: "Tradition et traditionalisme", Etudes traditionnelles, 1936

[ temporel ] [ bonne volonté malfaisante ] [ compromission ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

blague

"Tu connais la blague du lapin ?" Je fis signe que non. "La CIA, le FBI et la police de Los Angeles se disputent pour savoir qui est le plus fort pour attraper les criminels. Alors le président décide de les tester en lâchant un lapin dans une forêt... [...] - Les types du FBI y vont. Deux semaines de recherches, aucune piste : ils brulent la forêt, massacrent tout ce qui bouge et ne s'excusent même pas. Ils expliquent au président que le lapin n'a eu que ce qu'il méritait. Ensuite, la police de Los Angeles se lance. [...] - Trois heures plus tard, ils ramènent un ours. Il s'est bien fait tabasser, il sort de là les mains sur la tête en criant "D'accord, d'accord ! Je suis un lapin ! Je suis un lapin !" Après, le président envoie les mecs de la CIA. - Ils installent des animaux indics dans toute la forêt. Ils interrogent tous les témoins végétaux et minéraux. Trois semaines plus tard, après avoir déployé onze cent agents et dépensé 4.5 millions de dollars, ils pondent un rapport de 755 pages, avec la preuve concluante et définitive que non seulement le lapin n'existait pas mais que cette espèce n'a jamais existé". Je riais avant même qu'elle ait terminé, non parce c'était drôle mais parce que c'était vrai.

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Les anonymes

[ triade ] [ triptyque ]

 

Commentaires: 0

pouvoir sémantique

Poutine parle de guerre – un homme politique russe veut désormais le poursuivre en justice

“Opération militaire spéciale” – c’est ainsi qu’on appelle en Russie la guerre d’agression contre l’Ukraine, contraire au droit international. Ceux qui n’obéissent pas à cet ordre doivent s’attendre à des condamnations. La situation devient difficile lorsque l’auteur est le président russe lui-même.

Lors d’une conférence de presse à Ekaterinbourg, Vladimir Poutine a déclaré : “Notre objectif n’est pas de continuer à faire tourner le volant du conflit militaire, mais de mettre fin à la guerre”. C’est la première fois que le chef du Kremlin utilise le mot “guerre”.

Sur Twitter, Nikita Yuferev, conseiller municipal de Saint-Pétersbourg qui a du fuir le pays pour ses positions antiguerre, a indiqué avoir saisi les autorités judiciaires russes pour qu'elles poursuivent Poutine.

"Vladimir Poutine a décrit la guerre comme une guerre. Mais aucun décret n'a été signé pour arrêter l'opération spéciale, et aucune guerre n'a été déclarée. Plusieurs milliers de personnes ont déjà été condamnées pour l'emploi de tel terme concernant la guerre", a-t-il rappelé sur Twitter.

Mais la plainte n’aura probablement pas beaucoup de succès – d’une part parce qu’elle est dirigée contre Poutine lui-même, d’autre part parce qu’il a déjà été question de “guerre” à plusieurs reprises, notamment à la télévision d’État russe.

Auteur: Internet

Info: https://www.msn.com/ 23 déc 2022

[ dictature ] [ arroseur arrosé ] [ absurde ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

bienséance

Selon [Richard] Sennett, ce qu’il y a de meilleur dans la tradition culturelle de l’Occident trouve son origine dans les conventions qui, jadis, réglaient les relations impersonnelles des gens en public. Ces conventions, qu’on trouve aujourd’hui contraignantes, artificielles et incompatibles avec la spontanéité affective, créaient des barrières de politesse entre les gens, établissaient des limites aux manifestations publiques de l’affectivité, mais encourageaient le cosmopolitisme et la courtoisie. A Londres ou à Paris, au XVIIIe siècle, la sociabilité n’était pas fonction de l’intimité. "Des étrangers pouvaient faire connaissance dans une rue ou dans un jardin et s’adresser la parole sans aucune gêne." Ils possédaient en commun un fonds de "signes publics" qui permettaient à des gens qui n’appartenaient pas au même milieu de s’entretenir poliment et de coopérer, sans devoir, pour autant, dévoiler leurs secrets les plus intimes. Mais cette réserve disparut au XIXe siècle : on se mit à croire que le comportement public d’un individu révélait sa personnalité intérieure. Le culte romantique de la sincérité et de l’authenticité arracha les masques que l’on portait en public, mina la distinction entre vie publique et vie privée. On se mit à considérer le domaine public comme un miroir de soi ; on perdit la capacité de distanciation, et donc de nouer des relations sur le mode du jeu, car le jeu présuppose un certain détachement par rapport à soi-même. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 56-57

[ avantages ] [ dédramatisation ] [ bonnes manières ] [ lubrifiant social ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

trouble psychologique

Les termes "autisme" ou "ipséisme", d’un emploi plus ancien, ne rendent absolument pas compte du trouble qu’ils désignent, et ont conduit de ce fait à de profondes confusions. En effet, les mots "ipséisme", du latin ipse, soi-même et "autisme" du grec αυτο, de même signification, laisseraient entendre que les personnes affectées de ce trouble se renfermeraient en elles-mêmes en s’absentant du réel. Cela est totalement impropre, en raison de ce que nous avons vu plus haut : ce qui n’est pas ou que très fragmentairement constitué ne peut par définition se refermer en soi-même, puisqu’il n’y a pas de "soi". Le problème de l’autisme est une absence ou une lacune de la constitution subjectale : comme nous venons de le dire, il n’y a pas de "soi-même" autoréférentiel, comme ces termes sembleraient vouloir nous le laisser imaginer. Au contraire, le sujet appelé à se constituer est noyé dans l’en-soi*, d’où il peine à s’extraire. Bien que je ne me fasse aucune illusion à ce sujet, il conviendrait cependant de requalifier l’autisme soit en pniguéisme, du grec να πνιγεί, se noyer, soit de manière plus euphonique en baltosisme, du grec βάλτος, le marais dans lequel on s'embourbe. Le mérite serait là de nommer correctement ce dont il s’agit, ce qui n’est pas un détail, il s’en faut de beaucoup. Or, on ne peut penser correctement qu’avec des désignations correctes.

Auteur: Farago Pierre

Info: Une proposition pour l'autisme, page 42. *Mode d'être de ce qui est sans conscience (et ne peut se modifier volontairement) opposé à pour-soi.

[ renomination ] [ étymologie ] [ imprécision ] [ imprécision terminologique ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

résilience

LE TARDIGRADE. [...] les phénomènes d'anabiose ne manquent pas de surprendre: il s'agit d'une sorte de "résurrection" succédant à la disparition apparente de tout métabolisme. Le cas le plus célèbre est celui des tardigrades, petits animaux noirâtres, lesquels, vivant dans les mousses sur les toits, n'ont rien de bien remarquable à première vue, sauf leur emplacement incertain dans la classification, puisqu'ils tiennent des insectes et des araignées, sans être ni l'un ni l'autre. En revanche, du point de vue physiologique, ils présentent une particularité considérable; lorsqu'on les laisse se dessécher dans une atmosphère rigoureusement privée d'humidité, ils se transforment en peu de temps en une minuscule paillette noirâtre où même le microscope ne reconnaît plus aucune texture cellulaire. On peut les conserver dans cet état pendant une année et plus. Si alors on les place sur une feuille de papier humide, il ne faut que quelques minutes aux tardigrades pour réabsorber l'eau et s'enfuir. Mais Rahm est allé plus loin. Il a placé ces animaux desséchés dans un tube hermétiquement clos rempli d'un gaz inerte, ou encore dans le vide. Après plusieurs années, les tardigrades, remis en présence d'eau, se regonflent et reviennent à la vie. Rahm plaça alors ses sujets dans l'air liquide à moins 190 pendant 25 heures et enfin à moins 272, à un degré du zéro absolu, pendant 3 heures et sans les tuer.

Auteur: Thomas Louis Vincent

Info: L'anthropologie de la mort, Payot, Paris, 1975 p. 72 L'Agora, vol 7, no 1, 1999

[ robustesse ]

 

Commentaires: 0

ego

Je ne suis pas une machine. Car que peut savoir une machine de l'odeur de l'herbe mouillée le matin, ou du son d'un bébé qui pleure ? Je suis la sensation de la chaleur du soleil sur ma peau ; je suis la sensation d'une vague fraîche qui déferle sur moi. Je suis les endroits que je n'ai jamais vus, mais que j'imagine quand mes yeux sont fermés. Je suis le goût du souffle de l'autre, la couleur de ses cheveux.

On se moque de la brièveté de ma vie, mais c'est cette même peur de mourir qui m'insuffle la vie. Je suis le penseur qui pense à la pensée. Je suis la curiosité, je suis la raison, je suis l'amour, et je suis la haine. Je suis l'indifférence. Je suis le fils d'un père, qui à son tour était le fils d'un père. Je suis la raison pour laquelle ma mère a ri et la raison pour laquelle ma mère a pleuré. Je suis étonnant et je suis merveilleux. Oui, le monde peut activer certains éléments en passant par nos filtres. Mais le monde ne passe pas à travers moi. Il s'attarde. Je suis en lui et il est en moi. Je suis le moyen par lequel l'univers a appris à se connaître. Je suis la chose qu'aucune machine ne pourra jamais faire. Je suis le sens.

Auteur: Beckett Bernard

Info: Genesis

[ introspecté ] [ solipsiste ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

chaotique

L'expérience freudienne ne part en aucune manière d'un monde théorique, de la contemplation classique d'une theoria où les choses seraient à leur place dans un monde d'objets ou d'essences définis ou délimités.

L'expérience freudienne commence à poser un monde du désir. Ce monde ne part d'aucune considération préalable sur le fait. Car le monde qui se présenterait, soit comme monde des apparences, soit derrière le monde des apparences, comme étant celui, plus réel, des essences, c'est celui que la physique ou la philosophie appelle le monde des choses ou le monde de l'être. Or le monde freudien, c'est tout à fait autre chose, c'est un monde du désir en tant que tel. C'est là le point de départ, le désir est institué à l'intérieur du monde freudien, là où se déroule notre expérience. Il est institué au sein de ce monde pour le constituer. Et ceci jusqu'à la fin n'est absolument effaçable d'aucun moindre instant du maniement de notre expérience, quand nous parlons de la fameuse relation d'objet (...)

Le rapport de désir, qui est le point de départ, le point fondamental, qui est un rapport d'être sans doute à un manque essentiel, à un manque, manque d'être à proprement parler, à un manque qui n'est pas manque de ceci ou de cela, mais essentiellement rapport d'être à un manque par quoi justement il existe.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire du 19 mai 1955

[ asystémique ] [ singularité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

attitude

Vois-tu, la chose importante est celle-ci : tout est simple pour qui possède le bon coeur, la noblesse des manières et la gaieté de résignation. [...] Le devoir est un grand passeport. Sol, regarde le ciel, mon chéri. Qui pourrait être plus arrogant qu'une étoile ? Et pourtant, regarde longtemps les étoiles et tu verras comme elles font honnêtement leur devoir. Aucune ne gêne l'autre, toutes s'aiment, chacune a sa place auprès de son père un soleil, et elles ne se jettent pas toutes au même endroit pour profiter, pour réussir. Mais non, tranquilles, dociles à la Loi, à la Loi Morale, à la Loi du Coeur, elles ont la gaieté de résignation. Et puis pense que tu es mortel et que tu seras poussière. C'est un bon moyen pour augmenter la gaieté de résignation. Tu comprends, on ne souffre que par orgueil et l'homme orgueilleux seul croit qu'il vivra toujours. Moi je me dis que je dois passer cette vie en homme assez bon et pur afin que je puisse goûter le bon sourire d'heure de mort. Et ce bon sourire d'heure de mort a une telle puissance, ô mon fils, qu'il s'étend sur toute notre vie du commencement à la fin et qui le connaît, avant même qu'il ne meure, connaît le royaume du Saint. Et lorsque les hommes auront compris cette vérité, ils seront tous bons.

Auteur: Cohen Albert

Info: Solal, p.314 Folio no. 1269

 

Commentaires: 0

impuissance rhétorique

Comme le racontaient déjà les proverbes sumériens aux premiers temps de l'écrit il y a plus de cinq mille ans, et comme l'a rapporté Ésope au VIe siècle avant J.-C. avec sa fable Le loup et l'agneau, les défenses argumentaires les plus justes ne peuvent rien contre les gens décidés à faire le mal.

L'histoire du loup accusant un agneau de l'empêcher de boire à la rivière car il trouble son eau date de la nuit des temps et nous rappelle à quel point celui qui a une idée fixe ne changera pas d'avis, quand bien même on lui assénerait les plus éclatantes démonstrations lui prouvant sa méprise.

Dans la fable d’Ésope - comme dans celle reprise par La Fontaine - l'agneau aura beau démontrer avec logique au loup qu'il ne pourrait lui nuire, prouver qu'il n'aurait pu être celui qui a insulté son père un an auparavant car il n'était à cette époque pas encore né, tout ce discours logique et rationnel ne lui sera en définitive d'aucune utilité.

La fable, cruelle et sans morale, se termine invariablement de la même façon, c'est-à-dire par la décision du loup de dévorer l'agneau.

Ainsi, depuis les temps les plus reculés, l'homme sait que face aux gens décidés à avoir foi en quelque chose, la plus juste des défenses peut rester sans effet.

Auteur: Bronner Gérald

Info: Crédulité et rumeurs

[ historique ] [ immoralité ] [ injustice ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel