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sacrement catholique

Quand la messe sera renversée, je pense que nous aurons renversé la papauté car c’est sur la messe, comme sur un rocher, que s’appuie la papauté tout entière, avec ses monastères, ses évêchés, ses collèges, ses autels, ses ministres et sa doctrine [...] ; tout cela s’écroulera quand s’écroulera leur messe sacrilège et abominable.

Auteur: Luther Martin

Info: Contra Henrichum regem Angliae, 1522, t. X, p. 220

[ catholicisme-protestantisme ] [ rejet doctrinal ]

 

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fête traditionnelle

Les villageois ont eux revêtu leur tenue de fête. Blanc et or, couleur symbolique pour les hommes. Mauve, rose, violet, carmin, noir ou vert pour les femmes, qui portent sur la tête des grands paniers d’offrandes (…)

Les offrandes sont déposées sur les autels. Les femmes parlent et rient entre elles. Le gamelan se prépare, avec ses musiciens en sarong rouges et vestes blanches qui mettent la dernière main à leur costume. La danse va commencer. En quelques minutes, on est ensorcelé.

Auteur: Jordis Christine

Info: Bali, Java, en rêvant

[ indonésienne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fric

L'or envahit les forteresses ; il fait les faux amis et les traîtres, conseille des bassesses aux plus nobles coeurs, et de lâches défections aux vaillants capitaines. Il ravit aux vierges timides les pudiques alarmes de l'honneur. Il tente quelquefois les enfants de Minerve, il déprave leur conscience et flétrit leur génie.
L'or interprète et dénature les oracles de Thémis. Il fait et défait les lois. Par lui le parjure entre dans les familles, et la tyrannie dans le coeur des rois. Souvent même on l'a vu se glisser jusqu'au sanctuaire, éblouir le pieux cénobite et profaner la pureté des autels.

Auteur: Camões Luís Vaz de

Info: Les Lusiades, trad. J.B.J. Millié, p.78, tome 2, Éd. Firmin Didot, 1825

[ pouvoir ] [ corrompre ] [ décadence ]

 

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snobisme

Les jeunes gens que j'ai connus les plus fanatiques d'automobile étaient auparavant les moins curieux de voyages. Le plaisir n'est plus ici de voir du pays, ni même d'arriver vite dans tel lieu, où du reste plus rien n'attire ; mais bien précisément d'aller vite. Et que l'on goûte là des sensations aussi profondément inartistiques, anti-artistiques, que celles de l'alpinisme, il faut bien accorder qu'elles sont intenses et irréductibles ; l'époque qui les a connues en subira la conséquence ; c'est l'époque de l'impressionnisme, de la vision rapide et superficielle ; on devine quels seront ses dieux, ses autels ; à force d'irrespect, d'inconsidération, d'inconséquence, elle y sacrifiera davantage encore, mais de manière inconsciente ou inavouée.

Auteur: Gide André

Info: Journal 1889-1939, la Pléiade, nrf Gallimard 1951, 1910,c p.310

[ progrès ] [ accélération ]

 

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économies

Jamais il n’a été autant déblatéré contre l’argent qu’en ces sociétés où il règle tout ; et l’on a tiré maints profits de la dénonciation du Capital. Nous ne lui dressons plus des autels sur les places comme au temps de Louis-Philippe, nous lui réservons seulement une case dans un classeur. De public, le culte du Veau est devenu pénate et clandestin. Nous ne l’enfouissons plus dans les bois, dans la cave d’une banque. De cet argent mythique nous ne connaîtrons qu’un chiffre : de temps à autre nous allons au temple consulter l’oracle, et clic, voici qu’il nous est rendu. [...]

Nous avons deux vies, celle où nous fraternisons et conversons religion, art ou politique, celle où nous comptons ; et cette distinction devient souvent presque absolue avec l’âge.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, pages 190-191

[ compte bancaire ] [ quantitatif ] [ règne souterrain ] [ caché ] [ cerveau fric ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sacrement catholique

Il faut le reconnaître, on ne donne pas toujours sa place, même dans l’enseignement de l’Eglise, dans les catéchismes, au Sacrifice de la Croix se perpétuant sur nos autels ; on a tendance à donner toute la place à l’Eucharistie et à ne faire qu’une allusion accidentelle au Sacrifice. Cela représente un grand danger pour la foi des fidèles, surtout devant les attaques virulentes des protestants contre le Sacrifice. Le démon ne se trompe pas, lorsqu’il s’acharne à faire disparaître le Sacrifice. Il sait qu’il attaque l’œuvre de Notre-Seigneur au centre vital, et que toute mésestime de ce Sacrifice entraîne la ruine de tout le catholicisme, dans tous les domaines. [...]

La Croix de Jésus est la solution parfaite, totale, définitive, éternelle, par laquelle tout sera résolu. C’est dans cette relation de chaque âme avec Jésus crucifié que le jugement de Dieu sera porté. Si l’âme est dans une relation vivante avec Jésus crucifié, alors elle se prépare à la vie éternelle et participe déjà à la gloire de Jésus par la présence de l’Esprit Saint en elle.

Auteur: Lefebvre Marcel

Info: Dans "Itinéraire spirituel", éditions Iris, 2010, pages 76-77

[ messe ] [ divine victime ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

envahisseurs

L'invasion d'Akkad par une peuplade lointaine

A leur approche, l'humanité se cachait dans des cavernes. Une ville devant eux n'était pas une ville. Les champs devant eux

n'étaient pas des champs. Ils étaient six (sept) rois, tous frères, resplendissants, et six cents étaient leurs soldats...

Tiamat les avait allaités.

Leur mère, Bêlet-Ili, les avait rendus beaux. (...)

Ils approchent d'Akkad et Narâm-Sîn réagit

Je convoquai un éclaireur et lui donnai des instructions.

Je lui donnai un stylet et une aiguille.

"Frappe-les du stylet ! Pique-les de l'aiguille !

Si le sang coule, ce sont des hommes comme nous.

Si le sang ne coule pas, ils sont de mauvais esprits, envoyés de la Mort, démons, démons malveillants, créatures d'Enlil."

L'éclaireur fit son rapport :

"Je les ai frappés du stylet ; je les ai piqués de l'aiguille et le sang a coulé."

Alors je convoquai les devins et leur donnai des instructions ;

je choisis sept agneaux, un agneau par roi barbare.

J'élevai de purs autels de roseaux, j'invoquai les grands dieux...


Auteur: Anonyme Sumer ancien

Info: In Legends of the Kings of Akkade de Joan Goodnick Westenholz, pp. 287 et 310-317.

 

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Ajouté à la BD par miguel

mégapole

La première chose que j'ai remarqué à Bombay, le premier jour, était l'odeur d'un air différent. J'ai pu la sentir avant même de voir ou d'entendre quoi que soit de l'Inde, dès que j'ai parcouru le tunnel qui reliait l'avion à l'aéroport. J'étais excité et ravi par l'odeur de cette première minute à Bombay, évadé de ma prison et prenant un nouveau départ dans le vaste monde, mais je ne l'ai pas reconnue et j'en étais incapable. Je sais maintenant que c'est l'odeur douce et suintante de l'espoir, qui est le contraire de la haine ; et c'est l'odeur aigre et confinée de la cupidité, qui est le contraire de l'amour. C'est l'odeur des dieux, des démons, des empires et des civilisations en pleine décomposition et résurrection. C'est l'odeur de chair bleue de la mer, où que vous soyez dans Island City, et c'est l'odeur de sang et de métal des machines. C'est l'odeur de l'agitation, du sommeil et des déchets de soixante millions d'animaux, dont plus de la moitié sont des humains et des rats. C'est l'odeur des chagrins, de la lutte pour la survie, des échecs et des amours qui font naître notre courage. C'est l'odeur de dix mille restaurants, cinq mille temples, autels, églises et mosquées, et de cent bazars consacrés exclusivement aux parfums, aux épices, à l'encens et aux fleurs fraichement coupées. Karla a dit un jour que c'était la pire bonne odeur du monde, et elle avait raison, bien sûr, avec cette façon d'avoir raison pour tout. Mais lorsque je retourne à Bombay aujourd'hui, c'est ma première impression de la ville - cette odeur, avant tout - qui m'accueille et m'annonce que je suis arrivé.

Auteur: Roberts Gregory David

Info: Shantaram

[ Asie ] [ goût ]

 
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vie

Là où ça sent la merde
ça sent l’être.
L’homme aurait très bien pu ne pas chier,
ne pas ouvrir la poche anale,
mais il a choisi de chier
comme il aurait choisi de vivre
au lieu de consentir à vivre mort.

C’est que pour ne pas faire caca,
il lui aurait fallu consentir
à ne pas être,
mais il n’a pas pu se résoudre à perdre
l’être,
c’est-à-dire à mourir vivant.

Il y a dans l’être
quelque chose de particulièrement tentant pour l’homme
et ce quelque chose est justement
LE CACA.
(Ici rugissements.)

Pour exister il suffit de se laisser aller à être,
mais pour vivre,
il faut être quelqu’un,
pour être quelqu’un,
il faut avoir un OS,
ne pas avoir peur de montrer l’os,
et de perdre la viande en passant.

L'homme a toujours mieux aimé la viande
que la terre des os
C'est qu'il n'y avait que de la terre et du bois
d'os,
et il lui a fallu gagner sa viande,
il n'y avait que du fer et du feu
et pas de merde,
et l'homme a eu peur de perdre la merde
et, pour cela, sacrifié le sang.

Pour avoir de la merde,
c'est-à-dire de la viande,
là où il n'y avait que du sang
et de la ferraille d'ossements
et où il n'y avait pas à gagner d'être
mais où il n'y avait qu'à perdre la vie.

o reche modo
to edire
di za
tau dari
do padera coco

Là, l'homme s'est retiré et il a fui.

Alors les bêtes l'ont mangé.

Ce ne fut pas un viol,
il s'est prêté à l'obscène repas.
Il y a trouvé du goût,
il a appris lui-même
à faire la bête
et à manger le rat
délicatement.

Et d'où vient cette abjection de la saleté ?

De ce que le monde n'est pas encore constitué,
ou de ce que l'homme n'a qu'une petite idée du monde
et qu'il veut éternellement la garder ?

Cela vient de ce que l'homme,
un beau jour,
a arrêté
l'idée du monde.

Deux routes s'offraient à lui :
celle de l'infini dehors,
celle de l'infini dedans.

Et il a choisi l'infime dedans.
Là où il n'y a qu'à presser
le rat,
la langue,
l'anus
ou le gland

Et dieu, dieu lui-même a pressé le mouvement,

Dieu est-il un être ?
s'il en est un c'est de la merde
s'il n'en est pas un
il n'est pas.
Or il n'est pas,
mais comme le vide qui avance avec toutes les formes
dont la représentation la plus parfaite
est la marche d'un groupe incalculable de morpions.

"Vous êtes fou, monsieur Artaud, et la messe?"

Je renie le baptême et la messe.
Il n'y a pas d'acte humain
qui, sur le plan érotique interne,
soit plus pernicieux que la descente
du soi-disant Jésus-christ
sur les autels.

On ne me croira pas
et je vois d'ici les haussements d'épaule du public
mais le nommé christ n'est autre que celui
qui en face du morpion dieu
a consenti à vivre sans corps,
alors qu'une armée d'hommes
descendue d'une croix,
où dieu croyait l'avoir depuis longtemps clouée,
s'est révolté,
et, bardée de fer,
de sang,
de feu, et d'ossements,
avance, invectivant l'Invisible
afin d'y finir le JUGEMENT DE DIEU.

Auteur: Artaud Antonin

Info: Pour en finir avec le jugement de Dieu, suivi de " Le Théâtre de la Cruauté". LA RECHERCHE DE LA FECALITE

[ concret ] [ odeur ]

 

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écrivain-sur-philosophe

Avec Nietzsche apparaît pour la première fois sur les mers de la philosophie allemande le pavillon noir du corsaire et du pirate : un homme d’une autre espèce, d’une autre race, une nouvelle sorte d’héroïsme, une philosophie qui ne se présente plus sous la robe des professeurs et des savants, mais cuirassée et armée pour la lutte. Les autres avant lui, également hardis et héroïques navigateurs de l’esprit, avaient découvert des continents et des empires ; mais c’était en quelque sorte dans une intention civilisatrice et utilitaire, afin de les conquérir pour l’humanité, afin de compléter la carte philosophique en pénétrant plus avant dans la terra incognita de la pensée. Ils plantent le drapeau de Dieu ou de l’esprit sur les terres nouvelles qu’ils ont conquises, ils construisent des villes, des temples et de nouvelles rues dans la nouveauté de l’inconnu et derrière eux viennent les gouverneurs et administrateurs, pour labourer le terrain acquis et pour en tirer une moisson, — les commentateurs et les professeurs, les hommes de la culture.

Mais le sens dernier de leurs fatigues est toujours le repos, la paix et la stabilité : ils veulent augmenter les possessions du monde, propager des normes et des lois, c’est-à-dire un ordre supérieur. Nietzsche, au contraire, fait irruption dans la philosophie allemande comme les flibustiers à la fin du XVIe siècle faisaient leur apparition dans l’empire espagnol, — un essaim de Desperados sauvages, téméraires, sans frein, sans nation, sans souverains, sans roi, sans drapeau, sans domicile ni foyer. Comme eux, il ne conquiert rien pour lui ni pour personne après lui, ni pour un Dieu, ni pour un roi, ni pour une foi ; il lutte pour la joie de la lutte, car il ne veut rien posséder, rien gagner, rien acquérir. Il ne conclut pas de traité et ne bâtit pas de maison ; il dédaigne les lois de la guerre établies par les philosophes et il ne cherche pas de discipes ; lui, le passionné trouble-fête de tout "repos brun", de tout établissement confortable, désire uniquement piller, détruire l’ordre de la propriété, la paix assurée et jouisseuse des hommes ; il ne veut que propager par le fer et le feu cette vivacité de l’esprit toujours en éveil qui lui est aussi précieuse que le sommeil morne et terne l’est aux amis de la paix. Il surgit audacieusement, renverse les forteresses de la morale, les barrières de la loi ; nulle part il ne fait quartier à personne ; aucune excommunication venue de l’Église ou de la Couronne ne l’arrête. Derrière lui, comme après l’incursion des flibustiers, on trouve des églises violées, des sanctuaires millénaires profanés, des autels écroulés, des sentiments insultés, des convictions assassinées, des bercails moraux mis à sac, un horizon d’incendie, un monstrueux fanal de hardiesse et de force. Mais il ne se retourne jamais pour jouir de ses triomphes : l’inconnu, ce qui n’a jamais été encore ni conquis, ni exploré, est sa zone infinie ; son unique plaisir, c’est d’exercer sa force, de "troubler les endormis". N’appartenant à aucune croyance, n’ayant prêté serment à aucun pays, ayant à son mât renversé le drapeau noir de l’amoraliste et devant lui l’inconnu sacré, l’éternelle incertitude dont il se sent démoniaquement le frère, il appareille continuellement pour de nouvelles et périlleuses traversées. Le glaive au poing, le tonneau de poudre à ses pieds, il éloigne son navire du rivage et, solitaire dans tous les dangers, il se chante à lui-même, pour se glorifier, son magnifique chant de pirate, son chant de la flamme, son chant du destin :

"Oui, je sais d’où je viens ;

Irrassasié comme la flamme,

Je brûle et je me consume ;

Tout ce que je touche devient lumière

Et tout ce que je laisse devient charbon,

A coup sûr, je suis flamme..."

Auteur: Zweig Stefan

Info: Le Combat avec le Démon : Kleist, Hölderlin, Nietzsche

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste