Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 55
Temps de recherche: 0.0602s

autodestruction

On ne peut apporter à l'encontre du suicide que ce type d'argument : il n'est pas naturel de mettre fin à ses jours avant d'avoir montré jusqu'où l'on peut aller, jusqu'où l'on peut s'accomplir. Bien que les suicidés croient en leur précocité, ils consument un acte avant d'avoir atteint la maturité, avant d'être mûrs pour une destruction voulue. On comprend aisément qu'un homme souhaite en finir avec la vie. Mais que ne choisit-il le sommet, le moment le plus faste de sa croissance ? Les suicides sont horribles pour ce qu'ils ne sont pas faits à temps ; ils interrompent un destin au lieu de le couronner. L'on doit cultiver sa fin. Pour les Anciens, le suicide était une pédagogie ; la fin germait et fleurissait en eux. Et lorsqu'ils s'éteignaient de bon gré, la mort était une fin sans crépuscule.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le crépuscule des pensées 1940/OEuvres/Quarto Gallimard, p.392

[ initiatique ]

 

Commentaires: 0

robot

En règle générale, les émotions des machines sont moins intenses que celles des animaux. Les machines n'ont pas besoin d'un système nerveux autonome pour pallier les hésitations d'un esprit conscient, car leur esprit conscient ne connaît pas l'hésitation. Elles n'ont pas besoin de la peur pour les pousser à s'enfuir, de la douleur pour se protéger de la destruction, du désir pour les amener à se reproduire. Leurs sentiments négatifs s'apparentent à l’agacement résultant d'une tâche inachevée ou d'un lacet défait ; en attendant le résultat du calcul d'un algorithme de recherche, elles ressentent une irritation comparable à celle d'un humain qui ne trouve pas le mot qu'il cherche. Leurs désirs positifs sont des joies glacées et sans équivoque, comme passer toute une nuit à travailler sur un projet important dans la lucidité trouble des amphétamines et de la caféine, mais sans les décharges d'adrénaline. Les machines sont cool.

Auteur: MacLeod Ken

Info: La Veillée de Newton

[ intelligence artificielle ] [ homme-machine ]

 

Commentaires: 0

robot

En règle générale, les émotions des machines sont moins intenses que celles des animaux. Les machines n'ont pas besoin d'un système nerveux autonome pour pallier les hésitations d'un esprit conscient, car leur esprit conscient ne connaît pas l'hésitation. Elles n'ont pas besoin de la peur pour les pousser à s'enfuir, de la douleur pour se protéger de la destruction, du désir pour les amener à se reproduire. Leurs sentiments négatifs s'apparentent à l'agacement résultant d'une tâche inachevée ou d'un lacet défait ; en attendant le résultat du calcul d'un algorithme de recherche, elles ressentent une irritation comparable à celle d'un humain qui ne trouve pas le mot qu'il cherche. Leurs désirs positifs sont des joies glacées et sans équivoque, comme passer toute une nuit à travailler sur un projet important dans la lucidité trouble des amphétamines et de la caféine, mais sans les décharges d'adrénaline. Les machines sont cool.

Auteur: MacLeod Ken

Info: La Veillée de Newton

[ automate ]

 

Commentaires: 0

historique

Vous l'aviez deviné, mademoiselle Esperluette, je la trouve assez fascinante la crise ! C'est pourquoi, quand on me dit le livre en crise, je me demande ce que serait le livre sans crise. De la nuit de son histoire jusqu'à nos jours, n'est-il pas toujours en crise ? Dans ses substances comme dans ses formes, dans les sujets et les styles, dans ses initiatives et ses audaces, dans ses déboires et ses bannissements. Le livre n'a-t-il pas connu de grandes renaissances où l'on avait cru le perdre ? N'est-il pas un phénix renaissant de ses cendres après les autodafés qui marquent son histoire, de la destruction de la bibliothèque de Thèbes par Akhenaton en 1358 av. J.-C. à celle de la Byzantine de Constantinople par les croisés en 1204, de la disparition des livres aztèques au Mexique en 1529 à l'incendie de la bibliothèque du Congrès de Washington par les Anglais en 1814, des autodafés nazis dans les années trente à la destruction des bibliothèques irakiennes en 2003 ?

Auteur: Nyssen Hubert

Info: Lira bien qui lira le dernier : Lettre libertine sur la lecture

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

dégradation psy

La maladie a également entraîné une grave dégénérescence des tissus de son cortex cingulaire antérieur rostral, une zone située à l'avant du cerveau qui agit comme une sorte de recruteur engageant les autres zones cérébrales plus rationnelles pour aider en cas de conflit (pensez à une personne très impulsive et désemparée qui appelle des amis plus pondérés pour obtenir une perspective et des conseils objectifs) et qui est nécessaire pour un contrôle cognitif et impulsif adéquat, sauf que dans Pwnage, cette zone avait commencé à s'éteindre complètement, comme une maison qui aurait éteint toutes ses lumières de Noël, se désactivant simplement, ce qui se produisait dans le cerveau des héroïnomanes lorsqu'on leur présentait de l'héroïne : leur cortex cingulaire antérieur s'est éteint et ils n'ont reçu aucune information décisionnelle de la part des parties intelligentes de leur cerveau et leur cerveau ne les a littéralement pas aidés à surmonter leurs impulsions les plus fondamentales, les plus primaires, les plus autodestructrices, les impulsions pour lesquelles ils avaient le plus besoin d'aide pour les surmonter.

Auteur: Hill Nathan

Info: The Nix

[ destruction ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

envol

L’un des 4 paramètres du voyage multidimensionnel est la STASE : corps physique endormi. Les 3 autres : conscience, intention, et non faire. Quoi que l’on vive, où que l’on soit, entendre et regarder le bruit du corps : Ses pensées assourdissantes, désirs infinis, besoins d’immortalité, de sensualité. Il fait du bruit depuis sa naissance, il en fera jusqu’à sa destruction. Écouter le bruit, et progressivement écouter plus loin, à la périphérie, s’éloigner du vacarme du corps. Il est toujours là, mais c’est moi qui me déplace, en silence. Moi, comme conscience, je suis la source de vie du corps. C’est ce-que-je-suis-vraiment qui ordonne à l’énergie de s’associer avec un corps biologique, de le faire vivre. Me déplacer en silence vers la périphérie va réduire la quantité d’énergie qui afflue vers le corps biologique. En silence, sans effort, sans travail. Le corps, l’ego vont automatiquement se mettre en veille, en stand-by. Voici la STASE, elle ne doit pas dépendre de quoi que ce soit de physique, c’est l’être qui prend le contrôle. Voici la sortie, la porte sur l’infini. S’éloigner, en silence.

Auteur: Auburn Marc

Info: 21 mars 2020

[ astral ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

déresponsabilisation

On se demande comment le nazisme a pu naître dans une Allemagne qui était à l’époque une des nations les plus civilisés au monde. On parle de revanche de la guerre de 14, de problèmes économiques, sociaux et politiques. On oublie que c’est parce que l’Allemagne avait atteint un degré supérieur de civilisation qu’elle libéra les forces de destruction que sa haute culture avait réprimées. C’est au sein des civilisations les plus avancées que le risque de barbarie est le plus grand. L’écrivain J. G. Ballard a très bien décrit comment, plongés dans un environnement hyper-policé et sophistiqué, des enfants en viennent à trucider tout le monde de façon effroyable alors qu’ils auraient toutes les raisons d’être heureux et respectueux d’autrui. Vous voici prévenu. Nous voici tous prévenus. Nous sommes actuellement dans un moment ballardien. La haine de la démocratie que l’on constate un peu partout appartient à la démocratie. Elle ne vient pas d’ailleurs. C’est la raison pour laquelle il existe une tentation pour les régimes autoritaires. Car ce type de régimes exerce des contraintes qui sont essentiellement extérieures, ce qui soulage intérieurement les individus d’être responsables d’eux-mêmes. Ce ne sont plus eux qui se forcent mais une instance supérieure qui les oblige. Pour la psyché, la contrainte extérieure est plus supportable que la contrainte intérieure. C’est un problème de coût énergétique.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas

[ égoïsmes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

consommation technique

Les fab labs ne sont en rien un dépassement de la société industrielle. Bien au contraire, ils forment la pointe la plus avancée d’un nouveau modèle industriel en germe depuis plusieurs décennies qui peut s’épanouir aujourd’hui grâce aux dernières innovations technologiques et à la diffusion de l’esprit du Web. Les valeurs qui les animent : créativité, goût du risque, innovation, disparition des frontières entre temps de travail et loisirs, entre sphère publique et privée, etc., sont celles du "Tous entrepreneurs" cher au modèle libéral, et finalement partagées par tous ces promoteurs, qu’ils s’inscrivent dans une tradition politique marquée à droite ou à gauche, voire même très à gauche.

Ces innovations ne nous permettent pas de dépasser le capitalisme et ces dégâts écologiques et sociaux, elles nous font entrer dans une nouvelle ère, celle d’un capitalisme numérique. Face à ces discours puissants, notamment parce qu’ils sont […] ambivalents et font appel à un spectre de valeurs très large, héritées de différentes traditions politiques considérées jusqu’ici comme antagonistes, il est très difficile de ne pas succomber aux sirènes des nouvelles technologies. Mais contre vents et marées, il faut continuer à expliquer comment l’informatique est la mise en ordre du monde selon une logique de rationalisation, de mise en gestion de toutes les activités humaines, de déqualifications des métiers, de rupture d’avec l’expérience sensible, de dépendance accrue à la machine, de remodelage de l’humain, de disparition de l’intériorité et de destruction du lien social.

Auteur: Biagini Cédric

Info:

[ autoreproduction du système ] [ conformisation ] [ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

supranationalisme

Cette Société des Nations doit-elle s'entendre au sens d'une société proprement dite, politiquement organisée ?

Mais alors, il s'y trouvera une autorité, un pouvoir souverain, ayant le droit de légiférer, avec une armée à lui et des sanctions efficaces.

Et ce sera un sur-État. Ce sera la destruction des nations comme États indépendants.

Il en est qui acceptent ces conséquences. D'autres s'en défendent.

Disons, simplement, que les peuples et les nations ne paraissent guère orientés dans ce sens : jamais, peut-être, le sentiment des nationalités rivales n'a été plus aigu.

Du reste, la réalisation de ce sur-État paraît devoir être impossible et inefficace. Comment administrer tout l'univers, au sens d'une administration politique et civile ? Et le pourrait-on, il arriverait fatalement, nous le disions tout à l'heure au souvenir de l'Empire romain, que les guerres civiles remplaceraient, par un mal plus grand, le mal de la guerre étrangère.

On peut concevoir la Société des Nations comme une société de coassociés égaux en droit, sans pouvoir souverain.

Mais, que deviendront les petits États en face des plus grands, à supposer que tous les souverains ou tous les peuples ne soient pas animés par les sentiments de la plus parfaite, de la plus idéale justice ?

Et s'il est des États qui n'en fassent point partie, ou qui résistent aux décisions prises dans ce qu'on appellera le Conseil des Nations, comment les traiter ? Ira-t-on jusqu'à les combattre ? Ce sera de nouveau la guerre et, cette fois, la guerre en quelque sorte universelle, où toutes les nations risqueront de se trouver engagées.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", pages 353-354

[ organisation des nations unies ] [ gouvernement ] [ risques ] [ monde babélien ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

[...] contrairement à une opinion répandue même chez les gens cultivés, les prophéties de Huxley et Orwell sont très différentes l'une de l'autre. Orwell nous avertit du risque que nous courons d'être écrasés par une force oppressive externe. Huxley, dans sa vision, n'a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens en viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser. Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu'il n'y ait même plus besoin d'interdire les livres car plus personne n'aurait envie d'en lire. Orwell craignait ceux qui nous priveraient de l'information. Huxley redoutait qu'on ne nous en abreuve au point que nous en soyons réduits à la passivité et à l'égoïsme. Orwell craignait qu'on ne nous cache la vérité. Huxley redoutait que la vérité ne soit noyée dans un océan d'insignifiances. Orwell craignait que notre culture ne soit prisonnière. Huxley redoutait que notre culture ne devienne triviale, seulement préoccupée de fadaises. Car, comme le faisait remarquer Huxley dans "Brave new world revisited", les défenseurs des libertés et de la raison, qui sont toujours en alerte pour s'opposer à la tyrannie, "ne tiennent pas compte de cet appétit quasi insatiable de l'homme pour les distractions". Dans "1984", ajoutait Huxley, le contrôle sur les gens s'exerce en leur infligeant des punitions ; dans "Le meilleur des mondes", il s'exerce en leur infligeant du plaisir. En bref, Orwell craignait que ce que nous haïssons ne nous détruise ; Huxley redoutait que cette destruction ne nous vienne plutôt de ce que nous aimons.

Auteur: Postman Neil

Info: Se distraire à en mourir, Le thème de cet ouvrage, repose sur l'idée que Huxley avait vu plus juste qu'Orwell

[ oppression ] [ comparaison ] [ homo festivus ] [ dualité ]

 

Commentaires: 0