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judaïsme

A L'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), on organisa un colloque universitaire, le premier en France, sur le nazisme et l'extermination. Les représentants de la communauté juive, qui participaient à la préparation du colloque et à son financement, s'alarmèrent de l'invitation faite à une conférencière tzigane et s'opposèrent fermement a sa venue. Après de rudes efforts et grâce à l'intervention active de l'historien Pierre Vidal-Nacquet, la conférence de la chercheuse "non juive" fut autorisée. Cet incident m'écoeura. J'avais d'abord été étonné car, au début des années 1980, je ne connaissais pas encore la revendication intransigeante de l'exclusivité juive sur le crime nazi.

Auteur: Sand Shlomo

Info: Comment j'ai cessé d'être juif

[ antisémitisme ] [ racisme ]

 

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éthique

Toute recherche de pouvoir qui ne ferait pas allégeance à la morale est donc assimilable au mal absolu. Mieux : la morale en soi est une activité de substitution. Combien de personnes ne doivent leur statut qu'à leur morale égalitaire ? Combien d'associatifs, de militants, de journalistes ? La compétition morale est la seule quête de pouvoir autorisée. Avoir du pouvoir, c'est avoir une bonne morale, BHL a davantage de pouvoir qu'un ministre de l'Intérieur. Si vous ne faites pas allégeance à la morale dominante, vous êtes exclu du groupe et mis à l'écart de toute compétition statutaire. Cette sélection sociale a remplacé la sélection naturelle. Il vaut mieux posséder une bonne morale que n'importe quoi d'autre. Depuis la guerre, toute autre forme de compétition est rejetée. Nous devons être humanistes, pacifistes.

Auteur: Obertone Laurent

Info: La France orange mécanique

[ manipulation ]

 

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société de contrôle

Tuer l’exigence de mort. Pour que vivent les hommes ? Non : pour qu’ils meurent de la seule mort autorisée par le système – vivants séparés de leur mort, et qui n’échangent plus que la forme de leur survie, sous le signe de l’assurance tous risques. Ainsi de la sécurité automobile. Momifié dans son serre-tête, ses ceintures, ses attributs de la sécurité, ficelé dans le mythe de la sécurité, le conducteur n’est plus qu’un cadavre, enfermé dans une autre mort, non mythique celle-là : neutre et objective comme la technique, silencieuse et artisanale. Rivé à sa machine, encloué sur elle, il ne court plus le risque de mourir, puisqu’il est déjà mort. Là est le secret de la sécurité, comme du bifteck sous cellophane : vous entourer d’un sarcophage pour vous empêcher de mourir.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 290

[ biopouvoir ] [ sécuritarisme ] [ coma artificiel ] [ abrutissement ] [ monde assurantiel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

Dans cette région habitaient des gens merveilleux, comme le clochard Bambas. Il ne travaillait pas du printemps jusqu'à l'hiver, il allait à la pêche près du Rocher du Diable. Il se préparait cinq morceaux de sucre par jour dans un sachet en toile. C'était tout ce qui lui restait de l'hiver, époque où il trouvait un peu de travail. Sa vie me fascinait et même par la suite, quand d'autres garçons rêvaient d'être écrivains ou aviateurs, moi je voulais être Bambas. Il dormait dans une cabine à moitié effondrée avec pour couverture une peau de chevreuil mitée. C'était un pêcheur fantastique qui attrapait les poissons de toutes les manières autorisées et surtout interdites. Maman n'aimait pas me voir avec Bambas, elle avait peur qu'il déteigne sur moi. Malheureusement , ce n'est pas arrivé.

Auteur: Ota Pavel

Info: Comment j'ai rencontré les poissons, p.74

[ enfance ] [ héros ]

 

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tactique des jésuites

Je dois donc apprendre à ceux qui l’ignorent que votre principal intérêt dans cette dispute étant de relever la grâce suffisante de votre Molina, vous ne le pouvez faire sans ruiner la grâce efficace, qui y est tout opposée. Mais comme vous la voyez aujourd’hui autorisée à Rome, et parmi tous les savants de l’Eglise, ne la pouvant combattre en elle-même, vous vous êtes avisés de l’attaquer sans qu’on s’en aperçoive, sous le nom de la doctrine de Jansénius. Ainsi il a fallu que vous ayez recherché de faire condamner Jansénius sans l’expliquer, et pour y réussir, vous ayez fait entendre que sa doctrine n’est point celle de la grâce efficace, afin qu’on croie pouvoir condamner l’un sans l’autre. […] La doctrine de Jansénius, direz-vous, a été condamnée par les souscriptions universelles de toute l’Eglise. Or cette doctrine est manifestement celle de la grâce efficace ; et vous prouverez cela bien facilement. Donc la doctrine de la grâce efficace est condamnée par l’aveu même de ses défenseurs. Voilà pourquoi vous proposez de signer cette condamnation d’une doctrine sans l’expliquer.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Dix-septième lettre, éditions Gallimard, 1987, pages 288-289

[ attaque du jansénisme ] [ défense ] [ jésuites vs. jansénistes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mode pathologique de défense

1. Hystérie : La représentation inconciliable n’est pas autorisée à s’associer au moi. Son contenu est maintenu, mais isolé, il est absent dans la conscience, son affect [est liquidé] par conversion dans le corporel – la seule psychonévrose.

2. Représentation de contrainte : La représentation inconciliable n’est pas non plus autorisée à s’associer. L’affect est maintenu ; le contenu est l’objet d’une substitution.

3. Confusion hallucinatoire : L’ensemble de la représentation inconciliable – affect et contenu – [est] tenu à l’écart du moi, ce qui n’est possible qu’au prix d’un détachement partiel d’avec le monde extérieur. Il se produit des hallucinations qui sont favorables au moi et qui soutiennent la défense.

4. Paranoïa : Contenu et affect de la représentation inconciliable [sont] maintenus, tout à fait à l’opposé de 3., mais [sont] projetés dans le monde extérieur. – Les hallucinations qui apparaissent sous bien des formes, sont hostiles au moi, mais soutiennent la défense.

A l’opposé, dans les psychoses hystériques, ce sont justement les représentations écartées par la défense qui prennent le pouvoir. Type : accès et état secondaire. Les hallucinations sont hostiles au moi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Manuscrit H dans la lettre à Wilhelm Fliess du 24 janvier 1895, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ psychanalyse ] [ classification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

biographie

Je ne m’intéresse pas à l’enfance de Spinoza. Sans doute parce qu’il me semble qu’il n’a pas eu d’enfance, petit garçon sérieux trop vite devenu un adolescent révolté qui ne supporte plus l’enseignement de l’Ecole talmudique ou plutôt qui a hâte d’en appliquer la méthode de lecture à d’autres choses qu’à l’absurdité des Ecritures Saintes, qui refuse tous les compromis, qui n’éprouve plus pour ses vieux parents qu’une affection condescendante et ne s’est jamais entendu avec ses sœurs – quelle rancœur d’ailleurs chez ces dernières lorsqu’à la mort du père elles se sentent autorisées par la loi rabbinique à refuser à Spinoza d’avoir part à son héritage ! Elle ne s’explique que par la jalousie d’avoir vu ce gamin trop précoce être le favori du père.
L’enfance n’a d’autre intérêt que celui que lui accorde l’homme mûr à la recherche de ses racines, de l’origine de ses angoisses et de ses désirs. Elle n’a visiblement aucune valeur aux yeux de Spinoza, comme s’il ne naissait en vérité que lorsqu’il naissait à la vérité et donnait congé aux rêveries, aux songes, aux mensonges qui avaient peuplé les premières années de sa vie.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 25

[ jeunesse ] [ insignifiante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

illumination

Elle voyait intensément tout ce qui l'entourait, les yeux clairs d'un petit enfant transporté dans un kangourou à hauteur de son visage à elle, la texture de la peau d'une vieille femme, la peinture écaillée autour du bouton du feu pour les piétons. Tous les bruits de la ville, la circulation, les voix, une sirène, et, au-dessus de tout cela, la douceur du ciel. Et ce fut alors que cela se produisit : mais qu'était cela ? Tous les bruits disparurent, tout mouvement cessa, comme si le monde ralentissait sur son axe, comme si le temps lui-même était suspendu. Et elle, au coeur de la cité, était au centre d'une immobilité et d'un silence absolus. C'était, pensa-t-elle après coup, comme si elle avait été transportée derrière le ciel. Comme si elle ne participait pas seulement au moment présent -- celui-ci, ici, maintenant -- mais qu'elle le voyait de très loin, dans le temps et dans l'espace. Tout ce qui l'entourait n'existait plus, avait cessé d'exister des milliers d'années plus tôt. Ce qu'elle voyait était une ombre ancienne ; l'immensité implacable de la ville n'était rien de plus qu'une étincelle. Quelque chose l'avait autorisée à jeter un regard derrière la réalité.

Auteur: Madden Deirdre

Info: Authenticité, p.327

[ littérature ]

 

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médias

- Une radio libre ne doit dépendre ni de l'Etat, ni de la presse régionale, ni des notables, ni des puissances de l'argent ! Et le moyen de cette indépendance est la publicité.
- Pas du tout ! Une radio libre, un outil militant anticapitaliste, ne peut pas se plier aux lois de l'argent et par conséquent à la publicité.
- Mais alors, si vous n'avez ni activité commerciale, ni publicité, qui va financer vos radios ? L'Etat ? Les partis politiques ? Des financiers occultes ? Et dans ce cas, où est votre indépendance ?!
- Ce sont les auditeurs qui doivent financer leur radio !
C'est Mitterrand qui tranchera ce débat. Elu, le nouveau président tiendra sa promesse : les radios libres sont autorisées, de manière marginale au départ, avec une puissance limitée, sans publicité. Il voulait nous transformer en quelque chose de minuscule. Cependant, des centaines d'émetteurs fleurissent au lendemain de mai 1981. Mais c'était sans compter certains acteurs, comme NRJ, qui vont investir pour acheter des émetteurs plus puissants. Les socialistes vont progressivement jouer la carte de la libéralisation totale. Et les audacieux capitalistes, dont on vante tant aujourd'hui l'esprit d'entreprise, se sont engagés sur la bande FM quand les risques étaient moindres et que le business publicitaire a pu s'y déployer librement. Les radios commerciales ont complètement écrasé les radios qui avaient des volontés d'expression.

Auteur: Laurent Galandon

Info: Interférences, p. 117-118

[ libéralisation ] [ compétition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finances

Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n'étaient que des associations de spéculateurs privés s'établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu'ils en obtenaient, à même de leur prêter l'argent du public. Aussi l'accumulation de la dette publique n'a-t-elle pas de gradimètre plus infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le développement intégral date de la fondation de la Banque d'Angleterre, en 1694. Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un intérêt de 8 %%, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets qu'on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets d'échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l'achat de métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique devint l'argent avec lequel la Banque d'Angleterre effectua ses prêts à l'État et paya pour lui les intérêts de la dette publique. Elle donnait d'une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu'à concurrence du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le crédit commercial. Dans le même temps qu'on cessait en Angleterre de brûler les sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque.

Auteur: Marx Karl

Info: Le Capital, Livre 1, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L'accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel

[ pouvoir ] [ historique ]

 

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