Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 12
Temps de recherche: 0.0418s

fanatisme

[…] Les religions enseignent une autre autorité, qui est opposée à celle du "monde". Elles enseignent que l’homme relève du divin, suzeraineté aussi exigeante que celle du monde. Ces exigences divines, avec leur caractère absolu, peuvent soustraire l’homme au monde d’une manière aussi radicale que celle par laquelle il se perd à lui-même en succombant à la mentalité collective.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Présent et avenir

[ séparation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

credo personnel

La confiance en soi est inséparable de la soumission à l'ordre des croyances et, via cet ordre, à l'autorité suprême exprimée dans cet ordre. ... L'individualisme profond ne peut exister qu'en relation avec la plus haute autorité. Aucune discipline intérieure ne peut fonctionner sans une institution charismatique, pas plus qu'une telle institution ne peut survivre sans cette autorité suprême d'une relation à partir de laquelle dérive la confiance en soi. Sans une autorité profondément ancrée, il n'y a pas de fondement pour l'individualité. La confiance en soi exprime donc la soumission à l'autorité suprême.

Auteur: Rieff Philip

Info: *En théologie, ce qui est conféré par la grâce divine

[ hiérarchie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

politique

…Sous des formes variées, un microfascisme prolifère dans les pores de nos sociétés, se manifestant à travers le racisme, la xénophobie, la remontée des fondamentalismes religieux, du militarisme, de l’oppression des femmes. L’histoire ne garantit aucun franchissement irréversible de “seuils progressistes”. Seules les pratiques humaines, un volontarisme collectif peuvent nous prémunir de retomber dans les pires barbaries. A cet égard, il serait tout à fait illusoire de s’en remettre aux impératifs formels de la défense des “droits de l’homme” ou du “droit des peuples”. Les droits ne sont pas garantis par une autorité divine ; ils reposent sur la vitalité des institutions et des formations de pouvoir qui en soutiennent l’existence….

Auteur: Guattari Félix

Info:

[ intolérances ] [ nécessaires contre-pouvoirs ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

gnose

Un critique contemporain dit que la littérature et la religion, "avec leurs autorités distinctes et leurs révélations distinctes" nous donnent les principales "formes théoriques" et les principales images de notre vie. Elles donnent peut-être à notre vision de la nature mortelle de l'homme son unique foyer durable. Dans des cas exceptionnels, tels que l'Orestie, la Divine Comédie et les romans de Tolstoï et de Dostoïevski, ces autorités et ces révélations distinctes s'unissent en un tout. Leur conjonction - l'accès au logos par les deux principales avenues de la raison - fut célébrée dans le haut Moyen Age par l'introduction dans le calendrier chrétien d'un saint Virgile poète. C'est sous son patronage que je poursuivrai.

Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ occidentale ] [ dualité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

fanatisme

Comme l'avaient très bien compris les premières générations de l'islam, le texte sacré, pris globalement, est muet, il ne nous dit pas la totalité de son sens, ni comment il doit être appliqué. C'est nous qui le faisons parler ; ce que nous appliquons, c'est la compréhension que nous en avons, ce sont les commentaires de cette parole d'une valeur infinie, et qui est comme l'océan dont ne ne pouvons retirer que quelques gouttes.

Ne pas voir cette évidence, croire qu'on peut connaître exhaustivement la parole divine revient - et cela, les musulmans d'aujourd'hui doivent absolument le comprendre - à trahir l'esprit même du Coran et donc, en un mot, à renoncer à l'islam. On entend sans cesse des musulmans dire : "ah, mais les écoles juridiques ont établi ceci, cela", et chercher, par cet argument d'autorité, à clore le débat, alors que la connaissance du travail extraordinaire accompli par les jurisconsultes des premiers siècles devrait au contraire pousser tout le monde à continuer la réflexion, à s'inscrire dans cette lignée ô combien flamboyante, ô combien riche ; bref, à débattre encore et toujours, comme ils l'ont fait.

Auteur: Bajrafil Mohamed

Info: Islam de France, l'an I

[ interprétation ] [ religions ]

 

Commentaires: 0

religion

La foi n’est-elle pas principalement un sentiment ?

C’est une des erreurs du modernisme, condamnée par saint Pie X en 1907 dans l’encyclique Pascendi, de dire que la foi est un sentiment issu du subconscient qui exprime le besoin du divin. En vérité, l’acte de foi n’est pas un sentiment, mais la réception consciente et volontaire de la Révélation divine, telle qu’elle se présente à l’homme dans la sainte Écriture et la Tradition. [...]

Pour les modernistes, la Révélation se produit quand le sentiment religieux passe de la sphère du subconscient à celle de la conscience. La foi ne serait alors que quelque chose de sentimental et de subjectif. La Révélation ne serait pas donnée de l’extérieur (d’en haut) mais monterait de l’intérieur de l’homme. [...]

L’Église n’est donc pas une institution divine ; elle est seulement – comme les sacrements, la papauté, les dogmes – le résultat des besoins religieux des croyants. [...]

Le sentiment religieux naturel doit être soigneusement distingué de la foi surnaturelle du catholique. Il y a certes dans le cœur humain un besoin de Dieu, mais qui reste un sentiment très obscur si Dieu n’intervient pas pour se révéler à l’homme. De plus, comme tout ce qui est naturel en nous, le sentiment religieux est blessé par le péché originel : il peut facilement mener à l’erreur et même au péché (superstition, idolâtrie, etc.).

Auteur: Gaudron Matthias

Info: Dans "Catéchisme catholique de la crise dans l'Église", éditions du Sel, 2014, pages 25-26

[ assentiment intellectuel ] [ autorité divine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

gouvernement politique

Beaucoup de ces idées [propres au fascisme] relèvent davantage du domaine des affects et des sentiments viscéraux que de celui des propositions raisonnées. J'ai parlé [...] de "passions mobilisatrices" :


  • un sentiment de crise d'une telle ampleur qu'aucune solution traditionnelle ne pourrait en venir à bout ; 

  • la primauté du groupe, envers lequel les devoirs de chacun sont supérieurs à tous les droits, individuels ou universels, et la subordination à lui de l'individu ;

  • la croyance que le groupe d'appartenance est une victime, sentiment qui justifie n'importe quelle action, sans limitations légales ou morales, menée contre les ennemis, internes ou externes ;

  • la peur du déclin du groupe sous les effets corrosifs du libéralisme individualiste, des conflits de classe et des influences étrangères ;

  • le besoin d'une intégration plus étroite, d'une communauté plus pure, par consentement si possible, ou par la violence exclusiviste, si nécessaire ;

  • le besoin d'une autorité exercée par des chefs naturels (toujours de sexe masculin), culminant dans un super-chef national, seul capable d'incarner la destinée historique du groupe ;

  • la supériorité des instincts du chef sur la raison abstraite et universelle ;

  • la beauté de la violence et l'efficacité de la volonté, quand elles sont consacrées à la réussite du groupe ;

  • le droit du peuple élu de dominer les autres sans contraintes de la part d'une loi divine ou humaine, la loi étant décidée sur le seul critère des réussites du groupe dans un combat darwinien.

Auteur: Paxton Robert O.

Info: "Le fascisme en action", Paris, Seuil, 2004, p. 373-375

[ défini ] [ caractéristiques ] [ verticalité hiérarchique ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

athéisme

Le siècle des lumières chercha à faire correspondre l'homme à ce schéma. Coupé de la Révélation de l'Intellect, l'homme fut réduit à une entité "autonome" – en définitive "auto-déterminée" et indépendante de Dieu. Nous arrivons ainsi au concept maçonnico-Rousseauiste de l'homme dont la "dignité" réside dans son "indépendance" – il est sa propre autorité et créé sa propre culture. Une nouvelle conception de la société apparut simultanément, basée sur un "contrat social" où la volonté de la majorité dicte "démocratiquement" la morale. Les "Droits de l'Homme" sont proclamés à l'exclusion des "Droits de Dieu". On promet au monde une nouvelle Utopie où tout le monde sera Libre, Égal et Fraternel, un monde qui, grâce à la science et au progrès, sera si parfait que l'homme n'aura plus aucun besoin d'être bon. Le terme souvent utilisé pour résumer ces idées mal conçues est "humanisme", un mot absurde car un homme indépendant de sa "nature surnaturelle" n'est jamais intégralement un homme. Il va sans dire que l'Église s'est opposée à ces déviations. Un de ses arguments majeurs fut de dire que Dieu créa le monde et lui en confia le gouvernement. Et qu'arriva-t-il ? La théorie évolutionniste survint comme un cadeau "envoyé par le hasard", donnant aux humanistes et à leur semblable l'arbitrage de la "science". Si l'humanité acceptait ces postulats, qui aurait besoin de Dieu et de l'Église ? Il n'est pas surprenant que certains Maçons, les Marxistes et les Modernistes firent tout ce qui était en leur pouvoir pour répandre ce nouvel "Évangile du diable".

Auteur: Coomaraswamy Rama

Info: Dans "Les fondements de la pensée évolutionniste"

[ immanentisme ] [ société de droits ] [ essence divine ] [ religion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

kantisme

Ce drame, cet immense scénario dans lequel l'humanité a joué son rôle sur cette planète au cours des 4000 dernières années, apparaît clairement lorsque l'on adopte une vue d'ensemble de la tendance intellectuelle centrale de l'histoire du monde. Au deuxième millénaire avant notre ère, nous avons cessé d'entendre la voix des dieux. Au cours du premier millénaire avant J.-C., ceux d'entre nous qui entendaient encore les voix, nos oracles et nos prophètes, se sont éteints eux aussi. Au premier millénaire de notre ère, ce sont leurs paroles et leurs auditions, conservées dans les textes sacrés, qui nous ont permis d'obéir à nos divinités perdues. Et au deuxième millénaire de notre ère, ces écrits perdent leur autorité. La révolution scientifique nous détourne des dictons anciens pour découvrir l'autorisation perdue dans la nature. Ce que nous avons vécu au cours des quatre derniers millénaires est la lente et inexorable profanation de notre espèce. Et dans la dernière partie du deuxième millénaire de notre ère, ce processus est apparemment en train de s'achever. C'est la grande ironie humaine de notre entreprise la plus noble et la plus importante sur cette planète que, dans notre quête d'autorisation, dans notre lecture du langage de Dieu dans la nature, nous devions y lire si clairement que nous nous sommes trompés à ce point.

Cette sécularisation de la science, qui est aujourd'hui un fait avéré, trouve certainement ses racines dans le siècle des Lumières français auquel je viens de faire allusion. Mais elle est devenue brutale et sérieuse en 1842 en Allemagne dans un célèbre manifeste rédigé par quatre jeunes et brillants physiologistes*. Ils l'ont signé comme des pirates, avec leur propre sang. Lassés de l'idéalisme hégélien et de ses interprétations pseudo-religieuses des questions matérielles, ils ont décidé avec colère qu'aucune force autre que les forces physico-chimiques communes ne serait prise en compte dans leur activité scientifique. Pas d'entités spirituelles. Pas de substances divines. Pas de forces vitales. Il s'agit là de la déclaration la plus cohérente et la plus virulente du matérialisme scientifique jusqu'à cette époque. Et elle a eu une influence considérable.

Auteur: Jaynes Julian

Info: The Origin of Consciousness in the Breakdown of the Bicameral Mind, chap 6, the auguries of sciences *il s'agit en réalité du manifeste de 1847 de Hermann von Helmholtz avec Emil du Bois-Reymond, Ernst von Brücke et Carl Ludwig qui annonçait à la science l’avènement des nouvelles doctrines.

[ agnosticisme ontologique ] [ science-religion ] [ schisme ] [ matérialisme triomphant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

empyrée

Un monde divin multiple, divisé par conséquent au-dedans de lui-même par la pluralité des êtres qui le composent ; des dieux dont chacun, ayant son nom propre, son corps singulier, connaît une forme d'existence limitée et particulière : cette conception n'a pas manqué de susciter, dans certains courants religieux marginaux, dans des milieux de sectes et chez des philosophes, interrogations, réserves ou refus. Ces réticences, qui se sont exprimées de façons fort diverses, procèdent d'une même conviction : la présence du mal, du malheur, de la négativité dans le monde tient au processus d'individuation auquel il a été soumis et qui a donné naissance à des êtres séparés, isolés, singuliers. La perfection, la plénitude, l'éternité sont les attributs de l'Être totalement unifié. Toute fragmentation de l'Un, tout éparpillement de l'Être, toute distinction de parties signifient que la mort entre en scène avec l'apparition conjointe d'une multiplicité d'existences individualisées et de la finitude qui nécessairement borne chacune d'elle. Pour accéder à la non-mort, pour s'accomplir dans la permanence de leur perfection, les dieux de l'Olympe devraient donc renoncer à leur corps singulier, se fondre dans l'unité d'un grand dieu cosmique ou s'absorber dans la personne du dieu morcelé, puis réunifié par Apollon, du Dionysos orphique, garant du retour à l'indistinction primordiale, de la reconquête d'une unité divine qui doit être retrouvée, après avoir été perdue.

En rejetant catégoriquement cette perspective pour placer l'accompli, le parfait, l'immuable, non dans la confusion de l'unité originelle, dans l'obscure indistinction du chaos, mais à l'inverse, dans l'ordre différencié d'un cosmos dont les parties et éléments constitutifs se sont peu à peu égarés, délimités, mis en place et où les puissances divines, d'abord incluses dans de vagues forces cosmiques, ont pris, à la troisième génération, leur forme définie et définitive de dieux célestes, vivant dans la lumière constante de l'éther, avec leur personnalité et leur figure particulières, leurs fonctions articulées les unes aux autres, leurs pouvoirs s'équilibrant et s'ajustant sous l'autorité inébranlable de Zeus, la Théogonie orthodoxe d'Hésiode donne à la nature corporelle des dieux son fondement théologique : si les dieux possèdent plénitude, perfection, inaltérabilité, c'est qu'au terme de ce progrès qui a conduit à l'émergence d'un cosmos stable, organisé, harmonieux, chaque personne divine a désormais son individualité clairement fixée.

Auteur: Vernant Jean-Pierre

Info: L'Individu, la mort, l'amour. Soi-même et l'autre en Grèce ancienne

[ déités ] [ divinités ] [ mythologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel