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famine

On mangeait aussi des lacets de cuir et on avalait de la terre. Quand il n’y a plus rien, tu manges tout, aussi des vieux chiffons !

Auteur: Ceija Stojka

Info: Je rêve que je vis ? - Libérée de Bergen-Belsen

[ camp de concentration ]

 

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alcool

Je remplis le verre d'un bon tiers, laissai la mousse retomber, écoutai les crépitements délicats provoqués par le rencontre du gaz carbonique avec l'air, observai, amoureux, la couleur noirâtre du nectar, l'humai, le portai à mes lèvres et en avalai deux gorgées.

Auteur: Querton Jean-Philippe

Info: L'Homme a la Chimay Bleue Chattam Maxime, Leviatemps

[ déguster ] [ bière ]

 

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homme-par-femme

D'un regard il me fit plus belle,

et je pris cette beauté sans remords.

Heureuse, j'avalai une étoile.



S'il veut bien, qu'il me réinvente

à l'image de mon reflet

dans ses yeux. Je danse, je danse

dans les flots de mes ailes soudaines.


Auteur: Szymborska Wislawa

Info: De la mort sans exagérer : Poèmes 1957-2009

[ sécurisant ] [ rassurant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

- J'ai vu beaucoup de paysans qui avaient l'air honteux quand ils mangeaient, comme si c'était quelque chose de dégradant. Par contre j'ai rencontré pas mal de beaux messieurs qui avalaient en moins de deux, beaucoup plus rapidement que la mouette, le homard qu'on leur servait dans leur assiette. Evidemment ils le mangeaient avec distinction. Ils ne faisaient pas de bruit, ils remuaient seulement les mâchoires. Mais tu aurais eu peur, si tu avais fait attention à ces mâchoires-là. On aurait dit des machines, pire encore, des moulins.

Auteur: Sait Faik Abasiyanik

Info: Un point sur la carte

[ sagesse ] [ manger ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

importun

Manger au restaurant était devenu un calvaire. Il choisissait les tables isolées, prenait le menu du jour parfois sans même le lire et avalait son plat du bout de la fourchette en parcourant le journal local avec l'idée d'en repartir au plus vite. La semaine précédente, le type venu s'asseoir à sa table, sans doute un confrère, avait tenté d'engager la conversation avec lui. " Vous faites dans quoi ?" " Dans les WC quand il y en a, sinon dans la nature comme tout le monde ! " avait-il répondu sans même lever la tête de son assiette.

Auteur: Didierlaurent Jean-Paul

Info: La fissure, p 41

[ casse-pieds ] [ répartie ] [ déféquer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

égoïsme

M. de Laitre racontait un jour l'histoire suivante : " Vous savez comme j'aime S*** ; j'étais hier à la chasse avec lui ; son cheval se cabra et se renversa sur lui. Je volai à son secours. J'avais un saisissement affreux. Je dégageai S*** de dessous son cheval ; il n'avait aucune blessure, mais il était d'une pâleur effrayante, je vis qu'il allait s'évanouir.
Heureusement que je porte toujours sur moi un flacon plein d'eau-de-vie ; je le tirai de ma poche, et je l'avalai, car je sentis que j'allais moi-même me trouver mal.

Auteur: Genlis Madame de

Info: Souvenirs de Félicie

[ anecdote ]

 

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censure

Ce grand feu rassemblait, grondait et hypnotisait, poursuivait Livio, le feu gagnait, cette fois sans pitié, réduisait toutes les pages, mangeait tous les mots, le feu avalait la pensée, exactement comme l'avaient espéré les nazis, le feu dévorait la science, la connaissance, la littérature, le théâtre, l'idée même de la vie et de sa complexité, et en premières lignes, les œuvres de Freud, de Marx, d'Einstein, de Heine, de Remarque, de Brecht, de Döblin, de Zweig, de Tucholsky, balancées dans les flammes, parce que jugées trop juives, trop communistes, trop pacifistes, trop libérales, trop pulsionnelles, trop décadentes, trop traîtres, trop libres, trop vraies, trop affectées.

Auteur: Giraud Brigitte

Info: Jour de courage

[ autodafé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

misère

[...] Sur le trottoir visqueux et humide de crachats, ils ramassaient des morceaux de pelures d'oranges et de pommes, des queues de grappes de raisins, et les mangeaient. Ils faisaient craquer entre leurs dents les noyaux de reines-claudes pour en faire sortir l'amande. Ils ramassaient des miettes de pain de la grosseur d'un pois, et de trognons de pommes si noirs et si sales qu'ils n'en avaient même plus l'apparence. Et ces deux hommes portaient à leur bouche toutes ces choses repoussantes, les mâchaient et les avalaient. Et cela, entre six et sept heures, dans cette soirée du 20 août de l'an de grâce 1902, dans le coeur de l'empire le plus vaste et le plus puissant que le monde ait jamais connu.

Auteur: London Jack

Info: Le Peuple de l'abîme, Page 78

[ ville ] [ british ]

 

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babas cool

Je quittai le cottage et Tucson après une prise de bec avec Webb au sujet des hippies. Non que le solitaire que j’étais éprouvât une tendresse particulière pour ces mectons. Qui venaient de se rendre compte, nuance, qui ne découvraient que maintenant, que la guerre était une saloperie, que passer quarante ou quarante-huit heures par semaine à faire un métier en tous points détestable vous foutait en l’air, et que le mariage était un piège tout aussi mortel. Je n’éprouvais toutefois pas la pleine petite envie de me joindre à eux. Outre qu’ils avaient un train de retard, les hippies adoraient se rassembler pour former de grandes rondes et gueuler leur mécontentement. Ah oui, parlons des drogues ! Qu’avaient-elles de si sensationnel ? J’en prenais lorsqu’on m’en offrait – amphétamines, barbituriques, antidépresseurs, LSD. Tout m’allait. Je les avalais sans faire mon délicat, mais je ne planais pas très longtemps. […]
Il découle de tout cela que je n’avais rien à voir avec ces hippies qui chantaient LOVE LOVE LOVE. De plus, ça sonnait comme un ordre, et mon poil se hérissait dès qu’on essayait de m’en donner. Aussi me tenais-je à bonne distance des hippies.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Un carnet taché de vin", pages 173-74

[ moquerie ] [ mouvement ] [ beat generation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bouillonnement

Les mouettes et les plongeons piquaient rapidement vers les bandes de petits poissons qui fourmillaient et sautaient à la surface, plongeaient vers le fonds et émergeaient de nouveau. Les ailes s'agitaient sans cesse. Les plongeons et les mouettes disparaissaient un moment sous les eaux. Tous les êtres vivants étaient en mouvement, à l'affût d'un petit déjeuner sur mer. Dans la confusion , on ne s'apercevait pas de la sauvagerie secrète de cette gloutonnerie animale. Des milliers de créatures vivantes pourchassaient des millions d'autres créatures vivantes. De gros poissons avalaient des centaines de milliers de petits poissons, sans qu'on vît une goutte de sang à la surface. Un maquereau ingurgitait des milliers de petits poissons minuscules qui avaient déjà avalé, chacun, une bête microscopique. Et puis, une mouette attrapait au vol, sans même se poser sur l'eau, le maquereau qui s'était aventuré à sauter hors de l'élément liquide, et, après l'avoir secoué de son bec, se l'envoyait, à demi-vivant, dans l'estomac, en trois mouvements de gorge. Et derrière tout ce défilé, un petit thon, sautant de temps à autre en l'air, fonçait avec la rapidité d'un éclair sur les bandes en pleine panique. L'ivresse d'un grand festin régnait tout autour de l'Ile pointue.

Auteur: Sait Faik Abasiyanik

Info: Un point sur la carte

[ océan ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel