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poème

la musique est si profonde
si ronde et puissante
& pleine d'amour
sa parole n'est pas la mienne
combien stupide d'arguer pour
des riens
stupide de nous envelopper
de mots comme écharpés
d'un désaccord pastel

la bi-section folle de stigmates
cris-xlaxons
vaut mieux que 1000 petits baisers
arguments ou saluts

avec pareille densité
étreignant l'air
il ne devrait y avoir temps
pour des pensées avides
ou des étreintes
pas le temps d'être "vrai"
quand la musique est si RÉELLE
expire simplement
& écoute les petites clémentines
qui appellent.

Auteur: Dalachinsky Steven

Info: La querelle d'amoureux, (the lover’s quarrel), trad Mg

[ attentif ] [ attentive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désenchantement

Puis, après ces pics alpestres, après ces forêts primitives, comme vous avez eu des montagnes géantes, comme vous avez eu des bois sans limites, vous avez des steppes sans fin, véritable mer avec ses vagues et ses tempêtes, savanes avides et bosselées où la vue se perd dans un horizon sans borne; alors ce n'est plus la teneur qui s'empare de vous, c'est la tristesse qui vous inonde, c'est une vaste et profonde mélancolie dont rien ne peut distraire; car l'aspect du pays, aussi loin que votre regard part s'étendre, est toujours le même.

Auteur: Ripert Pierre

Info: Femmes vampires : Anthologie de grands classiques du vampirisme

[ déprime ]

 

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culture

Sur un côté du Jardin Botanique, enveloppé d'arômes qui réveillaient ma nostalgie, les amateurs de livres anciens se livraient toujours à leurs recherches. On aurait dit les mêmes qu'il y a des années : des êtres pour lesquels le temps serait resté immobile. Sans doute étaient-ils indifférents à ce qui se passait autour d'eux, encore plus à la femme qui, avec son balluchon au bras, les regardait du trottoir d'en face, indifférents à sa claudication et à sa captivité, indifférents aux cicatrices qui marquaient son dos de femme, à peu de distance de leurs mains avides, avides de livres rares.

Auteur: Carnés Luisa

Info: À la maison

[ privilégiés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Il y a des âmes sales, pétries de boue et d'ordure, éprises du gain et de l'intérêt, comme les belles âmes le sont de la gloire et de la vertu ; capables d'une seule volupté, qui est celle d'acquérir ou de ne point perdre ; curieuses et avides du denier dix ; uniquement occupées de leurs débiteurs ; toujours inquiètes sur le rabais ou sur le décri des monnaies ; enfoncées et comme abîmées dans les contrats, les titres et les parchemins. De telles gens ne sont ni parents, ni amis, ni citoyens, ni chrétiens, ni peut-être des hommes : ils ont de l'argent.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: Les Caractères ou les moeurs de ce siècle, Des biens de fortune, 58

[ calcul ] [ bourgeois ]

 

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guerre

L'apothéose de la guerre continue dans les journaux avec tous les dithyrambes à propos du Maréchal Foch. Les hommes sont serviles incurablement. Ils ont besoin d'admirer et de se courber. Le "chef" en quelque domaine que ce soit, surtout dans le domaine militaire, est pour eux d'une essence supérieure à la leur et ils vont, dans cette vénération, jusqu'au sacrifice. Ces discours, ce cortège, cette apothéose sur des milliers de morts, ces anciens combattants fiers de s'exhiber et avides de saluer la dépouille de leur chef, il n'y a pas à dire, il y a là une idolâtrie digne des peuplades les plus sauvages. La vraie civilisation est encore loin, si elle vient jamais.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal, Mercure de France 1986 <27 mars 1929 II p.233-234>

[ hiérarchisée ]

 

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primates sociaux

(Jane Goodall) a vu que les chimpanzés sauvages sont très agressifs. Les mâles surtout sont obsédés par leurs rangs et statuts sociaux. Ce sont des arrivistes impitoyables. Ils passent la plus clair de leur temps à décider qui est le chef et qui ne l’est pas. Goodall a été témoin de plusieurs scènes de violence, d’assassinat, d’infanticide et même de cannibalisme. Les chimpanzés ne se battent pas loyalement : ils se liguent contre les plus faibles. Parfois les mâles battent les femelles. Ils craignent les étrangers et les détestent. Ils sont belliqueux et avides de domination. Un groupe de mâles, par exemple, peut former une expédition punitive et aller jusqu’aux frontières de leur territoire pour attaquer et tuer des chimpanzés étrangers. Jane Goodall a été désespérée de découvrir en eux les caractères les plus hideux de l’homme.

Auteur: Preston Douglas

Info: Jennie

[ homme-animal ] [ pléonexie ] [ mâles-femelles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Michel Tournier raconte que les animaux sauvages qui n'ont jamais vu l'homme ne fuient pas à son approche et qu'au contraire ils l'observent avec curiosité.
J'ai déjà raconté cet épisode, alors que j'avais une dizaine d'années, lors d'un canular genre "guerre des mondes" de la TV Suisse organisé à Genève. A un moment un type, visiblement déstabilisé, est sorti de la foule, a franchi le cordon de sécurité pour se ruer sur la pseudo entité sortant de la pseudo soucoupe et se mettre à la frapper. Jeune môme halluciné, absorbé à cent pour cent par une scène à laquelle je croyais, je n'avais ressenti que la peur de l'agresseur, qu'il m'avait communiquée en quelque sorte.
Ces interrogations, sur l'attitude de l'homme en cas de "rencontre" sont passionnantes. En tous les cas un sacré miroir de notre culture de dominateurs avides et frustrés. Rappelons nous des conquistadors.

Auteur: Mg

Info: 30 mars 2016

[ sérénité ] [ extraterrestres ] [ tranquillité ] [ impavidité ]

 

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avilissement

Je retournai chez moi avec la sensation d'une solitude absolue. Généralement, cette sensation d'être seul au monde s'accompagne chez moi d'un orgueilleux sentiment de supériorité : je méprise les hommes, je les vois sales, laids, incapables, avides, grossiers, mesquins ; ma solitude ne m'effraie pas, elle est pour ainsi dire olympienne. Mais ce jour-là, comme à d'autres moments semblables, ma solitude était la conséquence de ce qu'il y avait de pire en moi, de mes bassesses. Dans ces cas-là, je sens que le monde est méprisable, mais je comprends que moi aussi je fais partie de ce monde ; dans ces moments-là, je suis envahi d'une fureur d'anéantissement, je me laisse caresser par la tentation du suicide, je me soûle, je recherche les prostituées. Et je ressens une certaine satisfaction à éprouver ma propre bassesse et à admettre que je ne suis pas meilleur que les monstres répugnants qui m'entourent.

Auteur: Sabato Ernesto

Info: Le tunnel, chapitre XXI

[ projection ] [ jouissance ] [ déchéance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

construction

Des milliers de gens, en effet, passent désormais leurs loisirs à mettre des pierres en travers de leur chemin : à se préparer des difficultés techniques, à renoncer pour s’amuser aux "facilities" de l’époque ou à bricoler eux-mêmes des choses qu’ils pourraient acheter au coin de la rue. En 1941, déjà, je travaillais dans un atelier où l’on produisait mécaniquement, comme articles de masse, des "hand-weaving looms", c’est-à-dire des métiers à tisser manuels qu’achetaient les femmes qui avaient faim, après le travail, de savourer enfin le plaisir d’une tâche difficile. [...]

Avant même que la fureur du "Do it yourself" ait atteint son comble, les firmes avaient déjà mis au point des produits finis en pèces détachées, comme les "camping gadgets" et d’autres choses du même genre ; des pièces donc dont la destination paradoxale était de faciliter autant que faire se peut la tâche aux amateurs de hobbies avides de se créer eux-mêmes des difficultés et de les surmonter.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 230-231

[ réassemblage ] [ faux retour à une étape antérieure de la production ] [ nouveau marché ] [ besoin d'efforts ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spéculation

Le consumérisme a utilisé la peur ancestrale de l'humain pour le convaincre que "ne pas consommer et être différent des autres" constitue une tare. La marchandisation et sa propagande intensive ont donc renforcé notre frousse atavique. Peur qui se porte maintenant sur la survie de la race via un réchauffement climatique réitéré ad infinitum. On en vient à se demander si cette angoisse/moteur, qui ne surgit que d'une unique certitude, celle de notre rationalité effective (ah bon, laquelle ?), n'est pas, à y réfléchir, totalement absurde. L'homme en sait si peu. Il pourrait s'agir ici d'un simple effet d'auto frousse - comme tout gamin aime à s'en inventer à partir d'un quelconque détail. Ici à l'échelle humano-planétaire. Gaïa, dont nous sommes l'infinitésimale émergence, en rigole grave. Elle survivra quoi qu'il arrive. Notre solipsisme anthropique - incapacité à réaliser que nous sommes trop nombreux et trop avides, inconscients de toutes les interdépendances qui nous constituent, nous conduira, quoi qu'il arrive, vers la sagesse forcée.

Auteur: Mg

Info: 5 mai 2019

[ à contre-courant ]

 
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Ajouté à la BD par miguel