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molécule

La toxicité de l’oxygène vient de ce qu’il réagit avec la matière organique. Il attire les électrons et produit ce que l’on appelle des radicaux libres, substances chimiques hautement réactives, à vie très brève, qui démolissent les composés carbonés, hydrogénés, soufrés et azotés, constituants de base de la vie. L’oxygène décompose ou rend inutiles les petits métabolites qui sont la nourriture à partir de laquelle se construisent les systèmes cellulaires. L’oxygène se combine avec les enzymes, les protéines, les acides nucléiques, les vitamines et les lipides, toutes substances vitales pour la reproduction cellulaire.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", pages 105-106

[ destructeur ] [ vital-létal ] [ élément chimique numéro 8 ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

L'exemple suivant suffira à illustrer l'ambiguïté, voire l'irresponsabilité de certains savants. L'allemand Fritz Haber (1868-1934), reçut le prix Nobel de chimie en 1918 pour avoir réussi la synthèse de l'ammoniac à partir de l'azote de l'air. Il a ouvert la voie de l'amélioration de la production agricole par l'utilisation d'engrais azotés, ce qui a représenté un progrès considérable pour l'humanité. Mais il est aussi tristement célèbre pour avoir découvert et expérimenté des gaz asphyxiants utilisés pendant la Première Guerre mondiale. Une de ces substances hautement toxique (le Zyklon B) mise au point par ce grand savant devint, en 1943, l'instrument de l'extermination de malades incurables, de malades mentaux et surtout celui de l'Holocauste. Hitler ne lui sut pas gré de ses découvertes. Malgré l'intervention personnelle du grand physicien Max Plank, Fritz Haber a dû, dès 1933, fuir l'Allemagne et se réfugier en Angleterre, parce que lui-même était... juif.

Auteur: Girod Michel

Info: Penser le racisme, Calmann-Lévy, 2004, pages 29-30

[ absurde ] [ camp de concentration ]

 

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énergie verte

L’hydrogène est partout sur Terre, notamment dans l’eau, mais jamais pur ; le problème est de l’isoler. Jusqu’ici, on y parvient en brûlant beaucoup d’énergie fossile (pétrole, gaz, bois) pour créer les réactions chimiques nécessaires. Ces procédés rejettent 830 millions de tonnes de CO2 par an, soit 2,5 fois les émissions de la France. Mais l’industrie a besoin de cet hydrogène pour produire les engrais azotés qui polluent nos nappes phréatiques (les ammonitrates, à l’origine des catastrophes d’AZF à Toulouse et du port de Beyrouth) ; pour raffiner les produits pétroliers qui polluent notre air (carburants) ; pour fabriquer les puces électroniques des smartphones, comme chez STMicroelectronics, dont les rejets de chlorure d’hydrogène et d’ammoniac contaminent l’air et l’eau de la cuvette grenobloise. Bref, l’hydrogène saccage notre environnement lors de sa production et de ses usages. Pour de véritables écologistes, la solution découle de l’énoncé du problème : stop.

Pour les technologistes, macroniens, verts, rouges - tous saint-simoniens – la solution est dans l’hydrogène "décarboné". En fait, de l’hydrogène produit avec de l’électricité, énergie prétendue non polluante puisque nul gaz ne s’échappe des prises et interrupteurs. On appelle ça l’électrolyse. Rappelez-vous vos cours de chimie : en envoyant de l’électricité dans de l’eau via des électrodes, on sépare oxygène et hydrogène. Il s’agit donc d’industrialiser le procédé. Le CEA-Grenoble s’y affaire avec sa technologie "d’électrolyseur haute température à oxyde solide", déployée à échelle industrielle via Genvia, sa société créée avec Schlumberger New Energy, en partenariat avec Vinci Construction, les ciments Vicat et l’Agence régionale énergie climat Occitanie. Objectif : créer une "giga factory" pour "répondre aux livraisons de gigawatts d'électrolyseurs et de piles à combustible que le marché devrait demander en 2030 et au-delà."

[...] L’industrie rejettera donc toujours plus d’ammoniac, de chlorures d’hydrogène, de particules fines, mais fabriqués avec de l’hydrogène produit "proprement". Vraiment ? Le "mix énergétique faiblement émetteur de CO2", c’est le nom de code pour nucléaire. L’hydrogène "décarboné", c’est de l’hydrogène nucléaire, à quelques pourcentages près d’éolien et de solaire, sources d’électricité aussi ravageuses que les autres. Rabâchons : il-n’y-a-pas-d’énergie-propre.

L’autre objectif des technologistes est le moteur électrique à hydrogène pour voiture, scooter, bus, train, bateau, avion : les "mobilités du futur". Car l’hydrogène possède un fort pouvoir énergétique et peut être converti en électricité, en chaleur ou en force motrice. Suivez bien : grâce à la pile à combustible (PAC), votre hydrogène produit avec de l’électricité… produit derechef de l’électricité. C’est l’inverse de l’électrolyse.

Dépenser de l’électricité pour produire de l’électricité, c’est raisonnable pour les ingénieurs. C’est ainsi qu’ils peuvent stocker l’électricité en surplus dans les périodes de moindre consommation. Certes, ils perdent 85 % d’énergie pour transformer cette électricité en hydrogène, puis pour faire l’inverse, mais c’est mieux que de tout perdre. Comme les taux d’intérêt négatifs en somme. Puis les Shadoks nous l’ont appris : "Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien, plutôt que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas".

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, pages 79 à 82, https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/mutation.pdf

[ greenwashing ]

 

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