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Asie

Chandni Chowk est l'âme de l'Inde, [...]. C'est le foyer des hindous et des musulmans, des sikhs et des chrétiens. C'est le symbole de l'harmonie religieuse.
(...)
Voyez-vous Chandni Chowk, Gopal Das ? [...] Ne cherchez pas à repérer les bâtiments, les gens, les ruelles ou les échoppes. Dites-moi si vous voyez Chandni Chowk dans sa globalité, ou du moins si vous l'entendez ? Ecoutez attentivement, les klaxons, les hoquets des scooters, le ronronnement des moteurs, et vous les entendrez vous appeler. Rickshawalas, mendiants, marchands de fruits, vendeurs de fleurs, paanvalas, chaivalas, prostituées, chiffonniers ! Castes répertoriées, tribus répertoriés, autres basses castes, musulmans ! Tailleurs, barbiers, masseurs, teinturiers !

Auteur: Sujit Saraf

Info: Le Trône du paon, Grasset, p.554 et 685

[ ville ] [ centre ] [ marché ]

 

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éducation

Et puis l'école obligatoire, c'est très joli... Pourtant, ce n'est pas l'école qui forme l'esprit, l'intelligence et le coeur. C'est la nature ; c'est le contact avec la vie ; le commerce libre des deux sexes. L'école est un bâtiment. Tous les bâtiments sont des prisons. Ce n'est pas le maître d'école qui doit être le vrai éducateur et le guide du peuple. Le maître d'école est un maître. Tous les maîtres guident l'homme vers une seule direction : la servitude. Les éducateurs et les guides de l'enfance, ce sont tous les hommes qui vivent bien, c'est-à-dire librement ; et tous les morts qui ont bien vécu, c'est-à-dire qui ont librement vécu.

Auteur: Darien Georges

Info: La Belle France, 1900, Voleurs !, Presses de la Cité 1994 <p.1316>

 

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pollution

Le 4 décembre 1952, un puissant anticyclone s'installe au-dessus de Londres. Une banale inversion de température se produit : de l'air froid est immobilisé sous une couche d'air chaud. Le fog, brouillard traditionnel londonien, commence à se former. Du fait de l'absence de vent, il stagne et se charge en particules issues du chauffage au charbon et des gaz d'échappement. En quelques jours, l'air devient irrespirable. La visibilité baisse tellement que la circulation est impossible. Le brouillard, devenu jaune, pénètre dans les bâtiments. Des spectacles et des séances de cinéma sont annulés. Lorsque le nuage se dissipe, le 9 décembre, il a tué environ douze mille personnes et fait des dizaines de milliers de malades.

Auteur: Saint-Exupéry Patrick de

Info: XXI, N° 14, Printemps 2011

[ écologie ] [ historique ] [ anecdote ]

 

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colonialisme

Klaus n'était pas de grande taille, contrairement à ce que disait mon grand-père des Allemands. Il disait, mon grand-père, que tous les allemands étaient de grande taille. Et il aimait les appeler "Allemands plus solides que le fer", non seulement pour leur physique mais surtout pour leurs constructions d'une solidité impressionnante. Et il nous parlait de leurs réalisations depuis le début de la colonisation, depuis ces années 1880 où ils débarquèrent chez nous avec leur chef Nachtigal. Ils étaient là pour "civiliser nos aïeux" et leur montrer comment construire des bâtiments en blocs de pierre et des routes en asphalte. Ces routes qui leur facilitaient surtout le transport des matières premières vers la côte pour les envoyer loin, par l'océan, vers l'Europe...

Auteur: Holassey Georges

Info: Si jamais ils t'arrêtent, parle-leur du wharf allemand

[ teutons ]

 
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beaux-arts

Très Saint-Père, nombreux sont ceux qui, portant leur faible jugement sur ce qui est écrit concernant les grandes réalisations des Romains - les faits d'armes, la ville de Rome et l'habileté merveilleuse dont témoignent l'opulence, l'ornementation et la grandeur de leurs bâtiments - en sont venus à la conclusion que ces réalisations sont plus probablement des fables que des faits. Cependant, j'ai toujours vu - et je vois encore - les choses différemment. Car, au vu de la qualité divine de l'esprit des anciens, telle qu'elle est révélée dans les vestiges qui restent à voir parmi les ruines de Rome, je ne trouve pas déraisonnable de croire qu'une grande partie de ce que nous considérons comme impossible leur semblait, à eux, extrêmement simple.

Auteur: Raphaël Sanzio da Urbino

Info: Lettre au pape Léon X, vers 1519 ; Bayerische Staatsbibliothek, Munich, cod. it. 37b; translated as 'The Letter to Leo X by Raphael and Baldassare Castiglione, c.1519', by Vaughan Hart and Peter Hicks, Palladio's Rome: A Translation of Andrea Palladio's Two Guidebooks to Rome; Yale University Press, New Haven, 2006, pp. 179-92

[ historique ]

 

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guerre

C'est à cette époque que, en rentrant un jour de l'école, alors que je me trouvais à proximité de la gare, un bombardier m'est passé au-dessus de la tête, si bas que j'ai pu voir distinctement le pilote. Pris de court, les passants se sont arrêtés, le nez en l'air. Il y a eu un éclair et toutes les vitres du quartier ont volé en éclats. Puis une colonne de fumée est montée, des bâtiments étaient en flamme. Les gens couraient en rasant les murs. Moi, je suis resté cloué sur place, les yeux fixés sur la gare. Quelqu'un m'a crié : "Fiche le camp d'ici, vite ! Ils bombardent... si tu restes là, tu vas te faire tuer !" L'avion est revenu. C'était comme si on martelait le sol avec une gigantesque matraque. [...]

Auteur: Hwang Sok-Yong

Info: La route de Sampo

[ tonnerre ]

 

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espérance

Quand un homme chevauche longtemps au travers de régions sauvages, il ressent le désir d'une ville. Il arrive enfin à Isidora, ville où les bâtiments ont des escaliers en spirale incrustés de coquillages spiralés, où l'on fabrique des télescopes et des violons parfaits, où l'étranger qui hésite entre deux femmes en rencontre toujours une troisième, où les combats de coqs dégénèrent en bagarres sanglantes entre les parieurs. C'est à toutes ces choses qu'il pensait lorsqu'il désirait une ville. Isidora est donc la ville de ses rêves, à une différence près. La ville rêvée le contenait en tant que jeune homme ; il arrive à Isidora dans sa vieillesse. Sur la place, il y a le mur où les vieillards s'assoient et regardent passer les jeunes ; il est assis en rang avec eux. Les désirs sont déjà des souvenirs.

Auteur: Calvino Italo

Info: Les villes invisibles

[ illusion ] [ dépassement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

description

La ville [Naples] est rocheuse. Vue des hauteurs, où les signaux sonores ne parviennent pas, de Castell San Martino, elle dépérit dans le couchant, fusionnant avec la pierre. Seul un bout de rive serpente alors, derrière, les bâtiments s’empilent les uns sur les autres. A côté de villas, sur des fonds sillonnés d’escaliers, des cités-casernes, de six ou sept étages font figure de gratte-ciel. Dans le fond rocheux lui-même où l’on atteint la rive on a creusé des cavernes. Comme sur les tableaux d’ermites du trecento une porte apparaît ici et là dans les rochers. Est-elle ouverte, le regard pénètre alors dans de grandes caves, à la fois chambres et entrepôts. Plus loin des marches mènent à la mer, à des bistrots de pêcheurs installés dans des grottes naturelles. Une lumière trouble et un filet de musique montent de là-bas le soir.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Naples" in Images de pensée, page 11

[ ville ] [ italie ] [ décor ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

morosité littéraire

Chez Simenon, il n'y a que des victimes, y compris les criminels. Le monde les écrase tous, les broyant dans des structures mauvaises, qui ne sont pas réformables et qui leur ont faussé l'esprit et le coeur. On le voit à ce détail que tous, du clochard au bourgeois, habitent en termites des bâtiments trop grands pour eux, qu'il s'agisse des maisons de Samois, du château de Saint-Fiacre ou même sous un pont par-dessus la Seine. Simenon a dû faire cette expérience [...] Lui aussi a dû souffrir de ces vêtements trop grands. Il en est resté cet homme nu, qui est aussi celui des Pères du désert, l'espoir d'un salut, jamais évoqué, promis à nos destinées d'insectes, dont les trajets se perdent dans le noir de la mort, une oeuvre immense et la présence à nos côtés du commissaire Maigret.

Auteur: Sureau François

Info: "L'Or du Temps", récit, Gallimard, 2020 - page 127

[ grisaille générale ] [ écrivain-sur-écrivain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

auditeur test

- Je suis le vingtième siècle, lut-elle.

Profane s'écarta en roulant sur lui-même et se mit à étudier les dessins du tapis.

Je suis le ragtime et le tango ; la typo sans-sérif, pure géométrie. Je suis le fouet en cheveux de vierge et les entraves astucieusement fignolée d'une  passion décadente. Je suis chaque gare solitaire de chaque capitale d'Europe. Je suis la Rue, les mornes bâtiments gouvernementaux. Le café-dansant, le mannequin automate, le saxophone jazz, postiche de la touriste, faux seins en caoutchouc du travelo, pendulette de voyage qui indique toujours la mauvaise heure et sonne dans des tonalités diverses. Je suis le cadavre de palmier, les souliers vernis du nègre qui danse, la fontaine asséchée en fin de saison touristique. Je suis tous les accessoires de la nuit. 

- Ca vient assez bien.

- Je ne sais pas.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: V.

[ lecture à haute voix ] [ énumération ] [ identification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel