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nostalgie

Ce qu'il y a de plus clair dans la marche du temps, ce sont les copains disparus, le petit monde que nous formions effacé par l'éparpillement de quelques-uns et la mort de quelques autres... Dans les instants de confiance, naïvement je retourne vers les énormes remèdes, vers les rêves auxquels je croyais avec les copains, refaire le monde, refaire la vie, le travail, tous les rapports entre hommes, et refaire aussi les bâtisses, rendre la vie moins triste ou bien déguerpir, être paysan ou trappeur, ou bien se noyer, pas être de ce monde-là.

Auteur: Navel Georges

Info: Sable et limon

[ refuge ]

 

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écrivains-par-écrivain

Il semble qu’à toute période cruciale de ma vie je sois tombé sur l’auteur même dont j’avais besoin pour me soutenir. Nietzsche, Dostoïevski, Elie Faure, Spengler : quel quatuor ! Il y en eut d’autres, naturellement, eux aussi importants à certains moments, mais ils ne possédaient jamais tout à fait l’amplitude, tout à fait la grandeur, de ces quatre-là. Les quatre cavaliers de mon Apocalypse personnelle ! Chacun exprimant pleinement sa qualité unique propre : Nietzsche, l’iconoclaste ; Dostoïevski, le grand inquisiteur ; Faure, le magicien ; Spengler, le bâtisseur de schémas. Quelle fondation !

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ modèles ] [ mentors ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

volaille

Un peu partout, il y avait des fermes bien bâties, avec de hautes bâtisses charpentées comme à Bessastadir...  et des poules dehors : ce sont des oiseaux qui crient comme des cygnes mais qui ne savent pas voler. Il y avait encore d'autres gros oiseaux qui se dandinaient devant les portes, semblables d'apparence à des cygnes mais avec le cou plus court ; ils étaient hargneux. Il considéra que c'étaient là des oiseaux de l'espèce qui, dans les poèmes anciens et dans les Rimes, sont appelés oies. Ces sales oiseaux-là s'ébouriffaient et se portaient à l'attaque des étrangers en poussant de grands cris.


Auteur: Anonyme

Info: En début du 18e siècle, un Islandais en Hollande. In La cloche d'Islande de Halldór Laxness

[ agressive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

injustice

La cérémonie du congrès est extraordinaire : il s'agit d'un procès en impuissance durant lequel le mari est sommé d'honorer publiquement son épouse. En 1685, dans une atmosphère de haines religieuses et d'intrigues financières, Guillaume Vallade, héritier d'une riche charge de bâtisseur du roi, et sa femme Jehane, d'origine protestante, sont condamnés à subir l'épreuve du congrès. "Dresser, pénétrer, mouiller", telle est l'injonction à laquelle Guillaume doit obéir, nu sur un lit avec Jehane, devant un parterre de prêtres, de médecins et de courtisans. Le désir peut-il se glisser dans une telle parodie de l'acte d'amour ? Peut-on survivre à ce viol entre époux, à cette " pornographie sacrée " organisée par l'Église et la Justice ?

Auteur: Soumy Jean-Guy

Info: présentation de son livre Le Congrès sur Babelio.com

[ religions ] [ guerre ] [ protestantisme ] [ pornographie ]

 

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lire

La fiction développe l'empathie. Quand vous regardez la télé ou un film, vous voyez des choses qui arrivent à d'autres gens. La fiction en prose est une construction que vous bâtissez à partir de vingt-six lettres et d'une poignée de signes de ponctuation ; vous et vous seul, en utilisant votre imagination, vous créez un monde, vous le peuplez et vous voyez par d'autres yeux. Vous avez l'occasion d'éprouver des choses, de visiter des lieux et des mondes que vous ne connaîtriez jamais autrement. Vous apprenez que tous les gens autour de vous sont des moi, eux aussi. Vous êtes quelqu'un d'autre et, lorsque vous regagnez votre propre monde, vous allez en être légèrement changé.

Auteur: Gaiman Neil

Info: Conférence de l'auteur sur la défense de la lecture et des bibliothèques

[ littérature ] [ onirisme ]

 

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décor

Assise près du mur sur le banc des amoureux, je regarde les moineaux qui bâtissent leurs nids. Maçons nés, ils sont sûrs de leur tâche et ne laissent choir aucune brindille. Une musique s'échappe faiblement de la maison de l'autre côté du mur. Les notes d'abord lentement recherchées, suggèrent une mélodie. Une note est pincée, pure, cercle liquide qui miroite dans sa plénitude ; elle est si longtemps tenue qu'elle infiltre tous les pores de ma peau sans défense. Une tiédeur lumineuse s'empare de mon corps et le caresse, les gammes suivent un chemin en zigzag, une courbe ici, un détour là, et un motif se forme, en flots sensuels comme les eaux fécondantes de quelque fleuve antique.

Auteur: Githa Hariharan

Info: Les mille visages de la nuit

[ sonore ] [ image ]

 

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décor

Une maison en pierres sèches posée sur la plateforme arasée, au sommet de la colline. Aucune branche haute des oliviers des coteaux ne parvenait à la masquer réellement, elle n'avait pas d'âge. La base des murs semblait d'une plus grande ancienneté, indéterminée, composée au fruit de blocs rustiques et quasi cyclopéens qui s'élevaient sur un pan en rétrécissant et en laissant deviner la première existence d'une tour de guet. Le reste de la bâtisse, comme s'il avait fallu reconstruire sur les vieilles ruines pour en exorciser les outrages, révélait une mosaïque étrange de pierres de taille en granit rouge de proportions diverses. Des linteaux massifs qui avaient été autrefois des idoles vénérées étaient posés sur les encadrements des meurtrières et des portes basses.

Auteur: Biancarelli Marc

Info: Orphelins de Dieu

[ étrange ] [ habitation ]

 

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caisses de crédit

Wayne appréciait la façon dont fonctionnaient les banques. Elles avaient du style. Plein de gens gardaient leur argent hors de vue des autres, par exemple caché sous leur lit. Qu’y avait-il d’amusant là-dedans ? Mais une banque… une banque, c’était une cible. Construire un endroit comme celui-là, puis le remplir de fric, c’était comme monter au sommet d’une colline et défier toute personne en approche d’essayer de vous faire tomber.
C’était sans doute là l’idée. Plus marrant comme ça. Autrement, pourquoi rassembler autant de trucs de valeur au même endroit ? C’était censé être un message, la preuve aux yeux des petites gens qu’il y avait des types tellement riches qu’ils pouvaient utiliser leur argent pour construire une bâtisse destinée à cet argent et en avoir encore assez pour la remplir.

Auteur: Sanderson Brandon

Info: Fils des brumes, tome 6 : Les Bracelets des Larmes

[ établissements financiers ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pouvoirs cycliques

Les époques de gloire des nations sont celles que façonnent les aventuriers, les vagabonds, les déracinés nostalgiques, celles où la haine, la vengeance et l’honneur ouvrent les cœurs sur d’autres horizons et voient dans les conquêtes le but suprême de l’existence. Dès que les Anglais cessèrent d’être cruels et préférèrent la tranquillité à l’intrépidité, l’aisance à la vaillance, la livre à l’ivresse, ils sombrèrent sans rémission ni vergogne dans le déclin, l’agiotage, le boursicotage, la démocratie et l’agonie. La raison s’intronisa dans leur vie, cette raison qui coupe court à l’essor des nations et des individus. Un peuple établi est un peuple perdu, tout comme l’est un homme assagi. Les gens de sac et de corde, les vauriens, les scélérats agressifs bâtissent les empires ; les députés, les idéologies et les principes les gouvernent et les ruinent.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Bréviaire des vaincus (23)

[ arrivistes arrivés ] [ décadence ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

alcool

Monsieur Henri commanda un verre d'absinthe.

Monsieur Henri dit : il y a deux jours que je n'ai rien bu.

... je suis en train de relever les dimensions d'une vieille bâtisse, dit monsieur Henri, et si je bois de l'absinthe, les dimensions de l'intérieur de la maison correspondent à peu près au double de celles de l'extérieur.

...est-il possible qu'une maison ait des murs mesurant dix mètres à l'intérieur et seulement cinq à l'extérieur ?

... pour moi, le concept d'infini, c'est ça : une caisse qui à l'intérieur mesure 20 x 10 x 10 et qui à l'extérieur mesure 10 x 5 x 5.

... l'infini se trouve dans l'absinthe, dit-il.

Et monsieur Henri, levant l'index, passa commande une nouvelle fois : un autre infini, s'il vous plaît. Et un grand ! 




Auteur: Tavares Gonçalo M.

Info: Le Quartier : Les Messieurs. Monsieur Henri et l'encyclopédie. L'infini, p195

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste