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finitude corporelle

Cet enfant est en train de vivre ce qui s’appelle, dans notre jargon de psychanalystes, la "castration primaire du garçon", c’est-à-dire que, s’il est avantagé à ses yeux du point de vue de la forme sexuée de son corps parce qu’il a une verge, il n’est pas du tout content de n’avoir que cela, parce qu’il voudrait à la fois être mâle dans ses génitoires et avoir la prérogative de mettre des bébés au monde comme les femmes : il voudrait tous les signes de puissance à la fois. Ce qu’il y a de terrible chez nous, humains, c’est que nous ne pouvons être que d’un seul sexe et que nous ne pouvons que fabuler les plaisirs et les désirs de l’autre sexe. C’est pour cela que les hommes et les femmes ne se comprennent jamais. C’est déjà bien quand ils peuvent s’entendre !

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 128-129

[ hommes-femmes ] [ malentendu ] [ totalité impossible ] [ filles-garçons ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fille-père

Chirurgien célèbre et mondain, Samuel Pozzi est mort à 71 ans, assassiné dans la rue par un ancien patient. Sa fille qui se trouvait à Montpellier écrivit ces lignes le 15 juin 1918, lendemain du drame.
Papa admirable, étonnant Papa, qui es dans l'univers légendaire comme un prince de fées, comme un triomphateur [...] tu as réussi devant mes yeux de bébé, d'enfant, de femme, de mourante, la lutte pour laquelle il me semble que seulement j'ai l'intelligence; tu as mille fois et mille fois encore, plié le hideux hasard. Rien autour de toi qui ne devienne esprit et cohérence, rien en toi qui ne soit grâce souple, sourire, bonté, beauté, succès, bonheur. Tu n'as rien touché que tu ne rendisses vivant. Tu riais en disant: "Penser, panser". Tu as guéri, compris. Tu ne croyais pas en Dieu et tu dispersais sa puissance."

Auteur: Pozzi Catherine

Info: in Cher Papa : Les écrivains parlent du père, d'Ariane Charton, Journal, p.32

[ deuil ] [ déclaration d'amour ] [ admiration ]

 

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femmes-hommes

Quand un garçon naît au Pakistan, c'est l'occasion de grandes réjouissances. On tire des coups de feu en l'air. On dépose des cadeaux dans le berceau du bébé. Et on inscrit le prénom du garçon dans l'arbre généalogique de la famille. Mais quand c'est une fille, personne ne vient rendre visite aux parents, et les femmes éprouvent simplement de la sympathie pour la mère.
Mon père n'accordait aucune attention à ces coutumes. J'ai vu mon prénom - écrit à l'encre bleue brillante - juste là, au milieu des prénoms masculins de notre arbre généalogique. Le premier prénom féminin en trois cents ans !
Toute mon enfance, il m'a chanté une chanson sur ma fameuse homonyme pachtoune : " O Malalai de Mainwand fredonnait-il, lève-toi encore pour faire comprendre le chant de l'honneur aux Pachtounes, Tes paroles poétiques font se retourner les mondes, Je t'en prie, lève-toi encore une fois."

Auteur: Yousafzai Malala

Info: Moi, Malala, je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans

[ Islam ] [ papa ] [ gratitude ]

 

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paternité

Elever des gosses, poursuit Cameron, c'est comme de vouloir traverser l'autoroute à pied. Tôt ou tard, tu te fais aplatir comme une crêpe. Comme tu le sais, mes gamins vivent avec mon ex. Elle leur raconte constamment que je suis un looser. Quand je vais les voir, mon fils pique du fric dans mon portefeuille et ma fille m'ignore. L'autre jour, elle a râlé pour que je lui paye un téléphone portable. Je lui ai dit qu'elle était trop jeune. Tu sais ce qu'elle m'a répondu?
-Non.
- "Je suis bientôt une pré-ado, papa. Tu vas en chier."
Je souris le nez dans mon verre.
-Il n'y a pas de quoi rire, mon vieux. Lorsqu'ils sont bébés, tu les aimes comme un fou. Tu ferais n'importe quoi pour eux. Mais dès qu'ils grandissent, ils trouvent que ton affection devient lourdingue, que tu leur colles la honte devant leurs copains. Et tu te retrouves tout seul.

Auteur: Bauwen Patrick

Info: Monster

[ solitude ]

 

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femmes-par-homme

Elle était jolie, avec bien plus qu'un simple physique agréable, don naturel chez toutes les jeunes filles. Une rose encore en bouton, dont le destin serait de se faner prématurément.
Les choix de son existence étaient tellement limités qu'il était déprimant d'envisager l'avenir. Sans vraiment trop savoir, dans l'espoir d'échapper à sa vie sordide, elle épouserait un garçon du voisinage, bien trop tôt, simplement parce qu'il serait disponible.
Sa beauté fraîche disparaîtrait, car elle n'apprendrait jamais les ficelles destinées à la lui conserver.
Son corps mince et avenant perdrait tout son attrait par trop de bébé faits trop vite, car c'est dans les couches de la société ou la pilule s'avérait réellement indispensable qu'elle restait inutilisée, par faute de honte mal placée et d'ignorance. Je me demandai s'il lui arrivait de rêver; si c'était le cas, ce ne devait être que des rêves à l'imaginaire limité. Il lui manquait la conscience du savoir qui fait les rêves d'envergure.

Auteur: Bunker Edward

Info: Aucune bête aussi féroce

[ littérature ] [ pauvreté ] [ prolétariat ]

 

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sciences

Vivre sans règles ne présente que des avantages pour la femme : ne pas avoir de règles lui apporte en particulier un confort dans la vie quotidienne, que ce soit par l'absence de contraintes hygiéniques, la disparition de la douleur, de la fatigue ou des troubles de l'humeur dus au cycle menstruel.
La femme sans règles n'est pas différente des autres femmes.
Elle est simplement dans une disposition différente vis-à-vis de la grossesse : dans un cas, une porte (celle de la vie) est ouverte, dans un autre cas, elle est fermée. Or, une porte ne peut pas être ouverte et fermée en même temps : image qui symbolise la situation des femmes qui ont leurs règles et dont le corps se prépare chaque mois à accueillir un bébé alors qu'elles n'ont pas le projet de concevoir un enfant. Les jeunes filles prépubères, les femmes enceintes, allaitantes, ou ménopausées, n'ont pas de règles et sont pourtant des femmes à part entière. Le "besoin de règles" pour les femmes est donc devenu strictement culturel, même si celles-ci gâchent la vie de certaines d'elles.

Auteur: Vignal Philippe

Info: L'enfer au féminin

[ femmes ]

 

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famille

Si l'harmonie relationnelle et sexuelle d'un homme et d'une femme qui s'aiment constitue le couronnement de toutes les expressions d'intimité psycho-sexuelle, la relation d'une mère avec son enfant -garçon ou fille- est bien celle qui organise, dans sa force et dans sa durée, tout l'investissement du corporal de l'infans - ce que C. Dejours appelle la "subversion libidinale". Parler de cette relation d'un point de vue psychanalytique implique la nécessité de considérer le devenir des pulsions des deux protagonistes dans cette relation, c'est-à-dire, l'organisation de leurs sexualités psychiques respectives, régies par le tabou de l'inceste. Or, parler du sexuel à propos de la relation d'une mère avec son enfant conduit inévitablement à la nécessité d'envisager la question du clivage. En effet, pour la femme adulte et mère, le corps de l'Autre est Deux : l'homme amant, d'une part, et le foetus qui deviendra bébé, puis enfant, puis adulte, d'autre part. Toute la difficulté du discours analytique sur la psycho-sexualité de la femme réside donc dans ce fait : comment comprendre et décrire la façon dont les investissements pulsionnels se distribuent chez elle, entre le féminin, le maternel et l'autoérotique?

Auteur: Bokanowski Thierry

Info: La relation mère-fille, entre partage et clivage

[ femmes ] [ triade ]

 

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hypothèse

Les anorexiques sont souvent des jeunes filles […] ayant une perception aiguë des êtres et des choses, "prises" littéralement dans une faim qu’aucune nourriture ne pourra jamais assouvir. La faim, c’est la faim de l’Autre. D’un autre qui n’a pas été là pour vous apprendre à dire "je" et "tu", un autre dont l’indifférence, la cruauté ou l’état dépressif les a plongées bébé dans la prostration ou la sidération (l’évitement de la dépendance). Or la maîtrise que leur donne le fait de ne pas manger ou de se faire vomir […] est préférée au fait de supporter le poids de cette attente d’amour rendue vaine, parce que cela leur donne un pouvoir imaginaire. Le pouvoir fait comme si c’étaient elles qui ne voulaient pas de l’amour maternel, et non l’inverse. Alors qu’en réalité, elles vivent dans l’enfer quotidien de leurs crises l’impossible coupure du lien ombilical. Il faut un certain deuil en direction de la douleur et du manque pour inventer une figure autour de ce vide, de cette absence. C’est une réinvention du monde, semblable à celle que rencontre l’artiste dans son travail quotidien avec la matière, que demande le travail de guérison de ces jeunes femmes dont la faim ne pourra être assumée comme telle qu’à se reconnaître pour ce qu’elle est : sexuelle, mais aussi spirituelle.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "La sauvagerie maternelle", pages 129-130

[ explication ] [ symptôme ] [ trouble du comportement alimentaire ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

accouchement

La petite servante, livide, les yeux hagards, était assise par terre, les jambes allongées, le dos appuyé contre le bois du lit.

Jeanne s’élança : "Qu’est-ce que tu as, qu’est-ce que tu as ?"

L’autre ne dit pas un mot, ne fit pas un geste ; elle fixait sur sa maîtresse un regard fou, et haletait, comme déchirée par une effroyable douleur. Puis, soudain, tendant tout son corps, elle glissa sur le dos, étouffant entre ses dents serrées un cri de détresse.

Alors sous sa robe collée à ses cuisses ouvertes quelque chose remua. Et de là partit aussitôt un bruit singulier, un clapotement, un souffle de gorge étranglée qui suffoque ; puis soudain ce fut un long miaulement de chat, une plainte frêle et déjà douloureuse, le premier appel de souffrance de l’enfant entrant dans la vie.

Jeanne brusquement comprit, et, la tête égarée, courut à l’escalier criant : "Julien, Julien !"

Il répondit d’en bas : "Qu’est-ce que tu veux ?"

Elle eut grand’peine à prononcer : "c’est… c’est Rosalie qui…"

Julien s’élança, gravit les marches deux par deux, et, entrant brusquement dans la chambre, il releva d’un seul coup les vêtements de la fillette et découvrit un affreux petit morceau de chair, plissé, geignant, crispé et tout gluant, qui s’agitait entre deux jambes nues.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, pages 143-144

[ description du bébé ] [ laideur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pornographie

- Le "spécial" ?
- Le "spécial", j'ai rien contre. Non, c'est le fait qu'on peut toucher qui me plaît pas. Y a pas, un bain turc, cela doit être un bain turc et pas autre chose.
Ce que je veux dire, c'est que les filles qui bossent dans un sauna c'est des techniciennes, quoi. Leurs dix doigts, ils doivent leur servir à exciter les zones sensibles des mecs pour leur procurer du plaisir, c'est comme ça que ça devrait se passer, normalement. Seulement voilà, elles se font titiller, hein, et ça je dis que c'est une façon de camoufler leur manque de savoir-faire, tiens, c'est comme qui dirait un cuisinier qui non seulement n'utiliserait pas de bonite séchée ni de laminaires pour son bouillon mais qui te ferait passer tout ça à coups d'assaisonnements chimiques. Une fois qu'elles se sont laissées mettre le doigt, c'est au tour du gars à réclamer plus et d'une chose l'autre, on en arrive à quoi, dis-moi ? Eh oui, à la baise, ni plus ni moins. Non, ça va pas, alors pas du tout, j'admets pas que le "spécial" devienne un machin dans ce genre, sinon qu'est-ce que ça voudra dire "un bain turc", je te demande un peu ? Y'a des putes pour ça ! Non, voilà, tu t'allonges sur la table de massage, là, un peu comme un bébé si tu veux, et tu laisses faire l'autre sans jamais intervenir, les yeux fermés, sans penser à rien : la tête qu'a la fille ? A quoi elle pense ? rien à chiquer. Sentir ses doigts qui se promènent à la découverte d'un point vital viril que tu te connaissais pas - que même ta bobonne ou une autre n'a peut-être jamais remarqué-, les sentir qui te câlinent... Voilà ce que j'appelle le vrai plaisir du "spécial". Pour tout te dire, tiens, dans le "spécial", c'est l'homme seul qui doit prendre son pied, la femme, elle doit rien éprouver.

Auteur: Akiyuki Nosaka

Info: Les Pornographes

[ massage ] [ masturbation ]

 

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