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être humain

Tout au début de la Genèse, il est écrit que Dieu a créé l'homme pour qu'il règne sur les oiseaux, les poissons et le bétail. Bien entendu, la Genèse a été composée par un homme et pas par un cheval. Il n'est pas du tout certain que Dieu ait vraiment voulu que l'homme règne sur les autres créatures. Il est plus probable que l'homme a inventé Dieu pour sanctifier le pouvoir qu'il a usurpé sur la vache et le cheval. Oui, le droit de tuer un cerf ou une vache, c'est la seule chose sur laquelle l'humanité toute entière soit fraternellement d'accord, même pendant les guerres les plus sanglantes.

Auteur: Kundera Milan

Info: L'insoutenable légèreté de l'être

[ religion ] [ anthropocentrisme ]

 

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pester

C'est le mot qui l'interpelle, un mot qu'il n'a jamais entendu. Le bonheur.
Souvent, pour maudire le sort, la mère, devant une bête morte, une récolte gâtée par le mauvais temps ou trop de factures à la fois, s'écrie: Malheur ! Cela, il connaît. Une patte cassée, malheur. Une charogne tombée dans la réserve d'eau, malheur. Et malheur encore, les fils qui tardent à finir leur ouvrage ou le vent qui couche les clôtures, laissant échapper le bétail. Toute sa vie baigne dans ce mélange de résignation et de poing levé au ciel, s'étrangle de peur devant les éléments déchaînés, de rage face au monde qui n'est ni juste ni beau.

Auteur: Sandrine Collette

Info: Il reste la poussière

[ râler ] [ maudire ]

 

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être humain

Ce wagon a transporté du bétail. Il sent le purin et la paille. Je me dis que nous sommes aussi du bétail et que c'est justement la différence entre le bétail et nous qui fonde l'espérance. Pas la survie. Le bétail lui non plus ne veut pas mourir comme la majorité des camarades de ce wagon. Mais la différence entre le bétail et nous est que nous ne nous échappons pas, mais que nous nous évadons.
Ce n'est pas le fait de parler ou d'articuler des mots qui établit notre différence, mais de mettre en alliance cette parole, avec quelque chose qu'elle ne connaît pas. Parler c'est espérer, sinon nos paroles sont des meuglements.

Auteur: Pey Serge

Info: Le Trésor de la guerre d'Espagne : Récits d'enfance et de guerre, p.121/122

[ animal ] [ différence ]

 

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langue de bois

Des villages sans défense sont bombardés par l’aviation, leurs habitants chassés dans la campagne alentour, le bétail mitraillé, des balles incendiaires mettent le feu aux cabanes : on dit pacification. Des millions de paysans se font voler leurs fermes, on les envoie errer sur les routes avec juste ce qu’ils peuvent eux-mêmes porter : on dit transfert de population ou rectification des frontières. Des gens sont jetés en prison pour des années sans procès, ou tués d’une balle dans la nuque, ou expédiés dans des camps de bûcherons de l’Arctique pour y mourir du scorbut : on dit élimination d’éléments douteux. Pareille phraséologie est indispensable si l’on veut nommer les choses sans faire naître à l’esprit leurs images.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, pages 86-87

[ politiquement correct ] [ langage édulcoré ] [ déréalisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écologie

Si 59 quintaux de riz et 59 quintaux de céréales d'hiver sont récoltés sur un champ d'un hectare tel que l'un de ceux-ci, le champ pourra alors nourrir cinquante à cent personnes, chacune investissant une moyenne de moins d'une heure de travail par jour. Mais si le champ était mis en pâturage ou si le grain devait nourrir le bétail, il ne pourrait nourrir que cinq personnes à l'hectare. La viande devient un aliment de luxe quand sa production requiert de la terre qui pourrait fournir directement les aliments à la consommation humaine. Ceci a été démontré clairement et définitivement. Chacun devrait réfléchir sérieusement aux difficultés qu'il cause en s'offrant une nourriture aussi chèrement produite.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: La révolution d'un seul brin de paille : Une introduction à l'agriculture sauvage

[ sagesse végétarienne ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nature

De nombreuses espèces de plantes, qui ne poussent que sur des sols non fumés et sont associées à des conditions d'emplacement bien précises, se sont éteintes, car elles étaient trop sensibles aux apports d'engrais, ou n'étaient plus capables de lutter contre la concurrence d'autres plantes dont la croissance était favorisée par les fumures. Toutes les espèces, qui ne supportaient pas d'être constamment fauchées, ont également disparu.
Faux et faucheuse ne font pas de différence entre les espèces végétales. En revanche, le bétail qui paît établit une sélection : il préfère les herbes les plus succulentes et délaisse les espèces vénéneuses ou piquantes comme l'euphorbe petit-cyprès ou le chardon acaule. Il en résulte un envahissement progressif de ces "mauvaise herbes" dans les prairies.

Auteur: Lippert Wolfgang

Info: Fleurs des prés et des champs, p. 76

[ interactions ] [ liberté ]

 

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mégapole

Buenos Aires est ainsi pensa alors Grete, et elle nous l'a répété plus tard: un faisceau de villes réunies en une seule ville, de petites villes anorexiques à l'intérieur de cette unique majesté obèse qui s'autorise des avenues madrilènes et des cafés catalans, à côté de volières napolitaines, de temples doriques et d'hôtels particuliers Rive Droite et derrière tout ça - avait insisté le taxi- il y a malgré tout le marché au bétail, le mugissement des troupeaux avant le sacrifice et l'odeur de la bouse, c'est-à-dire les relents de la plaine, et aussi une mélancolie qui ne vient pas d'ailleurs mais d'ici, de la sensation de fin du monde qu'on a quand on regarde les cartes et qu'on constate combien Buenos Aires est seule, à l'écart de tout.

Auteur: Eloy Martinez Tomas

Info: Le chanteur de tango

[ melting pot ]

 
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pose artistique

Il fallait donc, — ô Dieu de miséricorde ! — avaler encore cette ignominie, devenir un modèle d’atelier, de la chair à palette, faire toiser son corps du matin au soir, par des peintres ou des sculpteurs !

Ce n’était peut-être pas aussi déshonorant que la prostitution, mais elle se demandait si ce n’était pas encore plus bas. Elle se souvenait très bien d’en avoir vu, de ces femmes, en passant, le matin, devant l’École des Beaux-Arts, avant l’ouverture des ateliers. Elles lui avaient paru horribles de canaillerie, d’impudeur professionnelle, de lâche torpeur accroupie, et il lui avait semblé que le dernier échelon de la misère eût été de ressembler à ce bétail de l’académie et du chevalet que le vieux Dante eût pensivement examiné en revenant de son enfer.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, page 52

[ avilissement ] [ barbarie ] [ femme-sur-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bovins

La berge, le jardin, les palissades sont pour l’instant oubliées... Et même les vaches et les veaux ; je ne vois plus ces braves créatures que de temps à autre. Mais comme ces animaux sont sensibles !! Leur instinct maternel, par exemple, est étonnant ! Comme elles aiment tendrement leurs enfants, comme elles souffrent quand elles sont séparées, comme leurs larmes et leurs gémissements sont touchants et avec quel profond soupir de joie elles les retrouvent !! En outre, elles ont un instinct particulier quand il s’agit du sang de leurs semblables. Là où un veau avait été égorgé, alors que le sang avait déjà été recouvert de terre, tout le troupeau s’est arrêté net, terrifié, les vaches ont reniflé l’endroit, frémissant, labourant le sol de leurs sabots et ont reculé sans vouloir rien entendre. Ensuite, levant le museau, elles ont poussé d’étranges meuglements sourds...

Auteur: Répine Ilia

Info: Lettre à Tatiana Tolstoï, 10 août 1892, trad. Laure Troubetzkoy, "Lettres à Tolstoï et à sa famille", éditions Vendémiaire, 2021

[ bétail ] [ admiration ] [ observation ] [ instinct maternel ] [ sensibilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tranquillité

Le pauvre village semblait toujours dormir d’un sommeil d’hiver. Aucun esprit d’entreprise, aucun désir de progrès ! Les hommes vivaient au jour le jour. Les champs étroits produisaient de l’herbe, des pommes de terre et du grain. On laissait le bétail dans les prés en été ; à l’étable, en hiver. Les mêmes coutumes s’observaient éternellement et invariablement. Les enfants apprenaient ce que savaient leurs parents, ni plus, ni moins. Les jours passaient, l’existence aussi. Quand les hommes étaient allés en hiver à la pêche aux Lofoten et avaient rentré en automne leurs petites moissons, la tâche était accomplie. Le reste du temps était sans importance. Qu’auraient-ils entrepris ? Qu’auraient-ils fait ? Ah ! ils étaient si nonchalants ! Au fond, c’étaient des flâneurs. Ils rôdaient de maison en maison, bavardaient ensemble, oisifs, endormis et affamés. Ils allaient à l’église pour apprendre les nouvelles.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 909

[ contentement ] [ remise en question ] [ peuple ] [ immobilisme ] [ province ]

 

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