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morale

Quoi donc ? Un scandale qu'une épouse battue, violentée, abandonnée, chassée pour n'avoir pas voulu se prêter au crime de Malthus ? Ah ! que je serais heureux qu'un pareil scandale se renouvelât souvent ; qu'on sût publiquement que telle femme a été battue, violentée, abandonnée, chassée, pour n'avoir pas voulu coopérer au péché malthusien ! Ce serait l'héroïsme du devoir, l'héroïsme obligatoire, sans doute, comme autrefois le martyre ! Cet héroïsme serait beaucoup plus efficace pour détruire le péché d'Onan que toutes les dissertations, même académiques. Nous reviendrions bien vite aux familles prolifiques, et l'on pourrait dire, modifiant un peu les paroles de Tertulien : L'héroïsme des femmes, semence des hommes ! (*)

Auteur: Valdor J. du

Info: dans "Les signes de la fin d'un monde", 1893 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert-Laffont, p.401 - (*) la citation de Tertulien est : "le sang des martyres est semence de chrétiens" - je n'ai pas trouvé d'information sur l'auteur...

[ reproduction ] [ châtiment ] [ femmes-hommes ] [ référence littéraire ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

théorie-pratique

L'erreur fondamentale que commet la doctrine des sources épistémologiques ultimes, c'est de ne pas distinguer assez clairement les problèmes d'origine des problèmes de validité. Il se peut que, dans le cas de l'historiographie, les deux types de questions se rejoignent quelquefois. Trouver l'origine de certaines sources est parfois le seul ou le principal moyen que l'on ait de tester la validité d'une assertion historique. Mais, généralement, les deux problèmes ne se recouvrent pas, et nous n'éprouvons pas la validité d'une assertion ou d'une information en en déterminant les sources ou l'origine ; nous testons celles-ci selon une méthode plus directe, l'examen critique du contenu de l'assertion - ou des faits qui en sont l'objet. Par conséquent, les questions que pose l'empiriste, "Comment le savez-vous ? Quelle est la source de votre affirmation ?", sont mal posées. Ce n'est pas qu'elles soient formulées de manière incorrecte ou trop peu rigoureuse, c'est leur principe même qui est à récuser : elles appellent en effet une réponse de nature autoritariste.

Auteur: Popper Karl

Info: Des sources de la connaissance et de l'ignorance, trad. Michèle-Irène et Marc B. de Launay, p.129, Rivages/Poche n°241, 1998, rééd.

[ philosophie ] [ quête ] [ décision ] [ arbitraire ] [ savoirs sourcés ] [ bêtise académique ]

 

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réflexion

Y'en a qui prétendent que la radicalité implique de chercher à comprendre plus loin, à remonter à la racine pour en tirer les conséquences, à refuser le compromis tout en s’intéressant aux causes lointaines plus qu’aux effets immédiats, tout ça pour déduire d’une position quelconque les conclusions logiques qui en dérivent. Ceci en cherchant aussi à connaître la nature d’une thématique via sa généalogie, c’est-à-dire en remontant à ses origines, dans le but de donner aux choses une dimension de profondeur qui serait constitutive de la pensée...

Ces gens-là me font souvent rire. La recherche des principes premiers, la méditation sur les choses ultimes constitue une radicalité qui peut aisément confiner à la stupidité. Bêtise de têtes d'oeufs. Cette pseudo intellection structurée, défendue par certains élitistes et autres fonctionnaires académiques montre surtout que l'on est prisonnier de passés divers, autres pensées, langages et manières de voir. Ainsi plutôt que chercher à "voir" une problématique dans l'invraisemblable complexité  de l'instant présent, on préfère s'appuyer sur des concepts déjà rassis. En ce sens l'approche zen à beaucoup à nous apprendre. Savoir et avoir intégré des choses c'est bien, mais le deuxième degré de la présence de l'esprit reste insurpassable.

Ne pas céder à la pulsion tout en sachant attendre le moins possible, éternellement s'il le faut.

Auteur: Mg

Info: 29 décembre 2020

[ pondération ] [ recul ] [ présence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

bruit organisé

La musique était comme une pénétration. Absorption est peut-être un mot moins lourd. Pénétration ou absorption de toute chose en elle-même. Je ne sais pas si vous avez déjà pris du LSD, mais lorsque vous le faites, les portes de la perception, comme Aldous Huxley, Jim Morrison et leurs adeptes nous le rappellent sans cesse, s'ouvrent en grand. C'est en fait le genre de phrase, à moins que vous ne soyez William Blake, qui n'a de sens que lorsqu'il y a du LSD qui nage en vous. Dans la lumière froide de la tasse de café et du sandwich à la banane qui sont à côté de moi maintenant, cela semble être un non-sens, mais j'aimerais que vous sachiez ce que cela signifie. Le LSD révèle la nature des choses, leur quiddité, leur essence. L'aspect aqueux de l'eau vous est soudainement révélé, l'aspect moquette des moquettes, l'aspect bois du bois, l'aspect jaune du jaune, l'aspect ongles des ongles, le tout du tout, le rien du tout, le tout du rien. Pour moi, la musique donne accès à toutes ces essences, mais à une fraction du coût social ou financier d'une drogue et sans avoir besoin de crier "Wow !" tout le temps, ce qui est l'effet secondaire le plus pénible et le moins agréable du LSD.

...La musique, dans la précision de sa forme et la tyrannie mathématique de ses lois, s'évade dans une éternité d'abstraction et un sublime absurde qui est partout et nulle part à la fois. Le grognement d'un boyau frotté à la colophane, le souffle de salive d'un tube de cuivre, le grincement d'un doigt en sueur sur une frette de guitare, toute cette physicalité, toute cette "fabrication du son" maladroite, tout ce grain de performance humaine... se transcende au moment où elle se produit, au moment où la musique est réellement là, lorsqu'elle fait le voyage entre l'instrument qui sonne, le haut-parleur hi-fi vibrant, et qu'elle envoie tout ça vers le tympan humain, l'oreille interne et au cerveau, et que l'esprit se met à vibrer à des fréquences qu'il a lui-même créées.

Le néant de la musique peut être modelé par l'humeur de l'auditeur dans les formes les plus précises ou être laissé libre comme la pensée ; la musique peut suivre le modèle académique et théorique de sa propre modalité ou adhérer à un programme narratif ou dialectique imposé par un ami, un érudit ou le compositeur lui-même. La musique est tout et rien. Elle est inutile et aucune limite ne peut être fixée à son utilisation. La musique m'emmène dans des lieux de joie sensuelle et insensée illimitée, accédant à des points d'extase qu'aucune amante angélique ne pourrait jamais localiser, ou me plongeant dans des enfers de douleur pleurnicharde qu'aucun tortionnaire ne pourrait jamais concevoir. La musique me permet d'écrire ce genre de bêtises d'adolescent sans gêne. La musique, c'est vraiment les couilles du chien. Rien d'autre ne s'en approche.

Auteur: Fry Stephen

Info: Moab Is My Washpot

[ miroir ] [ interprétation ] [ panorama ] [ cognition auditive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel