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femmes-entre-elles

Elle avait une de ces paires de nichons ! Ce genre de nichons qui m'insupportent au plus haut point ! Bien ronds, bien fermes, et pointant fièrement en l'air. Des nichons de jeune. Bien que, même jeune, je dois le reconnaître, je ne les aie jamais eus comme ça. Ma mère non plus, c'est pour cela qu'elle détestait ce dicton populaire d'après lequel les seins parfaits étaient ceux qu'on réussissait à faire entrer dans une coupe à champagne. Une coupe ronde, bien entendu, pas une flûte...Quand j'étais jeune fille, je rêvais de les avoir comme cela, alors je les mesurais. A vue de nez. Je n'avais jamais vraiment osé faire le test, j'avais peur que la coupe fasse ventouse et que mes nichons y restent coincés pour toujours. Ce genre de bêtises qu'on a dans la tête lorsque l'on est encore innocente.

Auteur: Piñeiro Claudia

Info: A toi

[ femmes-par-femmes ]

 

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conscience collective

[...] quand un type écrit une belle connerie, ce n’est pas parce que personne ne l’a lue qu’elle ne poursuit pas ses effets. Car, sans l’avoir lue, tout le monde la répète. Il y a comme ça des bêtises véhiculées qui jouent sur des mélanges de plans auxquels les gens ne prennent pas garde. Ainsi, la première théorie analytique de la constitution du réel [dans la psychanalyse] est imprégnée des idées dominantes à l’époque, qui s’expriment dans des termes plus ou moins mythiques, sur les étapes de l’évolution de l’esprit humain. L’idée traîne partout, chez Jung aussi, que l’esprit humain aurait fait dans les tout derniers temps des progrès décisifs, et qu’auparavant, on en était encore à une confusion pré-logique – comme s’il n’était pas clair qu’il n’y a aucune différence structurale entre la pensée de M. Aristote et celle de quelques autres.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 202-203

[ représentations du monde ] [ modes ] [ formacja ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vocabulaire

Novlangue de l'Education Nationale Française
élève : apprenant
parent : géniteur d'apprenant
enseignant : inducteur de méta cognition
écriture : motricité de proximité
bras : segment manipulateur antérieur
cour de récréation : espace intersticiel de liberté
mauvais élève : inappétant scolaire
ballon : référentiel bondissant
ballon de rugby : référentiel bondissant aléatoire
natation : mesures de performances réalisées en environnement instable
fainéant : qui manifeste un léger déficit de motivation induisant une phase de repos intellectuel qui n'est probablement que temporaire
paresseux : ne présente aucune appétence génétique manifeste pour le travail scolaire
feignant : se montre réfractaire à toute dépense d'énergie intempestive
fait des bêtises : manque de maturité qui implique des comportements déviants peu propices à maintenir son attention et son sérieux
fait le clown : a un sens inné de la plaisanterie qui le conduit à distraire ses camarades et à animer le cours sans se soucier de l'ordre établi.

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ] [ humour ] [ administration ] [ politiquement correct ]

 

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ego-psychologie

Accompagnant l’élan d’un de mes patients vers un peu de réel, avec lui je dérape sur ce que j’appellerai le credo de bêtises dont on ne sait si la psychologie contemporaine est le modèle ou la caricature. A savoir, le moi, considéré comme fonction de synthèse à la fois et d’intégration – la conscience, considérée comme l’achèvement de la vie – l’évolution, considérée comme la voie par où advient l’univers de la conscience – l’application catégorique de ce postulat au développement psychologique de l’individu – la notion de conduite, appliquée de façon unitaire pour décomposer jusqu’à la niaiserie tout dramatisme de la vie humaine. Tout va à camoufler ceci, que rien dans la vie concrète d’un seul individu ne permet de fonder l’idée qu’une telle finalité la conduise, qui la mènerait, par les voies d’une conscience progressive de soi que soutiendrait un développement naturel, à l’accord avec soi ainsi qu’au suffrage du monde d’où son bonheur dépend. [...]

Il y a là des formes allégées de suggestion, si l'on peut dire, qui ne sont pas sans effet, et qui peuvent trouver d'intéressantes applications dans le champ du conformisme, voire de l'exploitation sociale.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 19-20

[ dirigiste ] [ psychologue éducateur ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

remise en question

Je pense qu’il faut beaucoup d’humilité pour être écrivain.

Mon père m’en a donné l’exemple, qui était maréchal-ferrant et écrivait des tragédies, et qui ne considérait pas qu’écrire des tragédies fût plus que de ferrer des chevaux. Même, lorsqu’il était en train de ferrer des chevaux, il n’acceptait jamais qu’on lui dît : "Pas comme ça, mais comme ça. Tu t’es trompé." Il regardait avec ses yeux bleus, et souriait ou riait ; il secouait la tête. Mais lorsqu’il écrivait, il donnait raison à tout le monde pour n’importe quoi.

Il écoutait ce que lui disait quiconque, et, sans jamais secouer la tête, il donnait raison. Il était très humble dans son métier d’écrivain ; il disait qu’il prenait chez tous ; et il cherchait par amour pour son métier d’écrivain, à être humble en toute chose : à prendre chez tous en toute chose.

Ma grand-mère riait de ce qu’il écrivait :

- Quelles bêtises ! disait-elle.

Et de même ma mère. Elle riait de lui à cause de ce qu’il écrivait.

Seuls, mes frères et moi, nous ne riions pas. Je le voyais qui rougissait ; je voyais comme il baissait humblement la tête ; et de la sorte, j’apprenais.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", trad. Michel Arnaud, éd. Gallimard, 1947, page 153

[ vérité mouvante ] [ qualité essentielle ] [ père-par-fils ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

Les femmes imaginent mal le soulagement, le défoulement qu'elles éprouveraient en contractant le goût de la... rigolade. Le mot déjà leur fait peur, il n'est pas "féminin". Les dîners d'anciens combattants, les parties de chasse, les sorties entre hommes n'ont souvent pas d'autre utilité. Mais les femmes se sentiraient coupables de se réunir simplement pour s'amuser, pour dire des bêtises, pour se retrouver. Elles emmèneraient leurs enfants, leur tricot, ou tout simplement leurs complexes ou leurs horaires et tout serait perdu.

Car un phénomène marque profondément l'existence des femmes : l'infiltration maligne des travaux domestiques dans tous les actes de leur vie. Une femme a toujours un paquet de linge sale à déposer en partant au cinéma, le pain à ne pas oublier en rentrant du travail et, si elle a un amant qui habite en face du Bon Marché, je la crois capable "d'en profiter" pour acheter à son mari le thé de Chine qu'il aime et qu'on ne trouve que là.

La pesanteur, parfois incompréhensible pour les hommes, des travaux féminins, c'est çà, c'est ce constant souci de faire ce qu'on attend de vous. Jeter son bonnet par dessus les moulins, peut-être... mais la liste des courses à faire, jamais !

Auteur: Groult Benoîte

Info: Ainsi soit-elle

[ culpabilisation ] [ chape domestique ] [ devoir ] [ responsabilité ] [ femmes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rumeurs

Sans doute Nozdref était un hâbleur et un affronteur ; personne n’ignorait que de sa bouche il ne pouvait guère sortir que des rafales de choses impertinentes et folles ; mais un homme, un homme quelconque, énonçant, n’importe en quel état, une idée nouvelle, ne manquera jamais de l’inoculer à un autre homme qui en sera fortement saisi, lors même qu’en la rapportant à son voisin, il aura employé cette précaution oratoire : "Voyez un peu quelles bêtises on colporte !…"
Et le voisin y sera pris de même manière, bien qu’il dise : "Oui, oui, ce sont des bourdes, et on ne s’arrête pas à de tels propos." Il s’arrête si peu, quant à lui, qu’il court à l’instant conter la chose à son compère et à une bonne dame qui se trouve là par hasard, et le trio de s’écrier : "Des folies, des folies ! ce n’est pas à nous qu’on fera croire…" Et le trio se sépare pour aller communiquer la nouveauté absurde, sans songer qu’elle a déjà fait bien du chemin avec sa formule obligée : "Je vous demande un peu quelle bêtise !" L’idée nouvelle fait ainsi deux ou trois fois le tour de la ville, des faubourgs et de la banlieue, quoique indigne d’aucune attention et ne méritant nullement qu’on en daigne parler aux gens de bon sens.

Auteur: Gogol Nikolaï

Info: Les Âmes mortes

[ bouche-à-oreille ] [ on-dits ] [ mécanisme ] [ cancans ] [ propagation ]

 
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insomnie

Quand on n'arrive pas à s'endormir, on essaye d'abord de ne penser à rien; on se met à compter - ou à prier. Soudain, il nous vient à l'esprit : "Bon sang, j'ai oublié de faire telle ou telle chose, hier ! " Et ensuite, on se rend compte qu'on s'est sûrement fait avoir à la caisse du magasin au moment de payer. Puis on se souvient que l'autre jour, notre femme ou notre ami nous a répondu d'une drôle de manière. Plus tard, un meuble craque, on se dit qu'il y a un voleur et on commence à brûler de peur, ou de honte. Et une fois qu'on est affolé, on réfléchit à son état physique, et, couvert de sueur, terrifié, on essaie de se rappeler tout ce qu'on sait sur la néphrite ou le cancer. Et tout à coup, on repense à une idiotie embarrassante qu'on a commise vingt ans plus tôt, qui nous donne à nouveau des sueurs froides. Petit à petit, on est confronté à soi-même, cet être étrange, obstiné et détestable; à ses faiblesses, à ses bassesses, à sa mauvaise conduite, ses limites, sa partialité, ses bêtises, ses humiliations et ses souffrances depuis longtemps passées. Toutes les choses gênantes, douloureuses et vexantes qu'on a vécues nous reviennent, comme au premier jour. Rien ne nous est épargné, quand on ne parvient pas à dormir.


Auteur: Capek Karel

Info: Contes d'une poche et d'une autre poche

[ gamberge ] [ introspection ]

 

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bruit organisé

La musique était comme une pénétration. Absorption est peut-être un mot moins lourd. Pénétration ou absorption de toute chose en elle-même. Je ne sais pas si vous avez déjà pris du LSD, mais lorsque vous le faites, les portes de la perception, comme Aldous Huxley, Jim Morrison et leurs adeptes nous le rappellent sans cesse, s'ouvrent en grand. C'est en fait le genre de phrase, à moins que vous ne soyez William Blake, qui n'a de sens que lorsqu'il y a du LSD qui nage en vous. Dans la lumière froide de la tasse de café et du sandwich à la banane qui sont à côté de moi maintenant, cela semble être un non-sens, mais j'aimerais que vous sachiez ce que cela signifie. Le LSD révèle la nature des choses, leur quiddité, leur essence. L'aspect aqueux de l'eau vous est soudainement révélé, l'aspect moquette des moquettes, l'aspect bois du bois, l'aspect jaune du jaune, l'aspect ongles des ongles, le tout du tout, le rien du tout, le tout du rien. Pour moi, la musique donne accès à toutes ces essences, mais à une fraction du coût social ou financier d'une drogue et sans avoir besoin de crier "Wow !" tout le temps, ce qui est l'effet secondaire le plus pénible et le moins agréable du LSD.

...La musique, dans la précision de sa forme et la tyrannie mathématique de ses lois, s'évade dans une éternité d'abstraction et un sublime absurde qui est partout et nulle part à la fois. Le grognement d'un boyau frotté à la colophane, le souffle de salive d'un tube de cuivre, le grincement d'un doigt en sueur sur une frette de guitare, toute cette physicalité, toute cette "fabrication du son" maladroite, tout ce grain de performance humaine... se transcende au moment où elle se produit, au moment où la musique est réellement là, lorsqu'elle fait le voyage entre l'instrument qui sonne, le haut-parleur hi-fi vibrant, et qu'elle envoie tout ça vers le tympan humain, l'oreille interne et au cerveau, et que l'esprit se met à vibrer à des fréquences qu'il a lui-même créées.

Le néant de la musique peut être modelé par l'humeur de l'auditeur dans les formes les plus précises ou être laissé libre comme la pensée ; la musique peut suivre le modèle académique et théorique de sa propre modalité ou adhérer à un programme narratif ou dialectique imposé par un ami, un érudit ou le compositeur lui-même. La musique est tout et rien. Elle est inutile et aucune limite ne peut être fixée à son utilisation. La musique m'emmène dans des lieux de joie sensuelle et insensée illimitée, accédant à des points d'extase qu'aucune amante angélique ne pourrait jamais localiser, ou me plongeant dans des enfers de douleur pleurnicharde qu'aucun tortionnaire ne pourrait jamais concevoir. La musique me permet d'écrire ce genre de bêtises d'adolescent sans gêne. La musique, c'est vraiment les couilles du chien. Rien d'autre ne s'en approche.

Auteur: Fry Stephen

Info: Moab Is My Washpot

[ miroir ] [ interprétation ] [ panorama ] [ cognition auditive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

faire un enfant dans le dos

Et leurs rapports anciens recommencèrent. Il les accomplissait comme un devoir qui cependant ne lui déplaisait pas ; elle les subissait comme une nécessité écœurante et pénible, avec la résolution de les arrêter pour toujours dès qu’elle se sentirait enceinte de nouveau.

Mais elle remarqua bientôt que les caresses de son mari semblaient différentes de jadis. Elles étaient plus raffinées peut-être, mais moins complètes. Il la traitait comme un amant discret, et non plus comme un époux tranquille.

Elle s’étonna, observa, et s’aperçut bientôt que toutes ses étreintes s’arrêtaient avant qu’elle pût être fécondée.

Alors une nuit, la bouche sur sa bouche, elle murmura : "Pourquoi ne te donnes-tu plus à moi tout entier comme autrefois ?"

Il se mit à ricaner : "Parbleu, pour ne pas t’engrosser."

Elle tressaillit : "Pourquoi donc ne veux-tu plus d’enfants ?"

Il demeura perclus de surprise : "Hein ? tu dis ? mais tu es folle ? Un autre enfant ? Ah ! mais non, par exemple ! C’est déjà trop d’un pour piailler, occuper tout le monde et coûter de l’argent. Un autre enfant ! merci !"

Elle le saisit dans ses bras, le baisa, l’enveloppa d’amour, et, tout bas : "Oh ! je t’en supplie, rends-moi mère encore une fois."

Mais il se fâcha comme si elle l’eût blessé : "Ça vraiment, tu perds la tête. Fais-moi grâce de tes bêtises, je te prie."

Elle se tut et se promit de le forcer par ruse à lui donner le bonheur qu’elle rêvait.

Alors elle essaya de prolonger ses baisers, jouant la comédie d’une ardeur délirante, le liant à elle de ses deux bras crispés en des transports qu’elle simulait. Elle usa de tous les subterfuges ; mais il resta maître de lui ; et pas une fois il ne s’oublia.

Alors, travaillée de plus en plus par son désir acharné, poussée à bout, prête à tout braver, à tout oser, elle retourna chez l’abbé Picot.

Il achevait son déjeuner ; il était fort rouge, ayant toujours des palpitations après ses repas. Dès qu’il la vit entrer, il s’écria : "Eh bien ?" désireux de savoir le résultat de ses négociations.

Résolue maintenant et sans timidité pudique, elle répondit immédiatement : "Mon mari ne veut plus d’enfants." L’abbé se retourna vers elle, intéressé tout à fait, prêt à fouiller avec une curiosité de prêtre dans ces mystères du lit qui lui rendaient plaisant le confessionnal. Il demanda : "Comment ça ?" Alors, malgré sa détermination, elle se troubla pour expliquer : "Mais il… il… il refuse de me rendre mère."

L’abbé comprit, il connaissait ces choses ; et il se mit à interroger avec des détails précis et minutieux, une gourmandise d’homme qui jeûne.

Puis il réfléchit quelques instants, et, d’une voix tranquille, comme s’il lui eût parlé de la récolte qui venait bien, il lui traça un plan de conduite habile, réglant tous les points : "Vous n’avez qu’un moyen, ma chère enfant, c’est de lui faire accroire que vous êtes grosse. Il ne s’observera plus ; et vous le deviendrez pour de vrai."

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, pages 221 à 223

[ conseil ] [ astuce ] [ coït interrompu ] [ ecclésiaste coquin ]

 

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