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puissance formatrice

En ce que le monde est précisément l’œuvre du "Verbe éternellement parlant", suivant l’expression de J. Bœhme, il importe de découvrir le sens caché de cette Parole. Puisque le nom est l’équivalent de Eidos, il conditionne la "matière" intrinsèquement et ne peut ainsi être considéré comme conventionnel. Au contraire, le nom est pour ainsi dire le concentré pneumatique (souffle/son) et sémantique de l’individu. C’est pourquoi il importait toujours, dans la Chine ancienne, de "rendre les désignations correctes" afin de préserver l’adéquation première entre les mots et les choses, dans le but de maintenir l’efficacité du langage.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 168-169

[ essence ] [ origine ] [ sacré ]

 

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contre-sens métaphysique

De même que pour J. de Flore, l’œuvre de ce dernier [Jacob Boehme] fut très tôt mal interprétée et n’a pas cessé de l’être. Nous estimons par exemple que l’exégèse qu’en a fait A. Koyré demeure beaucoup trop influencée par les thèses de Hegel, comme l’atteste l’usage répété qu’il fait de la formule : "prendre conscience de soi", à propos de l’Etre divin. Déjà F. von Baader avait plaqué sur la doctrine de Bœhme un évolutionnisme historique dont il semble difficile de trouver la moindre trace chez le Philosophe Teutonique. C’est pourquoi l’hypothèse qui voit dans la mystique allemande, depuis Eckhart, l’origine de l’idéalisme pourra sembler forcée, voire peut-être suspecte. Il est probable, d’un autre côté, que bon nombre de penseurs du XIXe siècle ont procédé à une sorte de récupération du corpus ésotérique occidental au point d’aboutir à une "perversion" (J. Borella) de la gnose véritable. La seule conception d’une "béatitude qui s’ignore", utilisée par A. Koyré pour exprimer ce que serait l’Absolu selon J. Bœhme, suffirait pour établir l’inefficacité de la démarche philosophique classique dans le domaine initiatique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 141

[ incompréhension ] [ interprétation hétérodoxe ]

 

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critique philosophique

En premier lieu, il est reproché [par Antoine Faivre] à R. Guénon son désintérêt pour les "courants théosophiques" qu’il aurait ignorés de même que ses lecteurs, ce qui manifestement n’est pas exact puisque, non seulement, R. Guénon a reconnu la valeur initiatique d’une œuvre comme celle de J. Bœhme mais certains à sa suite ont écrit qu’il s’agissait d’une "métaphysique complète", recevant "son inspiration directement du Saint Esprit". D’autre part, les guénoniens sont accusés de manquer de curiosité à l’égard des "divers modes d’émergence de la Tradition ou des traditions", ce qui semble être en totale opposition avec l’esprit d’universalité rare qui pénètre tout l’enseignement de R. Guénon, même si celui-ci a privilégié certaines formes orientales en raison de l’absolue rigueur de leur expression doctrinale, sans parler des structures initiatiques institutionnelles dont elles sont encore porteuses et qui véhiculent un fonds traditionnel ancestral difficilement comparable du point de vue de sa richesse. Après une mise en cause implicite de l’adhésion à la théorie hindoue des cycles, présentée à tort comme pessimiste, l’attitude de R. Guénon est qualifiée de "dualiste", compte tenu de sa dimension "identitaire" et par trop "métaphysique". Le refus de son objectif, défini comme "fusion dans le Même", fait dire à A. Faivre, en des termes particulièrement impropres et péjoratifs, qu’il s’agit de déboucher "comme dans la tradition védique, sur une vision atonique, plate, amorphe du Monde", ce qui, du seul point de vue scientifique, semble insoutenable. Le souci de discréditer cette première voie se termine enfin par la critique de la position guénonienne relative à l’Art Royal. Comme le dit justement A. Faivre, il est vrai que pour celui-ci, la tradition hermétique ne dépasse pas le domaine cosmologique et l’initiation aux petits mystères, de telle sorte qu’ils se placent au second plan à l’égard des grands mystères et de l’Art Sacerdotal. Cela dit, bien loin d’être une invention de R. Guénon, cette réalité hiérarchique correspond jusque dans la terminologie utilisée à un fait traditionnel que seul un préjugé anti-métaphysique pourrait remettre en question.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 80

[ objections ] [ réfutations ]

 

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