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quête transcendantale

C’est ainsi que l’occulte, après avoir un peu rôdé sans succès autour par exemple du christianisme (qu’il lui est arrivé de compromettre, et je dirai même que c’est par là seulement que le christianisme apparaît de temps en temps comme une "religion", c’est-à-dire comme un programme commun, quelque chose qui fait lien, qui se trouve donc en régression visible par rapport, disons, au judaïsme), passe dans la modernité avec armes et bagages, devient la modernité et débarrasse aussi sans le vouloir le christianisme (dont on se détache puisqu’il ne dit plus la vérité) de cette compromission d’avoir à dire la vérité sur l’homme… Cette vérité, pour autant qu’elle est crue humaine, est toujours un secret à lever. L’exigence de vérité humain a donc sa définition d’origine dans l’occulte puisque l’occulte consiste à croire qu’il y a un secret et qu’on pourrait le trouver. La recherche de la lumière dans le secret est l’effort de tous pour ne pas sortir de l’humanité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 514

[ mythe moderne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

reconnaissance

Mes parents nous rappellent souvent, à mes frères et à moi, qu'ils n'auront pas d'argent à nous laisser en héritage, mais je crois qu'ils nous ont déjà légué la richesse de leur mémoire, qui nous permet de saisir la beauté d'une grappe de glycine, la fragilité d'un mot, la force de l'émerveillement. Plus encore, ils nous ont offert des pieds pour marcher jusqu'à nos rêves, jusqu'à l'infini.

Plus encore, ils nous ont offerts des pieds pour marcher jusqu’à nos rêves, jusqu’à l’infini.

C’est peut-être suffisant comme bagage pour continuer notre voyage par nous-mêmes. Sinon, nous encombrerions inutilement notre trajet avec des biens à transporter, à assurer, à entretenir.

Un dicton vietnamien dit : "Seuls ceux qui ont des cheveux longs ont peur, car personne ne peut tirer les cheveux de celui qui n’en a pas".

Alors j’essaie le plus possible de n’acquérir que des choses qui ne dépassent pas les limites de mon corps.

Auteur: Kim Thuy

Info: Ru

[ gratitude ] [ papa ] [ maman ] [ proverbe ]

 

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poème

C'est sombre parce que tu essayes trop dur.
Doucement mon enfant, légèrement. Apprends à tout faire légèrement.
Oui, sens-toi légère, même si tu ressens profondément.
Laisse juste les choses se passer légèrement, prends les avec légereté.

J'étais si absurdement sérieux ces jours ...
Doucement, légèrement - c'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné

Même quand il s'agit de mourir. Rien de lourd, ou grave ou emphatique.
Pas de discours, pas de tremolos,
Pas de cet auto persona conscient, dans sa célèbre imitation du Christ ou de Little Nell.
Et bien sûr, ni théologie, ni métaphysique.
Juste le fait de mourir et le fait de la claire lumière

Alors jettes tes bagages et va de l'avant.
Il y a plein de sables mouvants te concernant, suçant tes pieds,
Essayant de t'aspirer en bas vers la peur, l'auto apitoiement et le désespoir.
Voilà pourquoi tu dois marcher si légèrement.
Aérienne ma chérie
Sur la pointe des pieds et sans bagages,
Pas même un sac éponge,
Totalement délestée.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Ile

[ réconfort ] [ lâcher prise ]

 

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défunte grand-mère

Je regardais Baba dans son lit. Son visage reposait sur l’oreiller blanc et diffusait une douce beauté. Je la retrouvais vivante dans chacun des plis. Là, au bord de sa bouche, les sourires et, dans l’arrondi plus marqué, les éclats de rire ; le trait profond qui traversait son front concentrait les inquiétudes ; les rides en aigrettes autour des yeux, les efforts. Et l’ourlet sur son menton venait de la moue qu’elle faisait quand je la contrariais. J’ai caressé ses traits figés sur sa peau froide. Il me semblait que je devais le faire. Une caresse pour une vie. Mes doigts parcouraient son visage et je pouvais sentir tout ce qu’elle avait été. Avec ma main, je lui disais Je prends. Elle me donnait sa droiture et sa fatigue, je lui disais Je prends. Son passé et ses blessures, je lui disais Je prends. Elle me donnait sa beauté et les rares joies arrachées à la vie. Je prenais. Son courage et sa vertu. Je prenais tout. C’était tout ce qui me restait. Longtemps ce serait mes seuls bagages.

Auteur: Roux Laurine

Info: Une immense sensation de calme

[ dépouille ] [ héritage ] [ grand-maman ] [ amour ] [ femme-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

royauté

Jusqu'à la fin du XVIe siècle, les rois vont d'un château à l'autre, entraînant toute la cour, soit plusieurs milliers de personnes qui se déplacent avec meubles, bagages et serviteurs. Les officiers de la "Maison du roi" font partie du voyage. Au service du souverain, ils sont chargés des différents offices royaux tels que la table, la chapelle, la fourrière et l'écurie, la chasse, la chambre aux deniers dirigée par l'argentier, sans oublier la maison militaire qui comprend la garde écossaise, les cent Suisses ainsi que les gentilshommes de la garde du roi.
La Maison du roi François Ier compte 540 personnes en 1515 et 622 en 1540. Au cours de ses trente-deux années de règne, le roi a passé 1291 jours au Louvre, 808 à Fontainebleau et 342 à Blois. Les châteaux n'étant pas meublés, c'est le service de la fourrière, admirablement organisé, qui s'occupe de les aménager à chaque étape et de loger tout le monde selon son rang, son sexe et la place disponible : au château dans des chambres individuelles ou communes, dans les logements de la basse-cour, chez l'habitant, dans les hôtelleries de la ville ou parfois dans des baraques de bois dressées par des menuisiers.

Auteur: Coppin Brigitte

Info: La cour de France

[ historique ] [ Gaule ]

 

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structure incorporée du langage

Qu’est-ce que le désir du névrosé ?

Comme nous l’indique tout le développement de l’œuvre de Freud, il est entièrement suspendu à la bonne fois du signifiant. Le sujet s’attache à cette garantie mythique pour pouvoir vivre autrement que dans le vertige. D’autre part, chacun sait qu’il y a un rapport étroit, historique, entre l’anatomie que le freudisme fait de ce désir, et les caractéristiques de l’époque que nous vivons, et dont nous ne pouvons pas savoir à quelle forme humaine, vaguement vaticinée par des prophètes de divers acabits, elle aboutira, ou sur laquelle elle achoppera.

[...] le désir du névrosé, dirai-je, est ce qui naît quand il n’y a pas de Dieu. [...]

Je dis que cette suspension du Garant suprême est ce que cache en lui le névrosé, et que c’est à ce niveau que se situe, s’arrête et se suspend le désir du névrosé. 

[...] le névrosé est toujours occupé à faire ses bagages, ou son examen de conscience – c’est la même chose – ou à organiser son labyrinthe – c’est la même chose. Il rassemble ses bagages, il en oublie ou il les met à la consigne, mais ce sont toujours des bagages pour un voyage qu’il ne fait jamais.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 541-542

[ description ] [ défini ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

allègement

Il fait sombre parce que tu essayes trop fort.

Légèrement, mon enfant, sois léger. Apprends à tout faire avec légèreté.

Oui, sens-toi aérien, même si tu te sens profond.

Laisse les choses arriver avec légèreté et gère-les pareillement.



J'étais tellement sérieux à l'époque, un petit con sans humour.

Léger, en douceur - c'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné.

Même s'il s'agit de mourir. Rien de pesant, ni de prétentieux, ni d'emphatique.

Pas de rhétorique, pas de trémolos,

pas de personnage fictif, conscient de lui-même, singeant le Christ ou la petite Nell.

Et bien sûr, pas de théologie, pas de métaphysique.

Juste le constat du mourir et de la claire lumière.



Alors, débarrasse-toi de tes bagages et va de l'avant.

Tu es cerné par les sables mouvants, ils t'aspirent par les pieds,

tentent de te faire sombrer dans la crainte, l'apitoiement et le désespoir.

Voilà pourquoi tu dois marcher léger.

Légèrement, mes amis,

sur la pointe des pieds et sans bagages,

pas même un sac en mousse,

entièrement libéré.

Sans plus aucun fardeau.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Island

[ délivrance ] [ désencombrement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

habits multifonctions

Je m'inquiétais à l'idée que l'étroit petit lit ne convienne pas à son grand corps, mais là aussi Wen m'a surprise. Avant d'enlever sa robe tibétaine, elle en a sorti ses affaires comme un magicien sort des oiseaux de son chapeau. De deux poches intérieures elle a extrait des livres et de l'argent, et des poches de sa manche des petites bourses en peau de mouton. De sa botte droite, un couteau, de sa gauche, des papiers. Elle a plongé la main dans la ceinture de sa robe et en a retiré deux grandes sacoches de cuir. Puis elle a dénoué sa longue ceinture de soie, à laquelle étaient attachés d'autres petits sacs de cuir et des outils.
Je l'observais, stupéfaite, sa robe lui servait de bagage. Elle s'est révélée lui servir aussi de lit. Elle l'a étalée sur le lit comme un matelas, a placé la ceinture de soie sur les livres et les cartes pour se faire un oreiller, puis fourré toutes ses affaires dans les manches de sa robe à l'exception du couteau. Elle a posé ce dernier sur l'oreiller, à portée de main. Elle s'est ensuite allongée sur sa robe, a rentré les poignets des manches sous son oreiller et s'est couvert les jambes avec les deux grands sacs vides. Son corps et ses affaires étaient ainsi parfaitement protégés.

Auteur: Xinran Xue

Info: Funérailles célestes

[ vêtement couteau suisse ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

lettres

Qu'il est facile de confondre culture et érudition! En vérité, la culture ne dépend pas de l'accumulation de connaissances, même dans des domaines variés, mais de l'agencement de ces connaissances dans notre mémoire et de leur présence dans notre comportement. Les connaissances d'un homme cultivé peuvent ne pas être très nombreuses, mais elles sont toujours cohérentes, en harmonie, et surtout, en relation les unes avec les autres. Chez l'homme érudit, les connaissances semblent emmagasinées dans des espaces cloisonnés. Chez l'homme cultivé, elles sont réparties conformément à un ordre intérieur qui rend possible leur échange et leur fructification. Ses lectures, ses expériences sont en fermentation et engendrent continuellement de nouvelles richesses, tel un compte à intérêt. L'érudit, comme l'avare, conserve son patrimoine dans un bas de laine où il n'y a de place que pour la rouille et la répétition. Dans le premier cas, la connaissance engendre la connaissance. Dans le second la connaissance s'ajoute à la connaissance. Un homme qui connaît sur le bout des doigts tout le théâtre de Beaumarchais est un érudit, mais cultivé est l'homme qui, n'ayant lu que le Mariage de Figaro, a conscience du rapport qui existe entre cette oeuvre et la Révolution Française ou entre son auteur et les intellectuels de notre époque. C'est précisément pourquoi tel membre d'une tribu primitive qui possède le monde en dix notions de base est plus cultivé que le spécialiste d'art sacré byzantin incapable de faire cuire un oeuf.

Auteur: Ribeyro Julio Ramon

Info: Proses apatrides, Chap 21

[ instruction ] [ bagage ] [ synthèse ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ intelligence inductive ]

 

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mystique

Cette félicité, d’abord, est sans objet. À la différence des joies "mondaines" qui saluent un succès, une découverte, l’éloignement d’un danger où l’accomplissement d’un souhait, celle-ci ne plonge pas ses racines dans la terre grasse du désir. Elle ressemble à la floraison d’un cactus en plein désert : inopinée, improbable, magique. Et si elle semble parfois venir couronner de longs efforts, récompenser de durs sacrifices, elle peut tout aussi bien dédaigner l’ascète et visiter celui qui paraissait le moins digne de l’accueillir. Elle n’est pas une chose qui se mérite et pas davantage chose qui se justifie et donne ses raisons. Ne commettons pas l’imprudence de l’assimiler trop vite à la " joie de comprendre", par exemple ! Sans doute certains des témoignages apportés ici y inciteraient-ils — ceux de RM Bucke ou de R Jefferies entre autres —, qui esquissent une métaphysique, voire une théodicée. Mais, à les relire avec attention, on remarque que ce moment intellectuel est réellement second chez eux. D’abord il y a la joie brute, massive, suffocante, indicible. Pendant un bref instant, l’intellect est mis hors circuit, aucune "pensée" déterminée n’est possible. Ensuite, très vite sans doute, se manifeste le besoin de "respirer", de prendre un peu de distance par rapport à l’événement, de comprendre ce qui vous arrive. C’est alors que le sujet renoue avec son monde familier, retrouve son bagage culturel, ses croyances, ses catégories et qu’il tente, avec "les mots de la tribu", d’y intégrer ce qu’il vient de vivre.

Auteur: Hulin Michel

Info: La mystique sauvage p 50

[ extase ] [ océanique ] [ illumination ] [ éblouissement ] [ hasard mystère ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin