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image-son

La musique est la bande-son du film pourri qu'est ma vie.

Auteur: Rock Christopher Julius

Info:

[ existence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ville

London's Burning, London Calling, Waterloo Sunset, The Guns of Brixton... Londres bat au rythme de la musique du monde, chacun de ses quartiers raconte ses propres légendes populaires au travers du bhangra, du reggae, du ska, du blues, du jazz, du fado, du flamenco, de l'électro, du hip-hop, du punk : à vous de choisir votre bande-son.

Auteur: Unsworth Cathi

Info: Londres noir

[ cosmopolite ]

 

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adaptation

Les flics américains ont trouvé un moyen d'empêcher les réseaux sociaux de diffuser des vidéos qui les montrent en train d'agir. Dès qu'ils se savent filmés, ils diffusent des chansons des Beatles sur leurs propres téléphones, chansons qui seront forcément présentes sur la bande-son des vidéos. Les algorithmes des réseaux sociaux identifieront automatiquement la chanson, considéreront que les droits d'auteur sont violés, et supprimeront la vidéo. C'est malin, et c'est joli: ils tabassent en musique.

Auteur: Drillon Jacques

Info:

[ contre-mesure ] [ police ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

bribes mélodiques

En effet, dans le dortoir de notre mémoire, les chansons occupent une place particulière. Qu'il s'agisse de petits bouts de textes, de quelques mesures ou de chansons entières, elles sommeillent entre nos neurones, fossiles témoignant de temps révolus et pouvant parfois les ressusciter. Elles sont comme des catalyseurs de souvenirs, elles évoquent des odeurs, des sensations, des couleurs, elles nous restituent des événements, des paysages, des visages. Rencontrées tout au long de notre vie, accumulées dans notre besace, elles sont à la fois le déclencheur de notre mémoire involontaire et les munitions de notre mémoire volontaire.

Auteur: Calvet Louis-Jean

Info: Chanson, la bande-son de notre histoire

[ imprégnation associative ] [ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

oralité

[...] les analyses qui précèdent nous montrent que le sens d'une chanson ne peut que rarement se résumer à ce que dit son texte. En effet, la simple lecture des paroles n'a pas nécessairement le même effet sémantique que l'écoute de ces paroles mises en musique, orchestrées et chantées. La voix, le texte, la mélodie, l'orchestration se combinent pour établir une construction du sens, sur laquelle nous reviendrons[...] Retenons simplement pour l'instant qu'il y avait chez Sardou et Le Forestier deux façons de dire, de proférer, de communiquer, de chercher à convaincre profondément différentes, opposées même, que le sens était déjà dans la forme, que le contenu était déjà dans le contenant ; c'est ce que j'ai appelé l'interprétation émise.

Auteur: Calvet Louis-Jean

Info: Chanson, la bande-son de notre histoire

[ sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

remémoration

Chaque bout de vie a sa bande-son.

Il y a l'air qui me fait penser à l'été passé à me frotter le ventre avec de l'huile pour bébé à la recherche du bronzage parfait. Il y en a une autre qui me rappelle que je suivais mon père le dimanche matin pour aller chercher le New York Times. Il y a la chanson qui me remet en mémoire l'utilisation de fausses cartes d'identité pour entrer dans une boîte de nuit, et celle qui me rappelle les seize ans de ma cousine Isobel, où j'ai joué à Seven Minutes in Heaven avec un garçon dont l'haleine sentait la soupe à la tomate.

Si vous voulez mon avis, la musique est le langage de la mémoire.

Auteur: Picoult Jodi

Info: Sing You Home

[ catalyseuse ] [ mélodie ] [ évocation ] [ association ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nature

Au nord-est de Fakarava, aux Tuamotu, quand la mer vient briser, le monde parle… Seule la mer s’exprime. Rien d’autre que l’effet de la mer et de la vague ne peut modifier la bande-son du récif. Ici, on a l’impression déchirante que ça tape depuis des milliers d’années. Ce temps de la vague qui s’écrase, ce bruit de l’océan qui respire, signifie que nous ne sommes pas là pour longtemps. Le monde ici me dit clairement que je ne suis qu’un passant.
Alors je pense dans mon for intérieur : " il me suffirait d’être ce mouvement-là pour être éternel. " Le bruit du récif m’indique que je suis déjà vaincu. Ce bruit va continuer, continuer et continuer encore …
Cette respiration n’est pas la mienne, c’est celle du monde. Elle ne me rend que plus dérisoire et vulnérable. Je n’ai, moi, qu’un tout petit souffle.

Auteur: Kersauson Olivier de

Info: Le monde comme il me parle

[ humilité ]

 

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réflexivités

A chaque fois qu'un nouveau lecteur s'empare d'un roman, il le récrit, il en fait un remake, il le met en scène tel qu'il ne l'a encore jamais été. Le père Goriot a des centaines de millions de têtes différentes, Madame Bovary autant de voix, et si vous lisez demain "la Recherche du temps perdu ", vous entendrez une Sonate de Vinteuil dont vous inventerez chaque note. Vous l'entendrez tout aussi distinctement que ce Swann qui sous votre crâne l'entendra aussi pour la première fois. Car le Swann que vous aurez forgé n'aura jamais existé avant que vous ne le fassiez apparaître. Imaginez la foule immense des Swann recrées par les lecteurs de "la Recherche" depuis que Proust l'a tiré du néant. Une foule immense comme la population d'une mégalopole. Des gens dont aucun n'a la même tête, dont les vêtements se ressemblent à peine, et chacun de murmurer dans la cacophonie générale sa "petite phrase de Vinteuil" dont les autres n'ont pas la moindre idée. Lire, c'est inventer en silence un univers. C'est le contraire de la servitude. Lire, c'est un acte d'indépendance. Il faut aller chercher le texte au fond d'une librairie, d'une bibliothèque, d'un grenier où il nous attend depuis trois générations et suivre patiemment ses phrases comme des filons. Lire, c'est claquer la porte aux images et à la bande-son que l'environnement nous impose. C'est ne plus rien laisser entrer en soi que le cerveau ne filtre, ne réfléchisse, ne recrée. Recréer, c'est créer. Soyez Dieu, bordel, lisez !

Auteur: Jauffret Régis

Info: in "Marianne n° 1097

[ harangue ] [ lecture ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spectacle

(...) le match télévisé est d'abord un événement télévisé tout comme holocauste ou la guerre du Vietnam dont il ne se distingue guère. Ainsi le succès de la télévision en couleurs aux U.S.A, tardif et difficile, date du jour où une grande chaine eut l'idée d'importer la couleur dans le journal télévisé  : c'était alors la guerre du Vietnam et les études ont montré que le "jeu" des couleurs et la sophistication technique qu'apportait cette innovation rendaient plus supportable aux téléspectateurs la vision des images de la guerre. Le "plus" de vérité créait un effet de distanciation ludique à l'événement.

(...) 

Holocauste

On fait repasser les Juifs non plus au four crématoire ou à la chambre à gaz, mais à la bande-son et à la bande-image, à l'écran cathodique et au micro-processeur. L'oubli, l'anéantissement atteint enfin par là à sa dimension esthétique, il s'achève dans le rétro, ici enfin élevé à la dimension de masse. La télé : véritable "solution finale" à l'événement. L'espace de dimension historique qui restait à l'oubli sous forme de culpabilité , de non-dit, n'existe même plus, puisque désormais "tout le monde sait", tout le monde a vibré devant l'extermination - signe sûr que "ça" ne se reproduira plus jamais. Ce qu'on exorcise ainsi à peu de frais et au prix de quelques larmes, ne se reproduira en effet plus jamais, parce que c'est en train, actuellement, de se reproduire et précisément dans la forme même où prétend le dénoncer, dans le médium même de ce prétendu exorcisme : la télévision. Même processus d'oubli, de liquidation, d'extermination, même anéantissement des mémoires et de l'histoire, même rayonnement inverse, même absorption sans écho, même trou noir qu'Auschwitz. Et on voudrait nous faire croire que la TV va lever l'hypothèque d'Auschwitz en faisant rayonner une prise de conscience collective , alors qu'elle en est la perpétuation sous d'autres espèces, sous les auspices cette fois non plus d'un lien d'anéantissement, mais d'un médium de dissuasion.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: de la séduction (1988, 246 p., folio essais) p.219, 220

[ formes ] [ manipulation ] [ leurre ] [ lobotomie ] [ divertissement ]

 
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