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économie

Les dévaluations sont aux démocraties ce que les banqueroutes étaient aux rois.

Auteur: Morand Paul

Info: Journal inutile 1968-1972, Gallimard 2001, 20 juillet 1968, p.34

 

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Ajouté à la BD par miguel

renversement

Dans les révolutions, l’abstraction essaie de se soulever contre le concret. Aussi la faillite est-elle consubstantielle à toute révolution.

Auteur: Ortega y Gasset José

Info: La Révolte des masses 1929, préface, 4 ; Gallimard, coll. Idées n°130, 1967, p. 37

[ chair-esprit ] [ banqueroute ] [ destruction ]

 

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réprobation

Dans tous les pays les jeux de cartes sont arrivés à être l'occupation principale dans toute société; ceci donne la mesure de ce que valent ces réunions et constitue la banqueroute déclarée de toute pensée. N'ayant pas d'idées à échanger, on échange des cartes et l'on cherche à se soutirer mutuellement quelques florins. Ô pitoyable espèce!

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info:

 

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prostituée

Mon métier me plaît ! Je n’ai pas envie d’avoir les mains calleuses d’une blanchisseuse, moi ! Et puis, je prends service à la société, tu sais ! Je fournis du rêve aux hommes qui en ont un urgent besoin ! Je soulage bien des épouses et sauve ainsi des couples mariés de la banqueroute ! J’évite à de belles concierges de se faire culbuter dans les escaliers ! Je console le veuf de son veuvage !

Auteur: Laurent Galandon

Info: La fille de Paname, tome 1 : L'homme aux couteaux, p. 55

[ d'utilité publique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

suicides

Il en était qui faisaient le grand saut du haut de la fenêtre de l'appartement ou du bureau ; d'autres se laissaient aller en douceur dans de petits garages pour deux voitures en laissant tourner les moteurs ; d'autres utilisaient la coutume du pays, le Colt ou le Smith et Wesson, ces instruments perfectionnés qui vous soulagent de l'insomnie, suppriment le remords, guérissent le cancer, évitent la banqueroute et trouvent une issue aux situations intolérables par la simple pression d'un doigt ; ces admirables instruments américains, si peu encombrants, d'un effet si sûr, si parfaitement conçus pour mettre fin au rêve américain lorsqu'il se transforme en cauchemar, leur seul inconvénient : le gâchis qu'ils font et que la famille est obligée de nettoyer.

Auteur: Hemingway Ernest

Info: En avoir ou pas. Troisième partie, Chapitre XVI

[ autodestructions ] [ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

modes de connaissance

La science n'était accusée de banqueroute, qu'en raison de fausses prétentions philosophiques qu'on lui prêtait ou qu'elle-même revendiquait à tort. Si on lui demande ou si elle a comme prétention de résoudre les problèmes qui sont le propre de la raison philosophique, elle ne pourra que voir ruiner tout son crédit, à son grand détriment et au détriment du bien public parmi les hommes. Si, au contraire, elle reste dans son domaine, fidèle à ses méthodes, à son objet, elle ne peut que contribuer à enrichir indéfiniment, dans l'ordre des biens corporels, secondaires mais d'un très grand prix, le patrimoine commun de l'humanité. Toutefois, plus ces richesses, d'ordre secondaire, se multiplieront parmi les hommes avec toutes les facilités de vie extérieure qui en seront la conséquence, plus il sera nécessaire de veiller à ce que, parmi les hommes, soit maintenu à sa vraie place, qui doit être la première, le culte de la raison proprement philosophique.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 47

[ erreur catégorielle ] [ champ d'application ] [ complémentarité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

économie mondiale

Comment finiront les Etats contemporains et l’univers ? Comment se rétablira la paix sociale ? à tout cela il fit la sourde oreille pendant fort longtemps ; enfin, j’obtins péniblement de lui ces quelques paroles :

- Je pense que tout cela se passera de la façon la plus ordinaire. Tout bonnement, tous les États, malgré l’équilibre des budgets et "l’absence de déficit", seront un beau matin définitivement enferrés et tous jusqu’au dernier se refuseront à payer, pour se rénover ensuite, tous jusqu’au dernier, dans une banqueroute universelle. Cependant tous les éléments conservateurs du monde entier s’y opposeront, car ce sont eux qui seront actionnaires et créanciers et ils ne voudront pas admettre la faillite. Alors il se produira naturellement une espèce d’oxydation générale ; ensuite tous ceux qui n’ont jamais eu d’actions et qui n’ont jamais rien eu en général, c’est-à-dire tous les mendiants, refuseront naturellement de participer à l’oxydation... Ce sera la bataille, et après septante-sept défaites, les mendiants anéantiront les actionnaires, leur enlèveront leurs actions et s’installeront à leur place, comme actionnaires aussi, s’entend. Peut-être qu’ils diront quelque chose de nouveau, peut-être aussi que non. Le plus probable est qu’ils feront aussi faillite.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, pages 228-229

[ hypothèses ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Balzac ne refléchit pas longtemps. Chaque fois qu'on lui parle d'une affaire, c'est son imagination débridée et non sa raison calculatrice qui mène l'argumentation, et spéculer fut pour lui, sa vie durant, une jouissance, tout comme écrire et créer. Jamais Balzac n'a dédaigné, par vanité littéraire, de faire du commerce. Il était disposé à trafiquer de tout : livres et tableaux, actions de chemin de fer, terrains, bois et métaux. Son unique ambition était de dépenser ses forces et de percer, peu importe dans quel domaine et par quels moyens. Le jeune Balzac n'a qu'une volonté, la volonté d'arriver, la volonté de puissance... Et avec la même rapidité qu'il perçoit, dans la première vision artistique, toutes les intrigues et leurs dénouements, son avidité hypertrophiée découvre, dans chaque spéculation, des bénéfices par millions... Le 6 avril 1828... Balzac fait banqueroute, et trois fois banqueroute, comme éditeur, comme imprimeur et comme propriétaire d'une fonderie de caractères... Il doit à 29 ans presque cent mille francs à sa famille et à son amie... Ces cent mille francs de dettes, fruits des trois années de son activité commerciale, seront le rocher de Sisyphe qu'il remontera toute sa vie en déchirant presque ses muscles et qui toujours le précipitera à nouveau dans les abîmes. Cette première et unique faute de sa jeunesse le condamne à rester éternellement endetté; jamais ne se réalisera le rêve de son adolescence, pouvoir travailler librement, être indépendant.


Auteur: Zweig Stefan

Info: Balzac : Le roman de sa vie, pp.91 à 108

[ engrenage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

involution

[Christopher] Lasch concevait le progrès comme le chas d'aiguille par lequel la rationalité abstraite du capitalisme est venue envahir tous les aspects de notre existence pour nous placer en état de banqueroute émotionnelle. Selon lui, l'idée de progrès se caractérise par deux composantes appartenant indissolublement à la même séquence historique engagée depuis le XVIIIe siècle.

D'un côté, il implique la levée de la condamnation morale de l'insatiabilité des désirs humains en tant que garantie de l'émancipation des liens de dépendance étroits des communautés familiales, claniques, villageoises ou de quartier, qui corsetaient ces désirs.

De l'autre, cette offensive contre toutes les formes d'autorité traditionnelle, qui encourageait, tout au moins au début, l'esprit critique et l'émancipation individuelle, s'est trouvée accompagnée de la création d'un marché universel de marchandises censé garantir le développement d'un progrès technique sans horizon temporel limité et l'accès de tous à un éventail de choix jadis réservé aux privilégiés.

Mais, par une ruse de la raison, loin d'aboutir à un raffinement sans cesse croissant des goûts et des plaisirs, les effets de ce marché universel furent au contraire un rétrécissement de l'imaginaire émancipateur et une homogénéisation des modes de vie dans une société de plus en plus soumise au règne de l'abstraction capitaliste.

En conclusion, le progrès a produit une catastrophe anthropologique en sécrétant un type de personnalité, le Narcisse, un type d'être à la mentalité servile et foncièrement dépendant du marché - nourricier- à la consommation. En somme, c'est sur la pente d'une nouvelle société hétéronome que nous a conduits le progrès.

Auteur: Beauchard Renaud

Info:

[ analyse ] [ résumé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religieux-civil

Pendant que les uns, demeurés fidèles aux croyances de leur jeunesse, persistaient, en dépit de la banqueroute de leurs espérances, à maintenir la compatibilité de la foi et des libertés publiques, les autres érigeaient hardiment leur incompatibilité en dogme, faisant du libéralisme une révolte contre l’Eglise et l’enseignement du Christ. L’orthodoxie des Montalembert, des Lacordaire, des Dupanloup même, était habilement et sournoisement mise en suspicion, si bien que, dans le clergé, beaucoup se demandent encore si c’étaient là de vrais catholiques. Les contempteurs de la société moderne, qui se plaisaient à confondre l’ordre spirituel et l’ordre temporel, prêtaient à leurs adversaires la même confusion, s’imaginant ou feignant de croire que le libéralisme des catholiques libéraux débordait sur le domaine religieux. C’était là une erreur ou un artifice de polémique. Ce que ses adversaires s’obstinaient à dénommer "le catholicisme libéral", comme si c’eût été un catholicisme de nouvelle sorte, est toujours, nous l’avons déjà remarqué, resté purement politique, étranger à la sphère religieuse ou théologique, à la discipline aussi bien qu’au dogme. Les plus hardis de ses adeptes ont pris eux-mêmes soin de le constater : s’ils invoquaient la liberté, ce n’était pas à la façon de Luther, contre le pouvoir spirituel ; c’était la liberté dans le sens politique, vis-à-vis du pouvoir civil et de la force brutale. C’était, comme disait Lacordaire, "la liberté, qui n’est que le respect des convictions d’autrui, qui ne touche en rien au dogme, à la morale, au culte, à l’autorité du christianisme, qui lui retire seulement le secours du bras séculier, se confiant à la force intime et divine de la foi, qui ne saurait faillir faute d’un glaive matériel levé contre l’erreur" [Discours sur la loi de l'histoire, 1854]. Il est vrai que cela même en était trop pour les panégyristes convaincus des plus sombres pages de l’histoire du moyen âge. Il n’en reste pas moins certain que, dans cette école "catholique libérale", il n’y eut jamais, sous ce rapport, rien de comparable à ce qu’on a plus récemment appelé le protestantisme libéral.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 180-181

[ opposition interne ]

 

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