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océan

La mer était calme, paisible, chaque ride à la surface de l'eau semblait avoir été choisie et posée là avec délicatesse. Devant nous, à l'horizon, s'étiraient les silhouettes ocre et imprécises des îles. Au-dessus de la digue un groupe de bécasses battait des ailes et faisaient des loopings en guise d'adieu. Dans les trépidations, la fumée et les puanteurs de gazole, au sein d'un nuage de vacarme, nous avons fait route vers les brisants, accompagnés du teuf-teuf du moteur, en créant des remous.

Auteur: Valens Anton

Info: Poisson

[ bateau ]

 

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décor

Le sentier longeait la falaise. Il était bordé de calamines en fleur et de brouillouses un peu passées dont les pétales noircis jonchaient le sol. Des insectes pointus avaient creusé le sol de mille petits trous; sous les pieds, c'était comme de l'éponge morte de froid.
Jacquemort avançait sans se presser et regardait les calamines dont le coeur rouge sombre battait au soleil. A chaque pulsation, un nuage de pollen s'élevait, puis retombait sur les feuilles agitées d'un lent tremblement. Distraites, des abeilles vaquaient.

Auteur: Vian Boris

Info: L'arrache-coeur

[ fantastique ] [ nature ]

 

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pensée-de-femme

La nuit qui suivit, contrairement aux précédentes, je dormis d'un sommeil profond, chargé de longs rêves denses et énigmatiques. Ma traître cervelle concocta un mélange de Vasseur et de Zarian, une sorte de dieu qui avait les manières de Marcello Mastroianni et de Woody Allen réunis. Quand je me réveillai, j'avais les jambes moites et l'impression d'avoir vécu l'orgasme du siècle sans pouvoir m'en souvenir. Le sang battait dans ma tête, et j'avais le sentiment de pouvoir localiser les images dans les circonvolutions de mon cerveau, tant elles avaient été saisissantes.

Auteur: Larue Monique

Info: Copies conformes

[ onirisme ]

 

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être

Il y avait des lumières devant moi. Quelque chose s'est animé en moi, une sorte d'excitation, quelque chose d'indéfinissable, et je me suis enfoncé entre les arbres pour observer. Une voiture a quitté la route et glissé en silence jusqu'à la cour formée par des petits bungalows disposés en demi-cercles. Un motel. Des lumières aux fenêtres de l'un des bungalows. des gens. Mon coeur battait magnifiquement, comme s'il n'avait jamais battu, et j'ai compris que j'étais aimé des étoiles, de la terre, de tout, car c'est ce que j'étais, n'est-ce-pas? J'étais tout.

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Vendetta

[ univers ]

 

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philosophie

Orwell n'a jamais vu de contradiction entre le socialisme par en bas, égalitaire et démocratique pour lequel il se battait, et la "mentalité libérale". Bien au contraire, au coeur de sa pensée politique il y a l'idée que, s'il n'assume pas l'héritage libéral, le socialisme devient le pire obstacle à toute politique d'émancipation. L'histoire du XXe siècle ne lui donne pas tort : toutes les tentatives de réaliser le socialisme en méprisant la "mentalité libérale" en la combattant ont débouché sur des formes de domination inédites, sur l'inégalité, l'asservissement et les massacres de masse.

Auteur: Rosat Jean-Jacques

Info: Préface de Orwell ou le pouvoir de la vérité de James Conant

[ société ] [ gauche-droite ]

 

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simplicité

Peut-être la loi de la jungle, en dépit de ce qu'elle avait d'impitoyable sur le plan physique, était-elle reposante. Elle libérait des petites tracasseries de la vie quotidienne, des inégalités sociales. Imposait une vie simple, sans artifices ni contraintes ulcérantes. Dans l'univers de la jungle, la responsabilité se réduisait à l'os de la survie. Les compromis n'y avaient pas droit de cité, on ne s'y battait pas pour de l'argent, on ne s'y usait pas les nerfs à gravir les barreaux de l'échelle sociale. On n'y connaissait qu'une question : être ou ne pas être.

Auteur: Matheson Richard

Info: L'homme qui rétrécit

[ instant présent ]

 

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érotisme

A côté de nous, la vieille servante nous engageait à aller dormir : je la fis partir en premier et refermer la porte derrière elle. Nous étions côte à côte à rire et plaisanter, impatients comme deux intimes restés longtemps séparés. Je passai en jouant la main sur son sein : son cœur à elle aussi battait énormément. Je me penchai alors vers son oreille : "Tiens, tiens, comme il bat ton cœur !" Yun regarda vers moi avec un petit sourire et aussitôt je sentis tout au fonds de moi l’excitation de l’amour. Je la portai contre moi, et nous nous introduisîmes sous la courtine – nous n’avons pas vu l’aube venir à l’orient.

Auteur: Shen Fu

Info:

 

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Ajouté à la BD par miguel

folie

...nous avons acheté des asticots et de la farine pour appâter les poissons. Le vendeur était un Omanais du quartier asiatique qui traînait toujours sur la plage. Les gens l'appelaient Ninja parce qu'il passait son temps à faire des mouvements de karaté dans le vide et à crier comme s'il se battait contre des milliers d'ennemis invisibles. Les adultes disaient qu'il était fou, avec ses katas. Nous, les enfants, on aimait bien, on trouvait ça plus normal que bien des choses que font les adultes, comme organiser des défilés militaires, vaporiser du déodorant sous les bras, porter des cravates quand il fait chaud, boire des bières toute la nuit assis dans le noir ou écouter ces interminables chansons de rumba zaïroise.

Auteur: Faye Gaël

Info: Petit pays

[ relatif ] [ maturité-jeunesse ] [ personnage ]

 

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déclaration d'amour

Hier, aujourd’hui, demain… Nous étions les adolescents d’hier, les hommes d’aujourd’hui et les vieillards de demain.
Quand je regardais Damien dormir dans mes bras, je voyais toute ma vie. L’essence même de mon cœur qui battait. Lorsque sa peau frôlait la mienne dans une douce caresse, je devenais clairvoyant. Parce que je savais qu’il m’aimait, je pouvais voir.
Voir plus loin encore.
Damien, un jour quelqu’un m’a dit que tu serais le cœur logé dans ma poitrine et que le mien habiterait la tienne. Et jusqu’à aujourd’hui, je n(avais pas compris. Mais maintenant, je sais. Je sais que tu es mon faiseur de miracle. Tu es le rayon de soleil qui me réchauffe. Tu es l’air qui me rafraichit. Tu es l’effleurement qui m’apaise. Tu es l’eau que je bois. Tu es mon moteur. Ma source. Ma lumière.
Tu es le début. Tu es la fin. Tu es … tout.

Auteur: Haime Lily

Info: Mon plus beau rêve

[ . ]

 

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portrait

Il semblait que le père de Léone eût été un respectable petit bourgeois qui la battait chaque fois qu’elle sortait avec un admirateur ; mais, si elle sortait, c’était uniquement parce que sa plus grande joie était d’être assise à la terrasse d’une petite pâtisserie et de plonger sa cuillère dans une glace tout en jetant sur les passants des regards "distingués". Bien que l’on ne pût vraiment affirmer qu’elle n’était pas sensuelle, il faudrait dire, dans la mesure où on en a le droit, qu’elle se montrait, dans ce domaine comme dans les autres, plutôt paresseuse et peu encline au travail. Chaque excitation, dans son interminable corps, mettait un temps infini à atteindre le cerveau, et il arrivait qu’au milieu de la journée, sans aucune raison, ses yeux commençaient à fondre, alors que, pendant la nuit, ils étaient restés fixés sans bouger sur un point du plafond comme pour y observer une mouche. 

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 36

[ jeune femme ] [ flegmatique ] [ frigide ] [ femme-par-homme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson