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fantômes

Le cimetière de Holavallagardur... se transforme en un parc d'agrément pour les trépassés. Certains se baladent ici et là dans leurs linceuls, s'assoient sur les bancs pour discuter de l'éternité pendant que d'autres jouent a la marelle en lançant des cailloux contre le mur d'enceinte. Les matérialistes qui ne s'attendaient pas du tout à la vie après la mort se tiennent à l'écart. Pendant leur réunion de cellule, ils se disputent sur l'éventuelle existence d'une autre vie après celle-là, qu'ils se voient forcés de vivre à l'encontre de tout principe scientifique.

Auteur: Sjon

Info: Sur la paupière de mon père

[ métaphysique ] [ bavards ]

 

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femmes-par-femmes

Vous les femmes, vous avez toujours ce besoin de dire.
Je vais t'expliquer ce qui nous rapproche tant: porter la vie et trop souvent la perdre. Tu vois, dans toutes les maisons qui nous entourent, pas une seule femme qui n'ait perdu un ou plusieurs de ses enfants. Ici même, entre tous ceux qui sont assis à notre table, il y a l'ombre de ceux qui sont morts. Cette douleur infinie, viscérale, nous la portons toutes. C'est ce lien invisible qui nous pousse dans les bras les unes des autres pour pleurer, mais aussi pour nous épancher avec les mots.

Auteur: Recondo Léonor de

Info: Pietra viva, P 92

[ sororité ] [ deuil ] [ bavarde ] [ parler ] [ thérapie ]

 

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femmes-hommes

J'ai répliqué que si Petra avait tellement besoin de parler, c'était peut-être justement parce qu'elle vivait avec un homme pathologiquement taciturne. Sven a protesté :
- Pas du tout. Les femmes ont une réserve de quatre mille mots à épuiser quotidiennement, je veux dire en moyenne, quatre mille mots par jour, et nous les hommes, nous n'en avons que deux mille. A un moment ou à un autre au cours de la journée, nos mots sont tout simplement épuisés, alors que vous, il vous en reste encore la moitié. Et voilà ce qui arrive. Pas étonnant que tant d'hommes soient fatigués.

Auteur: Ernestam Maria

Info: Les oreilles de Buster, p. 122-123

[ loquace ] [ bavard ]

 

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Gaule

Il avait souvent le sentiment que les français ne conversaient que par simple habitude, pour partager un moment, pour se tenir éveillés les uns les autres par ces sons venus des bouches. Le sens des phrases n'était pas important, c'est à dire pas important au sens d'une correspondance avec le réel. C'étaient des échanges qui ressemblaient plutôt à un jeu, à une construction rhétorique voire, au pire, à une suite de phrases exécutées correctement au niveau grammatical.
Le but étant de passer le temps en se confortant par cet idiome commun, la langue française.
N'était-ce pas là la plus grande des sagesses ?

Auteur: Mg

Info: 21 mars 2013

[ langage ] [ bavard ] [ question ]

 

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Gaule

Une dualité qui fait notre richesse, mais aussi notre complexité psychologique. Vous autres, Anglais, avez le mot juste pour chaque chose. C'est probablement ce qui fait de vous un peuple de chercheurs et de techniciens. Vous privilégiez la concision, allez droit au but. En France, nous avons au contraire privilégié l'art du discours. Nous sommes férus de rhétorique, nous adorons argumenter. Rien ne nous passionne plus qu'une discussion : nous aimons imposer notre point de vue, notre vision des choses, nous sommes prêts à nous battre pour des idées. Vous imaginez dès lors la difficulté à cerner la psychologie d'un homme qui peut exprimer ses sentiments de plusieurs de manières, selon l'humeur ? Sans doute est-ce la raison pour laquelle les autres nations nous pensent arrogants. Nous vénérons les mots, les poèmes, les écrits.

Auteur: Bizien Jean-Luc

Info: La main de gloire

[ British ] [ bavard ] [ pays comparés ]

 

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nord-sud

Juché sur son vélo et enveloppé dans un horrible poncho protecteur, le Néerlandais va son chemin sans se soucier des autres, tout en respectant scrupuleusement les règles pour éviter accidents et conflits. La culture calviniste clef de voûte de cette société de liberté, de confiance et d'indifférence organisées, ne pouvait trouver meilleur terreau pour s'implanter. Voilà ce que j'avais appris d'eux : chacun est libre d'être ce qu'il est, de désirer ce qu'il désire, de vivre comme il l'entend, à condition de ne pas nuire à la tranquillité d'autrui et à l'équilibre général. Un principe de vie à l'exact opposé de la culture persane, où dresser des barrières, se mêler de la vie des autres et enfreindre les lois est aussi naturel que la respiration. Mais aussi en décalage avec la rigidité judéo-chrétienne de la culture française, où le verbe entrave sans cesse l'action.

Auteur: Négar Djavadi

Info: Désorientale

[ comparaison ] [ gaulois bavards ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

emmerdeurs

" [...] Vous êtes allés voir le nouveau film de Woody Allen ou pas ?"
JE TROUVE QUE C'EST UN SIGNE DE FAIBLESSE quand la conversation porte trop vite sur les films. Au fond, les films sont plutôt un sujet pour la fin de soirée, quand on n'a vraiment plus rien à dire. Je ne sais pas pourquoi, mais je ressens toujours un creux dans l'estomac quand les gens se mettent à parler de films : c'est comme s'il recommençait à faire nuit dehors alors qu'on vient de se lever.
Le pire, ce sont ceux qui racontent les films du début jusqu'à la fin ; ils prennent tout leur temps, ils s’étendent pendant un quart d'heure : un quart d'heure par film, j'entends. Peu leur importe au fond que vous ayez l'intention d'aller voir le film en question ou que vous l'ayez vu depuis longtemps, ils ne tiennent aucun compte de ce genre d'information, ils sont déjà en plein milieu de la scène d'ouverture. Par politesse, vous faites mine au début de vous intéresser, mais vous renoncez vite à toute forme de politesse, vous bâillez ouvertement, regardez le plafond et changez sans cesse de position sur votre chaise, Vous ne ménagez pas votre peine pour faire taire le conteur, mais rien n'y fait, il est déjà allé trop loin pour percevoir ces signaux à leur juste valeur, il est surtout esclave de lui-même et des âneries qu'il débite.

Auteur: Koch Herman

Info: Le dîner

[ emmerdeurs ] [ bavards ]

 

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