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femmes-hommes
L'homme s'abat sur vous, hagard, en vous appelant sa petite fille, son enfant chérie, sa pucelle à lui, sa moule, sa girouette, sa cramouille baveuse, sa salope et sa pute adorée. Il vous transperce en haletant, en grinçant des dents, en ruant comme un cheval arabe. Et tandis qu'il crache, vous inondant le ventre d'un mois d'abstinence, vous demeurez immobile..
Auteur:
Cordelier Jeanne
Années: 1944 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivaine
Continent – Pays: Europe - France
Info:
la Dérobade
[
pensée-de-femme
]
[
pénétrée
]
[
prise
]
[
sexe
]
enfance
Je me souviens des chevaux
sous la lune
je me souviens que je leur donnais
du sucre
de blancs rectangles de sucre
qui ressemblaient à de la glace
et ils avaient des têtes qui ressemblaient à
des aigles
des têtes chauves qui auraient pu mordre mais qui
ne le faisaient pas.
Les chevaux étaient plus réels que
mon père
plus réels que Dieu
et ils auraient pu m’écraser les
pieds mais ils ne le faisaient pas
ils auraient pu faire toutes sortes d’horreurs
mais ils ne le faisaient pas.
J’avais presque cinq ans
mais je n’ai pas oublié ;
dieu qu’elles étaient fortes et douces
ces langues rouges baveuses
dégoulinant de leurs âmes.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Les Jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, Poche 2011
[
équidés
]
[
poème
]
[
homme-animal
]
déforestation
L'arbre se changea en main qui chasse des nuages
inutilement tendue vers la lumière au loin ;
sur ses doigts se promenaient de minuscules lézards
qui guettaient entre les feuilles un souvenir obscur.
Des haches l'abattirent, on lui ouvrit la poitrine
à l'aide de crochets, rengaines et paumes baveuses ;
le faîte reposait son oreille sur le sol
enrobé dans sa pluie de grenouilles violacées.
Tombèrent le pin, l'ombu, le mauve eucalyptus,
le peuplier de lait et le saule de douleur.
On les passait la nuit par la scie ou la hache
pour tromper les oiseaux et recenser le bois.
( Les papillons inlassables dans les creux de l'air
de tous côtés cherchaient l'emplacement des feuilles ;
le criquet égaré déambula longtemps
et les oiseaux nichèrent dans l'image disparue ).
Auteur:
Supervielle Jules
Années: 1884 - 1960
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: romancier poète et dramaturge
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Cherchez, cherchez, oiseaux... Abattage
[
poème
]
[
coupes sylvestres
]
poème
Quand je n'ai rien à faire, et qu'à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J'aime à m'écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s'émousse.
Là, pour tuer le temps, j'observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l'hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d'orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d'herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l'air, comme sur l'onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l'eau qu'un caillou fait gémir,
Ou j'écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l'azur gazouiller l'alouette.
Auteur:
Gautier Théophile
Années: 1811 - 1872
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
FARNIENTE
[
paresse
]
oisiveté
Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.
Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,
Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.
Auteur:
Gautier Théophile
Années: 1811 - 1872
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Farniente
[
poème
]