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épitaphe
Amis, ne plaignez pas le marin disparu...
Heureux, il dort où il voulait vivre.
Amis, ne plaignez pas le marin disparu,
Mais priez que les vagues le bercent doucement.
Auteur:
Gerbault Alain
Années: 1893 - 1941
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: navigateur sportif, ingénieur
Continent – Pays: Europe - France
Info:
composée par lui même pour sa tombe
poème
Le glas sonne, il y a un mort...
Et un chant paraissant lointain
Mais venant du jardin proche
Où des jeunes filles dansent...
Sous l'herbe se trouve un crâne...
Des rêves, doucement,
Sur le chemin au loin,
Bercent cet enfant...
Et là-bas par les champs,
Voilà que passe un couple,
Ils s'aiment passionnément.
Le glas sonne, il y a un mort...
Auteur:
Zarifian Mathéos
Années: 1894 - 1924
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Arménie
Info:
La vie, trad. Louise Kiffer
[
vivre
]
lecture
Il y a quelque chose d'une relation charnelle entre un livre et son lecteur. Le premier contact d'abord, avec un titre qu'on lit la tête penchée en trahissant l'air de rien une ébauche d'inclination. Et puis le regard que l'on porte sur la couverture en cherchant dans une illustration les indices d'un plaisir. L'objet de ce désir qui naît et que l'on retourne sur la quatrième de couverture dans la quête d'un élan décisif, une bascule... L'acte de lire qui vient ensuite : le contact délicieusement rugueux avec les pages, et l'odeur de l'encre, intemporelle, universelle, qui accompagnent le voyage. Et puis les mots enfin, qui bercent, emportent et chavirent en faisant naître tous les mouvements possibles de l’immobilité.
Auteur:
Grima Laurent
Années: 197? -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les trois vies de l'homme qui n'existait pas
[
approche
]
[
commencement
]
mystère
Qui a dit de l'eau qu'elle est incolore, inodore et sans saveur ?... L'eau a une couleur que révèle la soif. L'eau a la couleur des chants d'oiseaux, le moineau en particulier, de ces oiseaux que n'affole pas cette guerre venue de la mer tant que demeure préservé leur morceau de ciel. L'eau a le goût de l'eau, cette odeur de l'air chaud, en fin d'après-midi, quand il s'élève des champs où se bercent les vagues lourdes des épis, le long d'étendues parsemées de zébrures sombres, pareilles aux ombres fugaces que laissent derrière elles les ailes des moineaux quand ils rasent les moissons. Car il ne suffit pas de voler pour être oiseau. L'une des pires choses de la langue arabe, c'est peut-être que l'avion - tâïra - soit le féminin de l'oiseau - tâïr. Les oiseaux poursuivent leur chant, affirment leur présence au milieu du fracas des bombardements maritimes. Qui a dit que l'eau est inodore, incolore et sans saveur? Qui a dit que l'avion est le féminin de l'oiseau?
Auteur:
Darwich Mahmoud
Années: 1942 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Proche&Moyen Orient - Palestine
Info:
Une mémoire pour l'oubli
[
vocabulaire
]
[
aqua simplex
]
grégarisme
Notre raison, par ses vérités propres, fait de notre monde le royaume enchanté du mensonge. Nous vivons tous comme des ensorcelés, et nous le sentons. Mais ce que nous craignons surtout, c’est le réveil, et les efforts que nous faisons pour rester dans notre engourdissement, aveuglés par Dieu ou, pour mieux dire, par les "vérités" que cueillit notre aïeul sur l’arbre défendu, nous les considérons comme l’activité naturelle de notre âme.
Nous considérons comme nos amis et bienfaiteurs ceux qui nous aident à dormir, qui nous bercent, qui glorifient notre sommeil, tandis que dans ceux qui essaient de nous réveiller nous voyons nos pires ennemis et une sorte de malfaiteurs. Nous ne voulons pas penser, nous ne voulons pas étudier nous-mêmes, pour ne pas voir la vraie réalité. C’est pourquoi l’homme préfère tout à la solitude.
Il recherche ses pareils, les hommes qui rêvent, dans l’espoir que les "rêves en commun" (Pascal n’a pas craint de parler de "rêves en commun") l’affermiront encore en ses illusions. Par conséquent, l’homme hait surtout la Révélation, car la Révélation c’est le "réveil", la libération des chaînes imposées par les vérités "immatérielles", auxquelles les descendants d’Adam déchu se sont tellement habitués qu’en dehors d’elles, la vie même leur paraît inconcevable. La philosophie voit le bien suprême dans un repos que rien ne trouble, c’est-à-dire dans un sommeil profond sans visions inquiétantes.
C’est pourquoi elle écarte d’elle avec tant de soin l’incompréhensible, l’énigmatique et le mystérieux, et évite tellement les questions pour lesquelles elle n’a pas de réponses toutes prêtes.
Auteur:
Chestov Lév Léon
Années: 1866 - 1938
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain et philosophe
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
La nuit de Gethsémani : Essai sur la philosophie de Pascal
[
abrutissement
]
[
confort aveuglant
]