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jeu de mots

Les éléphants distinguent deux sortes d'hommes : ceux qui les protègent et ceux prennent leurs défenses.

Auteur: Zéboulon Jean

Info: Bestiaire pour les jours de cafard

[ animal ] [ protection ]

 

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dubitation

Incertitude, ô mes délices
Vous et moi nous nous en allons
Comme s'en vont les écrevisses,
A reculons, à reculons.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Bestiaire (avec un bois gravé de Dufy dans la Pléiade)

[ dédicace ] [ balance ] [ doute ] [ poème ] [ astacologie ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

homme-animal

Les gravures rupestres sont là pour nous rappeler la fascination exercée par l'animal sauvage sur l'homme... Que nos aïeux aient privilégié le bestiaire au profit de scènes quotidiennes ou de la représentation des membres de leur propre espèce interpelle.

Auteur: Bernard Bertrand

Info: Le bestiaire sauvage : Histoires et légendes des animaux de nos campagnes

[ art pictural ] [ préhistoire ]

 

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humour

L'éléphant se compose en gros d'une trompe, qui lui sert à se doucher, d'ivoire, dont on fait des statuettes, et de quatre pieds, dont on tire des porte-parapluie. Dieu l'a fait gris, dit Bernardin de Saint-Pierre, pour qu'on ne le confonde pas avec la fraise des bois.

Auteur: Vialatte Alexandre

Info: Bestiaire

[ animal ]

 

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asile

Nous avons ouvert la porte. Ils étaient tous là. René et Pepe, les deux débiles mentaux ; Hilda, la vieille décatie qui urine continuellement dans ses robes ; Pino, un homme gris et silencieux qui fixe l'horizon ; Reyes, un vieux borgne dont l'oeil de verre suppure sans cesse un liquide jaunâtre ; Ida, la grande dame déchue ; Louie, un yankee vigoureux au teint olivâtre qui hurle sans arrêt comme un loup pris dans la folie ; Pedro, un vieil indien, peut-être péruvien, témoin silencieux de la méchanceté du monde ; Tato, l'homosexuel ; Napoléon, le nain ; et Castano, un vieillard de quatre-vingt-dix ans qui sait seulement crier : "Je veux mourir ! Je veux mourir ! Je veux mourir !"

Auteur: Rosales Guillermo

Info: Mon ange

[ bestiaire ] [ misère ]

 

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évolution

Mais Anomalocaris, le plus gros animal de tout le cambrien, n'est nullement un Poisson et demeure un Arthropode, comme ses voisins du schiste de Burgess. Yohoia, Wiwaxia, et Hallucigenia, ses sept paires de piquants pointus et ses sept tentacules, et nul ne sait où sont ni son haut ni son bas, ni son devant, ni son derrière ! Nous ne venons pas d'eux, Arthropodes ou Trilobites, puisque nous sommes des Vertébrés et qu'ils sont des Invertébrés ! Les Trilobites ont disparu, mais quelques Crustacés, Unirames et Chélicérates sont demeurés après que furent décimées la plupart des espèces disparates du schiste de Burgess ! Qui étiez-vous, où alliez-vous quand la vie était belle au paléozoïque ? Je me disais : les espèces disparaissent beaucoup plus lentement qu'elles n'apparaissent.

Auteur: Regnault François

Info: In "L'Origine des Espèces", livret d'une oeuvre de Georges Aperghis

[ paléontologie ] [ musique contemporaine ] [ taxonomie ] [ bestiaire ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

mythologie

D’après le Li-Ki*, il y a quatre animaux bienveillants ou spirituels : la licorne (K’i-lin), le phénix, la tortue et le dragon. La licorne règne sur les animaux à quatre pattes. Elle a le corps du cerf, la queue du bœuf, les sabots du cheval. Sur le dos, elle porte cinq couleurs différentes et son ventre est jaune. Elle est bien disposée envers les autres animaux. On dit qu’elle apparaît à la naissance de bons empereurs ou de grands sages. Si on la blesse, c’est un mauvais présage. Elle apparut pour la première fois dans le jardin de l’Empereur Jaune (2697 av. J.-C.). Plus tard, deux licornes vécurent à P’ing-yang, capitale de l’empereur Yao. Une licorne apparut à la mère de Confucius alors qu’elle était enceinte de lui, et, comme présage, avant la mort de Confucius, lorsqu’un charretier blessa une licorne. Il est remarquable que la licorne mâle soit appelée K’i, la femme Lin, de sorte que le terme générique est formé par l’union des deux caractères (K’i-lin). Par suite, la licorne est dotée d’une certaine androgynie.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, page 623 * ou Li-King, Lijing

[ apparitions historiques ] [ traduction ] [ bestiaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

léviathan

Le calamar géant qui a fait trembler les mers

Il a fallu plusieurs siècles aux savants pour donner crédit aux récits des marins attaqués par un terrifiant monstre marin. Le calamar géant devint un personnage littéraire à part entière au travers d’œuvres telles que Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo ou Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne.

Les chroniques et les sagas nordiques du Moyen-Âge décrivent un terrifiant monstre marin qui faisait la taille d’une île et se déplaçait dans les mers séparant la Norvège de l’Islande. Au XIIIe siècle, la saga islandaise Örvar-Oddr parle du "monstre le plus grand de la mer", capable d’avaler "des hommes, des bateaux et même des baleines". 

Cette intrigante apparition revient dans des textes ultérieurs, comme la chronique du Suédois Olaus Magnus, qui décrit au XVIe siècle de colossales créatures, capables de couler un bateau. Ce type de récits continue de circuler au XVIIIe siècle, époque à laquelle ce monstre commence à être connu sous le nom de kraken (littéralement “arbre déraciné”), un terme norvégien désignant une réalité pour le moins fantasque. Dans son Histoire naturelle de la Norvège (1752), Erik Ludvigsen Pontoppidan, évêque de Bergen, décrit en effet le kraken comme "une bête d’un mille et demi de long qui, si elle s’accroche au plus grand navire de guerre, le fait couler jusqu’au fond" et précise qu’il "vit dans les fonds marins, dont il ne remonte qu’une fois réchauffé par les feux de l’enfer".

Pourtant, ces descriptions ne sortaient pas totalement de l’imagination de leurs auteurs. Erik Ludvigsen Pontoppidan nota par exemple que "les décharges de l’animal troublaient l’eau" ; il pourrait donc s’agir d’un calamar géant. L’histoire du kraken est liée aux péripéties vécues dans des mers inconnues par des marins qui les relataient à leur retour. Si les marins nordiques s’étaient limités à l’Atlantique Nord, l’entrée dans la modernité a toutefois étendu le champ d’observation à l’ensemble du Pacifique.

Certains marins ont parlé d’un "diable rouge", un calamar qui attrapait et dévorait des naufragés ; d’autres ont évoqué des animaux marins insatiables, mesurant de 12 à 13 m de longueur. La succession de témoignages d’officiers de marine racontant avoir été confrontés à ces créatures déconcertait les scientifiques. Si le célèbre naturaliste suédois Carl von Linné, le père de la taxonomie moderne, inclut le kraken dans son Systema naturae (1735), la plupart des scientifiques n’étaient pas prêts à assumer l’existence du terrible monstre nordique. Le sort injuste que subit le Français Pierre Denys de Montfort illustre cette fermeture d’esprit. Dans son Histoire naturelle générale et particulière des mollusques, le naturaliste consigna en 1801 l’existence des animaux "[les plus grands] de la Nature quant à notre planète" : le "poulpe colossal"et le "poulpe kraken". Il se fondait sur des récits nordiques et des témoignages de marins contemporains, qu’il mit en relation avec un animal similaire cité par le naturaliste romain Pline l’Ancien. Il inclut dans son oeuvre une illustration représentant l’attaque d’un navire par un poulpe géant au large de l’Angola, qui devint l’image emblématique du kraken, mais suscita le rejet unanime de la communauté scientifique et le discrédita à vie.

Or, les témoignages sur l’existence de cet animal légendaire continuaient à se succéder. Le capitaine de baleinier Frank Bullen raconta ainsi qu’il avait sans l’ombre d’un doute assisté au combat d’un "énorme cachalot" avec un "gigantesque calamar". Selon sa description, les yeux de l’animal étaient situés à la base de ses tentacules, corroborant l’idée qu’il s’agissait plutôt d’un calamar (pieuvre et poulpe possédant des bras, mais pas de tentacules).

L’épisode qui marqua un tournant dans l’histoire des calamars géants se produisit en 1861, lorsque le navire français Alecton se trouva confronté à un céphalopode de 6 m de long au nord-est de Ténériffe, dans l’Atlantique. Son commandant, le capitaine de frégate Frédéric Bouyer, relata cette rencontre dans un rapport qu’il soumit à l’Académie des sciences : l’animal "semblait vouloir éviter le navire", mais le capitaine se disposa à le chasser en lui lançant des harpons et en lui tirant des coups de fusil. Il ordonna même de le "garrotter […] et de l’amener le long du bord", mais la créature finit par s’enfoncer dans les profondeurs. Frédéric Bouyer conserva ainsi un morceau du calamar, qu’il fit parvenir au prestigieux biologiste Pierre Flourens. 

Le calamar géant devint un personnage littéraire à part entière au travers d’œuvres telles que Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo ou Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne. Toujours avide de nouvelles découvertes scientifiques, Jules Verne décrivit dans son roman l’épisode de l’Alecton et toutes les références mythiques et historiques à l’animal ; il y inclut aussi l’attaque d’un calamar contre le Nautilus lui-même. Les scientifiques analysèrent pour leur part les témoignages de marins et les restes de calamars récupérés en mer ou échoués, et conclurent qu’il s’agissait d’une espèce particulière, qu’ils baptisèrent Architeuthis dux.

Le mystère continue de planer autour de cet animal. On ne sait presque rien de son cycle de vie ni de ses habitudes, ni même s’il s’agit d’une seule espèce de calamar. Seules une équipe de scientifiques japonais et une chaîne nord-américaine ont pu le filmer de manière brève respectivement en 2006 et 2012. On sait malgré tout que les mâles mesurent environ 10 m de long et les femelles 14. Son oeil, le plus grand du règne animal, peut mesurer jusqu’à 30 cm de diamètre. 

L’habitat de cet animal se situe dans des profondeurs extrêmes, surtout dans l’océan Pacifique, mais aussi dans l’Atlantique. Il trouve par exemple refuge dans le canyon d’Avilés, à 5 000 m de profondeur au large des Asturies. Habitués à en rencontrer lorsqu’ils partent en mer, les pêcheurs locaux n’ont guère accordé d’importance à la controverse autour de son existence. Cet animal leur est si familier qu’ils lui ont même donné un nom : le peludín ("petit velu") ; un musée, qui lui est consacré, a par ailleurs ouvert ses portes en 1997 à Luarca, sur la côte des Asturies. 

Qu’on l’appelle peludín ou Architeuthis dux, on sait désormais avec certitude que cet animal existe, même s’il n’est pas aussi sauvage que la créature sortie de l’imagination nordique et des bestiaires de la Renaissance. Il est désormais si réel que seuls notre abandon de l’exploration sous- marine et l’absence de progrès de la science entravent encore son étude et la connaissance que nous en avons. D’ici là, le mystère qui l’entoure continuera d’alimenter des légions de cryptozoologues résolus à ressusciter le kraken, mais aussi les créatures les plus romantiques de nos vieilles légendes marines.

Auteur: Armendariz Xabier

Info: sur https://www.nationalgeographic.fr/, 6 juillet 2021

[ mythologie ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste