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odeur

J'aime réchauffer mes amis avec du bois de glycine, de rose ou de vieux lierre, et j'aime leur dire : "Regarde ce que fait la glycine, outre parfumer l'air, et la rose, outre fleurir !" C'est comme offrir à mes amis une eau de vie spéciale, un vin vieilli, un goût qu'ils ne connaissent et ne retrouveront pas. Et la chaleur qui sent la rose ou la glycine monte par les escaliers anciens, entre dans les pièces froides, parcourt le corridor sombre, effleure les murs, déplace les rideaux et passe bienveillante comme le dernier frétillement du génie de la lampe.

Auteur: Pendibene Mavi

Info: Un po' di sale nell'acqua tiepida

[ feu de bois ]

 

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écoute

Je parle je parle, dit Marco, mais l'auditeur ne retient que les mots qu'il attend. L'exposé du choses auquel tu prêtes une oreille bienveillante est une chose ; la description du monde qui fera le tour des groupes de débardeurs et de gondoliers dans la rue devant ma maison le jour de mon retour en est une autre ; et  autre encore, celle que je pourrais dicter plus tard dans ma vie, après avoir été fait prisonnier par des pirates génois et mis aux fers dans la même cellule qu'un écrivain de récits d'aventures. Ce n'est pas la voix qui commande l'histoire : c'est l'oreille.

Auteur: Calvino Italo

Info: Les villes invisibles

[ discours dominants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Souvent j'ai observé cette triste particularité de toutes les conversations mondaines, à savoir qu'elles sont, plutôt que des dialogues, des monologues entremêlés. Ceux qui conversent demeurent étrangers entre eux : chacun suit sa ligne de pensée. On n'écoute pas avec attention bienveillante, impatient qu'on est de placer son propos, que l'on croit toujours plus important que celui des autres. Presque jamais on n'arrive à une fusion des sentiments, à l'union d'intention, à la communion d'esprit sur ce dont on parle. Il y a matière à méditation sérieuse dans le fait que soient si fréquentes les interruptions dans les conversations mondaines : c'est le symptôme d'une maladie très douloureuse.

Auteur: Unamuno Miguel de

Info: Journal intime, p.39, Éd. du Cerf

[ dialogue ] [ égoïsme ]

 

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répartie

Le 1er septembre, Franklin Roosevelt, grand décolonisateur devant l’Éternel, prend soin d’inviter à déjeuner Mrs Helen Reid, une directrice du New York Herald Tribune notoirement hostile à la pérennité de l’Empire britannique. Bien avant les liqueurs, elle entreprend d’attaquer Churchill au sujet du sort réservé aux infortunés Indiens… Mais le Premier ministre de Sa Majesté l’interrompt aussitôt : "Avant toute chose, madame, il nous faut éclaircir un point : est-ce que nous parlons des Indiens bruns de l’Inde, qui ont grandement prospéré et se sont vertigineusement multipliés sous l’administration bienveillante de la Grande-Bretagne ? Ou bien est-ce que nous parlons des Indiens rouges d’Amérique, dont je crois savoir qu’ils sont en bonne voie d’extinction?"

Auteur: Kersaudy François

Info: Winston Churchill : Le pouvoir de l'imagination

[ impérialistes ] [ vingtième siècle ] [ colonialistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mythologie

[...] les Erynies naquirent du sang qui tomba sur la Terre lors de la castration d’Ouranos. Elles sont au nombre de trois : Alecto, Tisiphoné, et Mégère dont le nom est resté célèbre jusqu’à nos jours pour désigner une femme acariâtre et méchante. Ce sont des génies à la chevelure faites de serpents. "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes" s’écrit l’Oreste de Racine dans sa célèbre allitération. Les Erinyes incarnent la vengeance. Comme elles sont nées de la plus ancienne divinité, Ouranos, elles ont autorité sur tous les dieux des générations ultérieures, Zeus y compris. Mais, par la parole, les Erynies peuvent être métamorphosées en Euménides, en puissances bienveillantes.

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/Linconscient-cest-du-langage.pdf

[ transformation ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monologue intérieur

Avant la mort de son père, Jennett ne s'était pas doutée qu'il lui manquerait à ce point... Quelle surprise alors de voir son père transfiguré par la mort, devenu une vraie présence. Elle le sentait sur son épaule, qui la regardait au travail, la jugeait comme il l'avait toujours fait, avec une bienveillante sévérité. Il était constamment dans son champ de vision. Et pourtant sa présence n'était pas un réconfort. C'était un reproche, un avertissement, un rappel du peu de temps imparti à chaque vie, et de celui qui se perd dans la solitude... La mort de son père fut une révélation, et c'est sa voix qu'elle entendit lui ordonner d'agir, de sauver ce qu'elle avait avant qu'il ne fût trop tard.

Auteur: Kay Francesca

Info: Saison de lumière

[ papa ] [ absence ] [ deuil ] [ remords ] [ conscience ]

 

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décroissance

Il n’y a qu’un problème sérieux : la surpopulation. Il est systématiquement esquivé par les écologistes. Au lieu de quoi, ils nous demandent de trier nos déchets, de ne plus rouler en diesel et de circuler à bicyclette. Quelle aimable plaisanterie ! Ils devraient au contraire se réjouir que des virus déciment la planète, supprimer les allocations familiales, se réjouir quand des enfants meurent de faim et renoncer à soigner les vieux. Au lieu de cela, ils entretiennent le mythe d’une planète verte, souriante, pacifique et bienveillante à l’égard de tous. Ils n’ont sans doute jamais lu des livres pour adultes : l’infantilisation est leur horizon ultime. Le plus saugrenu est que tous les partis politiques se prétendent, eux aussi, écologistes dans une sorte de course à la crétinisation générale. L’oncle Bens en rit encore.

Auteur: Jaccard Roland

Info: Le blog de Roland Jaccard

[ population ] [ monde ] [ utopie ]

 
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Ajouté à la BD par SFuchs

dépréciation

C'est vrai que je n'ai jamais eu une ligne bienveillante dans "Les Cahiers du cinéma". Sur "La Fille sur le pont", la critique a été généralement enthousiaste à l'exception des "Cahiers", donc, et de Jean-Michel Frodon, du "Monde". Pour moi, Jean-Michel Frodon fait énormément de tort au cinéma. Il a le droit de ne pas aimer un film, mais il n'a pas le droit de le dire de cette manière. Il n'a pas le droit d'attaquer le ou les auteurs dans les termes où il le fait. Ce mépris et cette volonté de faire mal ne relèvent pas de la critique cinématographique. Et je ne fais pas allusion à mon seul cas. C'est très grave qu'un journal comme "Le Monde" perde toute crédibilité en matière de cinéma à cause de lui. Et qu'on en vienne à prendre en grippe toute la critique.

Auteur: Leconte Patrice

Info: Entretien publié dans "Le film français", n.2775, 21 mai 1999 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 241

[ rancoeur ] [ ad hominem ] [ appel au corporatisme ] [ beaux-arts ] [ analyse ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

femmes-par-homme

Je m’étais abstenu, durant le banquet, de me mêler à la discussion politique — (toujours si animée en ces occasions), — qui avait éclaté, naturellement, aux entremets.

Ce genre de discussions ne me paraît intéressant qu’avec les dames.

Hé ! qui serait, alors, insensible à leurs fins sourires, à leurs exclamations intempestives et gracieuses, à leur air entendu, aux louables efforts de leurs prunelles pour paraître pénétrantes, inquiètes, surprises, etc. !… Je le répète : la discussion politique avec les dames est une chose captivante et qui donne à songer.

Afin de mériter leur estime et leur confiance, ma physionomie devient alors plus bienveillante, plus paternelle, plus tendre que de coutume ! et je leur débite gravement, en baissant les yeux, les absurdités les plus révoltantes, que mes cheveux blancs font vénérer. De sorte que mes moindres paroles font foi près du sexe enchanteur.

Auteur: Villiers de l'Isle-Adam Auguste de

Info: Dans "Tribulat Bonhomet", Tresse et stock, Paris, 1887, pages 65-66

[ conversation ] [ séduction ] [ langage implicite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

propagande bienveillante

L’amour est partout. L’amour est un ordre qui ne saurait se discuter. C’est de toute part que la propagande de l’amour nous environne, nous imbibe, nous assaille, nous détrempe, nous éduque et nous rééduque. Tout nous aime. Les start-up nous aiment. La nouvelle économie nous aime. Les téléphones mobiles nous aiment. Les autoroutes nous aiment. Le théâtre de rue nous aime. Les brigades d’intervention poétique nous aiment. Les parkings nous aiment. La Journée sans voitures nous aime. La Journée sans tabac nous aime. Les nouveaux réseaux nous aiment. Les donneurs d’organes nous aiment. La mondialisation nous aime. Les opposants à la mondialisation nous aiment. Les mondialisateurs itou. Les marchés financiers nous aiment. La cyberculture nous aime. Les centres piétonniers nous aiment. Le marketing nous aime. Halloween, Mardi Gras, la Techno parade et la Gay Pride nous aiment comme des dingues. L’amour nous aime comme un malade.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 364

[ romantisme déchaîné ] [ amourobésité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson