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justification

Un domestique disait tous les jours à son maître: " Monsieur a des valeurs dans son secrétaire et monsieur y laisse toujours la clef. Monsieur a tort : un jour, on volera monsieur. " En effet, un jour, monsieur fut volé. Il alla raconter sa mésaventure au commissaire de police, en s'accusant de n'avoir pas suffisamment écouté lès avertissements de son vertueux Scapin. Cette touchante sollicitude du domestique pour les trésors de son maître eût arraché des larmes à tout autre mortel qu'un commissaire de police. Mais le magistrat sceptique ne s'attendrit pas ; bien plus, il osa soupçonner Caleb. Que dis-je! il osa le faire arrêter ! il osa même le faire fouiller, et on trouva sur lui les billets de banque qui manquaient dans le secrétaire de son maître.
Voici donc quel fut le système du domestique de mon ami : " Je suis, dit-il au magistrat, une victime de l'amour propre. J'avais prédit à mon maître qu'on le volerait; on ne le volait pas : je craignis de passer à ses yeux pour un imbécile."

Auteur: Villemot Auguste

Info: La vie à Paris

[ larcin ]

 

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richesse

Un ambassadeur anglais à Naples avait donné une fête charmante, mais qui n'avait pas coûté bien cher. On le sut, et on partit de là pour dénigrer sa fête, qui avait d'abord bien réussi. Il s'en vengea en véritable Anglais et en homme à qui les guinées ne coûtaient pas grand-chose. Il annonça une autre fête. On crut que c'était pour prendre sa revanche et que la fête serait superbe. On accourt. Grande affluence. Point d'apprêts. Enfin, on apporte un réchaud à esprit-de-vin. On s'attendait à quelque miracle. "Messieurs, dit-il, ce sont les dépenses et non l'agrément d'une fête, que vous cherchez. Regardez bien (et il ouvre son habit dont il montre la doublure) : c'est un tableau du Dominicain, qui vaut cinq mille guinées. Mais ce n'est pas tout : voyez ces dix billets ; ils sont de mille guinées chacun, payables à vue sur la banque d'Amsterdam." Il en fait un rouleau et les met sur le réchaud allumé. "Je ne doute pas, messieurs, que cette fête ne vous satisfasse et que vous ne vous retiriez tous contents de moi. Adieu, Messieurs, la fête est finie."

Auteur: Chamfort Nicolas de

Info: Maximes et Pensées, Caractères et Anecdotes/Garnier-Flammarion 1968

[ . ]

 

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spéculation financière

Le voilà parti, il emporte le tableau dans sa voiture, il le promène chez ses amateurs, parmi lesquels il a répandu la nouvelle qu’il venait de découvrir un peintre extraordinaire. Un de ceux-ci finit par mordre et demande le prix. - Cinq mille. - Comment ! cinq mille ! le tableau d’un inconnu, vous vous moquez de moi ! — Écoutez, je vous propose une affaire : je vous le vends cinq mille et je vous signe l’engagement de le reprendre à six mille dans un an, s’il a cessé de vous plaire. — Du coup, l’amateur est tenté : que risque-t-il ? bon placement au fond, et il achète. Alors, Naudet ne perd pas de temps, il en case de la sorte neuf ou dix dans l’année. La vanité se mêle à l’espoir du gain, les prix montent, une cote s’établit, si bien que, lorsqu’il retourne chez son amateur, celui-ci, au lieu de rendre le tableau, en paie un autre huit mille. Et la hausse va toujours son train, et la peinture n’est plus qu’un terrain louche, des mines d’or aux buttes Montmartre, lancées par des banquiers, et autour desquelles on se bat à coups de billets de banque !

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 14 : L'Oeuvre

[ beaux-arts ] [ mécanisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-par-femme

Il est photographe, à ses heures perdues. Bambi hoche la tête d'un air complice. La discussion s'engage comme ça, autour de la photographie et de la peau de Bambi qui prend si bien la lumière. Or Bambi le sait parfaitement, le plâtras dont elle est enduite ne laisse pas passer la lumière, ni même la peau ; son visage cache son visage et là où elle est, il fait noir, il n'y a rien à voir. L'homme, de type méridional, fait le mystérieux quant à ses origines, dit qu'il a beaucoup voyagé pour les affaires. Bambi boit ses paroles, en goûte l'odeur aigre sans reculer. Elle a dans ses regards quelque chose de pressant, comme une urgence. Comme si elle avait besoin d'argent, par exemple. Sauf qu'elle s'en fout de l'argent. Elle a juste besoin de tuer l'angoisse, besoin de se retrouver, de reprendre le dessus. Là elle étouffe, là elle ne se reconnaît plus. Si elle met minable ce mec, tout ira mieux. Quelques verres plus tard, il veut lui montrer son studio photo. Bambi n'hésite pas, elle n'attendait que ça. De son portefeuille, il sort plus de pièces que de billets et donne le compte juste, la voiture n'est pas loin...

Auteur: Mulder Caroline de

Info: Manger Bambi

[ proie ] [ gibier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bordel

Ce qui voulait dire que s'en était fini des dérives dans les nuits fébriles de Bangkok, de toutes ces fois où je rentrais saoul pendu à ton cou, vacillant titubant parmi les lumières de couleur qui font de tout homme un immortel provisoire, de ces nuits où je commençais à m'habituer aux poses provocantes des voyous protecteurs de bars; aux obscénités con-cul-pissantes des filles de bars à gogo, les filles les moins vêtues au monde, qui se contorsionnent lascives au rythme de la musique et qui, parfois, quand elles ôtent sournoisement leur dernière frusque, lèvent haut la jambe pour frapper du pied un mobile fait de coquillages accroché au plafond bas; à la solitude des filles au coeur brisé, qui vernissent de gaieté feinte leur esseulement d'oiseau loin du nid; aux débits de boissons aux serveuses aux seins nus et aux débits de boissons qui ont un miroir pour plancher et des serveuses en minijupe sans sous-vêtement et aux bordels en tout genre qui pullulent, autant d'endroits où la morale est raide morte, mais c'est dans ces putains d'établissements qu'on voyait une barquette d'offrande aux bonzes dont l'arbuste artificiel était fleuri de billets de banque de dénominations diverses que les papillons de la nuit iraient offrir à quelque monastère, celui de leur village natal probablement. Telle était la beauté triste de la vie. Peut-être avait-elle toutes sortes d'autres beautés cachées, mais toutes tristes.

Auteur: Saneh Sangsuk

Info: L'Ombre blanche : Portrait de l'artiste en jeune vaurien, p. 317

[ littérature ]

 

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trésors

La mort d’Emma contraignit Jung à se pencher à nouveau sur les problèmes d’argent, et ce pour la première fois depuis son enfance. Entre ce qu’Emma lui avait laissé et le portefeuille qu’elle lui avait constitué, il avait assez d’argent pour continuer à vivre d’une manière très confortable, mais il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. […]

Il se souciait tellement des questions d’argent qu’il recommença à en cacher, comme il avait fait pendant la guerre, glissant de grosses liasses de billets à l’intérieur des livres de sa bibliothèque et créant un code secret pour se souvenir de chaque cachette. Malheureusement, comme il oublia le code, la plus grande partie de l’argent resta dans les livres et ce furent ses descendants qui le trouvèrent après sa mort. Il en alla de même avec l’argent qu’il enterrait dans le jardin. Il creusait de grands trous dans lesquels il mettait de vieux vases et des jarres chinoises qui volaient vite en éclats une fois recouverts de terre. Comme il oubliait son système de marquage, une grande partie de cet argent est encore sous terre aujourd’hui, en état de décomposition. Après la mort d’Emma, il chercha d’autres cachettes plus sûres, glissant de "petites pièces d’or" dans un tiroir de sa table de nuit et des francs suisses dans le placard de la salle de bains où il rangeait son savon. Ruth les enlevait périodiquement lorsqu’elle tombait dessus, et il ne s’apercevait jamais de rien.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 857-858

[ peur du manque ] [ accumulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prix

En fait, savoir quel sera le cours de l'or n'a pas vraiment d'intérêt. Car le jour où l'or vaudra 6 000 euros, ou pourquoi pas même 10 000 euros l'once, vous ne serez pas forcément riche. Pourquoi ? Simplement parce que vos euros ou vos dollars, personne n'en voudra. Dans un tel cas, ce n'est pas l'or qui est "cher", c'est la monnaie qui ne vaut plus rien. L'or ne doit pas être envisagé comme une façon de gagner de l'argent en gestion patrimoniale mais comme l'assurance ultime pour votre patrimoine.
En 1923, en Allemagne, l'once d'or valait 88 000 milliards de marks... il fallait une brouette entière de billets pour une miche de pain ! Ce n'est pas l'or qui était cher, c'était le mark qui ne valait rien.
Exprimer l'or en valeur monétaire n'a, en réalité, pas de sens car le prix de l'or reflète la perte de valeur de votre monnaie. En 1914, avec une once d'or on achetait une vache. En 2014, avec une once d'or... vous n'achetez toujours qu'une vache. En 1914, une vache coûtait 100 francs et en 2014 environ 1 300 euros soit 8 600 francs environ... mais en or, la vache coûte toujours la même chose un siècle après.
Vous devez comprendre qu'avec l'inflation, la valeur d'une monnaie tend toujours vers 0 avec le temps. L'or a ceci d'extraordinaire qu'il ne vous enrichira pas, il conserve la valeur et c'est bien tout ce que nous lui demandons.

Auteur: Sannat Charles

Info:

[ conservation ] [ fric ]

 

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finances

Dès leur naissance les grandes banques, affublées de titres nationaux, n'étaient que des associations de spéculateurs privés s'établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu'ils en obtenaient, à même de leur prêter l'argent du public. Aussi l'accumulation de la dette publique n'a-t-elle pas de gradimètre plus infaillible que la hausse successive des actions de ces banques, dont le développement intégral date de la fondation de la Banque d'Angleterre, en 1694. Celle-ci commença par prêter tout son capital argent au gouvernement à un intérêt de 8 %%, en même temps elle était autorisée par le Parlement à battre monnaie du même capital en le prêtant de nouveau au public sous forme de billets qu'on lui permit de jeter en circulation, en escomptant avec eux des billets d'échange, en les avançant sur des marchandises et en les employant à l'achat de métaux précieux. Bientôt après, cette monnaie de crédit de sa propre fabrique devint l'argent avec lequel la Banque d'Angleterre effectua ses prêts à l'État et paya pour lui les intérêts de la dette publique. Elle donnait d'une main, non seulement pour recevoir davantage, mais, tout en recevant, elle restait créancière de la nation à perpétuité, jusqu'à concurrence du dernier liard donné. Peu à peu elle devint nécessairement le réceptacle des trésors métalliques du pays et le grand centre autour duquel gravita dès lors le crédit commercial. Dans le même temps qu'on cessait en Angleterre de brûler les sorcières, on commença à y pendre les falsificateurs de billets de banque.

Auteur: Marx Karl

Info: Le Capital, Livre 1, Le développement de la production capitaliste, VIII° section : L'accumulation primitive, Chapitre XXXI : Genèse du capitaliste industriel

[ pouvoir ] [ historique ]

 

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Internet

Que faisons-nous dans le Flux ? Nous lisons, nous écoutons, nous regardons...
À ce stade rien de nouveau. Que faisons-nous d'autre ? Nous publions des billets sur nos blogs, de courtes phrases sur les réseaux sociaux, nous commentons, parlons de ce que nous aimons, conseillons d'aller lire tel ou tel article, diffusons des photos, des vidéos, des enregistrements audio...
Les nôtres, ceux des autres, de nos amis, mais aussi d'inconnus. Que faisons-nous sinon pousser de l'information dans le Flux ? Nous sommes devenus des propulseurs, exactement comme les automobilistes qui signalent des radars ou de bons restaurants sur leur GPS.
PROPULSEUR Qui transmet le mouvement. (1846) Engin de propulsion assurant le déplacement d'un bateau, d'un avion, d'un engin spatial. Par extension : celui qui crée le flux d'information, le met en mouvement, le filtre, le redirige, l'enrichit, le fusionne à d'autres flux... Exemples : commentateur, écrivain, journaliste, éditeur, blogueur, microblogueur, artiste, philosophe, scientifique, socionaute... tous ceux qui ont quelque chose à dire ou à partager, une grande idée comme un sourire.
Vous prenez une photo, la publiez, vous êtes un propulseur. Vous lisez un article intéressant, vous le recommandez à vos amis, vous êtes un propulseur. Vous écrivez un article ou un commentaire sur un blog, vous êtes un propulseur. Vous branchez un flux sur un autre et les remixez, vous êtes un propulseur. Propulser, c'est pousser l'information dans le Flux. C'est lui donner vie. Lui transmettre votre vie. C'est insuffler de l'énergie dans le Flux tout en étendant sa structure en créant des liens.

Auteur: Crouzet Thierry

Info: L'alternative nomade

[ communication ]

 

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helvète

Suisse, la poudre aux yeux des nantis Je parle de ceux qui sont au top des nantis de la planète. Au top de chez nous. Le genre : tu comprends, à moins de 500.- par jour je ne tourne pas. (Mon papa, fonctionnaire, disait 300.-. J'étais déjà incrédule)

Ai rencontré un de ces chefs de services vaudois imbus (à 15 000.-/mois minimum). Monsieur P., pour ne pas le nommer. Selon lui tous les feux sont au vert... le chômage au seuil incompressible de 3%... Magnifique. Bonne pâte j'ai fait l'impasse sur ce que les dirigeants veulent occulter, ceux dont il est le bras armé, le porte-parole lige. Je suis un bon garçon, il était tellement facile à contrer, si aisé dans ses certitudes du bon fonctionnement CHuisse (On a de la marge, ajouté avec un clin d'oeil et le sourire replet de celui qui se voit à la retraite avec une pension de 10 000.-./mois !! ) Cancrelat accroché au plus près de la tige juteuse d'un Etat normalisateur hypertrophié dans un pays trop dense.

J'aurai pu lui poser quelques questions : - Combien de gens au social à Lausanne ? - Combien à avoir perdu leur travail sans en retrouver (pour cause d'âge - eh oui, ça coute plus cher, demandez aux comptables) sans émarger au social. Avec cette question en parallèle : - Combien sont-ils à venir de France ou d'ailleurs pour bénéficier de salaires sous évalués ici mais confortables chez eux. - Quelles sont les perspectives avec le vieillissement de la population ? Qui ne se tempère qu'en accueillant 10 000 personnes/ans sur un Vaud si exigu que la notion d'autosuffisance alimentaire, fixée par la loi, n'est plus qu'une pantalonnade mentale. - Comment croire au 2e pilier lorsqu'on sait que ce qui est financier est toujours plus virtuel (voir les taux de recouvrement chez nous) sur une planète en voie d'épuisement gérée par des gangsters qui impriment des billets pour faire croire à une croassance qui n'existe pas ? - Etc...

Aah, je les vois venir, les réponses : pensées de collégien mon gars, tu verras, ça va s'arranger... la techno science réglera tout ça.

Mouahahah... Je préfère qu'on m'appelle Philippulus.

Auteur: Mg

Info: 26 juin 2014

[ pessimiste ]

 

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