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question

Sitôt en ville nous nous sommes arrêtés pour boire un verre dans le premier café que nous ayons rencontré. Ce café n'avait pas de nom, ou du moins pas d'enseigne. Quelques tables étaient disposées en terrasse. A l'intérieur, des clients plutôt jeunes, aux allures d'étudiants, jouaient au billard sous un poster représentant Karl Marx à bicyclette (avec cette légende en français) : "Est-ce que l'avenir est déjà venu ?".

Auteur: Rolin Jean

Info: Campagnes

[ bistrot ]

 

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bistrot

Les visages, le long du comptoir, se fondent dans l'ombre ou prennent un air bizarrement poignant quand ils se lèvent vers la lumière bleu pâle du téléviseur posé derrière le bar. On y montre une carte météorologique informatisée où tournoie, juste au-delà de la côte du Texas, dans le golfe du Mexique, un brillant tourbillon écarlate et pourpre. On dirait l'empreinte du pouce de Dieu. Il serait descendu poser son doigt ici.

Auteur: Pizzolatto Nic

Info: Galveston

[ météo ] [ TV ] [ littérature ]

 

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bistrot

Le Rade est exclusivement fréquenté par les autochtones. des commerçants, des ouvriers, un flic de temps à autre, et c'est aussi bien comme ça . L'été bat son plein dans les Hamptons, tous les rupins du coin ont investi leurs villas. Je n'ai rien contre les mecs qui portent un pull aux manches nouées autour du cou et les bonnes femmes liftées qui ne tarderont pas à ressembler au Joker, mais pas pendant mon jour de congé.

Auteur: Patterson James

Info: La villa rouge

[ prolos ] [ bourgeois ]

 

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bistro

A midi moins trois, frais, les yeux clairs, j'entrais au café, je me commandais un verre de vodka et un demi-litre de bière blonde. Je m'asseyais toujours sur un haut tabouret, face au barman ; c'est mieux si le barman est une femme, mais un homme ca va encore. Il ne faut pas boire en face d'un mur aveugle, et dans le silence en plus : c'est une règle, et même deux, auxquelles il ne faut jamais déroger.

Auteur: Prilepine Zakhar

Info: Des chaussures pleines de vodka chaude

[ témoin ]

 

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Gaule

Il devait bien se l'avouer, la vie en France lui donnait quelques inquiétudes. Avec les années, à l'abri au coeur de ce qui pouvait passer pour un paradis sur terre, il avait oublié à quoi pouvait ressembler une ville où les gens ne sont pas perpétuellement en vacances.
Toutes ces silhouettes pressées, nerveuses et piétinantes, ces visages sérieux, toutes ces bribes de conversation qu'il surprenait malgré lui sur la banquette d'un bistrot ou dans la cohue du métro matinal, tous ces petits bonshommes gris, uniformément tristes avec leurs serviettes noires qui contenaient des papiers tellement importants.

Auteur: Humbert Denis

Info: La Rouvraie, p 16

[ ville ] [ mégapole ] [ incompréhension. ]

 

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grégarisme

Ce n'est pas pour rien qu'il existe tant de bistrots dans Paris, affirmait Danse-Toujours. Ce n'est pas tellement pour boire que tant de gens y sont tout le temps fourrés. C'est pour se rencontrer, se réunir, se rassembler - se rassurer. Oui, se rassurer : les gens s'emmerdent tout le temps, et ils ont la trouille, la trouille de la solitude et de l'ennui. Et puis ils portent tous dans leur au-dedans leur bonne petite trouille-maison : la peur de la mort, tous aussi je m'enfoutistes qu'ils aient l'air. Pour ne pas y penser ils feraient n'importe quoi.

Auteur: Yonnet Jacques

Info: Rue des maléfices : Chronique secrète d'une ville

[ bars ] [ cafés ] [ réconfort ] [ Paname ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

euthanasie

Le bistrot est fréquenté par les vieillards qui habitent l'asile au bout du village. Ils sont là, un verre à la main, se regardant sans se parler. Un d'eux se met à raconter je ne sais quoi qui se voudrait drôle. Personne ne l'écoute, en tout cas personne ne rit. Tous ont trimé pendant de longues années pour en arriver là. Autrefois, dans les campagnes, on les aurait étouffés sous un oreiller. Formule sage, perfectionnée par chaque famille, et incomparablement plus humaine que celle de les rassembler, de les parquer, pour les guérir de l'ennui par la stupeur.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né

[ vieillesse ] [ littérature ]

 

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apéro

Côme a déjà commandé une tournée de bières que la serveuse propulse sur notre table sans faire tomber la moindre goutte. Je suis sensible à cet art de la dextérité bistrotière. "Bière de Snick, la lambic authentique qui tombe à pic" est inscrit en lettres rouges sur les verres. La serveuse zélée précise à mon intention qu’en vrai, c’est pas une lambic, c’est pour la rime. On lève nos pintes en attendant que l’un de nous lance une sentence à propos. Rien ne vient, alors on hoche la tête, on ferme les yeux et on savoure la première lampée de Snick.

Auteur: Guilbert Victor

Info: Terra Nullius

[ ange passe ] [ groupe ] [ troquet ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

coeur

Pendant ce temps Maman travaillait à la vile. Serveuse de bistrot, ouvrière d'usine, fille de ménage chez des malpolis qui lui touchaient les fesses. Pensez donc : Dix-huit ans, belle comme le jour, et un gosse de personne ça doit se coucher plus vite que ça se relève ! Bons Français, bons chrétiens et la morale en pare-feu. Quand, bien plus tard, Maman a fréquenté les voyous, les vrais, pas un ne lui a manqué de respect. Tu comprends mieux pourquoi je les aime, les sans-loi, les paumés, les différents. Et la guitare gitane autour de mon cou, elle vaut pas dix crucifix ?

Auteur: Sébastien Patrick

Info: Tu m'appelles en arrivant

[ marginal ] [ hors-la-loi ] [ générosité ]

 

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éloignement

Personne ne peut faire sa maison d’une cellule, et Stefano sentait toujours, autour de lui, d’invisibles cloisons. Parfois, pendant qu’il jouait aux cartes au bistro, parmi les visages cordiaux ou absorbés de ces hommes, Stefano se voyait seul et précaire, douloureusement isolé, au milieu de ces comparses provisoires, par ces cloisons invisibles. L’adjudant, qui fermait un œil et lui laissait fréquenter le bistro, ignorait que Stefano, à chaque souvenir, à chaque gêne, se répétait qu’en somme ce n’était pas là sa vie, que ces gens et ces paroles plaisantes étaient aussi loin de lui qu’un désert, et qu’il était, lui, un confiné, lequel un jour rentrerait chez lui.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La prison, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87

[ dédoublement de la réalité ] [ mauvaise adhésion ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson