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alcool

Quand les cheveux commencent à blanchir, laisse la femme et prends le vin.

Auteur: Proverbe Français

Info:

[ consolateur ]

 

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aurore

Il ne reste plus qu'une grosse étoile fixe, tout contre la tour Eiffel ; et les bords de la nuit commencent à blanchir.

Auteur: Alain-Fournier Henri Alban dit

Info: 8 juin 1913

[ aube ]

 

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insecte

Peu à peu, les marques laissées par l'aiguille ébauchèrent la forme d'une énorme tarentule, et quand le ciel nocturne recommença à blanchir, la bête étrange, démoniaque, comme à l'affût, déployait ses huit pattes sur toute la surface du dos.

Auteur: Tanizaki Junichiro

Info: Romans, nouvelle. Le tatouage

[ tatouage cicatrisant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espérance

Il y a dans cette aube assez d'eau et de lumière pour nettoyer le monde. Il y a dans cette aube assez de peine et de chaleur pour lui inventer un prénom. Le ciel a des couleurs humaines. Des couleurs de sentiments. Le ciel a l'éclat légèrement triste du regard d'une fillette perdue dans un supermarché. Il y a dans cette aube assez de possibles pour se moquer d'hier. De la nuit. De la perte. Pour sourire aux absents.

Auteur: Vinau Thomas

Info: Nos cheveux blanchiront avec nos yeux

[ aurore ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Elle était assise, elle ne tremblait plus. A l'instant même où mon grand-père était mort, ses mains étaient tombées sur ses genoux, comme deux fruits pourris. Ses lèvres avaient cessé de ruminer et s'étaient rejointes. Sa tête avait basculé doucement sur le côté, avaient cessé de gigoter. En une heure, ses cheveux avaient terminé de blanchir. Comme un petit voile de mariée. J'ai alors pensé que ce qui la faisait trembler, c'était la vie de mon grand-père qui soufflait en elle; et désormais, il n'y avait plus de souffle, juste de la résignation. Un chagrin immobile. Lourd comme des pierres.

Auteur: Delacourt Grégoire.

Info: On ne voyait que le bonheur, p 284

[ séparation ] [ décès ] [ vieillesse ]

 

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racisme

J'en ai une bonne sur les nègres. C'est des parents qui trouvent une machine à blanchir. Alors vous pensez bien qu'ils veulent l'essayer tout de suite ! Le père rentre dedans, et putain, il ressort tout blanc ! Après, c'est au tour de la mère. Pareil, elle ressort toute blanche ! Après, c'est au tour du gamin mais il veut pas. Ils ont beau insister, le gosse veut pas et court se planquer. Les parents le cherchent dans toute la baraque et, au bout d'un moment, le père se tourne vers sa bonne femme et il lui dit : "Bon Dieu, ça fait pas dix minutes qu'on est blancs et on est déjà emmerdés par un nègre !"

Auteur: Manchette Ludovic

Info: Alabama 1963

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pipi

- Tu n'as pas de sang dans les urines?
- Non ! répondis-je, effrayé.
- Alors, pisse donc dans la dame-Jeanne. C'est bon pour les dents.
- L'urine?
- Les Anciens le savaient déjà : l'urine de grand garçon est ce qu'il y a de mieux pour blanchir les dents.
- Ne me dis pas qu'il faut la boire?
- Non, on se rince la bouche. Si tu étais plus lettré, tu saurais que Strabon relevait déjà cette coutume des peuples ibériques de se laver les dents à l'urine..., coutume que Rome a adoptée, et l'urine espagnole y est devenue à la mode. Oui, monsieur, les pissades de nos aïeux se sont exportées au cœur de l'empire dans de riches vases d'onyx.

Auteur: Alfonso Mateo-Sagasta

Info: Voleurs d'encre

[ dentifrice ]

 

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pause

Je me tenais à l’ombre de l’arbre dans l’air frais de la rivière et je laissais le son, la brise légère me traverser de leur souffle. J’étais une coquille. Vide. Portez-moi à votre oreille et vous entendrez le ressac lointain d’un océan fantôme. Le néant, c’est tout. La plus infime pression du courant ou de la marée pourrait me renverser, me chavirer. Je m’échouerais. Ici sur le rivage, je m’assècherais et blanchirais et le vent me décaperait et me durcirait, arracherait les fines couches de l’épiderme jusqu’à ce que je sois cassant, de l’épaisseur du papier. Jusqu’à ce que je m’effrite dans le sable. Voilà comment je me sentais. Je dirais que c’était un soulagement enfin de n’avoir rien, rien, mais j’étais trop creux pour assimiler ce soulagement, trop vide pour le porter.

Auteur: Heller Peter

Info: La constellation du chien

[ répit ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

damnation

Tu dis : "J'irais vers d'autres pays, vers d'autres rivages. Je finirais bien par trouver une autre ville, meilleure que celle-ci, où chacune de mes tentatives est condamnée d'avance, où mon coeur est enseveli comme un mort. Jusqu'à quand mon esprit restera-t-il dans ce marasme ? Où que je me tourne, où que je regarde, je vois ici les ruines de ma vie, cette vie que j'ai gâchée et gaspillée pendant tant d'années."
Tu ne découvriras pas de nouveaux pays, tu ne découvriras pas de nouveaux rivages. La ville te suivra. Tu traineras dans les mêmes quartiers, et tes cheveux blanchiront dans les mêmes maisons. Où que tu ailles, tu débarqueras dans cette même ville. Il n'existe pour toi ni bateau ni route qui puisse te conduire ailleurs. N'espère rien. Tu as gâché ta vie dans le monde entier, tout comme tu l'as gâchée dans ce petit coin de terre.

Auteur: Cavafis Constantin

Info:

[ malédiction ]

 

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enterrement spectacle

Une dizaine de mois auparavant, Marchenoir avait vu Paris enterrer un homme fameux qui avait déclaré la guerre à tous les religieux de la France et qui devait exterminer le christianisme en combat singulier. Ce personnage, parti de bas, n’avait presque pas eu besoin de s’élever pour que ses pieds de cyclope révolutionnaire fussent exactement au niveau de la plupart des têtes contemporaines.

Pendant plus de dix ans, Léon Gambetta, continuant les jeux de sa charmante enfance, put se maintenir à califourchon sur les épaules de la Fille aînée de l’Église, qui reçut ainsi le salaire de ses apostasies et qui but la honte des hontes, — en attendant la dernière ivresse, qui sera vraisemblablement "ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu et ce que le cœur de l’homme ne saurait comprendre", en sens inverse de ce que Dieu réserve à ceux qui l’aiment. C’est pourquoi Paris lui a fait les obsèques d’un roi. Jamais, peut-être, dans aucun pays d’Occident, un faste plus énorme n’avait été déployé sur les restes pitoyables d’aucun homme…

Marchenoir se souvenait des trois cent mille têtes de bétail humain, accompagnant à sa demeure souterraine le Xerxès putrescent de la majorité, pendant que roulaient les chars de parade et les innombrables discours funèbres [...]. [...]

Il est vrai que les funérailles de Gambetta furent, elles-mêmes, une bien piètre solennité en comparaison de l’apothéose de Victor Hugo, que Marchenoir était appelé à contempler, deux ans plus tard.

Cette fois, ce ne fut plus seulement Paris, ni même la France, ce fut le globe entier, semble-t-il, qui se rua sur la piste suprême du Cosmopolite décédé. Le monde moderne, las du Dieu vivant, s’agenouille de plus en plus devant les charognes et nous gravitons vers de telles idolâtries funèbres que, bientôt, les nouveau-nés s’en iront vagir dans le rentrant des sépulcres fameux où blanchira, désormais, le lait de leurs mères. Le patriotisme aura tant d’illustres pourritures à déplorer que ce ne sera presque plus la peine de déménager des nécropoles. Ce sera comme un nouveau culte national, sagement tempéré par le dépotoir final où seront transférés sans pavois, — pour faire place à d’autres, — les carcasses de libérateurs et les résidus d’apôtres, au fur et à mesure de leur successive dépopularisation.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 145-146

[ tartufferie ] [ gloire injustifiée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson