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science-fiction

Telle une immense lésion purulente, la jungle gisait exposée sous l’hélicoptère à cabine ouverte. De massifs bouquets de gymnospermes géants s'étendaient sur les toits des bâtiments submergés dont ils gommaient les contours blancs rectangulaires. Çà et là, un vieux château d'eau en béton jaillissait du bourbier, les restes d'une jetée de fortune flottaient près d'un immeuble de bureaux en ruines, envahis d'acacias au feuillage touffu et de tamaris fleuris. D'étroits cours d'eau, changés en tunnels de lumière verte par des voûtes végétales, s'écartaient en sinuant des grandes lagunes et finissaient par rejoindre les chenaux larges de six cents mètres qui parcouraient les anciennes banlieues. La vase recouvrait tout, s'agglomérait en de gigantesques bancs contre un viaduc de chemin de fer ou une suite d'immeubles en arc de cercle, se déversait à travers une arcade engloutie tel le contenu fétide de quelque moderne Cloaca Maxima. La plupart des petits lacs en étaient désormais emplis, disques de boue jaune recouverts de moisissures d'où émergeait un enchevêtrement touffu de formes végétales rivales - jardins murés d'un Éden aliéné.

Auteur: Ballard James Graham

Info: Le monde englouti

[ réchauffement ]

 

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cité imaginaire

A Ersilia, pour établir les relations qui régissent la vie de la cité, les habitants tendent des fils entre les bords des maisons, blancs ou noirs ou gris ou noir et blanc selon qu'ils marquent des relations de parenté, d'échange, d'autorité, de représentation. Lorsqu'il y a tellement de fils qu'on ne peut plus passer entre eux, les habitants partent : les maisons sont démantelées ; ne restent que les fils et les supports des fils. Du flanc d'une montagne, campés avec leurs biens domestiques, les réfugiés d'Ersilia regardent l'enchevêtrement de fils tendus et de perches qui s'élèvent dans la plaine. C'est toujours la ville d'Ersilia, et ils ne sont rien. Ils reconstruisent Ersilia ailleurs. Ils tissent avec les fils une figure similaire qu'ils voudraient plus compliquée et en même temps plus régulière que la précédente. Ainsi, en parcourant le territoire d'Ersilia, on rencontre les ruines de villes abandonnées, sans les murs qui ne durent pas, sans les os des morts que le vent fait rouler : des réseaux de relations complexes qui cherchent une forme...

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ mouvantes ossatures ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pacifistes libérateurs

Mais le XXe siècle n’est pas que l’histoire d’une suite d’échecs des aspirations à la liberté et à la justice. En Inde, une petit homme frêle – "un fakir va-nu-pieds", comme l’appelait Churchill – a réalisé l’impossible : faire céder un des plus grands empires de son époque. Aux États-Unis, un pasteur noir a donné sa vie pour faire valoir d’égalité des hommes de couleurs et des blancs. En Afrique du Sud, un condamné politique, par par son exemple, réussit la réconciliation "impossible" entre noirs et Afrikaners et évite le bain de sang jugé "inévitable". En Pologne, un petit électricien fait plier le pouvoir. En Serbie, les jeunes rockeurs de "Otpor" libérèrent leur pays d’un dictateur sanguinaire.

Bien sûr, ce sont des hommes différents, des pays différentes, et des situations différentes, mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui les lie toutes : aucune de ces victoires n’a jamais été obtenue par des armes, des appels à la haine, la colère ou la vengeance. Pour leur cause, ces héros à mourir, pas à tuer.

Auteur: Dorison Xavier

Info:

[ meneurs consensuels ] [ modèles ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

psycho-sociologie

La plupart des blancs de Midland City étaient peu sûrs d'eux quand ils parlaient, ils faisaient des phrases courtes avec des mots simples, histoire de limiter au maximum les erreurs embarrassantes. "Dwayne a sûrement fait ça. Patty l'a sûrement fait." 

Tout ça parce que leurs professeurs d'anglais grimaçaient et se bouchaient les oreilles tout en leur donnant des notes nulles et tout quand ils ne parvenaient pas à s'exprimer comme des aristocrates anglais d'avant la première guerre mondiale. De plus, on leur disait qu'ils étaient indignes de parler ou d'écrire leur langue s'ils étaient incapables d'aimer ou comprendre les romans, poèmes et autres pièces dramatiques incompréhensibles, ainsi que des pièces de théâtre sur des personnages lointains, comme Ivanhoé.

Les Noirs ne se laissaient pas faire. Ils continuaient de parler anglais comme bon leur semblait. Ils refusaient de lire des livres qu'ils ne pouvaient pas comprendre - sous prétexte qu'ils n'y comprenaient rien. Et ils posaient des questions aussi impudentes que : " Pourquoi voulez-vous que je lise Tale of Two Cities ?  Balec !"

Auteur: Vonnegut Kurt

Info: Breakfast of Champions

[ résilience ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racisme

Les Alliés ont voulu une libération de Paris par les Blancs.
Selon deux notes confidentielles, révélées mardi 7 avril par la BBC, les Alliés américains et britanniques se sont assurés que seuls des soldats blancs soient présents lors de la libération de Paris, le 25 août 1944. Lors de la préparation du débarquement, le Général de Gaulle avait insisté pour que les troupes françaises soient les premières à entrées dans Paris. Or, selon la BBC, cette demande a été approuvée par le Haut Commandement allié, mais à la condition que les divisions ne comportent aucun soldat noir.
Ainsi, dans une note confidentielle émise en janvier 1944 que la BBC s'est procurée, le Major-Général américain Walter Bedell Smith stipule qu' "il était préférable que la division mentionnée consiste en un effectif blanc". Seule la seconde division blindée répondait aux critères... Un autre document, du général anglais Frederick Morgan ajoute que "malheureusement la seule unité française totalement blanche était une division marocaine.
Pendant la seconde guerre mondiale, l'armée américaine a opéré une ségrégation raciale, séparant ses régiments entre Noirs et Blancs.

Auteur: Internet

Info: Nouvelobs.com 07.04.2009

[ Usa ] [ Europe ]

 

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déclaration d'amour

Personne, personne ne nous désunit.
Sur la même terre, sous le même ciel sans fin
Ta chair et la mienne ne font qu’un
Dans la vie, dans la mort aussi
Et au-delà, au-delà, beaucoup plus loin.

Personne, non, ne peut nous partager
En deux : tous deux sommes unis,
Sommes un seul et même être, aussi
Longtemps que la lune ira rouler
Son visage entre le nord et le midi.

Os du même os, pensée de la même pensée,
De mes mains le sang toujours et encore
Passe en tes mains, tantôt brûlant, tantôt glacé.
En nous deux un seul loup affamé
Dans une cage enfermé
Mord,
De vie affamé.

Qui tenterait de dérober
Tes épaules aux miennes collées ?
Les mêmes blancs pigeons
Volettent au-dessus de la même forêt
Et sous la même hache, d’un coup, tomberont.

Si l’on pouvait de nouveau
Séparer la terre des eaux !
Mes yeux sont sous tes paupières à toi,
Ma poitrine pour toi respire, cueille pour toi,
L’ange de la mort lui-même ne nous déliera.

Ni le pâle, ni l’épouvantable ange de la mort…

Auteur: Stancu Zaharia

Info: Personne, personne..., traduction française d'Aurel George Boeșteanu

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

finance

Selon le NY Times d'aujourd'hui les 30,522 employés de Goldman Sachs ont gagné une moyenne de $600,000 l'année passée, moyenne qui prend aussi en compte les secrétaires, mais pas les nettoyeuses.... ce qui fait grosso merdo 18 milliards de dollars de salaire en 2007. Tout ceci presque exclusivement pour des cols blancs qui se branlent les neurones dans des réunions de money managers, devant des colonnes de chiffres sur Internet et souvent au golf... multipliez ce nombre par les autres banques d'affaires spécialistes de l'argent virtuel (Lehman, Merryl, JP Morgan and so on ) puis multipliez ce chiffre par 15 (ans). Vous aurez ainsi une idée des revenus de la bande de joyeux lurons (d'autres diront gangsters... ) qui manipulent le pognon, principalement à NYC, Londres, Paris, Genève... Et maintenant les obligations d'Etat américaines, les bons du Trésor, seront probablement la prochaine bulle à éclater sur les marchés financiers, la confiance dans la capacité des Etats-Unis à rembourser leur immense dette est mise en doute.... Bref il se pourrait que dans peu de temps les bons du trésor US fassent tout exploser.

Auteur: MG

Info: 29 sept 2008

[ spéculation ]

 

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richesse

[...] En Corée, le costume national est blanc. Les costumes du noble et du coolie sont pareillement blancs. C'est l'enfer pour les femmes chargées du blanchissage, mais cela va plus loin. Le coolie ne peut pas garder propres ses vêtements blancs. Il travaille et il se salit. Le blanc sali de son costume est le signe distinctif de son infériorité. Le vêtement du noble est d'un blanc immaculé. Cela veut dire qu'il n'a pas besoin de travailler. Et cela veut dire en outre que quelqu'un d'autre doit travailler pour lui. Sa supériorité n'est pas fondée sur son habileté à chanter ou à faire de la politique, sur les courses à pied auxquelles il a participé ni sur les lutteurs qu'il a vaincus. Sa supériorité repose sur le fait qu'il n'a pas à travailler et sur le fait que d'autres sont obligés de travailler pour lui. Et ainsi le fainéant coréen s'enorgueillit de ses vêtements blancs tout propres pour la même raison que le Chinois s'enorgueillit de ses ongles monstrueux, et que la femme et l'homme blancs s'enorgueillissent de leurs maisons luisantes de propretés.

Auteur: London Jack

Info: Révolution : Suivi de Guerre des classes

[ apparence ] [ Asie ]

 

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question

Selon une étude publiée dans le journal Aging Research Reviews, une éponge vivant en milieu profond de l'espèce Monorhaphis chuni a vécu jusqu'à 11 000 ans.
Je pensais à ceci alors que je me retrouvai à poireauter avant un rendez-vous. Dans le lobby salle d'attente il y avait une vasque noire avec des fleurs multicolores en plastique, artefacts maintenus en position verticale parce qu'enfoncés dans une masse de cailloux blancs remplissant le grand récipient foncé.
Des trois j'étais de loin le plus éphémère ; il me restait au mieux deux ou trois dizaines d'années avant que mon corps retourne nourrir le microcosme via sa décomposition. Les fleurs en plastique ? Bah, elles tiendraient bien quelques centaines d'années avant de s'effriter et de faire je ne sais quoi dans le grand cycle de la matière.
Restaient ces pierres claires...
Imaginons-en une à la surface de la lune, sans frottement de l'atmosphère ni rien. Combien de millions d'années avant que ses atomes ne se diluent jusqu'à sa disparition ?
Certains affirment que sa durée de vie est illimitée. Je n'en crois rien.
Mais qui pourra me donner une estimation ?

Auteur: Mg

Info: 11 avril 2019

[ minéraux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

racisme

Les personnages néonazis représentés dans ce livre correspondent aux stéréotypes que l'on associe généralement aux suprémacistes blancs dans notre société : un homme sans éducation, pauvre, délinquant, dans un milieu rural. (...) Il serait irresponsable de ne pas souligner que ce type d'individus ne représente qu'une facette de la peste suprématiste blanche profondément ouvertement et insidieusement enracinée dans notre pays et notre société.

Il n'y a pas que les hommes blancs ruraux qui portent des tatouages de swastikas, qui adoptent ces croyances haineuses et les appliquent. Il peut s'agir d'un collègue. D'un voisin. D'un membre de votre famille.Du politicien pour lequel vous avez voté. Du fils des voisins, ce jeune garçon bien habillé qui tond votre pelouse. Cette haine ne se limite pas au Sud, ni aux régions rurales minées par la pauvreté de ce pays. Elle est partout, un poison cousu dans la matière même de ce pays ; sa fondation, son passé et son présent. Et il faut la combattre, la dénoncer et l'éradiquer partout, en particulier lorsque vous bénéficiez de la puissance conférée par le privilège blanc, comme moi. 

Auteur: Sharpe Tess

Info: Mon territoire. Note de l'auteure en fin de roman

[ états-unis ]

 
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Ajouté à la BD par miguel