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consumérisme

On voit s'ériger des générations d'enfants qui, faute d'un éveil à la vie, sont réduits à n'être que des consommateurs insatiables, blasés et tristes.

Auteur: Rabhi Pierre

Info:

[ jeunesse ] [ décadence ]

 
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vigilance

Notre monde ne sera pas sauvé par des savants aveugles ou des érudits blasés. Il sera sauvé par des poètes et des combattants, par ceux qui auront forgé l'"épée magique" dont parlait Ernst Jünger, l'épée spirituelle qui fait pâlir les monstres et les tyrans. Notre monde sera sauvé par les veilleurs postés aux frontières du royaume et du temps.

Auteur: Venner Dominique

Info: conclusion du chapitre 1 d'Histoire et tradition des Européens, 30 000 ans d'identité, Rocher 2002

[ sagesse ] [ histoire ] [ garde-fou ]

 

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gamins

C’est au contact des très jeunes enfants, seulement, que l’on mesure ce que nous avons perdu avec la maturité et à quel point nous sommes devenus blasés ; mais eux ont le pouvoir de faire tomber la cataracte que l’expérience a déposée sur nos yeux et de nous faire remarquer à nouveau les avions de ligne dans le ciel – pour ne rien dire des hélicoptères, ces bourdons métalliques qui ressemblent aux émissions d’une civilisation extraterrestre ! 

Auteur: Lacroix Alexandre

Info: La naissance d'un père, pp 51 et 52

[ fraîcheur juvénile ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fric

On s'éloigne de l'appréciation des choses en s'obligeant à passer par la monnaie pour en mesurer la valeur. La culture de l'argent fait écran. La culture capitalistique au sein de laquelle la valeur se mesure par le patrimoine financier et les objets de luxe, chez les riches, et, chez les consommateurs moyens et les pauvres, par les aubaines et le rapport qualité-prix, a entraîné le développement de pathologies spécifiques. Elle a rendu les uns structurellement avares et cyniques, les autres blasés et cupides.

Auteur: Deneault Alain

Info: La Médiocratie

[ marchandisation ] [ aliénation ] [ monétisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dictature

Dans le grand pays, gouvernait depuis plusieurs décennies une poignée de riches blasés, grâce à un système simple et efficace : l'achat des voix d'un peuple éduqué dans le principe que l'argent guide le monde et habitué au fait que tout a un prix. C'était, bien évidemment, une démocratie.
Dans le petit pays, gouvernait depuis plusieurs décennies son affable dictateur (Grand Timonier du Destin National), élu chaque année par son peuple lors d'élections où, de manière simple et efficace, il était le seul candidat autorisé à se présenter. C'était, ne vous en déplaise, une démocratie.

Auteur: Yoss José Miguel Sanchez Gomez Celorrio

Info: Interférences

[ ploutocratie ] [ fric ]

 

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révolution

Pendant les événements de Mai 68, le grand cinéaste italien Pier Paolo Pasolini (qui était Marxiste, rappelons-le) appuyait non pas les étudiants qui lançaient des pavés aux agents du CRS, mais la police! En effet, il disait que les étudiants étaient des enfants de bourgeois qui protestaient pour la forme, alors que les flics, eux, étaient de véritables prolétaires. "Ce sont eux, les vrais ouvriers!", disait-il. Pour lui, Mai 68 n'était qu'une révolte de petits-bourgeois blasés. Et les intellos de gauche qui militaient au sein des mouvements maoïstes, de petits snobinards qui regardaient le prolétariat de haut. Ils théorisaient sur la classe ouvrière, mais ils ne savaient foutrement rien d'elle...

Auteur: Martinaud Richard

Info: https://www.journaldemontreal.com/2012/05/07/pasolini-et-mai-68, Lundi, 7 mai 2012 21:17

[ snobisme ] [ mode ] [ France ] [ mutin de Panurge ]

 

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écrivain-sur-livre

La Physiologie du mariage était une tentative faite pour retourner à la littérature fine, vive, railleuse et gaie du dix-huitième siècle, où les auteurs ne se tenaient pas toujours droits et raides, où, sans discuter à tout propos, la poésie, la morale et le drame, il s’y faisait du drame, de la poésie et des ouvrages de vigoureuse morale. L’auteur de ce livre cherche à favoriser la réaction littéraire que préparent certains bons esprits ennuyés de notre vandalisme actuel, et fatigués de voir amonceler tant de pierres sans qu’aucun monument surgisse. Il ne comprend pas la pruderie, l’hypocrisie de nos mœurs, et refuse du reste, aux gens blasés, le droit d’être difficiles.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Préface à "La Peau de chagrin", Librairie générale française, 1984, pages 11-12

[ intention ] [ époque ennuyeuse ] [ dix-neuvième siècle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

facilité technologique

La propagation de la musique par des moyens mécaniques, comme le disque, et sa diffusion par la radio, ces formidables conquêtes de la science, qui ont toutes les chances de s’élargir encore davantage, méritent quant à leur importance et à leurs effets dans le domaine de la musique un examen des plus attentifs. Evidemment, la possibilité pour les auteurs et les exécutants d’atteindre les grandes masses, et la facilité pour celles-ci de prendre connaissance des oeuvres musicales constituent un avantage indiscutable. Mais il ne faut pas se dissimuler que cet avantage présente en même temps un grand danger. Autrefois un Jean-Sébastien Bach était obligé de faire dix lieues à pied pour aller dans une ville entendre Buxtehude dans ses oeuvres. Aujourd’hui l’habitant de n’importe quel pays n’à qu’à tourner un bouton ou faire marcher un disque pour obtenir l’audition d’une pièce de son choix.

Eh bien ! C’est précisément dans cette facilité inouïe, dans cette absence de tout effort que siège le vice de ce soi-disant progrès. Car dans la musique, plus que dans tout autre branche de l’art, la compréhension n’est donnée qu’à ceux qui y apportent un effort actif. La réception massive ne suffit pas. Ecouter certaines combinaisons de sons et s’y habituer automatiquement n’implique pas nécessairement le fait de les entendre et de les saisir, car on peut écouter sans entendre, comme on peut regarder sans voir. L’absence d’un effort actif de leur part et leur goût qu’ils prennent à cette facilité, rendent les gens paresseux. […]

Ainsi les facultés actives, sans la participation desquelles on ne saurait s’assimiler la musique, s’atrophient peu à peu chez à l’auditeur à force de ne plus être exercées. Cette paralysie progressive entraîne des conséquences extrêmement graves. Sursaturés de sons, blasés sur leurs combinaisons les plus variés, les gens tombent dans une sorte d’abrutissement qui leur enlève toute capacité de discernement et les rend indifférents à la qualité même des morceaux qu’on leur sert. Il plus que probable qu’une pareille suralimentation désordonnée leur fera bientôt perdre l’appétit et le goût de la musique.

Certes, il y aura toujours des exceptions, des personnes qui, dans le tas, sauront choisir ce qui leur plaît. Mais en ce qui concerne les masses, on a toutes les raisons de craindre que, au lieu de développer en elles l’amour et la compréhension de la musique, les moyens modernes de la répandre ne les amènent à des résultats exactement contraires, c’est-à-dire à l’indifférence ainsi qu’à l’impuissance de s’y reconnaître, de s’y orienter et d’éprouver une réaction de quelque valeur.

Auteur: Stravinsky Igor

Info: En 1935

[ streaming ] [ dématérialisation ] [ pessimisme ] [ abrutissement ]

 
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sensibilité médiévale

Evoquons devant nous les contemporains de François Rabelais, leurs violences et leurs caprices, leur peu de défense contre les impressions du dehors, l’extraordinaire mobilité de leur humeur, cette étonnante promptitude à s’irriter, à s’injurier, à tirer l’épée, puis à s’embrasser et à se cajoler : tout ce qui nous explique tant de querelles pour rien, d’accusations atroces de vol et de plagiat, d’appels à la justice de Dieu et des hommes – à quoi sans intervalles succèdent d’affreux coups d’encensoir, et les plus folles comparaisons avec Homère, Pindare, Virgile et Horace. Produits naturels d’une vie toute en contrastes. Et bien plus marquée que nous ne saurions l’imaginer. Contrastes du jour et de la nuit, ignorés de nous dans nos demeures électrifiées ; contrastes de l’hiver et de l’été, adoucis pour nous, en temps normal, par mille inventions : ils en subissaient eux, la rigueur et la nécessité, à peu près sans atténuation, et pendant des semaines et des mois. Egalisation des conditions de vie, égalisation des humeurs : les deux se suivent et se conditionnent. Mais pareillement nos nerfs se sont blasés. Nous avons trop mangé de fruits – de ces fruits dont nous gardons, comme dit la Bible, "les dents agacées". Eux ? Ce n’étaient point des blasés, Dieu non ; et pour ne retenir que cet exemple, comme ils étaient sans défense contre l’attaque violente et souveraine des sons ! Pensons toujours à ce passage des Contes d’Eutrapel où Noël Du Fail nous décrit l’effet, sur les hommes de son temps, du célèbre chœur descriptif de Clément Janequin, la Bataille de Marignan. Personne qui échappât aux prises de cette musique puissante et puérile avec ses "bruits de bataille" en harmonie imitative, personne qui, exalté par les sons, « ne regardât si son épée tenoit à son fourreau, et ne se haussât sur ses orteils pour se rendre plus bragard et de la riche taille..."

Simples gens, qui se livraient sans contrôle. Mais nous nous refoulons.

[...] Voici qui déjà nous avertit qu’entre les façons de sentir, de penser, de parler des hommes du XVIe siècle et les nôtres – il n’y a pas vraiment de commune mesure. Nous enchaînons : ils laissent flotter. Des générations, depuis le XVIIe siècle et Descartes, ont inventorié pour nous, analysé, organisé l’espace. Elles nous ont dotés d’un monde bien arrêté où chaque chose et chaque être a ses frontières parfaitement délimitées. Des générations, depuis la même époque, ont travaillé à faire du temps, de plus en plus précisément mesuré, le cadre rigide de nos activités. Tout ce grand travail, au XVIe siècle, commençait à peine. Ses résultats n’avaient point encore, par voie de conséquence, engendré en nous le besoin impérieux d’une certaine logique, d’une certaine cohérence, d’une certaine unité.

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, pages 99-100

[ état d'esprit ] [ contextualisation ] [ exacerbée ] [ incompréhensibilité moderne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ralentissement

Le jour où la Grande Impératrice interdit le transport privé sur roues, beaucoup dirent qu’elle était folle. […] Elle avait raison, bien sûr. Les fiacres et les diligences et les calèches disparurent. Seuls ceux pour qui il était indispensable de se déplacer à plus de vingt kilomètres pouvaient monter dans un transport public sur roues. Les autres marchaient, ou chevauchaient un âne, ou, s’ils étaient riches, circulaient en chaise à porteurs. La vie se fit plus lente. Les gens devinrent moins pressés, car se presser était inutile. Les grands centres commerciaux, bancaires et industriels disparurent, ceux où tout le monde s’entassait et se poussait et s’irritait et s’insultait, et des petites boutiques et des services ouvrirent dans chaque quartier, où chaque commerçant, chaque banquier, chaque entrepreneur connaissait ses clients et la famille de ses clients. Les grands hôpitaux disparurent, ceux qui servaient à une ville entière et parfois à plusieurs villes, car un blessé ou une parturiente ne pouvait plus couvrir rapidement de grandes distances, et des petits centres médicaux ouvrirent où les gens se rendaient lentement et où chaque médecin savait qui étaient ses patients et avait le temps de causer avec eux du temps, de la crue de la rivière, des progrès des bambins, et même des maladies. Les grandes écoles disparurent, celles où les élèves étaient un numéro sur un formulaire, et chaque maître sut pourquoi ses élèves étaient comme ils étaient, et les enfants se levaient sans précipitation et marchaient en se tenant la main le long de quelques pâtés de maisons sans que personne ait besoin de les accompagner et ils arrivaient à l’heure en classe. Les gens cessèrent de prendre des tranquillisants, les maris de crier sur leurs femmes et les femmes sur leurs maris, et plus personne ne frappait les bambins. Et les rancœurs s’apaisèrent, et, au lieu de prendre une arme pour s’approprier l’argent d’autrui, les gens employèrent leur temps à d’autres choses qui n’étaient pas la haine et se mirent à travailler outre mesure puisqu’il y avait à réformer, maintenant que les véhicules véloces n’existaient plus et que les distances s’étaient allongées. Même les villes changèrent. Les villes monstrueuses dans lesquelles un homme se sentait seul ou inutile se démembrèrent et chaque quartier se sépara de l’autre et il y eut des petits centres, quasiment une ville en soi pour chacun d’entre eux, autosuffisants, avec ses écoles et ses hôpitaux et ses musées et ses marchés et pas plus de deux ou trois policiers blasés et somnolents assis au soleil, buvant une limonade avec un vieux voisin retiré des affaires. Les petites villes ne poussèrent pas et ne ressentirent pas le besoin de s’étendre et de s’agrandir, mais, le long du long chemin qui les séparait les unes des autres se fondèrent de nouvelles communes, petites également, tranquilles également, pleines de jardins et de potagers et de maisons basses et de gens qui se connaissaient et de maîtres et de médecins et de conteurs de contes et de policiers débonnaires.

Auteur: Gorodischer Angelica

Info: Kalpa impérial

[ décentralisation ] [ conte ] [ rêve ] [ utopie ] [ décroissance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel