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pré-civilisation

- Que considérez-vous comme le premier indice de civilisation pour une culture.

- Je crois pouvoir dire qu'il s'agit d'un fémur (os de la cuisse) qui avait été cassé puis guéri.  (...) Dans le règne animal, si vous vous cassez la jambe, vous mourez. Vous ne pouvez pas fuir le danger, aller à la rivière pour boire ou chasser pour vous nourrir. Vous êtes de la viande pour les bêtes qui rôdent. Aucun animal ne survit à une jambe cassée assez longtemps pour que l'os guérisse.

Un fémur cassé qui a guéri est la preuve que quelqu'un a pris le temps de rester avec la personne concernée, a pansé la blessure, l'a transportée en lieu sûr et l'a soignée jusqu'à sa guérison. Aider quelqu'un d'autre à traverser les difficultés est le point de départ de la civilisation il me semble.

Auteur: Mead Margaret

Info: Rapporté par Ira Byock

[ distinguo homme-animal ] [ fraternité grégaire ] [ anthropologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cadavre

Le légiste releva le drap très lentement, laissant apparaître la dépouille gonflée de Stott dont les chairs se détachaient des os. Hazen avait détourné machinalement les yeux; honteux, il se força à regarder le corps. Il avait vu pas mal de choses répugnantes dans sa vie, mais jamais rien d'aussi éprouvant. la peau s'était déchirée au niveau du torse, comme si elle avait rétréci, laissant échapper des lambeaux de chair. Le même phénomène s'était produit à hauteur du visage et des hanches. Des rigoles de graisse, échappées des étranges blessures, s'étaient figées au contact du métal froid, formant des flaques blanchâtres. Le corps n'avait pourtant pas attaqué par les vers. Plus curieux encore, un morceau de chair avait été arraché au niveau de la cuisse gauche et l'on apercevait nettement des trâces de morsure. Sans doute un chien. Le meilleur ami de l'homme; dit-on. Hazen en avait la nausée.

Auteur: Child Lincoln

Info: Les croassements de la nuit. Ecrit avec Preston Douglas

[ dégoût ]

 

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arrière-été

Qu'il est donc rapide, le glissement d'une saison moribonde vers la saison future ! Hier encore (il semble que c'était hier), ce grand pays sous le soleil sec de septembre s'abandonnait aux charrues. Elles ouvraient dans l'herbe rase des prairies de longues blessures roses d'heure en heure élargies. A la pointe du dernier sillon, Fernand, l'épaule nue et dorée comme au plein de l'été, une main sur le soc éblouissant, portait de l'autre à ses lèvres une pomme si rouge que le ciel autour d'elle avivait son bleu trop doux. Les chevaux las s'endormaient au repos et leurs crinières, en se penchant vers le sommeil, démasquaient par à-coups le ruban d'horizon, ses pans de collines, ses villages minuscules délicatement dessinés, avec le compte exact de toitures et des arbres, leurs couleurs posées côte à côte sans une bavure, à peine amorties au fond de l'air mûri comme un vin d'or.

Auteur: Roud Gustave

Info: Air de la solitude

[ impressionnisme littéraire ] [ tableau écrit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

atteinte physique

Je me rapproche du miroir et observe ma dent cassée, celle du devant. Comment cela est-il arrivé ? Je fouille dans ma mémoire : des pages, poussiéreuses, se tournent dans mon esprit. Ah oui, je me souviens ! Je suis rentré droit dans un énorme pot de fleurs en béton. Énorme pour le petit garçon que j’étais. Un enfant plus âgé m’embêtait. J'étais prêt à m’enfuir, tout en l’écoutant me menacer. Je gardais mes distances. Puis, ce fut le black-out. Je me suis réveillé par terre, tout le monde riait de moi, plus cette douleur dans la bouche qui me lançait. Je me suis enfui en pleurant. Après, je me souviens avoir pleuré longuement sous le lit de Maman. Je passais ma langue sur ma dent fêlée, la sensation était insupportable, j'avais l'impression que l'on m'avait ouvert le visage à vif, pour en extraire mon âme. Une impression de dépouillement irréversible.

Auteur: Rezkallah Mohamed

Info: Le sous-sol

[ dentition ] [ blessure ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vivre

Je suis amoureuse de cette Terre sur laquelle j'ai mes pieds. Je l'aime avec tous ses défauts, toutes ses tares. Je l'aime à cause de ça. J'aime le trop froid et le trop chaud, la pluie, la boue, les embouteillages, les examens ratés, les cartes postales moches, les mensonges, les larmes, les blessures et la mort. J'aime ce qui manque et ce qui dépasse, j'aime le trop et le pas assez, je veux me brûler aux orties et aux casseroles, ça ne me dérange pas, je veux bien égarer mes clefs, avoir mal à la tête, être trompée (pas par Bran), être bousculée. Mais je prends aussi les bonnes choses. Je veux être caressée, je veux manger des banana split, je veux écouter de la bonne musique, recevoir des lettres, voir naître des bébés, faire la sieste, aller à Venise... je veux faire entrer l'air dans mes poumons, ... je veux respirer.

Auteur: Mourlevat Jean-Claude

Info: Terrienne

[ jouir ]

 

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persistance

Le mélancolique qui peut aller jusqu’à la forclusion (psychose mélancolique) se caractérise, dans le développement bénin de la maladie, par une dominance du déni sur la dénégation. Les substrats sémiotiques (représentants affectifs et pulsionnels de la perte et de la castration) sous-jacents aux signes linguistiques sont déniés, et la valeur intrapsychique de ces derniers de faire sens pour le sujet est en conséquence annihilée. Il en résulte que les souvenirs traumatiques (la perte d’un parent cher dans l’enfance, telle blessure plus récente) ne sont pas refoulées, mais constamment évoqués, le déni de la dénégation empêchant le travail du refoulement, ou du moins sa partie représentative. De telle sorte que cette évocation, cette représentation du refoulé n’aboutit pas à une élaboration symbolique de la perte car les signes sont inaptes à capter les inscriptions primaires intrapsychiques de la perte et de la liquider par cette élaboration même : au contraire, ils ressassent, impuissants.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 58

[ insistant ] [ obsessionnel ] [ recherche de signification ] [ non-refoulement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Oh ! oui, elle savait rentrer ses émotions, ses blessures, sa douleur, elle ne faisait même que ça. Elle était devenue une championne dans sa catégorie. A part cette nuit quand elle était venue trouver Johan... Johan qui n'était même pas là pour l'écouter, pour l'entendre. Des mots, des mots bruts sortis du coeur, le sang de son âme, versés en vain. Son père avait peut-être raison, après tout, on ne devrait jamais se livrer, en aucune circonstance, pour ne pas laisser les autres avoir barre sur vous ni leur offrir la possibilité de vous blesser. On se forgeait une armure de silence et de solitude, et on s'y retranchait, pour mieux s'y dessécher, lentement, tranquillement, de l'intérieur, jusqu'à ce qu'enfin il ne deumeure plus que cette cuirasse et rien dedans, un tronc sec dont la sève et les entrailles ont disparu, faute d'amour, et de tendresse, de complicité, pour les irriguer.

Auteur: Marcastel Jean-Luc

Info: Le dernier hiver

[ masque ] [ solitude ]

 

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indépendance

... l'autre ne nous blesse pas : il nous révèle simplement que nos plaies n'étaient pas guéries. Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri. C'était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l'extérieur, toujours de l'intérieur.
La relation avec l'autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées.
Croire qu'une relation, quelle qu'en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre.
Cela conduit inévitablement à la déception.
En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.
Tant que nous nous berçons de l'illusion que l'autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance.
L'autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère.

Auteur: Janssen Thierry

Info:

[ sérénité ] [ vivre en paix ]

 

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Ajouté à la BD par GAIOTTINO

5

Dans la tradition chrétienne, le pentagramme était autrefois utilisé pour représenter les cinq blessures ou stigmates du Christ. Pour les pythagoriciens, les cinq points représentent les cinq éléments classiques : le feu, la terre, l'air, l'eau et l'idée ou chose divine. Les pythagoriciens voyaient aussi dans le pentagramme l'expression de la perfection mathématique et avaient compris entre autres choses que le pentagramme cachait dans ses lignes le Nombre d'Or : 1,618*. Dans les cercles de magie noire ou dans le symbolisme satanique, le pentagramme est inversé, la pointe solitaire dirigée vers le bas. Dans cette représentation, il est censé représenter la tête de Baphomet, avec les deux pointes supérieures correspondant à une paire de cornes. Son utilisation comme symbole satanique semble plutôt moderne, sans qu'on lui connaisse d'usage précédent dans les temps anciens. Dans la tradition hébraïque, le pentagramme à cinq pointes est lié aux cinq livres de Pentateuque, les cinq premiers livres de l'Ancien Testament.

Auteur: Cox Simon

Info: Le code Da Vinci décrypté. *Pentagone, polygone à cinq côtés. Ses diagonales révèlent le nombre d'or:.

[ nombres de Fermat ] [ pentacle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Comment la littérature, toute de nuances et de faux-fuyants, qui ne nous aide pas à comprendre la vie, mais à en faire notre demeure, qui nous désoriente avec bonheur, multipliant les chemins des écoliers et les occasions de faire l'école buissonnière sur la ligne droite qui mène du berceau à la tombe, aurait-elle le pouvoir de commander la matière ? Je l'ignore. J'en ai fait l'expérience. Je m'en émerveille chaque jour. Mes blessures se sont raréfiées au cours des années tandis que ma mère poursuivait ses lectures. Encore trop fragile pour affronter le monde, je restais allongé, libéré de mes plâtres, jouissant de la légèreté de mes draps, du moelleux de mes coussins et de mon édredon. Un après-midi, je m'en souviens très bien, nous venions de terminer Le Grand Meaulnes, je me suis redressé. J'ai senti mes jambes prêtes à me porter. Je me suis assis au bord du lit. Je me suis levé. J'étais Augustin Meaulnes, grand et mystérieux au seuil de la vie.

Auteur: Rahmy Philippe

Info: Béton armé

[ thérapie ] [ roborative ]

 

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