Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 94
Temps de recherche: 0.0574s

musique

La boisson ranima pour quelques minutes la conversation. Puis ce fut de nouveau le silence, le malaise. Alors se produisit l’inévitable. Vidal, instinctivement, ouvrit le phonographe de la baraque. Un disque de jazz se mit à tourner. Rien n'est plus déchirant, dans les lieux désolés, que la voix de ces boîtes enchantées. Dès qu'elles commencent leur chant, la prison se fait plus étroite, plus triste l'hôpital, plus poignante la solitude. On croit se distraire et l'on est à chaque instant meurtri davantage. Vidai changeait les plaques. Les officiers espagnols regardaient de leurs yeux éteints tournoyer ces noirs soleils. Abdallah, du fourreau de son poignard, caressait Ie petit chat. Comme personne n'osait rompre le maléfice, le phonographe joua très tard, dans cette nuit de vent chaud, à Juby.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Vent de sable

[ blues ] [ nostalgie ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

nomades

Laissant les hommes se reposer en fumant une cigarette, Vera, ses filles et ses soeurs avaient préparé l'ofisa. Elles avaient planté des clous dans les murs, accroché des fils de fer aux clous et suspendu des tentures d'un rouge grenat aux fils tendus. Ainsi en peu de temps l'appartement fut divisé en salles de séjour et salons de thé où les femmes pouvaient faire leur duikkerin, dire la bonne aventure. Trois panneaux, faits d'un tissu grossièrement peint à l'huile, furent suspendus. L'un montrait une main avec le tracé d'une carte, un autre un bouddha et une croix, et le troisième une carte de phrénologie. Le long des murs furent punaisés des horoscopes tirés de magazines, et des coupures de presse sur Django Reinhardt et Yul Brynner. En une heure l'ofisa fut prête.

Auteur: Cruz Smith Martin

Info: Blues pour un tsigane

[ romanichels ]

 

Commentaires: 0

carrière artistique

Très vite, j'ai su que si j'arrivais à rester en forme, à ne pas me détruire avec les drogues ou en buvant trop, j'aurais peut-être l'espoir d'avoir un long parcours. Tous les gens que j'admirais, comme Muddy ou les musiciens de jazz, étaient tous dans la durée - c'est ce que je voulais. Il y a des gens talentueux dans la musique qui ont du succès avec un gros tube mais qui ne savent pas le répéter et ne restent connus que pour une seule chose. Dans le blues et le roots, on vend moins, mais on peut durer beaucoup plus longtemps et vieillir avec grâce. Si la musique vous passionne, vous continuez à vous développer, vous restez intéressant et trouvez de nouvelles façons de dire les choses en usant des grooves que vous aimez.

Auteur: Raitt Bonnie

Info:

[ détermination ] [ renouvellement continu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

musique

Ohhhhh, j'ai plus de mama maintenant. (2x)
Elle m'a dit tard hier soir : "T'as pas besoin d'une mama, qui sait comment faire."

Mmm, un serpent noir rampe dans ma chambre. (2x)
Une jolie mama ferait mieux de venir virer ce serpent noir.

Ohhhh, ça devait être une punaise de lit... chérie, ces trucs ne mordent pas si fort (2x)
J'ai demandé cinquante cents à ma chérie qui m'a dit : "Lemon, suis pas une gamine dans le jardin."

Maman, c'est ok, maman, c'est ok pour toi. (2x)
Maman, ce n'est pas grave si c'est comme ça.

Mmm, qu'est-ce qu'il y a maintenant ? (2x)
Bébé, qu'est-ce qu'il y a ? "J'aime pas ces serpents noirs, sais pas comment faire".

Mmm, Me demande où est passé mon serpent noir. (2x)
Noir Serpent, mama, qu'a fait courir chérie à sa maison.

Auteur: Blind Lemon Jefferson

Info: That Black Snake Moan (3067-2) - Chicago c. November 1926

[ chanson ] [ blues ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

musique

...Je ne sais pas ce que veulent les gens, dans le temps la musique donnait un chemin, et maintenant je ne puis allumer une radio sans être complètement dégoûté. On est au point où je ne peux plus écouter c'est n'importe quoi, sans valeur. Cent canaux pleins d'ordures, partout. Et pas simplement ici, en Angleterre. C'est comme un effort global (rires). Il n'y a plus le plus petit morceau pour que les musiciens s'en inspirent. C'est tout pareil, glacé, plein de rouge à lèvres... des riffs plans plans. À moins que tu n'ailles dans un club de blues, ou dans quelque endroits improbable, les cueillettes sont minces pour l'inspiration... J'écoute toujours Django Reinhardt. Il me tire vers le haut depuis plusieurs années. Tu sais, c'est le plus grand... celui qui fait peur, mais maintenant j'y suis habitué... Il (Django Reinhardt) était Dieu. Juste incroyable.

Auteur: Beck Jeff

Info:

[ décadence ] [ inspiration ] [ nostalgie ]

 

Commentaires: 0

déclin social

Jusqu’alors, je n’avais jamais imaginé un jour devenir pauvre. Pourtant, c’était bel et bien le cas. Je découvrais que personne n’est vraiment à l’abri, que tout le monde peut se trouver à court d’argent. En plus, nous n’avions pas d’autres pauvres sur qui compter pour nous filer un coup de main comme c’est souvent le cas chez les pauvres. Nous étions de nouveaux pauvres. Deux nouveaux pauvres, inconnus, assis dans un bus, avec une valise et un sac sur les genoux. Pendant que je pensais à tout cela, ma mère continuait de parler.

- Dans la vie,il faut aller de l’avant. Tu comprends, Tomy ? De l’avant. Tomy, tu m’écoutes ? Il faut regarder loin qu’elle disait même si, elle, pour le coup, ne voyait pas plus loin que la nuque du type chauve assis juste devant.




Auteur: Caillabet Carlos

Info: Hôtel Lebac

[ ex-riche ] [ blues ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Suisse

Ai discuté aujourd'hui avec un garde-pêche du canton de Vaud, pour une histoire d'écrevisses que j'aurai aimé réimplanter dans le ruisseau qui passe en bordure de mon terrain. "Oulah" Me dit-il. Et il commence à m'expliquer ce qui est possible ou pas.
Quel blues, on se rapproche de l'interdiction totale : pas de barrage, risque de PV si vous vous promenez la nuit en forêt avec une lampe de poche pour observer la faune...
J'en parle à ma femme, qui me raconte qu'une école de suisse allemande vient de notifier une interdiction de courir des élèves dans n'importe quel endroit du bâtiment, pour cause de dangerosité. J'espère qu'une dispense exceptionnelle aura été accordée pour la salle de gymn. Voilà où mène l'esprit comptable local, attisé par une mentalité d'assureur prudent tout terrain, conforté par la loupe de médias parano. Le tout sous la pression d'une démographie galopante.

Auteur: Mg

Info: 5 fév. 2015

[ futur ] [ inquiétude ] [ normalisation ]

 

Commentaires: 0

vingtième siècle

Musicien chercheur inconscient j'étais autant grand admirateur de l'ordre et la beauté harmonique, disons Bach, que partisan du désordre créateur, disons Albert Ayler ou Cecil Taylor.

Bien qu'irrémédiablement imprégné par mon environnement et la culture européenne, mon instinct me disait que cet art dozénal représentait un verrou, une fermeture. Schoenberg l'avait bien montré, alors que les tentatives de se compères Webern et Berg me laissaient sur ma faim. En même temps je découvrais le blues, ce paradoxe majeur-mineur qui avait fait exploser ces complexes conventions musicales post-baroques par un retour vers la simplicité, tant harmonique (mineur et majeur mélangés), mélodique (pentatonique), formelle (8 ou 12 mesures) que rythmique (plus grande souplesse expressive du ternaire et du phrasé instinctif).

Le puissant prâna africain, rémora de la civilisation US, utilisait cette dernière pour revivifier une musique nécrosée et rigidifiée... celle de la tradition classique, blanche et occidentale.

Auteur: Mg

Info: 11 mars 2022

[ sérialisme ] [ duodécimal ] [ Afrique-Usa ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

voyance

Le deuxième message que j’ai reçu m’a été transmis en présence d’un psychiatre que j’étais allée consulter pour savoir si mon "baby blues" ne commençait pas à prendre des proportions inquiétantes, voire schizophréniques… M’ayant écoutée, il m’a fourni papier et stylo en me demandant, dans la mesure du possible, de reproduire ce phénomène d’écriture automatique. Contre toute attente, ma main, de nouveau sous l’impulsion d’une force invisible, s’est mise à noircir plusieurs feuilles avant de s’arrêter. Le message que nous avons alors déchiffré relatait les événements marquants de la vie du psychiatre : qui il était, son passé, ce qu’il faisait aujourd’hui, ainsi que ce qu’il allait vivre dans les mois à venir. Il a conclu la séance ainsi : "La schizophrénie ne se déclare pas du jour au lendemain, il y a des signes et des symptômes précurseurs, ce qui n’est pas votre cas. Vous êtes médium et cela n’est pas de mon ressort !"

Auteur: Darré Patricia

Info: Un souffle vers l'éternité

[ channeling ]

 

Commentaires: 0

cosmopolitisme

New York est une vraie ville, pleine de bruits et de couleurs. Avec des odeurs et des musiques. Avec des panamas, des casquettes de base-ball, des chéchias, des turbans, des kippas, des cheveux noirs et blonds, crépus ou lisses, des tresses, des crânes rasés. Avec des accents, des langues diverses. Une vraie ville, de celles qui allument les neurones. Le cosmopolitisme, c'est les vitamines du cerveau. Une ville qui n'est pas cosmopolite est un fruit pourri, rabougri et véreux. Pour voter Front national, il faut détester les villes. Toutes les villes sont Rome, carrefour du monde. Des confins des mondes barbares, on y vient user les épines de sa barbarie contre les épines de la barbarie de l'autre, et c'est de cette poussière des villes que l'on fait le ciment de la civilisation. Toutes les grandes villes sont de terribles maisons de la culture, creusets assiégés, toujours menacés par les habitants des grands espaces qui les entourent, aveuglés, méfiants, apeurés par la vie qu'on y mène, si différente de la leur, toute occupée aux tâches simples et primitives de l'enrichissement, de la procréation et du graissage de carabine. New York est détestée par l'Amérique. C'est une ville de nègres, de Juifs, d'homosexuels, d'avorteurs, de gauchistes, et de musiciens qui commettent le crime de chanter autre chose que Ô Suzanna, j'arrive d'Alabama avec mon banjo sur les genoux.

Auteur: Val Philippe

Info: New York police blues, reportage, Charlie Hebdo, 29 juillet 1998

 

Commentaires: 0