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recul

J'ai dit, plus haut, qu'une pièce mécanique était une oeuvre d'art, c'est-à-dire qu'elle devait être conçue avec un esprit s'évadant des pures contingences techniques. Une automobile doit être considérée, beaucoup plus encore, comme une réalisation artistique. La combinaison, bien dosée, de bons éléments classiques, ne suffit pas à créer une bonne voiture. Il faut à l'ingénieur une vue d'ensemble et, disons le mot, une certaine culture que les Français possèdent et qui manque souvent aux américains. Je ne prétendrai pas qu'il faille absolument avoir traduit Virgile pour concevoir un excellent véhicule automobile, mais la lecture approfondie qu'ont faites tous nos compatriotes des Satires de Boileau, si remplies de bon sens critique, ne manque certainement pas d'avoir une influence sur les réalisations automobiles.

Auteur: Grégoire Jean-Albert

Info: L'ingénieur de l'automobile

[ englober ] [ industrie ] [ création ] [ culture ]

 

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chef d'oeuvre

Le talent n'est qu'une aptitude qui se développe. On peut en acquérir deux ou trois fois plus qu'on en a. "J'apprends tous les jours à écrire", disait Buffon, qui ajoutait, d'ailleurs, ce mot si vrai : "Le génie n'est qu'une longue patience."
Qui a travaillé plus sa forme que Boileau ? Et il n'était pas le seul à faire difficilement des vers faciles. La Fontaine n'a atteint le naturel qu'en refaisant près de dix fois la même fable. Taine, qui a feuilleté ses manuscrits à la Bibliothèque nationale, était épouvanté de les voir noircis de ratures. La Bruyère n'a publié qu'un livre qui est parfait. Pascal est le dernier mot de la netteté condensée, qu'on ne réalise que par le labeur.
Montesquieu se raturait sans cesse. Chateaubriand nous apprend qu'il a refait jusqu'à dix fois la même page. Buffon recopia dix-huit fois ses Époques de la nature. Flaubert, on le sait, s'est tué à la peine. Pascal nous dit qu'il a refait jusqu'à quinze fois certaines Provinciales.
Si tous nos classiques avaient raconté leus procédés de composition, on verrait que Flaubert n'a pas été le seul à lutter contre les tortures de la phrase. Le style de la plupart des grands prosateurs sent le travail. Le travail est visible dans Boileau, Montesquieu, Buffon. Il n'y a guère que La Fontaine qui échappe à cette loi et chez qui le travail ne se sente pas. Or, c'est précisément celui qui a le plus travaillé !
Le principe de l'effort au travail, du continuel raturage est donc indiscutable. Il faut l'adopter a priori, aveuglément.

Auteur: Albalat

Info:

[ souffle ] [ peaufiner ]

 

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