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astuce

Une petite fille, voisine d'un docteur de Sorbonne, frappe et entre dans sa chambre. " Monsieur, voudriez-vous me permettre de prendre un charbon ou deux de votre feu, pour allumer le nôtre ? - Volontiers, ma belle enfant... Mais vous n'avez rien pour l'emporter : attendez donc que je vous cherche quelque... - Oh ! Monsieur, ne bougez, je l'emporterai bien sur ma main. - Comment sur votre main " ? Il n'avait pas achevé, que la jeune fille fait dans le creux de sa main une petite couche de cendres, sur laquelle elle applique son charbon ardent, tire sa révérence, et court encore. - " Hélas! dit le docteur, il y a quarante ans que j'étudie, et je n'aurais pas eu l'esprit d'en faire autant."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ feu de bois ]

 

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stimulant

Sans mot dire, Woland leva son verre et trinqua avec Marguerite. Celle-ci but avec résignation, et sa dernière pensée fut qu’elle ne survivrait pas à ce verre d’alcool. Mais il n’arriva rien de mauvais. Une chaleur vivante coula dans le ventre de Marguerite, qui ressentit en même temps comme un léger choc à la nuque, et ses forces revinrent comme si elle venait de se lever après un long sommeil réparateur. En outre, elle sentit s’allumer en elle une faim de loup. Quand elle se souvint qu’elle n’avait rien pris depuis la veille au matin, son appétit redoubla… Elle se mit à manger goulûment du caviar.
Béhémoth coupa une tranche d’ananas, la saupoudra de sel et de poivre, la mangea, après quoi il se jeta si crânement dans le gosier un deuxième verre d’alcool que tout le monde applaudit.
Quand Marguerite eut bu son second verre, l’éclat des candélabres se fit plus vif et les flammes montèrent plus haut dans la cheminée. Marguerite n’éprouvait aucune ivresse. En plantant ses dents blanches dans la viande, elle sentait avec délectation le jus lui couler dans la bouche. En même temps, elle observait Béhémoth, qui était en train de tartiner une huître de moutarde.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, page 384

[ sensualité ] [ nourriture ] [ boisson ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

labeur

J'ai travaillé pas mal. On travaille, ou bien on regarde. C'est l'un ou l'autre. Mais si vous travaillez, vous ne faites pas autre chose. Maintenant, on ne sait plus ce que c'est, le travail. C'est encore un truc que j'ai comme ça, parce que je ne suis pas d'une génération où l'on rigolait. Ça n'existait pas. Les distractions, c'était des choses de gens riches. Quand on était pauvre, on travaillait jusqu'à crever. C'était le destin. Mais je vois maintenant qu'ils ne travaillent plus. Alors ils ne savent rien. Oh, ils ont tous une petite envie, comme ça, de s'exprimer. Mais quand vous les mettez devant une feuille de papier, devant un pinceau ou un instrument, on voit surtout la débilité, l'insignifiance. Du jour où l'on s'est mis à apprendre sans douleur, le latin sans thème, le grec en dormant, on ne sait plus rien. C'est la facilité qui tue tout. La facilité et la publicité. C'est fini. Il n'y a plus rien. Il manque quelque chose: l'effort.
Ce qu'il faut: faire un effort. Mais ils ne veulent pas, les cochons ! Ils ne veulent pas et puis, ils ne sont pas en état. Ils aiment trop la vie ; ils sont bien, dans la vie ! Vous comprenez, le jour où l'on a fermé les monastères, on a fermé la patience, on a tout fermé. L'homme court après sa queue et son verre, et c'est fini ! Ah, pour le confort de votre foyer, que feriez-vous Madame ? Voilà, c'est tout. La radio, ça ne s'adresse pas aux milliardaires, ça s'adresse à des gens bien ordinaires. Et qu'est ce qu'on entend ? "Ah ! Du confort ? Ce serait tellement mieux du violet garanti machin autour de votre pièce avec des ampoules Untel". Il n'est question que de ça. Je ne parle pas de maladies, il n'y en a plus. La vie est éternelle, la vie commence à 40 ans. Boniments ! J'ai pratiqué en Amérique ; je connais tout ça, je connais l'anglais aussi. Nous avons hérité tout notre côté dégueulasse des Anglo-Saxons. Avec leur politique d'optimisme. Et puis, nous avons conservé les vices du chrétien. Nous sommes des repus. Sauf évidemment la masse qui crève. Mais enfin, ils boivent. Et nous sommes aussi le peuple le plus alcoolique du monde. Alors... Ce qui tue aussi tous les médecins d'ailleurs. Le bavardage et l'alcool.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Propos enregistrés à Meudon en 1961 par Jacques d'Arribehaude. Dans" L'année Céline 1995". Page 63/64

[ décadence ] [ sexe ] [ boisson ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture inclusive

Françaises, Français,

Savez-vous, tas d'informes culturels sous-enseignés, savez-vous que le fait de prononcer les mots "Françaises, Français" constitue une totale hérésie grammaticale? Ben oui, bande de flapis cérébraux, c'est une énorme connerie pléonastique de dire: "Françaises, Français."

C'est comme si je disais : "Belges, Belges". J'aurais l'air d'un con.

Comment vous le ferais-je comprendre sans avoir l'air pompeux et sans vous faire sentir mon profond mépris pour votre inculture crasse et votre consternante nullité syntaxique? Comment, sans vous rabaisser au rang de crétins congénitaux, comment vous faire admettre que l’expression "les Francais" sous-entend à l'évidence les hommes et les femmes de France ? Si je dis : "Les Français sont cons", j'englobe tous les hommes de France et toutes les femmes de France.

Grammaticalement, connards, quand je dis: "les Français", je désigne les Français mâles, plus les Français femelles, et n'allez pas me taxer de mysogynie, c'est le genre d'attaque qui me révulse. Cela me fait penser à ces pétasses bitophobes du MLF de Kensington City en Californie, qui avaient exigé qu'on changeât la devise de leur école "Tu seras un homme mon fils" en "Tu seras un homme ma fille".

Comment alors expliquer que tous les hommes politiques de ce pays, et quand je dis "les hommes" je pense aussi "les femmes", CQFD, comment expliquer que tous, de l'extrême droite à l'extrême gauche, tous commencent leurs discours, à vous destinés, par une énorme faute de français (et de française)? Comment est-il possible de la part de gens sérieux et souvent cultivés? Comment est-il possible que tous ces notables s'adressent à vous à longueur d'antenne perpétuant et perpétrant cette affreuse erreur de langage?

J'ai beau me creuser l'entendement, je ne trouve qu'une seule explication plausible: chez ces bonnes gens qui nous gouvernent, ou qui nous ont, ou qui vont, ou qui re-re-vont nous gouverner, l'expression "Françaises, Français" signifie: "Bonjour les veaux, et bonjour aussi à vous les génisses, eh, les filles", vous avez vu: j'ai pas seulement dit "Français", j'ai aussi dit "Françaises»" eh, oh, ma petite dame, ne m'oublie pas dans l'urne, ne me quitte pas, ne me quitte pas, laisse-moi m'aplatir plus bas que l'ombre de ton chien, mais je t'en supplie: vote pour moi."

Voilà ce que veut dire "Française, Français". La seule chose que j'espère, c'est qu'en ce moment même un de ces pourris, n'importe lequel, extrême droite, gauche ou centre, j'espère qu'il y en a un, au moins un, ou une, qui me lit maintenant, là tout de suite, et que ce soir ou demain, il va causer dans le poste. Alors celui-là, j'espère, ne pourra plus commencer son discours de pute par ces mots "Françaises, Français" sans se dire qu'on lui aura mis le nez dedans.

Auteur: Desproges Pierre

Info:

[ genrée ] [ redondance ] [ langue de bois ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson