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cryoconservation

Vitrification : Technique moderne de conservation des embryons obtenus par fécondation in vitro. A l’inverse de la congélation, lente et favorisant la formation de cristaux de glace intra et extra-cellulaires, la vitrification est ultra-rapide et sans cristaux. On déshydrate l’embryon et on remplace l’eau de ses cellules par des substances cryoprotectrices à concentration élevée, avant de l’immerger dans l’azote liquide à -196°C.

Une simple bonbonne d’azote dans un bagage de cabine permet de transporter en avion les embryons congelés en Inde ou au Népal pour les implanter dans l’utérus d’une mère porteuse en Ukraine ou aux Etats-Unis (compter 2000€ la livraison).

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alertez les bébés ! ", éditions Service compris, 2020, page 132

[ définie ] [ reproduction artificielle ] [ commerce ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

adulte

La charcutière en a profité pour m'écraser de sa pitié : mon pauvre Jérôme, mon pauvre enfant, tu diras à ta maman que je lui souhaite un prompt rétablissement. Elle a glissé dans ma poche un sac de bonbons. Une bonne occasion pour m'effleurer la queue au passage. Ce n'était pas la première fois que madame Parnot se livrait sur moi à ces attouchements furtifs. Je me suis reculé instinctivement. Elle a tapoté sa perruque blonde d'un geste désinvolte tandis que je la remerciais humblement. Moi : merci, madame. Je vais les garder pour ce soir pour les manger en regardant mon feuilleton à la télé. Et aussi pour mon lit en lisant Mickey.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ enfant ] [ femmes-hommes ]

 

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circulation

L'Apocalypse, c'est de découvrir ton passé. Ou de découvrir le présent sauvage. La spécialité des êtres tristes, c'est de se rencontrer à différents moments. Mais en permanence. Nous sommes peu nombreux dans le bus. A l'aube, les autocars disparaissent et il ne reste que les combis qui sillonnent les rues comme des rongeurs. Des rats qui cherchent tout ce qu'ils peuvent phagocyter. Un homme chauve avec un pull multicolore, un enfant avec un sac de bonbons en fin de journée, un type avec un costume gris et la chemise légèrement tachée de sang.

 

García Castro Antonia



Années: 197? -



Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique



Sexe: F



Profession et précisions: écrivain



Continent – Pays: Amérique du sud - Pérou



Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec Mucha Martin

Auteur: García Castro Antonia

Info: Tes yeux dans une ville grise. Ecrit avec García Castro Antonia

[ . ]

 

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paternité

Le monde ne devient pas plus dangereux quand on devient père, mais notre rapport au danger se modifie. L'enfant ignore les menaces qui l'entourent. Il se jette sous les roues des voitures en buvant de l'ammoniaque avant d'aller accepter les bonbons du vieux monsieur bizarre avec son imperméable et son van. [...]
Je viens de comprendre pourquoi on tend à devenir conservateur en vieillissant. 'Si on n'est pas de gauche à vingt ans, on n'a pas de coeur. Si on n'est pas de droite à quarante, on n'a pas de cerveau.' L'aphorisme est fameux et sa paternité floue, attribuée tantôt à Churchill, à Bismarck ou à Clemenceau. Il ne s'agit pas seulement de l'éternel conflit de générations, ou du fait qu'il est plus tentant de voter à droite quand on a quelques sous - les vieux sont en général mieux nantis. Le jeune a une vie à bâtir, il aspire à la liberté. Le parent a une famille, il aspire à la sécurité.

Auteur: Blanc-Gras Julien

Info: In utero, p. 68-69

[ gauche-droite ] [ inquiétude ]

 

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habitants

Si l’on emprunte le Stalechnikov, on respire : ici on peut enfin sans danger s’arrêter devant des étalages et aller son chemin sans prendre part à cette marche zigzagante et flâneuse à laquelle l’étroitesse du trottoir a accoutumé la plupart. Mais quelle abondance dans cette ligne qui n’est pas seulement envahie par les hommes, et comme Berlin est mort et vide ! A Moscou la marchandise jaillit partout des maisons, elle est accrochée à des palissades, elle s’appuie sur des treillis, elle est étalée sur le pavé. Tous les quinze pas on tombe sur des femmes avec des cigarettes, des femmes avec des fruits, des femmes avec des sucreries. Elles ont leur corbeille à linge à côté d’elles avec la marchandise et quelquefois aussi un petit traîneau. Une étoffe de laine colorée protège du froid pommes et oranges, deux échantillons sont posés dessus. A côté, des figures en sucre, des noix, des bonbons. […] Maintenant, pour se reposer un peu, elle s’arrête en chemin, dans la rue.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Moscou" in Images de la pensée, page 27

[ flânerie ] [ vie sociale ] [ espace public ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

profits

Si je considère le problème sous l'angle de l'exploitant, je m'aperçois que je gagne beaucoup plus d'argent en projetant "Rabbi Jacob" dans une de mes salles, qu'en le distribuant ou en le produisant. Il me semble donc qu'il y a là un sérieux problème à régler et que, étant condamnés à une évolution rapide, nous devrions - producteurs, distributeurs et exploitants - nous réunir autour d'une table commune et voir ensemble comment nous pouvons redéfinir les rapports qui nous unissent.
Je ne connais pas une profession où le producteur accorde 50% au détaillant. Les pharmaciens n'ont pas plus de 33% et comme les libraires, ils sont obligés de constituer des stocks et de supporter les invendus. Ils n'ont pas non plus de recettes annexes réalisées grâce au produit principal. Je veux parler de la confiserie. Songez au nombre d'esquimaux, bonbons, rafraîchissements, etc., vendus grâce à "Rabbi Jacob". Ni le producteur, ni le distributeur ne touchent un centime de royalties parce que grâce à leur film l'entracte a bien marché.

Auteur: Beytout Gérard

Info: Entretien publié dans "Le film français", n.1524, 15 mars 1974 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 382-383

[ cinéma ] [ répartition ] [ gros sous ] [ gains périphériques ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

soliloque

Nous nous racontons des histoires pour vivre. La princesse est encagée dans le consulat. L'homme aux bonbons conduira les enfants à la mer. La femme nue sur le rebord de la fenêtre au seizième étage est victime d'un accident, ou alors elle est exhibitionniste, il serait alors "intéressant" de savoir lequel des deux. Nous nous disons que ça fait quand même une différence si la femme nue va commettre un péché mortel ou si elle est sur le point de proclamer une protestation politique ou si elle est sur le point d'être, selon la vision d'Aristophane, ramenée à la condition humaine par le pompier en habits de prêtre juste visible dans la fenêtre en derrière elle, qui sourit au téléobjectif.

Nous recherchons quelque sermon au sujet du suicide, un leçon sociale ou morale dans le meurtre de cinq personnes. Nous interprétons ce que nous voyons, sélectionnons le plus approprié des choix multiples. Nous vivons entièrement, surtout si nous sommes écrivains, par l'imposition d'une ligne narrative sur des images disparates, via les "idées" avec lesquelles nous avons appris à figer la fantasmagorie changeante qui est notre expérience réelle.

Auteur: Didion Joan

Info: The White Album. Trad Mg

[ monologue intérieur ] [ langage ] [ décalage ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestre

- Je vais vous le dire, prononça Valentin. Imaginez un pique-nique...
Nounane sursauta.
- Comment avez-vous dit ?
- Un pique-nique. Imaginez : une forêt, un chemin, une clairière. Une voiture passe du chemin dans la clairière, apparaissent des jeunes gens, des paniers à provisions, des jeunes filles, des transistors, des appareils photo et des caméras... On allume un feu, on dresse des tentes, on branche la musique. Et le lendemain matin, ils repartent. Les animaux, les oiseaux et les insectes qui la nuit, épouvantés, avaient observé le cours des événements, sortent de leurs abris. Que voient-ils ? Sur l'herbe tachée d'huile traînent de vieilles bougies, un filtre à huile, des chiffons, des ampoules grillées, quelqu'un a laissé tomber une clé à molette... Les garde-boue ont laissé des saletés ramenées d'un marécage... et, évidemment, les traces du feu de bois, des morceaux de pommes, les papiers de bonbons, les boîtes de conserve, les bouteilles vides, un mouchoir, un couteau de poche, des journaux déchirés, de la petite monnaie, des fleurs fanées venues des autres clairières...
- J'ai compris. Un pique-nique au bord du chemin.
- Exactement. Un pique-nique au bord de je ne sais quel chemin cosmique. Et vous me demandez : reviendront-ils ou non ?

Auteur: Strougatski Arcadi et Strougatski Boris

Info: Stalker : Pique-nique au bord du chemin

[ science-fiction ] [ visite ]

 

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pessimisme

L’homme a été, il est toujours, trop vain et trop pleutre pour regarder en face la fugacité de tout ce qui vit. Il enveloppe la réalité d’espérances progressistes bleu layette et rose bonbon, l’ensevelit sous les fleurs de la rhétorique et de la littérature, se réfugie en rampant derrière l’abri des idéaux pour essayer de ne rien voir.
(...)
Il n’en demeure pas moins que la fugacité, la naissance et la déchéance, sont la forme intrinsèque de tout ce qui est : depuis les étoiles, dont le destin vertigineux nous dépasse, et jusqu’aux éphémères agrégats formels meublant l’aspect de notre planète. La vie de l’individu – qu’il soit animal, plante ou homme – est périssable au même titre que celle des peuples ou des cultures. Toute création est vouée à la dissolution, et toue pensée, toute découverte, toute action, à l’oubli.
(...)
Ici, là et partout, nous discernons de majestueux courants de l’histoire qui se sont évanouis. Les ruines déchues de de cultures défuntes gisent tout à l’entour de nous. Le présomptueux orgueil de Prométhée, qui osa porter la main aux cieux afin de soumettre les pouvoirs divins à l’homme, contient en lui-même sa condamnation.
(...)
Que valent, dans ces conditions, tous ces verbiages à propos de "conquêtes impérissables" ?

Auteur: Spengler Oswald

Info: L'Homme et la Technique, pp. 49-51

[ à quoi bon ] [ absurde ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rangement

Boîtes en fer blanc
Au début nous ne rangions pas nos souvenirs dans des boîtes. Nous les laissions simplement traîner partout autour de nous, en les poussant, les déplaçant et les oubliant pour un temps. On les tenait dans les fissures des murs, sous les tapis, parmi les vieilles choses remisées, dans les poches des manteaux que l'on ne portait pas, entre les pages des livres, dans les armoires et les bouquets de fleurs sèches. Puis, quand tous les endroits "secrets" en regorgeaient, nous tombions quotidiennement sur eux, nous les retrouvions par hasard en faisant le ménage ou en cherchant une place pour de nouveaux souvenirs. Nous avons bientôt compris qu'un désordre pareil ne pouvait être plus longtemps toléré, et que nous risquions aussi de voir un souvenir important se perdre, se faire manger par les mites ou attaquer par l'humidité. C'est pourquoi, un samedi, nous avons organisé un grand ménage. Nous avons sorti tous les souvenirs à la lumière du jour, les avons brossés, exposés au soleil, puis enveloppés dans des morceaux de toile cirée, et pour finir rangés dans des boîtes à biscuits, à tabac ou à bonbons. Nous n'en avons jeté aucun (même pas le plus désagréable), car on ne jette pas les souvenirs, pour éviter qu'un jour puisse se trouver aux ordures une partie de nous-mêmes plus grande que celle qui nous reste.

Auteur: Petrovic Goran

Info: Atlas des reflets célestes, p 214

[ conservation ] [ littérature ]

 

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