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propagande

Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes... on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.... Que le fossé se creuse entre le peuple et la science,....Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser... On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux....que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté...L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir.

Auteur: Carfantan Serge

Info: https://mrmondialisation.org/prosopopee-de-serge-carfantan-inspire-de-gunter-anders/

[ lavage de cerveau ] [ endoctrinement ] [ psychologie des foules ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclarations d'amour

Je sais ce qu'à mon coeur coûtera votre vue ;
Mais qui cherche à mourir doit chercher ce qui tue.
Madame, l'heure approche, et demain votre foi
Vous fait de m'oublier une éternelle loi :
Je n'ai plus que ce jour, que ce moment de vie.
Pardonnez à l'amour qui vous la sacrifie,
Et souffrez qu'un soupir exhale à vos genoux,
Pour ma dernière joie, une âme toute à vous.
Eurydice.
Et la mienne, seigneur, la jugez-vous si forte,
Que vous ne craigniez point que ce moment l'emporte,
Que ce même soupir qui tranchera vos jours
Ne tranche aussi des miens le déplorable cours ?
Vivez, seigneur, vivez, afin que je languisse,
Qu'à vos feux ma langueur rende longtemps justice.
Le trépas à vos yeux me semblerait trop doux,
Et je n'ai pas encore assez souffert pour vous.
Je veux qu'un noir chagrin à pas lents me consume,
Qu'il me fasse à longs traits goûter son amertume ;
Je veux, sans que la mort ose me secourir,
Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir.
Mais pardonneriez-vous l'aveu d'une faiblesse
À cette douloureuse et fatale tendresse ?
Vous pourriez-vous, seigneur, résoudre à soulager
Un malheur si pressant par un bonheur léger ?

Auteur: Corneille Pierre

Info: Suréna 1,3

 

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femmes-par-femmes

Je hais les Femmes : Elles me portent sur les nerfs.
Il y a les Femmes d'Intérieur...
Ce sont les pires.
Chaque instant est ficelé de Bonheur,
Elles respirent avec méthode
Et pour l'éternité se hâtent à grand pas vers la maison
Où il faut surveiller le dîner...
Il y a aussi les douces
Qui disent avec un tendre sourire "l'argent ne fait pas le bonheur"
Et ne cessent de me faire admirer leur robe
En me confiant : "je l'ai faite moi-même"...
Et vont épluchant les pages féminines des magazines,
Toujours à essayer de nouvelles recettes...
Ah, que je les hais, ces sortes de femmes !
Et puis il y a les Petites Fleurs Sensibles [...]
Et puis, il y a celles qui ont toujours des Ennuis [...]
Et puis, il y a les Madame-Je-Sais-Tout
Elles sont la peste !
Elles savent tout ce qui de par le monde arrive
Et sont au régal de vous en informer.
Il est de leur devoir de corriger les impressions fausses,
Elles connaissent les Dates de Naissance, les Seconds Prénoms
De tout un chacun
Et leur être sue la Banalité Factuelle.
Pour moi, elles sont l'Ennui !

Auteur: Parker Dorothy

Info:

[ haine ]

 

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espérance

L'Espoir. - Pandore apporta la boîte remplie de maux et l'ouvrit. C'était le présent des dieux aux hommes, un présent beau d'apparence et séduisant, surnommé la "boîte à bonheur". Alors sortirent d'un vol tous les maux, êtres vivants ailés : depuis lors ils rôdent autour de nous et font tort à l'homme jour et nuit. Un seul mal n'était pas encore échappé de la boîte : alors Pandore, suivant la volonté de Zeus, remit le couvercle, et il resta dedans. Pour toujours, maintenant, l'homme a chez lui la boîte à bonheur et pense merveilles du trésor qu'il possède en elle, elle est à sa disposition, il cherche à la saisir quand lui en prend l'envie ; car il ne sait pas que cette boîte apportée par Pandore est la boîte des maux, et tient le mal resté au fond pour la plus grande des félicités - c'est l'Espoir. Zeus voulait en effet que l'homme, quelques tortures qu'il endurât des autres maux, ne rejetât cependant point la vie, continuât à se laisser torturer toujours à nouveau. C'est pourquoi il donne à l'homme l'Espoir : elle est en vérité le pire des maux, parce qu'elle prolonge les tortures des hommes.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain trop humain, Oeuvres I, Robert Laffont, Bouquins 1990, 71 p.483

[ Grèce antique ] [ mythe féminin ]

 

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witz

[...] le mot d’esprit consiste en ceci qu’il se passe quelque chose dans l’Autre qui symbolise ce que l’on pourrait appeler la condition nécessaire à toute satisfaction. A savoir, que vous êtes entendu au-delà de ce que vous dites. En aucun cas en effet, ce que vous dites ne peut vraiment vous faire entendre. [...]

Ce qui, dans le trait d’esprit, supplée, au point de nous donner une sorte de bonheur, à l’échec de la communication du désir par la voie du signifiant, se réalise de la façon suivante – l’Autre entérine un message comme achoppé, échoué, et dans cet achoppement même reconnaît la dimension au-delà dans laquelle se situe le vrai désir, c’est-à-dire ce qui, en raison du signifiant, n’arrive pas à être signifié.

Vous voyez que la dimension de l’Autre s’étend ici un tant soit peu. En effet, il n’est plus seulement là le siège du code, il intervient comme sujet, entérinant un message dans le code, et le compliquant. C’est-à-dire qu’il est déjà au niveau de celui qui constitue la loi comme telle, puisqu’il est capable d’y ajouter ce trait, ce message, comme supplémentaire, c’est-à-dire comme désignant lui-même l’au-delà du message.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre V", "Les formations de l'inconscient (1957-1958)", éditions du Seuil, 1998, pages 149-150

[ plaisir ] [ court-circuitage ] [ implicite ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

désoeuvrement

Tantôt, il y restait à l’état végétatif, songeant : "A cette heure, les gens sont à leurs affaires, doivent faire des choses à heure fixe", et il gardait la bouche entr’ouverte, comme pour manifester mieux encore son relâchement. Mais à présent, ainsi étendu, il s’endormait, et c’était devenu son rêve : dormir le plus longtemps possible durant l’après-midi. Même il en vint à commander à Mélanie, de préférence, des plats lourds, des haricots, des purées, pour que la digestion sûrement l’endormît. Il s’éveillait vers les quatre heures, bâillant comme si le sommeil lui avait donné sommeil, les yeux pleins d’eau, les plis de l’oreiller imprimés sur ses joues, et se disant : "Eh ! bien, encore une de tirée !" Car, depuis la décision prise de quitter Arago, "tirer" les journées était devenu son grand bonheur. Chaque jour, il effaçait la journée sur son calendrier de portefeuille, dans sa hâte d’arriver à la date du départ. Parfois même si impatient que, vers midi, il effaçait la journée en cours comme si déjà elle était close. Et puis, vers six heures, il avait un renouveau de contentement, parce que la fin de la journée approchait. A neuf heures, il était au lit.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 162

[ ennui ] [ interminables ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

maman-enfant

On ne peut pas dire que, pour augmenter l’attachement du petit, il suffit de satisfaire ses besoins. Au contraire même, c’est l’apaisement d’une souffrance qui augmente l’attachement et non pas la satisfaction d’un plaisir. Ce qui revient à dire que, pour éprouver le bonheur d’aimer, il faut auparavant avoir souffert d’une perte affective. ...Un être vivant qui ne souffrirait ne de douleur physique ni du chagrin d’un manque n’aurait aucune raison de s’attacher ! ...Par bonheur, un bébé humain souffre dès sa naissance. Quand il quitte l’eau du milieu amniotique qui était chauffé à 37° C, il a froid, il sèche, il est brutalisé par la nouvelle sensorialité qui l’entoure. La lumière l’éblouit, les sons ne sont plus filtrés, on le cogne en le prenant puisqu’il ne baigne plus dans la suspension hydrostatique utérine, et il souffre dans sa poitrine lorsque ses poumons se déplissent pour respirer. C’est alors que surgit une énorme enveloppe sensorielle qu’on appelle ‘mère‘. Elle le réchauffe, l’entoure d’odeurs, de touchers et de sonorités qu’il reconnaît puisqu’il les avait déjà perçues avant sa naissance. Sauvé ! Désormais, chaque fois qu’il devra endurer un petit malheur, le bébé sait que le même objet sensoriel surviendra, lui permettant ainsi d’apprendre à espérer.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: De chair et d'âme

[ nouveau-né ]

 

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quêteur

Les fruits d'aujourd'hui sont toujours l'aboutissement des semences d'hier. L'être humain ignore qui il est s'il ne sait pas d'ou il vient. Nous ne savons pas ce que nous pouvons, si nous ignorons ce qui nous a faits.

L'homme qui vient de mourir, même s'il a eu la perception qu'un jour il deviendrait martyr, n'avait rien d'un homme habité par l'instinct suicidaire. Au contraire, il avait soif de vivre. Un jour, il écrira a sa soeur: "Ad majora nati sumus. Nous sommes nés pour des choses plus grandes... car notre coeur a soif de plus d’amour que notre monde ne peut lui en donner. Notre esprit a soif de plus de vérité que notre monde ne peut lui en montrer. Tout notre être a soif d'une vie plus longue que celle que la terre peut lui faire esperer."

Charles de Foucauld n'est pas un déçu de la vie, mais dès sa jeunesse il n'a cesse de poser cette question : Qu'est-ce que vivre sans la joie de vivre ? Où est Ie vrai bonheur ? II a eu cette chance, à la difference de bien d'autres jeunes de son époque, d'avoir des moyens de vivre, mais il lui manquait les raisons de vivre.

Auteur: Boulanger Jean-Claude

Info: L'Evangile dans le sable

[ mystique chrétien ]

 

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naitre

On ne peut pas dire que, pour augmenter l’attachement du petit, il suffit de satisfaire ses besoins. Au contraire même, c’est l’apaisement d’une souffrance qui augmente l’attachement et non pas la satisfaction d’un plaisir. Ce qui revient à dire que, pour éprouver le bonheur d’aimer, il faut auparavant avoir souffert d’une perte affective. ...Un être vivant qui ne souffrirait ne de douleur physique ni du chagrin d’un manque n’aurait aucune raison de s’attacher ! ...Par bonheur, un bébé humain souffre dès sa naissance. Quand il quitte l’eau du milieu amniotique qui était chauffé à 37° C, il a froid, il sèche, il est brutalisé par la nouvelle sensorialité qui l’entoure. La lumière l’éblouit, les sons ne sont plus filtrés, on le cogne en le prenant puisqu’il ne baigne plus dans la suspension hydrostatique utérine, et il souffre dans sa poitrine lorsque ses poumons se déplissent pour respirer. C’est alors que surgit une énorme enveloppe sensorielle qu’on appelle ‘mère ‘. Elle le réchauffe, l’entoure d’odeurs, de touchers et de sonorités qu’il reconnaît puisqu’il les avait déjà perçues avant sa naissance. Sauvé ! Désormais, chaque fois qu’il devra endurer un petit malheur, le bébé sait que le même objet sensoriel surviendra, lui permettant ainsi d’apprendre à espérer.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: De chair et d'âme

[ endurer ]

 
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beauté

Les choses tristes, douloureuses, plus belles pour l'esprit, y trouvant plus de prolongements, que les choses gaies, heureuses. Le mot soir plus beau que le mot matin, le mot nuit que le mot jour, le mot automne que le mot été, le mot adieu que le mot bonjour, le malheur plus beau que le bonheur, la solitude plus belle que la famille, la société, le groupement, la mélancolie plus belle que la gaieté, la mort que la naissance. À talent égal, l'échec plus beau que le succès. Le grand talent restant ignoré plus beau que l'auteur à grands tirages, adoré du public et célébré chaque jour. Un écrivain de grand talent mourant dans la pauvreté plus beau que l'écrivain mourant millionnaire. L'homme, la femme, qui ont aimé, ont été aimés, finissant leur vie dans une chambre au dernier étage, n'ayant pour fortune et pour compagnie que leurs souvenirs, plus beau que le grand-père entouré de ses petits-enfants et que la douairière encore fêtée dans son aisance. D'où cela vient-il, qui se trouve chez chacun de nous à des degrés différents ? Y a-t-il au fond de nous, plus ou moins, un désenchantement, une mélancolie qui se satisfont là, - et qu'il faut détester et rejeter comme un poison.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Propos d'un jour/Oeuvres/Mercure de France 1988 <p.338>

 

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