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cristallisation

Un homme qui vieillit est un homme plein d’images
Raides comme du fer en travers de sa vie,
N’attendez plus qu’il chante avec ces clous dans la gorge.
Autrefois la lumière nourrissait sa bouche,
Maintenant il raisonne et se contraint.

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: A la lumière d'hiver. Leçons. Chants d'en bas. Pensées sous les nuages

[ balises ] [ repères ]

 

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deuil

Maintenant que tout était redevenu calme, elle n'était plus capable de faire s'échapper le moindre son de sa bouche, elle ne pouvait que fixer le corps sans vie de son père. Tout ce qui n'avait pas pu sortir sous forme de pleurs ou de cris s'était dissous dans son sang et l'accompagnerait le restant de sa vie.

Auteur: Liu Cixin

Info: Le problème à trois corps

[ fille-père ]

 

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fille-père

Maintenant que tout était redevenu calme, elle n'était plus capable de faire s'échapper le moindre son de sa bouche, elle ne pouvait que fixer le corps sans vie de son père. Tout ce qui n'avait pas pu sortir sous forme de pleurs ou de cris s'était dissous dans son sang et l'accompagnerait le restant de sa vie.

Auteur: Liu Cixin

Info: Le problème à trois corps

[ mort ] [ deuil ]

 

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french kiss

Il pleuvait lorsqu’ils arrivèrent devant l’hôtel. Elle serrait le parapluie à deux mains, il écarta le manche de devant son visage, sa bouche, il l’embrassa, ta langue est ronde et la mienne pointue, songea Béatrice, docile et désirante maintenant. Ou ce fut peut-être sa salive qui "songea", et les minuscules muscles horripilateurs de la peau qui font dresser les poils sur le corps dans les grosses frayeurs. Est-ce qu’on fuit l’ours parce qu’on a peur, ou bien a-t-on peur de l’ours parce qu’on le fuit ?

Auteur: Almassy Eva

Info: L'accomplissement de l'amour

[ sensualité ] [ hérissement ]

 

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contrepied

[une patiente] "J'ai vu chaque médecin en ville et chacun d'entre eux était tellement agréable et doux et tellement gentil avec moi ; ils étaient tous si bienveillants, ils ont essayé d'être d'un si grand secours et chacun d'entre eux a échoué pour m'aider.

- Bien, ai-je répondu, les médecins qui vous ont soignée agréablement,  doucement et gentiment ont tous échoué et maintenant vous êtes ici pour me voir, alors fermez votre gueule, asseyez-vous dans ce siège, fermez la bouche, fermez les yeux, détendez-vous complètement et endormez-vous profondément !" Ce qu'elle fit.

Auteur: Erickson ​​​​​​​Milton Hyland

Info: L'hypnose thérapeutique

[ libérateur ] [ à rebours ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décharné

Ses joues au teint cireux, on dirait qu'elles s 'écroulent, des os saillants, et ses gencives rétractées et même resserrées je dirais, les dents déchaussées quand il bâille, obligé, sa bouche, oui, cette bouche autrefois tellement charnue, comme le reste du visage, oui et qui croule maintenant, qui s'écroule, les lunettes en était bien avec leurs montures épaisses, l'unique repère, cette bouche ouverte comme un cri que l'on contrôle, un cri muet, la tête encore animée de légers mouvements, la salive blanche, sèche et visqueuse, les dernières sécrétions de ces glandes harcelées, cautérisées dans leur déficience, cette bouche qui ne se ferme plus que pour avaler une gorgée d'eau dans le verre posé près du lit.

Auteur: Johnson Bryan Stanley

Info: Les malchanceux

[ maladie ] [ vieillesse ]

 

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misanthrope

Quant à ma vie, elle était toujours aussi lamentable qu'au jour de ma naissance. Une seule chose avait changé : maintenant, et ce n'était jamais assez souvent, je pouvais boire de temps en temps. Boire était la seule chose qui permettait de ne pas se sentir à jamais perdu et inutile. Tout le reste n'était qu'ennuis qui ne cessaient de vous démolir petit à petit. Sans compter qu'il n'y avait rien, mais alors ce qui s'appelle rien d'intéressant dans l'existence. Les gens vivaient en deçà d'eux-mêmes, les gens étaient prudents, les gens étaient tous pareils. "Et dire qu'il va falloir continuer à vivre avec tous ces connards jusqu'au bout", pensai-je. "Nom de Dieu !" Et en plus, ils avaient tous des trous du cul et des organes sexuels ! Et des bouches ! Et des aisselles ! Et tout ça chiait et bavardait et était aussi mortellement ennuyeux que de la merde d'âne. Les filles ? Elles étaient belles de loin, lorsque le soleil jouait dans leurs cheveux ou brillait au travers de leurs robes. Mais à s'approcher d'elles et à les écouter couler de la cervelle par la bouche, on n'avait plus envie que d'aller s'enterrer sous une colline ou se cacher avec un fusil mitrailleur pour s'en protéger. Il était évident que je ne serais jamais capable d'être heureux, de me marier et d'avoir des enfants. Et pourquoi l'aurait-il fallu alors que je n'étais même pas foutu de me trouver un boulot de plongeur dans un restaurant ?

Auteur: Bukowski Charles

Info: Souvenirs d'un pas grand-chose, p 354 en Livre de Poche

[ déprime ]

 

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déclaration d'amour

Or que l'hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.
Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! Baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.
Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Il ne faut point, en si folâtres jeux,
Comme au dimanche arranger ses cheveux.
Approchez donc, tournez-moi votre joue.
Vous rougissez ? Il faut que je me joue.
Vous souriez : avez-vous. Point ouï
Quelque doux mot qui vous ait réjoui ?
Je vous disais que la main j'allais mettre
Sur votre sein : le voulez-vous permettre ?
Ne fuyez pas sans parler : je vois bien
A vos regards que vous le voulez bien.
Je vous connais en voyant votre mine.
Je jure Amour que vous êtes si fine,
Que pour mourir, de bouche ne diriez
Qu'on vous baisât, bien que le désiriez ;
Car toute fille, encor' qu'elle ait envie
Du jeu d'aimer, désire être ravie.
Témoin en est Hélène, qui suivit
D'un franc vouloir Pâris, qui la ravit.
Je veux user d'une douce main-forte.
Hà ! Vous tombez, vous faites jà la morte.
Hà ! Quel plaisir dans le coeur je reçois !
Sans vous baiser, vous moqueriez de moi
En votre lit, quand vous seriez seulette.
Or sus ! C'est fait, ma gentille brunette.
Recommençons afin que nos beaux ans
Soient réchauffés de combats si plaisants.

Auteur: Ronsard Pierre de

Info: Recueil : Second livre des Amours, Amourette

[ poème ]

 

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sexe

...un nouvel amour donne toujours de l'espoir, la solitude mortelle et irrationnelle est toujours couronnée; cette chose que j'ai vue (cette horreur du vide reptilien) quand j'ai inspiré à fond l'iode mortelle de la mer, à Big Sur, est maintenant justifiée et sanctifiée, levée comme une urne sacrée vers le ciel, par le simple fait de se déshabiller, de faire aller les corps et les esprits dans les délices mélancoliques, inexprimables et frénétiques de l'amour. Ne laissez aucun vieux chnoque vous dire le contraire; quand on pense que personne, dans ce vaste monde, n'ose jamais écrire l'histoire véritable de l'amour, on nous colle de la littérature, des drames à peine complets à cinquante pour cent. Quand on est allongé, bouche contre bouche, baiser contre baiser dans la nuit, la tête sur l'oreiller, rein contre rein, l'âme baignée d'une tendresse qui vous submerge et vous entraîne si loin des terribles abstractions mentales, on finit par se demander pourquoi les hommes ont fait de Dieu un être hostile à l'amour charnel. La vérité secrète et souterraine du désir farouche qui se cache dans les galeries, enfouie sous les ordures qui envahissent le monde entier, cette réalité dont on ne vous parle jamais dans les journaux, ce désir dont les écrivains ne parlent qu'en hésitant, avec force lieux communs, et que les artistes représentent avec combien de réticences, ah, vous n'avez qu'à écouter Tristant et Isolde de Wagner et vous imaginer le héros dans une champ bavarois avec sa belle maîtresse nue sous les feuilles de l'automne!

Auteur: Kerouac Jack

Info: Big Sur

[ religion ]

 

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femmes-hommes

Il se rendit chez Hélène en sortant de l’hôpital.
Dès qu’il arriva, il s’enferma dans la salle de bains. Un gant de toilette s’égouttait sur le rebord du lavabo. Hélène venait de se laver. La brosse à dents était mouillée. Hélène voulait avoir l’haleine fraîche au cas où Loïc l’embrasserait. Il vit, sur un coin de la baignoire, une boîte bleue. Une boîte plate, presque ovale, qui ressemblait à un grand poudrier. C’était la boîte d’un diaphragme. Loïc l’ouvrit. Elle était vide. Il sourit. Ainsi, Hélène s’était préparée pour lui. Elle s’était soigneusement lavée et, jambes fléchies, un pied en appui sur le bord de la baignoire, elle avait mis son diaphragme. Puis elle avait enfilé un slip propre, neuf peut-être, avec le soutien-gorge assorti. Elle avait sûrement quitté son bureau plus tôt que d’habitude et elle était allée au magasin de lingerie. Elle avait essayé plusieurs modèles. Nue dans la cabine, elle avait sans doute eu froid. Elle s’était rapidement décidée. La vendeuse lui avait souri, complice. Et maintenant, elle était assise à côté de lui, propre, dans ses beaux dessous, avec, dans la bouche, le goût du dentifrice. Il lui parlait, elle ne l’écoutait pas. Elle pensait au moment où il se déciderait à poser la main sur elle, à la toucher, à la caresser. Elle y penserait au restaurant et dans la voiture, au retour. Jusqu’à ce qu’il s’arrête devant chez elle, sans se garer, sans couper le contact. Là, elle comprendrait. Les sous-vêtements neufs et le diaphragme n’auraient servi à rien. Elle rentrerait seule. Dans la salle de bains, elle verrait le gant de toilette avec lequel elle s’était lavée et la boite bleue et elle se jetterait sur son lit en pleurant. Lui, il irait chez Brigitte.

Auteur: Bernheim Emmanuèle

Info: Un couple

[ littérature ]

 

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