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beaux-arts

L'art est total, car il peut être "fait" aussi bien de pierre et d'huile, de bois et de fer, d'air et d'énergie, de gouache, de toiles et de situations, d'imaginaire et d'obstination, d'ennui, de bouffonnerie, de colère, d'intelligence, de colle et de fil de fer ou d'opposition...

Auteur: Tinguely Jean

Info: cité in l'Art Vivant, n°7, janvier 1970

[ plastique ] [ ouverture ]

 

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métamorphose

Faisons l'effort d'imaginer le noble Sully Prudhomme, l'amoureux du métier poétique Théodore de Banville, sombrer dans la bouffonnerie et pratiquer soudainement les formes agressives de la dérision merdrique (*). L'imagination n'y suffira pas tant la perspective semble impossible. Armand Silvestre seul en son époque a désiré et réalisé cet impossible.

Auteur: Jouannais Jean-Yves

Info: in "Armand Silvestre, poète modique", éd. Le Promeneur, p. 37-38 - (*) en référence à l'univers de Jarry, que Silvestre connut et apprécia

[ littérature ] [ décadence ] [ singularité ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

dérision

La théorie critique qui ne s’entoure que de garanties de sérieux ne va pas au-delà de ce sérieux. Elle ne peut donc pas accéder à la bouffonnerie qui est le cœur, fort peu secret, de la nouvelle civilisation, et son unique réalité concrète. Le monde est inventé, il faut à présent le raconter. Et commencer ainsi, en lui tirant le portrait, à le remplacer par les éclats de rire qu’il mérite.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 15

[ court-circuitage ] [ renversement du discours ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vertu hypocrite

Aucune période n’a jamais été celle du "vide" que la nôtre. L’existence quotidienne, au contraire, se remplit d’énigmes de plus en plus effarantes, cocasses, et pour la plupart terrorisantes. La civilisation telle qu’elle évolue est un mystère qui s’épaissit. Les nations occidentales sont en ébullition de bouffonneries. Tourmentants, effrénés, chaque jour montent au créneau de nouveaux échantillons d’humanité qu’une seule passion anime : surveiller, traquer, rééduquer, boycotter, réglementer toujours, et sauver leurs semblables même contre leur gré.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 84

[ bonté dérégulée ] [ envie du pénal ] [ désoeuvrement ] [ pré-réseaux sociaux ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

progressisme

Aucune période n'a jamais été moins celle du "vide" que la nôtre. L'existence quotidienne, au contraire, se remplit d'énigmes de plus en plus effarantes, cocasses et pour la plupart terrorisantes. La civilisation telle qu'elle évolue est un mystère qui s'épaissit. Les nations occidentales sont en ébullition de bouffonneries. Tourmentants, effrénés, chaque jour montent au créneau de nouveaux échantillons d'humanité qu'une seule passion anime : surveiller, traquer, rééduquer, boycotter, réglementer toujours, et sauver leurs semblables même contre leur gré.

Auteur: Muray Philippe

Info: Exorcismes spirituels III, p.84.

[ contrôle ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

vacherie

Une jolie bouffonnerie littéraire, c'est la réputation de ce professeur, dont le nom m'échappe, qui, sous le nom d'Alain, publie depuis des années des Propos qu'on veut absolument nous faire trouver remarquables. Je viens encore d'en lire un dans le dernier numéro de La Lumière. C'est le modèle de la fausse profondeur, des phrases sentencieuses et vides et de petits trucs pour faire effet sur le lecteur, comme ce passage: "Or, si la chose est présente, comme cette fenêtre que Louis XIV jugeait mal placée, contre Louvois, il n'y a pas de roi ni de ministre qui tienne; on cherche un mètre et tout est dit. "On reconnaît tout de suite là l'affectation à singer Pascal. Je ne serais pas étonné que cet Alain soit au total un assez bel imbécile. Le comique de pareilles niaiseries s'augmente quand on le trouve dans un journal ayant pour titre La Lumière.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal Littéraire 1929

[ littérature ]

 

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folie individuelle

Comment imaginer la vie des autres, alors que la sienne paraît à peine concevable ? On rencontre un être, on le voit plongé dans un monde impénétrable et injustifiable, dans un amas de convictions et de désirs qui se superposent à la réalité comme un édifice morbide. S’étant forgé un système d’erreurs, il souffre pour des motifs dont la nullité effraie l’esprit et se donne à des valeurs dont le ridicule crève les yeux. Ses entreprises sembleraient-elles autre chose que vétilles, et la symétrie fébrile de ses soucis serait-elle mieux fondée qu’une architecture de balivernes ? A l’observateur extérieur, l’absolu de chaque vie se dévoile interchangeable, et toute destinée, pourtant inamovible dans son essence, arbitraire. Lorsque nos convictions nous paraissent les fruits d’une frivole démence, comment tolérer la passion des autres pour eux-mêmes et pour leur propre multiplication dans l’utopie de chaque jour ? Par quelle nécessité celui-ci s’enferme-t-il dans un monde particulier de prédilections, celui-là dans un autre ?

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Précis de décomposition" in Œuvres, éditions Gallimard, 1995, page 595

[ singularité ] [ incompréhensible ] [ bouffonnerie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain-sur-écrivain

Sa personnalité physique même est un démenti donné à l’idée habituelle que l’esprit se fait d’un créole. Un front puissant, une tête ample et large, des yeux clairs et froids, fournissent tout d’abord l’image de la force. Au-dessous de ces traits dominants, les premiers qui se laissent apercevoir, badine une bouche souriante animée d’une incessante ironie. Enfin, pour compléter le démenti au spirituel comme au physique, sa conversation, solide et sérieuse, est toujours, à chaque instant, assaisonnée par cette raillerie qui confirme la force. Ainsi non seulement il est érudit, non seulement il a médité, non seulement il a cet œil poétique qui sait extraire le caractère poétique de toutes choses, mais encore il a de l’esprit, qualité rare chez les poètes ; de l’esprit dans le sens populaire et dans le sens le plus élevé du mot. Si cette faculté de raillerie et de bouffonnerie n’apparaît pas (distinctement, veux-je dire) dans ses ouvrages poétiques, c’est parce qu’elle veut se cacher, parce qu’elle a compris que c’était son devoir de se cacher. Leconte de Lisle étant un vrai poète, sérieux.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: A propos de René Leconte de Lisle

[ portrait ] [ description ] [ style ] [ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décadence

Le père s'habitue à devoir traiter son fils d'égal à égal et à craindre ses enfants, le fils s'égale à son père, n'a plus honte de rien et ne craint plus ses parents, parce qu'il veut être libre ; le métèque s'égale au citoyen et le citoyen au métèque, et la même chose pour l'étranger. […] Le professeur […] craint ses élèves et les flatte, les élèves n'ont cure de leurs professeurs, pas plus que des pédagogues ; et les jeunes imitent les anciens et s'opposent violemment à eux en paroles et en actes, tandis que les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffonneries et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques.
[…] Ceux et celles qui ont été achetés ne sont en rien moins libres que ceux qui les ont achetés. Et dans les relations des hommes avec les femmes et des femmes avec les hommes, le point où en arrivent l'égalité des droits et la liberté, nous avons failli oublié d’en parler ! […] Les animaux qui sont au service de l'homme sont beaucoup plus libres dans une telle cité qu'ailleurs. […] Le résultat de tous ces abus accumulés, c'est qu'ils rendent l'âme des citoyens si susceptible qu'à l'approche de la moindre apparence de servitude, ils s'irritent et ne peuvent le supporter. […] Tel est le beau et fier commencement d’où naît la tyrannie.

Auteur: Platon

Info: La République, VIII, 562e-563e

[ parents-enfants ]

 

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monade anthropique

Pour ceux qui vivent à l'intérieur de ses limites, les lumières de la ville sont le seul luminaire du vaste ciel. Les réverbères des rues éclipsent les étoiles, et l'éclat des réclames de whisky réduit même le clair de lune à une inconséquence presque invisible.

Ce phénomène est symbolique ; c'est une parabole en action. Mentalement et physiquement, l’homme est ainsi l’habitant, pendant la majeure partie de sa vie, d’un univers purement humain, et en quelque sorte "fabriqué-maison", creusé par lui-même dans le cosmos immense et non humain qui l’entoure, et sans lequel ni cet univers, ni lui-même ne pourraient exister. À l’intérieur de cette catacombe privée, nous édifions pour nous-mêmes un petit monde à nous, construit avec un assortiment étrange de matériaux – des intérêts et des "idéals", des mots et des technologies, des désirs et des rêveries en plein jour, des produits ouvrés et des institutions, des dieux et des démons imaginaires. Là, parmi les projections agrandies de notre personnalité, nous exécutons nos bouffonneries curieuses et perpétrons nos crimes et nos démences, nous pensons les pensées et ressentons les émotions appropriées à notre milieu fabriqué par l’homme, nous chérissons nos folles ambitions qui seules donnent une signification à une maison de fous. Mais pendant tout ce temps, en dépit des bruits de la radio et des tubes à néon, la nuit et les étoiles sont là - juste au-delà du dernier arrêt des autobus, juste au-dessus du dais de fumée illuminée. C’est là un fait que les habitants de la catacombe humaine trouvent trop facile, hélas, d’oublier ; mais, qu’ils oublient ou se souviennent, cela demeure toujours un fait. La nuit et les étoiles sont toujours là.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Les portes de la perception

[ épiphénomène ]

 

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Ajouté à la BD par miguel