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énervement

Si tu as les nerfs en boule, songe à la bouilloire; elle bout et cela ne l'empêche pas de chanter.

Auteur: Proverbe belge

Info:

[ positiver ]

 

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réveil

Elle se leva, fit un brin de toilette, enfila une robe de chambre et se rendit sans bruit dans la cuisine. Elle ne traînassait jamais au lit ; elle se sentait flouée si elle dormait trop et qu’elle ratait le lever du soleil. Elle chérissait la lumière tout argentée du matin, le calme, les rituels : l’eau dans la bouilloire, le café moulu, amer, une tasse chaude entre ses mains froides, l’odeur d’un jour aux multiples possibilités se répandant autour d’elle.

Auteur: Windling Terri

Info: L'épouse de bois

[ lever du jour ]

 

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audition

Surtout ne pas paniquer, ne pas se laisser aller à la peur irraisonnable qui fait perdre le contrôle - même aux control freaks comme lui - et parfois faire des gestes qu'on regrette par la suite... il se souvint d'avoir lu quelque part que Van Gogh se serait peut-être coupé l'oreille à cause d'un acouphène, justement, et il se vit en train d'essayer de retrancher de sa tête ce son abominable. La douleur que ça avait dû être ! Le désespoir, aussi, d'un homme qui en est rendu là !

Auteur: Tremblay Michel

Info: L'Homme qui entendait siffler une bouilloire

[ syndrome ] [ peur ]

 

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poème

Il siège au coin du feu, les paupières mi-closes,
Aspirant la chaleur du brasier qui s'éteint ;
La bouilloire bouillonne avec des bruits d'étain ;
Le bois flambe, noircit, s'effile en charbons roses.

Le royal exilé prend de sublimes poses ;
Il allonge son nez sur ses pieds de satin ;
Il s'endort, il échappe au stupide destin,
A l'irrémédiable écroulement des choses.

Les siècles en son coeur ont épaissi leur nuit,
Mais au fond de son coeur, inextinguible, luit,
Comme un flambeau sacré, son rêve héréditaire.

Un soir d'or, le déclin empourpré du soleil,
Des fûts noirs de palmiers sur l'horizon vermeil,
Un grand fleuve qui roule entre deux murs de terre.

Auteur: Taine Hippolyte

Info:

[ chat ] [ animal domestique ]

 

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carnage

Les bruits étaient sympathiques et excellents : des grésillements de graisse chaude, des flonflons de bouilloire, des bruits en fusée de rôtis arrosés, le choc clair des casseroles et de la vaisselle, un glou-glou de bouteilles qui semblait parodier une cascadante série de baisers goulus.

Toute sa sympathie d’homme affamé serait allée vers les odeurs des viandes chaudes et des sauces épicées, si un effluve étrange, doux et terrible, n’était venu flotter autour de lui.

— Je connais cela, murmura-t-il.

Et, soudain, une cruelle fantasmagorie se déroula en film silencieux dans sa mémoire : il revit les boueuses tranchées où saignaient d’innombrables cadavres de Tommies et de Feldgrauen.

— Cela sent la mort, dit-il, le sang… Pouah !

Auteur: Ray Jean

Info: Les derniers contes de Canterbury

[ dégoût ] [ cuisine ] [ remémoration ] [ hémoglobine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

L'un des contes d'ordures que l'on racontait sur le Mont aux Fleurs s'appelait "Le Grand Incendie des Ordures". Ce conte, qui parlait de Mahmut le chef gitan, de Dursun le fou du quartier des baraques, et des cinq romanichels brûlés vifs, s'écoulait en une cascade de distiques gravés dans la mémoire des habitants des collines.
La théière roula et roucoula
Dursun le Fou regarda par le toit
Les habitants du Mont aux Fleurs avaient surnomme "théière roucoulante" le samovar qui se trouvait dans la baraque en carton de Mahmut le chef des gitans. Avec sa théière à la grosse passoire brillante et son récipient d'eau reliés par des tuyaux fins emboîtés les uns dans les autres, ce samovar était un véritable monument de faste.

Auteur: Latife Tekin

Info: Contes de la montagne d'ordures

[ bouilloire ] [ légende ]

 

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exploiter

Et il trouva juste avant de s’endormir : par un effort de volonté surhumain, pour sauver sa peau et sa santé mentale, il devait se convaincre qu’il avait besoin de son acouphène pour vivre. Sans lui sa vie était impensable. Il s’en ennuierait, s’il arrivait à disparaître. Ce sifflement de bouilloire qui l’accompagnerait partout lui était désormais indispensable, il l’aiderait à se concentrer, la perte de l'ouïe elle-même ferait écran contre les sons qui l’agressaient. Il devait apprendre à s’en servir pour se débarrasser des fâcheux et des indésirables.
Oui, c’était cela, avant la maudite patience, avant la pierre philosophale, avant le creuset et la transmutation du plomb en or, avant Nicolas Flamel, Simon devait se convaincre que son acouphène faisait maintenant partie intégrante de son être et que, même .. oui, il l’aimait.
Mais c’était peut-être ça, la patience après tout.
Simon se tourna sur le côté droit et, pour la première fois, fit face à son problème plutôt que de s’y laisser submerger.

Auteur: Tremblay Michel

Info: L'Homme qui entendait siffler une bouilloire

[ souffrance ] [ inversion ]

 

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fuite

Est-ce que ça avait un sens ? La pierre, la rose,

l'obscurité, le bois, le vent, la flamme, le violon.

L'homme habile, le monde visible,

la pivoine peinte, la mer, la sauvagerie

du cellophane, mon dernier mot, mon message froissé

à un ami ? Est-ce que je cherchais quelque chose,

des outils peut-être, ou des graines, car de nombreuses choses

sont entreposées sous nos excès de pensée.

Commençons par parler des choses,

des noms qu'on devrait leur donner,

et s'il sera nécessaire

de dessiner l'une quelconque d'entre elles.

Le bruit d'une bouilloire -

c'était la chose la plus terrifiante au monde.

Quelquefois c'était un loup, et quelquefois

un homme ou une femme, qu'importe ce que ça évoquait,

même des pétales de cerisiers, tombant, et toujours

ça pouvait te faire sortir, et c'était le cas,

et la pièce restait aussi impressionnante

qu'une grotte inexplorée.

Auteur: Ruefle Mary

Info: "Platonic", in "Dunce" - éd. Wave Books - p.75 - ma traduction

[ quête ] [ incertitude ] [ peur irraisonnée ] [ représentation ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

labeur dominical

Il est de coutume en Louisiane, comme je suppose dans les autres États esclavagistes, d’autoriser les esclaves à conserver tout salaire obtenu pour un travail accompli le dimanche. C’est leur unique moyen de s’offrir des articles de luxe ou de simple nécessité. Lorsqu’un esclave, acheté dans le Sud ou kidnappé dans le Nord, est amené dans une cabane de Bayou Bœuf, on ne lui donne ni couteau, ni fourchette, ni vaisselle, ni bouilloire, ni pots, ni meubles d’aucune sorte. Il reçoit une couverture avant son arrivée et, une fois qu’il s’en est enveloppé, il a le choix entre dormir debout et s’allonger à même le sol ou sur une planche, si toutefois elle n’est d’aucun usage à son maître. Il est entièrement libre de ramasser une coloquinte pour y conserver ses repas, ou de manger son maïs directement sur l’épi, selon son bon plaisir. S’il osait demander à son maître un couteau, une casserole ou un ustensile quelconque, il se ferait frapper ou rire au nez. Les articles indispensables que l’on trouve dans les cabanes des esclaves ont tous été achetés avec de l’argent gagné le dimanche. Même si la morale s’en trouve offensée, c’est une bénédiction pour les esclaves d’avoir le droit de rompre le sabbat. Ils n’auraient sans cela aucun moyen de se procurer des ustensiles, indispensables pour qui doit cuisiner.

Auteur: Northup Solomon

Info: Esclave pendant 12 ans

[ privilège ] [ servitude ] [ auto-décomposition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

repas

Le riz devenu translucide, il ajouta une poignée de raisins de Corinthe et une autre de pignons, un morceau de sucre et une grosse pincée de sel. Il descendit un bocal de l'étagère et y préleva une cuillerée à purée de tomates à l'huile qu'il délaya dans un verre à thé d'eau. Il incorpora le contenu du verre au riz, ce qui provoqua un sifflement et un panache de vapeur. Il ajouta dans la casserole une pincée de menthe séchée et moulut un peu de poivre puis mélangea le riz, plaqua un couvercle sur le récipient et le déplaça à l'arrière du fourneau.
Il avait acheté des moules déjà nettoyées, les grandes moules d'environ sept centimètres en provenance de Tarabyaia au nord du Bosphore. Il les ouvrit une par une avec une lame plate et les jeta dans une cuvette remplie d'eau. Le riz était à moitié cuit. Il hacha très fin de l'aneth et l'incorpora au mélange puis mit le tout à refroidir dans un plat. Il égoutta les moules et les farcit avec une cuillère, refermant les coquilles avant de les disposer tête bêche en plusieurs couches dans une casserole. Il les aplatit avec une assiette, ajouta un peau d'eau chaude de la bouilloire, couvrit et fit glisser le récipient sur les braises.
Ensuite, il prit un poulet, le découpa, écrasa des noix sur le plat du couperet et prépara l'acem yahnisi avec du jus de grenade.

Auteur: Goodwin Jason

Info: Le complot des janissaires, 10/10, 2008, page 28

[ recette ] [ cuisine ]

 

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