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pessimisme

La plupart des mariages sont bâtis sur une tombe : celle de l'amour. La plupart des couples mariés ne sont que défunts amants légalement appariés. On le sent vivement, le dimanche après-midi, en les regardant déambuler sur les boulevards. On dirait des automates, attelés deux par deux à d'invisibles jougs. Parfois, la progéniture traîne derrière - satellites mystérieux enchaînés de droit à leurs auteurs inanimés.

Auteur: Miller Henry

Info: Le monde du sexe

[ familles ]

 

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Paris

Quand le luxe me fait envie, je vais me promener autour de la Madeleine. C’est un quartier riche. Les rues sentent le pavé de bois et le tuyau d’échappement. Le tourbillon qui suit les autobus et les taxis me soufflette la face et les mains. Devant les cafés, les cris que je perçois une seconde semblent sortir d’un porte-voix qui tourne. Je contemple les automobiles arrêtées. Les femmes parfument l’air derrière elles. Je ne traverse les boulevards que lorsqu’un agent interrompt la circulation.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ zone huppée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sodomie

Sitôt qu'il eut lu cette lettre, le prince regarda l'heure. Il était onze heures du matin. Il sonna pour faire monter le masseur qui le massa, et l'encula proprement. Cette séance le vivifia. Il prit un bain et il se sentait frais et dispos en sonnant pour le coiffeur qui le coiffa et l'encula artistiquement. Le pédicure-manucure monta ensuite. Il lui fit les ongles et l'encula vigoureusement. Alors le prince se sentit tout à fait à l'aise. Il descendit sur les boulevards, déjeuna copieusement, puis prit un fiacre qui le mena rue de Prony.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Les onze mille verges

[ - ]

 

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symbole

La ville se reflète dans mille yeux, mille objectifs. Car ce ne sont pas seulement le ciel et l’atmosphère, pas seulement les publicités lumineuses sur les boulevards du soir qui ont fait de Paris la "ville lumière". Paris est la "ville miroir" : l’asphalte poli comme un miroir de ses avenues. Devant tous les cafés des parois de verre ; les femmes se regardent ici plus encore qu’ailleurs. La beauté des Parisiennes est sortie de ces miroirs. Avant que l’homme ne les aperçoive, elles ont déjà interrogé dix miroirs. Une débauche de miroirs entoure aussi l’homme, surtout au café (pour les rendre plus clairs à l’intérieur et pour donner une agréable profondeur à tous les enclos et les boxes minuscules qui partagent les établissements parisiens). Les miroirs sont l’élément spirituel de cette ville, son emblème, à l’intérieur duquel sont venus s’inscrire les emblèmes de toutes les écoles poétiques.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Paris, la ville dans le miroir" in Images de pensée, page 101

[ description ] [ Paname ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

Comme toujours en pareil cas, personne ne peut dire ce qui se passe réellement. Il y a des soldats dans les rues et les gens, cachés derrière leurs fenêtres, scrutent les boulevards avec attention et ressentent une douce excitation. À combien de coups d'État a-t-elle assisté depuis sa vingtième année ? Elle essaie de compter. Mais c'est si difficile de savoir. Cela se ressemble, aussi, leurs affaires-là, à tous ces militaires. Puis elle se souvient que tous les quinze ans, il y avait un horrible bain de sang : depuis bientôt un demi-siècle, le désir, chaque fois renouvelé, de finir le travail, c'est-à-dire d'exterminer jusqu'au dernier ennemi, le Twi ou le Mwa, jetait le pays par terre, au milieu de ses ordures et de ses immondes déjections. C'était une histoire connue. Pendant chaque massacre, des bébés traversaient la frontière sur le dos de leurs mères. Quinze ans après, ils revenaient, soldats ivres de colère et aux yeux durs comme l'acier. Pour venger des crimes commis quinze ans plus tôt, ils commettaient des crimes que d'autres soldats reviendraient venger quinze ans plus tard. Et ainsi de suite. Mère Mwenza songe : "J'en ai bien peur, les fils sont encore revenus désherber les tombes de leurs pères."

Auteur: Diop Boubacar Boris

Info: Le Cavalier et son ombre

[ Afrique ] [ génocide ] [ cycle ] [ vengeance ]

 

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mégapole

[...] ... On ne voit, du fleuve qui borde la ville au nord, qu'un prodigieux panorama. On ne peut le contempler qu'avec une espèce d'appréhension, mais on a parfois le souffle coupé par la majesté du spectacle. Les silhouettes claires des immeubles s'élancent à l'assaut du ciel, dévorant l'azur : des surfaces planes, d'autres longues, des rectangles grossiers et des flèches acérées, des minarets et des pics, toutes les formes géométriques imaginables se profilent contre le lavis bleu et blanc du ciel.

La nuit, en descendant le long de River Highway, la voie sur berge, des myriades de soleils vous éblouissent, une espèce de voie lactée qui s'étend de la ville vers le sud, et s'empare de la cité dans une brillante démonstration de magie électrique. Tout autour de la ville, les réverbères des boulevards extérieurs scintillent, proches ou lointains, et viennent se refléter dans les eaux sombres du fleuve. Les fenêtres des immeubles grimpent de plus en plus haut vers les étoiles, en lumineux rectangles, et vont se fondre dans le halo vert, jaune et orange qui embrase le ciel. Les feux verts et les feux rouges ont l'air de vous faire de l'oeil, et, le long du Stem, tout cet étalage incandescent se mélange en une aveuglante orgie de couleurs.

La ville s'offre comme un écrin éblouissant de bijoux précieux, stratifiés en couches lumineuses d'une vibrante intensité.

Les immeubles forment le décor.

Face au fleuve, ils brillent de tous leurs feux artificiels. On les contemple, fasciné, en retenant sa respiration.

Derrière les immeubles, derrière les lumières, il y a les rues.

Dans les rues, il y a des ordures. ... [...]

Auteur: McBain Ed

Info: Du balai ! Se passe dans la ville d'Isola, cité fictive semblable à New York

[ buildings ]

 
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