périple intérieur
Voyager n’est pas une activité. C’est une disposition d’esprit et d’âme. Et l’on peut voyager partout, jusque dans le huis clos de nos maisonnées. Car le voyage, c’est uniquement ce qui nous surprend, nous bouleverse, nous change, que ce soit par la terreur ou l’émerveillement. Savoir se perdre, cesser ne serait-ce qu’un instant de vouloir contrôler ce qui ne nous appartient pas : la vie. Nos vies peuvent être bouleversées, et nous devons l’accepter, parce que nous ne nous sommes pas donné la vie.
Vous comprendrez que je ne veuille plus voyager, au sens où l’entendent les modernes. J’éprouve plus de belle crainte à ouvrir le Journal de Maine de Biran qu’à me retrouver dans un resort de Caracas, ou à multiplier bêtement les kilomètres à vélo sur une imaginaire Route de la Soie.
Auteur:
Serey Paul
Années: 19?? -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
https://linactuelle.fr/index.php/2019/04/24/litterature-modernite-paul-serey/
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inconnu
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imprévisible
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simplicité
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épidémie
Ce qui aggrava le fléau, ce fut l'affluence des gens de la campagne dans la ville : ces réfugiés étaient particulièrement touchés. Comme ils n'avaient pas de maisons et qu'au fort de l'été ils vivaient dans des baraques où on étouffait, ils rendaient l'âme au milieu d'une affreuse confusion ; ils mouraient pêle-mêle et les cadavres s'entassaient les uns sur les autres ; on les voyait, moribonds, se rouler au milieu des rues et autour des fontaines pour s'y désaltérer. Les lieux sacrés où ils campaient étaient pleins de cadavres qu'on n'enlevait pas. La violence du mal était telle qu'on ne savait plus que devenir et que l'on perdait tout respect de ce qui est divin et respectable. Toutes les coutumes auparavant en vigueur pour les sépultures furent bouleversées. On inhumait comme on pouvait. Beaucoup avaient recours à d'inconvenantes sépultures, aussi bien manquait-on des objets nécessaires, depuis qu'on avait perdu tant de monde. Les uns déposaient leurs morts sur des bûchers qui ne leur appartenaient pas, devançant ceux qui les avaient construits, et y mettaient le feu ; d'autres, sur un bûcher déjà allumé, jetaient leurs morts par-dessus les autres cadavres et s'enfuyaient.
Auteur:
Thucydide
Années: -0465 -0395 av. J.-C.
Epoque – Courant religieux: Grèce antique
Sexe: H
Profession et précisions: historien
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
Histoire de la guerre du Péloponnèse, Livre II, Chapitre LII
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historique
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