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méfiance

La jalousie, c'est un manque d'estime pour la personne qu'on aime.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info:

[ soupçons ]

 

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conscience

Si j'étais né sur une île déserte et si j'y avais passé ma vie, je n'aurais même pas soupçonné l'existence de la mort.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: extrait du journal Le Monde

[ culture ]

 

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regard des autres

J'étais un symboliste, un mystique, un réaliste, un néoréaliste ... un naturaliste, et Dieu sait quoi encore. Les critiques m'ont collé tant d'étiquettes que je me sentais comme une valise qui avait fait le tour du globe.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Jours maudits, Introduction, page 5

[ appréciations ] [ écrivain ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

harmonie

Pour chaque beauté, il y a quelque part un oeil pour le voir. Pour chaque vérité, il y a quelque part une oreille pour l'entendre. Pour chaque amour, il y a quelque part un coeur pour le recevoir.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Le calice de la vie, 1915

[ triade ] [ exactitude ] [ amour ]

 

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réussite

Tout allait pour le mieux : j’étais reçu et j’avais trois longues semaines de liberté devant moi ! Cela aurait dû m’épouvanter : moi qui n’avais connu depuis ma naissance que la liberté la plus totale, je devenais soudain une sorte d’esclave que l’on relâchait pour trois semaines seulement de permission.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: La Vie d'Arseniev

[ inconscience ] [ cursus prison ] [ examen d'entrée ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

averse

La pluie, fraîche et odorante se faisait plus serrée, redoublait son crépitement derrière la porte ouverte sur la terrasse ; dans la maison assombrie, tout le monde était allé dormir après le déjeuner, et Dieu comme ils avaient eu peur quand ce coq noir, aux reflets verts métalliques, à l'immense couronne flamboyante, avait lui aussi fait irruption du jardin, faisant cliqueter ses ergots sur le plancher, juste à la seconde brûlante où ils avaient abandonné toute prudence. Quand il les avait vu bondir du divan, il s'était penché et s'en était retourné sous la pluie, à toute allure, comme par délicatesse, la queue baissée, étincelante...

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Les Allées sombres, Roussia, p.73

[ trombe ]

 

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vingtième-siècle

L'autorité littéraire de l'entre-deux-guerres est celle des grands romans symphoniques. (…) … ces fresques sociales réunissent dans des intrigues compliquées des centaines de personnages qui portent le destin d'une époque. Le prix Nobel récompense les grands romanciers réalistes, Ivan Bounine et Sinclair Lewis, et, dans le même esprit, les auteurs de sagas : Thomas Mann pour "Les Buddenbrook", Galsworthy pour "Les Forsyte", Romain Rolland pour "Jean-Christophe", Roger Martin du Gard pour "Les Thibault". En France, où la mode est née avec "Les Rougon-Macquart", auxquels répondent d'une manière différente les sept tomes d’"À la recherche du temps perdu", Georges Duhamel suit la même voie en publiant le cycle "Vie et aventures de Salavin". De moindres dimensions,, mais tout aussi ambitieux et touffus, quelques autres romans viennent renforcer cette image d'une littérature complexe qui surprend les mouvements profonds de l'Histoire par l'intermédiaire d'une narration. Aragon publie "Les Cloches de Bâle" et "Les Beaux quartiers", Malraux "La Condition humaine", Mauriac "Le Nœud de vipères", Bernanos, le "Journal d'un curé de campagne".

Auteur: Tanase Virgil

Info: Saint-Exupéry, 2188, Folio biographies n° 100, p. 202

[ historique ] [ France ]

 

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questions

Je suis né il y a un demi-siècle en Russie centrale, dans le domaine paternel.

Nous n’avons pas la notion de notre commencement ni de notre fin. Et je regrette que l'on m'ait dit à quelle date précise je vins au monde. Si je ne l'avais pas su, je n'aurais maintenant aucune idée de mon âge - d’autant plus que je n'éprouve point encore le poids des ans - et je ne souffrirais pas de penser que dans dix ou vingt ans il me faudra mourir. Si j’étais né sur une île déserte et si j’y avais passé ma vie, je n’aurais même pas soupçonné l’existence de la mort. "Quelle chance !" suis-je tenté d’ajouter. Mais, qui sait ? Peut-être, au contraire, une grande malchance. Et d’ailleurs, est-il si sûr que je ne me serais douté de rien ? N’avons-nous pas dès la naissance le pressentiment de la mort ? Sans cette conscience de ma condition mortelle, aurais-je pu aimer la vie comme je l’ai aimée et l’aime encore ? 


Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: La Vie d'Arseniev

[ incipit ] [ conscience humaine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nocturne

Dans la cabine il fait de plus en plus chaud. Je dors en tenue d'Adam. Ce frêle navire qui nous garde et nous transporte sur ces abîmes incommensurables n'arrête pas de tanguer et de rouler, par toutes les fenêtres et les portes souffle un vent d'une grande douceur, dans un coin bourdonne le ventilateur - et on a pourtant l'impression d'être aux bains russes...

Parfois, je me représente moi-même en train de dormir, étendu dans cette cabine, sans défense, dénué de pensée et de conscience, perdu dans l'océan. Comme c'est merveilleux et terrifiant, comme c'est bon ! Je dors, nous dormons tous, exceptés ces deux ou trois individus privés de sommeil, silencieux, immobiles, qui sont de quart et veillent sur nous là-bas, là-haut ; nous dormons, et la nuit, éternelle, immuable, est la même qu'il y a des milliers d'années ! La nuit, d'une beauté indicible, et je ne saurais dire pourquoi - essentielle - brille au-dessus de l'océan et conduit ses astres qui lancent des feux de pierres précieuses, tandis que le vent, véritable respiration divine de ce monde merveilleux et incompréhensible, entre par les fenêtres et les portes, entre dans nos âmes ouvertes avec confiance à cette nuit, et à toute la pureté céleste de ce souffle.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Coup de soleil et autres nouvelles

[ maritime ] [ songe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

...Bounine, prix Nobel en 1933, n'aimait pas du tout Dostoïevski. Il y a une espèce d'opposition extra-textuelle entre ces deux personnages, il n'a pas du tout apprécié Crime et Châtiment, ni les Frères Karamazov, il trouvait que c'était trop russe, qu'il y avait trop d'émotions, trop d'exhibitionnisme psychologique, etc. Ça se discute, entre nous soit dit. Mais je voudrais vous citer juste un passage où ils s'opposent d'une façon claire. C'est un exemple assez intéressant d'un affrontement indirect entre deux grands de la littérature. Tolstoï et Dostoïevski ne se sont jamais affrontés de cette façon-là; Bounine et Dostoïevski, si. Il dit cela en substance. Tout se passe, l'action se passe avant la première guerre mondiale, les tranchées sont remplies de cadavres, les villes bombardées, ça c'est un peu le contexte extérieur de la nouvelle : " Et vous, pleurez-vous lorsque vous lisez que les Turcs ont égorgé cent mille Arméniens, que les Allemands ont infecté les puits avec le bacille de la peste, que les cadavres putréfiés sont entassés dans les tranchées, que les aviateurs ont lâché les bombes, des bombes sur Nazareth? N'importe quelle ville, Paris ou Londres, se lamente-t-elle d'avoir été construite sur des squelettes humains et d'avoir prospéré dans la barbarie la plus féroce et la plus banale envers ce qui est convenu d'appeler son prochain? En fin de compte, il n'y eut qu'un seul Raskolnikov pour se torturer, et cela en raison de sa lâcheté personnelle, voulu par son néfaste créateur, lui qui fourre le Christ dans tous ses romans de boulevard". C'est terrible ce qu'il dit de Dostoïevski, "les romans de boulevard". D'ailleurs ce n'était pas si faux : il donnait la forme, à ses romans (Dostoïevski), une forme de romans de boulevard, mais le contenu dépassait allègrement ce projet initial.

Auteur: Andrei Makine

Info: Littérature: les avatars de l'absolu, lecture délivrée a Harvard University en Avril 2000

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