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consumérisme

Les élèves qui avaient passé leurs vacances en Europe ou en Amérique en étaient revenus avec des habits et des chaussures à la mode... Désormais, il n'était plus question de billes et de calots, mais de fringues et de marques. Sauf que, pour en avoir, il fallait de l'argent. Beaucoup d'argent. Même en vendant toutes les mangues du quartier, nous n’aurions pas pu nous payer les chaussures avec la petite virgule dessus... À Buja, il n'y avait rien, à part la vitrine dégarnie de la boutique Bata dans le centre-ville, ou les étals du marché Jabé qui proposaient quelques Reebok Pump trouées et des marques célèbres avec des fautes d'orthographe.

Auteur: Faye Gaël

Info: Petit pays

[ jeunesse ] [ nord-sud ] [ décalage ]

 

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aide-mémoire

Tout objet acheté à l'étranger est une réserve de mémoire. Le Christ baroque posé au mur m'empêche d'oublier l'instant passé avec des amis dans une boutique poussiéreuse de Caracas, l'ange polychrome légèrement détérioré me rappelle la dame qui, à Santiago, me disait "J'aime sa blessure à le tempe" et la statue du petit moine qui régit sur le bureau me console d'un marchandage malheureux dans une foire japonaise. Ces pans de vie comment les aurais-je préservés sans de pareilles aides ? Les objets conservés sont de véritables repères d'orientation dans un passé qui sans cela risquerait de se défaire. Ils le sauvegardent encore. Il y a là du proustianisme délibéré.

Auteur: Banu Georges

Info: L'Oubli, p. 70

[ pont avec la réalité ] [ bibelots ] [ voyages ] [ signes ]

 

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compétence

Tout le monde aime Frank, le gars aux appâts. Les habitués parce qu'il sait toujours quels poissons nagent ces temps-ci dans les parages et ce qu'ils vont pêcher, et qu'il ne leur fourgue jamais des appâts inadaptés. Les pêcheurs occasionnels pour les mêmes raisons, et aussi parce que, quand on amène son gamin un samedi, on sait que Frank l'équipera convenablement et, même s'il doit pour ce faire déloger un habitué pour un petit moment, lui trouvera un coin où ça mordra vraisemblablement. Les touristes adorent Frank parce qu'il est toujours souriant, qu'il a toujours la plaisanterie aux lèvres et, pour ces dames, un compliment qui frise le flirt mais jamais le rentre-dedans.

Auteur: Winslow Don

Info: L'hiver de Frankie Machine

[ commerce ] [ boutique ] [ spécialiste ]

 

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dialogue

KRALIK : Pirovitch, je peux te poser une question indiscrète ?
PIROVITCH : Je t'en prie. Vas-y !
KRALIK : C'est très personnel et très confidentiel.
PIROVITCH : Je t'écoute.
KRALIK : Quand tu t'es marié, Comment tu t'es débrouillé financièrement ?
PIROVITCH (s'illuminant) : Formidable ! Comment s'appelle-t-elle ?
KRALIK : Je ne t'ai pas dis que j'allais me marier. Je voulais juste me faire une idée. Au début, comment vous avez fait pour l'appartement ?
PIROVITCH : Un appartement ? Avec ma femme et le petit, on vit dans une seule pièce !
KRALIK : Mais pour recevoir ?
PIROVITCH : Recevoir ! Tu te prends pour un ambassadeur ? Tu veux recevoir qui ? Crois-moi, les vrais amis viennent après dîner.

Auteur: Laszlo Miklos

Info: La Boutique au coin de la rue, Acte II, Scène 1

[ couple ] [ pauvreté ]

 

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optimisme

Cette année annonce Nasr Eddin à sa femme, à la place de l'avoine, je fais de l'orge.

- Encore une de tes bonnes idées ! Et où iras-tu chercher la semence ?

- Il ne me faut pas plus de 10 grains pour commencer : il m'en donneront 50, avec ces 50, l'année suivante j'en aurai... 250, l'année d'après.... Nasr Eddin reste un moment à calculer dans sa tête. Soudain il démarre en coup de vent et file comme un dard chez le marchand :

- Ismail ! lui crie-t-il en entrant dans la boutique pleine de monde, il me faut au plus vite 200 sacs de jute ! Quelle récolte, mes amis, quelle récolte !!

Auteur: Nasrudin Mulla Nasreddin Nasraddin Nosiriddin

Info: In Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja de Jean-Louis Maunoury

[ humour ] [ précipitation ]

 
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bouquins

Les cartons de nouveaux livres attirent les clients comme la lumière les papillons. Tous les libraires vous le diront : même quand on possède cent mille livres soigneusement triés et rangés sur les étagères d'une boutique chaude et lumineuse, il suffit qu'un carton soit posé dans un coin froid et mal éclairé pour que les clients se précipitent dessus et commencent à fouiller à l'intérieur. Un carton d'ouvrages non triés et non étiquetés recèle un charme extraordinaire. Bien sûr, la perspective de dénicher une bonne affaire y est pour quelque chose, mais je soupçonne que la raison en est plus profonde, et que ce geste s'apparente à celui d'ouvrir un cadeau. Ce qui compte, c'est la fièvre que suscite l'inconnu.

Auteur: Bythell Shaun

Info: Le Libraire de Wigtown, p. 171

 

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bistrôt

En vérité le coeur de bien des villages de France n'est plus la mairie, ni l'église, ni même le café souvent fermé le soir: c'est la boutique de pizzas à emporter ou le camion-pizza. L'une et l'autre sont à la fois des lieux de passage et des lieux de vie. Les échanges s'y font au rythme des dix minutes nécessaires à la préparation des plats et au bruit des véhicules qui s'arrêtent devant la porte de l'établissement : scooters des jeunes du quartier, souvent dépourvus de pots d'échappement; fourgonnette blanche tôlée de l'artisan venu après son dernier client; petite voiture de construction française tunnée des roues au déflecteur arrière (voiturette diesel pour ceux qui ont perdu tous les points de permis).

Auteur: Lemire Olivier

Info: Le bout du monde, France - Voyage au coeur de nos campagnes

[ évolution ]

 

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anciens

Il savait que les vieux sages reviendraient plus tard dans la matinée s’asseoir sur le banc qu’il avait installé devant sa boutique à leur intention, lorsque le soleil aurait disparu derrière les maisons les plus proches. ils migreraient ensuite nonchalamment au cours de la journée vers un autre coin d’ombre, ou bien retourneraient au café, puis à la mosquée, avant de réapparaître en fin d’après-midi du côté de la boutique. A la fraîche les bavardages seraient plus amènes, les récits plus longs et plus anciens. Il en allait ainsi depuis l’époque de son père. Les vieillards se succédaient, qui allaient et venaient en traînant les pieds au gré des événements, mais le banc restait à sa place, et ne manquait jamais d’occupants.

Auteur: Abdulrazak Gurnah

Info: Adieu Zanzibar, p 35

[ vacants ] [ vaquant ]

 

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âme

Un esprit large, “c'est quelque chose qui est sans limite, qui n'est ni rond ni carré, qui n'est ni grand ni petit, ni vert ni jaune ni rouge ni blanc, ce n'est pas quelque chose qui possède un au-dessus et un en-dessous, c'est quelque chose qui n'est ni long ni court, qui n'est ni colère ni joie, ni vrai ni faux, ni bon ni mal et qui est sans commencement ni fin”. De cette manière, eh bien, ce grand esprit, c'est le vide rempli de dix mille phénomènes, mais c'est un vide qui, tout vide qu'il soit, n'est pas comme un entrepôt. À l'intérieur vivent dix mille esprits et si on ouvrait boutique, on ne pourrait pas qualifier ça d'hérésie ou de schisme.

Auteur: Sang-ryung Park

Info: De morte

[ vacuité ]

 

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expérience

Tu t'es ingurgité quelques préceptes de philosophie, et tu vas tout de suite les enseigner. Que fais-tu là que vomir ce que tu n'as pas digéré, comme un mauvais estomac vomit les viandes qu'il a prises. Digère d'abord, mon ami, et fais-nous voir ensuite une transformation dans ta partie maîtresse. -- Mais un tel a ouvert une école, je veux en ouvrir une aussi. -- Vil esclave, est-ce par caprice ou par hasard qu'on ouvre une école ? Il faut être d'âge mûr, avoir mené une certaine vie, et y être appelé des dieux ; sans cela tu es un imposteur et un impie. Tu ouvres une boutique de médecin, et tu as des onguents, mais tu ne sais pas les appliquer, et tu en ignores l'usage.

Auteur: Épictète

Info: Entretiens, Livre III, XLI.

[ nécessaire ]

 

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