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empathie

Confidence pour confidence, et toi ? Pourquoi es-tu insomniaque, toi aussi ? Ne le prends mal, mais c'est un peu paradoxal, un psychiatre insomniaque qui veut soigner ses patients de leurs cauchemars...

- J'ai ce qu'on appelle un traumatisme vicariant. Ecouter des gens évoquer les atrocités qu'ils ont vécues, cela t'imprègne jusqu'à finir par créer un traumatisme indirect.

Les psys, les urgentistes, les policiers sont exposés à ce danger. Nous sommes les victimes collatérales des horreurs du monde. Je suis un peu comme un pompier brûlé. Mais rassure-toi, je m'applique ma propre thérapie, et mes voyages thérapeutiques me sauvent.

Auteur: Cabasson Armand

Info: Voyage thérapeutique, p 208

[ dangereuse ] [ sollicitude infectante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Il y avait quelque chose d'un profond chagrin en elle, une bouche déçue, péniblement arrangée par le maquillage comme si cette bouche pouvait, sans ce maquillage, fondre à tout moment, des yeux pleins d'une nostalgie désespérée, comme brûlés de l'intérieur, et quand en riant elle cacha son visage derrière un rideau de cheveux comme une fillette, je me demandais si l'on pouvait vivre ainsi sa vie, s'humilier comme elle parce que sa propre chair devenait un obstacle, pensais-je, parce qu'elle voyait les années fuir, parce qu'on lui avait dit si souvent qu'elle était belle et que pourtant cela ne la préservait de rien.

Auteur: Gstrein Norbert

Info: Le métier de tuer

[ inquiète ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

péquenots

L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières, où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: De l'homme, 128

[ ploucs ] [ paysans ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

poème

Village bleu roux, marche douce.
La rosée est gelée, l'aubépine perdue.
Des chevaux passaient sur des sentes versées
Non loin des rivières dolentes.

Un poème naît, dur, compact, monumental,
Je sens une puissance, j'attrape un rythme
Prés, les collines chuchotent, brûlées d'hommes  forts,
Parle, parle-moi de tes femmes lointaines,

De cette fille rousse qui par la suite épousa un marin,
Aux yeux indicibles, aux cuisses blondes.
C'était à la saison folle des eaux printanières,
Parmi l'abeille précoce et les boutons d'or.

Nous nous étions rencontrés chez mon grand-père,
Le noyer clairsemait ses ombres, bleutait ses lumières.
Le vin dormait près de la rainette aux moiteurs lavande.
L'escarpolette volait au lent sillage maritime….

Auteur: Martin Yves

Info: Le partisan suivi de Le marcheur, Le partisan, Chant III, p.39-40

[ nature ]

 

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dépotoir

Par moments, elle suspend sa lecture et laisse ses yeux dériver au-dessus de la décharge. Les sacs lui apparaissent alors tels des livres échoués. Des histoires, des témoignages fragmentés, des instants contenant ce qui a été mangé, bu, porté, désiré, jeté après usage. Il y a en eux des portions pourrissantes de vies ordinaires qui achèvent de se désagréger et sur lesquelles on marche. Là aussi, on trouve des mots. Ceux des journaux, des lettres, des cartes postales, des affiches, des carnets, toute une existence de vocables utiles ou désuets, oubliés, méprisés, servant à emballer les épluchures, les rognures d'ongles, les poils et les cheveux, des des mots déchirés, froissés, à moitié brûlés.

Auteur: Zukerman David

Info: San Perdido

[ décharge en plein air ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éloge

Il n'y a qu'un seul grand écrivain aujourd'hui, c'est M. François Mauriac. Je n'ai pas lu un seul de ses romans. Ses articles me suffisent. On sent que ce qu'il écrit lui tient à la chair, c'est vraiment lui. C'est le véritable écrivain, celui dont les écrits expriment à ce point l'homme qu'il est. La littérature extérieure à son auteur est sans intérêt. Je sens que M. Mauriac doit faire chaque jour son examen de conscience et qu'il n'en est pas toujours satisfait, comme son esprit, changeant, versatile, se donnant, se reprenant, au hasard des jours et des circonstances, brûlant ce qu'il a adoré, adorant ce qu'il a brûlé, se reniant lui-même. Il est plein d'intérêt.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal Littéraire 1951

[ écrivain-sur-écrivain ]

 

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judaïsme

Dans son "testament politique" dicté la veille de son suicide le 29 avril 1945, Hitler y déclarait: " Je n'ai laissé subsister aucun doute. Si les nations européennes doivent être à nouveau considérées comme de simples paquets d'actions de ces conspirateurs monétaires et financiers internationaux; alors cette race, qui est réellement coupable de ce combat meurtrier, sera elle aussi appelée à rendre des comptes: la juiverie! Je n'ai pas non plus dissimulé que cette fois des millions d'hommes adultes n'iraient pas au-devant de la mort, et des centaines de milliers de femmes et d'enfants ne périraient pas brûlés et écrasés sous les bombes dans les villes sans que le véritable fautif doive expier sa culpabilité, fût-ce pas des moyens plus humains."

Auteur: Kershaw Ian

Info: Hitler, 1936-1945 : Flammarion, 2000, p. 1171-1172

[ antisémitismne ]

 

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espoir

Peut-être, de ton cerveau horriblement brûlé, des circuits qui achèvent de se consumer alors même que je te serre dans mes bras, une étincelle colorée a-t-elle jailli, que tu n'as pas encore reconnue, mais dont le souvenir te guidera au long des années noires que tu vas traverser. Un mot imparfaitement compris, une toute petite chose aperçue mais non interprétée; un fragment d'étoile mêlé à la boue de ce monde, pour te guider d'instinct jusqu'au jour où ... mais c'était si loin. Elle ne parvenait pas elle-même à l'imaginer. Mêlé à la prose de ce monde, quelque chose d'un monde autre était peut-être apparu à Bob Arctor avant la fin. Elle ne pouvait pour l'instant que serrer Bob dans ses bras et espérer.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Substance mort

[ infime ] [ étincelle ] [ déclic ] [ altruisme ] [ littérature ]

 

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nuit

L'obscurité était une cape jetée négligemment sur les montagnes et les prairies, les aboiements des chiens d'Anselm réveillaient des échos lointains dans les collines sillonnées de crêtes. L'haleine du canyon était humide et froide.
La piste montait et la poussière molle absorbait le bruit des pas des chevaux.
Un ruisseau fougueux longeait la piste et affrontait musicalement les pierres de son lit.
Un quartier de lune montante peignait de ternes taches argentées sur les parois du canyon, scintillait à la surface de la rivière et se reflétait faiblement sur les troncs décolorés des sapins brûlés.
Alors qu'ils faisaient une halte, Stuart tendit l'oreille pour guetter ce que le vent pouvait apporter.
Il était aux aguets... Il lui semblait entendre une rumeur ininterrompue dans la nuit.
...Les chevaux étaient figés, tête dressées, à l'affût; ils respiraient plus fort, ils flairaient une chose intéressante.
Puis, le bruit s'arrêta.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Le Passage du canyon

[ ténèbres ] [ silence ] [ alarme ]

 

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accouplement

J’entrai en elle de nouveau, ce fut comme se plonger dans l’eau chaude un jour glacé d’hiver, et nos désirs s’étaient rejoints comme des yeux qui ne se quittent plus du regard, nos désirs enfin unis dans l’égalité commencèrent à laisser couler leurs larmes, à s’attendrir dans cette lumière qu’étouffe la volonté pour ne pas pleurer, fer contre fer jusqu’à vibrer dans un brouillard de rosée, être essuyés puis mouillés à nouveau. Je traversais une grotte aux étranges lumières, sombres, comme des lanternes de couleur qui auraient brûlé sous la mer, frémissant reflet de flèches ornées de pierreries, la cité de rêve qui m’était apparue pendant que Deborah agonisait contre mon bras serré, et une voix me demanda si bas que j’entendis à peine, une voix comme un murmure d’enfant apporté par le vent : "Veux-tu d’elle ? Veux-tu vraiment d’elle, veux-tu enfin savoir ce qu’est l’amour ?"

Auteur: Mailer Norman

Info: Un rêve américain

[ conscience ] [ monologue intérieur ] [ pénétration sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel