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émotion

Quelque chose trembla en lui qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais ressenti et qui le débordait. Ça hérissait ses poils jusqu'à la racine de ses cheveux. Les larmes inondèrent ses yeux noirs en même temps qu'il s'avouait son admiration pour son gamin. C'était effrayant. [ ..] In extremis, il réussit il réussit à ravaler ses pleurs sous ses paupières et à les manger dans ses yeux. Ça le brûlait tellement qu'au moment où il les rouvrit, il crut avoir perdu la vue.

Auteur: Seigle Jean-Luc

Info: En vieillissant les hommes pleurent

[ hommes-par-hommes ]

 

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animal domestique

La statue du chat ! Comment n'auraient-ils pas tout de suite pensé à l'origine du mot "cathare", venu d'Allemagne, désignant les adorateurs des chats, symboles du diable aux yeux de l'Inquisition ?
(...)
Le chat, la créature du diable. [...] les Cathares étaient traités d'adorateurs de chats par l'Église. Au Moyen Age, on brûlait les chats en même temps que les hérétiques. Il y a même eu une bulle papale, de Grégoire IX, en 1233, décrétant que toute personne abritant un chat noir risquait le bûcher.

Auteur: Raffy Serge

Info: Tuez-les tous... p. 111 et 138

[ religion ]

 

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érotisme

Il hocha la tête, fasciné par sa bouche. Il avait entendu les jeunes bouviers parler des baisers français, quand un homme explore la bouche de sa femme avec sa langue, un geste étrange dont l'érotisme lui semblait si intense qu'il tremblait en y pensant. Les Vietnamiens ne s'embrassaient jamais, exprimant leur affection en humant longuement la peau de l'être aimé. Mais sous la lumière diffuse des lanternes, ses lèvres semblaient si pleines, si humides et si tentantes qu'il brûlait d'y goûter. Il s'assit à ses pieds, étourdi de désir.

Auteur: Nguyen Kien

Info: Le Brodeur de Hué

[ femmes-hommes ] [ excitation ] [ french kiss ]

 

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homme-animal

La baleine bleue lui dit que ce n'étaient pas les étoiles qui brillaient mais quelque chose que les hommes appelaient des lampes, et ce qui y brûlait était une partie de nos corps. Ils ne nous chassaient pas pour se nourrir de notre chair mais pour l'huile de nos intestins qui brûlait en éclairant leurs maisons. Ils ne nous tuaient pas parce qu'ils avaient peur de notre espèce; ils le faisaient parce que les hommes ont peur de l'obscurité et que nous, les baleines, possédions la lumière qui les délivrait des ténèbres.

Auteur: Sepúlveda Luis

Info: Histoire d'une baleine blanche

[ littérature ] [ inversion ] [ paradis perdu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Moi

Je suis sorti adolescent dans la nuit sourde couvert jusqu'à la terre de cheveux raides. Tout autour se dressait la nuit et on se sentait seul, on avait envie d'amis, on avait envie de soi. J'ai allumé mes cheveux me suis répandu en lambeaux de boucles, J'ai mis le feu autour de moi. J'ai allumé les champs, les arbres et c'est devenu plus joyeux. Le champ de Khlebnikov brûlait et mon Je en feu flamboyait dans l'obscurité. Maintenant je m'en vais, cheveux en flammes... Et à la place du Je se dressait le Nous!

Auteur: Khlebnikov Velimir

Info:

[ obscurité ] [ miroir ] [ altruisme ] [ générosité ]

 

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déclaration d'amour

Vous m'avez dit, tel soir, des paroles si belles
Que sans doute les fleurs, qui se penchaient vers nous,
Soudain nous ont aimés et que l'une d'entre elles,
Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux.

Vous me parliez des temps prochains où nos années,
Comme des fruits trop mûrs, se laisseraient cueillir ;
Comment éclaterait le glas des destinées,
Comment on s'aimerait, en se sentant vieillir.

Votre voix m'enlaçait comme une chère étreinte,
Et votre coeur brûlait si tranquillement beau
Qu'en ce moment, j'aurais pu voir s'ouvrir sans crainte
Les tortueux chemins qui vont vers le tombeau.

Auteur: Verhaeren Émile

Info: Les heures d'après-midi

[ poème ]

 

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nostalgie

Elle s'était remise à la lecture des mystiques : Louis de Léon, le frère Jean de la Croix, les mêmes que lui lisait jadis dans l'ensoleillement des après-midi napolitaines un jeune cavalier tout en noir. Les images d'autrefois rayonnaient de nouveau dans leur jeunesse immobile, comme si Donna Anna dans sa descente insensible, eût commencé d'atteindre le lieu où tout se rejoint. Donna Valentine n'était pas loin; Don Miguel resplendissait dans l'éclat de ses vingt ans; il était tout proche. Une Anna d'une vingtaine d'années brûlait et vivait en elle aussi, inchangée, à l'intérieur de ce corps de femme usé et vieilli.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: Anna Soror

[ . ]

 

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témoignage

(Mais) j'étais rentré de la déportation depuis trois mois, et je vivais mal. Ce que j'avais vu et souffert brûlait en moi, je me sentais plus proche des morts que des vivants, et coupable d'être homme, car les hommes avaient édifié Auschwitz, et Auschwitz avait englouti des millions d'êtres humains, et beaucoup de mes amis, et une femme qui était toujours dans mon coeur. Il me semblait que je me purifierais en racontant, et je me sentais pareil au vieux marin de Coleridge qui saisit par la manche, dans la rue, les gens conviés à des noces pour leur infliger son histoire de malédiction.

Auteur: Levi Primo

Info: Le Système périodique

[ rapport ] [ déposition ] [ camp de concentration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Une fois, je fus soulevée dans le noir par une ombre qui me traîna dans l'escalier jusqu'en bas. Quand nous sommes sortis dans la rue, l'ombre et moi, tout était sens dessus dessous, les gens criaient et couraient dans tous les sens. Les flammes montaient jusqu'au ciel et il y avait de la fumée partout. La maison de nos voisins brûlait. Le lendemain, j'ai appris qu'une des petites filles qui habitaient la maison était morte. "C'est un bout de bois sec et tordu qu'on a enterré", avais-je entendu dire, et cette image - un bout de bois sec et tordu -, avec l'absence, ont toujours représenté depuis, pour moi, la mort.

Auteur: Chirbes Rafael

Info: La Belle Écriture

[ image marquante ]

 

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lampadaires

Respectant un itinéraire choisi avec soin, il profitait encore du système d'éclairage nocturne imaginé par M. de La Reynie, le célèbre lieutenant de police du roi Louis XIV. Trente ans s'étaient avérés nécessaires à son installation et, désormais, quelques milliers de lanternes espacées pendaient à des cordes tendues en travers des rues. Elles étaient massives, en verre et tôle de fer, abritaient chacune une chandelle en suif d'un quart de livre qui brûlait quatre heures durant. Par mesure d'économie, on ne les allumait qu'aux mois d'hiver, vers 8 heures, de sorte qu'elles s'éteignaient peu après minuit sans être remplacées. Et encore n'illuminaient-elles que les principales artères de Paris. Partout ailleurs, c'étaient les ténèbres jusqu'à l'aube.

Auteur: Pevel Pierre

Info: Le Paris des merveilles, tome 2 : L'élixir d'oubli

[ historique ] [ ville ]

 
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