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écrivain-sur-écrivains

Chère Marie mille mercis pour Miller. Il va vous être renvoyé - Très instructif. On prend soin de nous avertir en préface que ce n’est ni du Céline ni du Joyce - Peut-être... Mais c’est en tout cas du Zarathoustra, du Jean-Jacques, du "Petit chose", du Vallès, du Rimbaud, du Faulkner, du Passos, du Charles Louis Philippe, vraiment je ne connais rien de plus ressassé, archi pontifié, de moins original. C’est le débraillé conventionnel du Maupassant américain, l’épaté de Kansas City, pourri de littérature. J’oubliais Dostoiewsky ! Il y a vingt génies de ce genre en permanence à la Coupole (...) Un pays qui produit des bombes atomiques doit avoir des auteurs cataclomiques ! On en catapulte aux gogos - même catafouillis chez ce Steinbeck ressasseur de Don Quichotte, de Maupassant, en bafouilleux, morne, à la sauce russe, titubant, vaseux - Je vois de très beaux jours pour Cherbulliez, Feuillet, Goncourt plagiés quand ils auront été rendus confus, bégayeurs et motorisés par les hybrides à génie des officines de traduction - Quels rugissements d’extase quand on nous ramènera les "Contes de mon Moulin" morosifiés, érotisés, cacafouillis traduits par un génie d’Arkansas ! Le sous-préfet braguette ouverte ronflant sous un essaim d’abeilles qui lui décuplent la verge ? La chèvre de Monsieur Seguin baisée toute la nuit par le Loup périssant d’amour à l’aurore ? - Voilà des factures nouvelles ! A en bramer d’admiration ! Notre vieux cheval naturaliste peinturluré américain, harnaché zazou peut encore faire de drôles de recettes !

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettre de Louis-Ferdinand Céline à sa secrétaire Marie Canavaggia en décembre 1946 dans Lettres à Marie Canavaggia: (1936-1960, Gallimard, 2007, 768 p.)

[ états-unis ] [ férocité critique ] [ élan pamphlétaire ] [ avis littéraire ]

 
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baise

Dans son carton, on a allumé des bougies.

Quand je lui ai massé la nuque, j’ai senti le gras et la sueur – accumulés depuis des semaines – qui roulaient sous mes doigts.

Certains de ses ongles étaient longs, d’autres courts. Les cuticules des courts étaient cerclées de noir ; les longs étaient maculés de crasse pareille à de la terre collée sous une pelle. Elle a retiré ma chemise et ses ongles longs m’ont griffé. Je les sentais fendre les ruisselets de ma sueur alors qu’elle les faisait rapidement passer sur mes épaules, mon dos et mon torse. Je bandais terriblement.

J’ai pris ses mains dans les miennes et j’ai sucé ses doigts sales un à un, en faisant varier la pression de mes lèvres et de ma langue. Elle s’est mise à gémir doucement. J’ai défait le bouton de son jean et ouvert sa braguette. […]

Elle était très sale et elle sentait très fort, et quand je lui ai enlevé son pantalon, elle sentait encore plus fort. Je lui ai retiré ses chaussures ; elle ne portait pas de chaussettes. Ses pieds aussi étaient sales, bien sûr, et dans le carton éclairé à la bougie où on baisait, l’odeur de ses pieds s’était mélangée à celles de sa chatte et de son cul. J’ai commencé à lui sucer les orteils, puis je lui ai léché les mollets et je suis redescendu vers ses pieds. Quand j’ai promené ma langue sur ses cuisses et fini par lui bouffer la chatte, elle mouillait comme une folle.

Auteur: Fondation Larry

Info: Dans "Effets indésirables", trad. de Romain Guillou, éditions Tusitala, 2016, pages 185 à 187

[ clochards ] [ saleté ] [ excitation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Ma douce petite putain de Nora,
J'ai fait ce que tu m'avais prescrit, vilaine petite fille, et me suis astiqué deux fois pendant que je lisais ta lettre. Je suis enchanté de savoir que tu aimes être baisée par le cul. Oui, maintenant je me souviens de cette nuit où je t'ai baisée si longtemps par derrière. Jamais je ne t'ai baisée aussi salement, mon amour. Mon dard était planté en toi pendant des heures, allant et venant sous ta croupe retroussée. Je sentais tes fesses grasses et moites sous mon ventre, et je voyais ton visage rouge et tes yeux déments. A chaque fois que je te pénétrais, ta langue sortait effrontément d'entre tes lèvres, et si je te pénétrais plus fort et plus profond que d'habitude, de gros pets sales sortaient en crépitant de ton derrière. Tu avais un cul plein de pets cette nuit mon amour, et je t'en ai vidé en te baisant, des gros et gras sympathiques, de longs venteux, de simples petits craquements rapides, et beaucoup de vilains petits pets minuscules s'achevant par un long souffle de ton trou. C'est merveilleux de baiser une femme qui pète quand chaque coup de reins lui en fait sortir un. Je crois que je reconnaîtrais les pets de Nora en tous lieux. Je crois que je pourrais les distinguer dans une pièce pleine de femmes qui pètent. Ils ressemblent à un bruit de petite fille, et non aux pets humides et venteux dont j'imagine que les grasses épouses sont capables. Ils sont soudains, secs et sales comme ceux qu'une fillette insolente lâcherait la nuit pour rire dans le dortoir d'un pensionnat. Je souhaite que Nora ne cesse jamais de me péter à la face pour que je puisse connaître toujours leur odeur.
Tu dis que lorsque je reviendrai tu me suceras et tu veux que je lèche ton con, petite canaille dépravée. J'espère que tu me surprendras une fois tout habillé pendant mon sommeil, que tu te glisseras au-dessus de moi avec, dans tes yeux endormis, une lueur libertine, que tu déferas doucement, bouton après bouton, la braguette de mon pantalon, et que tu prendras délicatement la queue de ton amant, puis que tu la goberas dans ta bouche humide et la suceras avidement jusqu'à ce qu'elle devienne plus grosse et plus dure et que j'éjacule dans ta bouche. Une fois également je te surprendrai pendant que tu dormiras, je soulèverai tes jupes et je relèverai doucement tes dessous brûlants, puis je m'allongerai lentement à côté de toi et je commencerai à te lécher autour de ta motte en prenant mon temps. Tu commenceras à remuer et à t'agiter, puis je lècherai les lèvres de ta chatte mon amour. Tu commenceras à grogner et à grommeler, à soupirer et à péter de désir dans ton sommeil. Alors je lècherai de plus en plus vite comme un chien affamé jusqu'à ce que ton con soit une masse de bave et que ton corps se torde sauvagement.
Bonne nuit, ma petite Nora péteuse, mon sale petit oiseau baiseur ! Il y a un joli mot, mon amour, que tu as souligné pour me faire mieux m'astiquer. Ecris- moi encore sur ce sujet et sur toi, tendrement, et plus salement, plus salement. JIM

Auteur: Joyce James

Info: lettre du 8 décembre 1909 à Nora sa femme

[ sodomie ] [ obscénité ] [ érotisme ] [ sexe ]

 

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