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nature

Dans les branches et le tronc, les flux s'écoulent silencieux ; je les sens affluer dans mon propre corps et je sais qu'ils se meuvent autour du bras du saule. Ils s'écoulent partout où brûlent les soleils. Ils emportent mon esprit au-dessus de la ruelle des sphères et fixent mon pied sur ce sol. Ils enfantèrent cette terre qui est notre mère, invisibles, forts et silencieux. Je sais que tout est né d'une seule chose, que la vie de l'univers est une seule et puissante famille, mortelle, éternelle et aux innombrables ramifications dans les régions de l'abîme et du ciel.

Auteur: Benediktsson Einar

Info: Les elfes des falaises : Regard sur la poésie islandaise. Extrait de les Slutnes (I Slutnesi ) 1902

[ unicité ] [ appartenance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

combat

Hexa': Les ours ont déclaré la guerre, ils m'ont envoyé une troupe de soldats. Ils sont très nombreux. Mais ils ne connaissent pas ma force ni ma fureur ! Je leur arrache la tête, les bras, les jambes de mes propres dents. Je les démembre, et laisse quelques particules de leur modeste corps geindre sur le sol et devenir poussière. Je n'en fais qu'une bouchée, mais il est trop tard pour eux; ils y passeront tous. Un courageux a décidé de sauter et a espéré fuir; je l'ai rattrapé et l'ai achevé.
Hexa': Autrement dit, je mange des chips nounours.

Auteur: Internet

Info:

[ boucherie ] [ nourriture ] [ humour ] [ dialogue-web ]

 

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policier

Ce n’est pas que je me fiche de tout en dehors de mon boulot, c’est plutôt que le boulot de flic ne vous laisse jamais en paix. À force de côtoyer la mort, la misère et la souffrance, on n’est plus capable de les laisser au vestiaire en rentrant chez soi. Ces trucs-là ne partent pas au lavage et ne s’évanouissent pas quand votre amoureux vous serre dans ses bras. Ils vous polluent au point de vous rendre toxique, alors vous vous mettez en retrait de façon à n’infecter personne. Une partie de vous-même reste soigneusement enfermée au fond d’un placard.

Auteur: Patterson James

Info: La villa rouge

[ gendarme ] [ recul ]

 

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question

Céline et Luchini, le créateur et son incarnation, vitupérateurs accordés... ne furent-ils pas victime de leurs ego trips... Parce que sans avoir élevés d'enfants, sans en avoir vraiment eu autour d'eux ? On se dit qu'ils ont vécu dans une sorte d'univers clos où le langage et les conventions restaient beaucoup plus stables et figées que lorsque vous avez affaire à des mômes en pleine puberté ou mieux, à 15 ados déstructurés et fous furieux dans un quartier défavorisé. Céline et Luchini, réfugiés dans le texte et l'écriture. Alors que le monde est un brassage, certes avec des points d'appuis... mais lesquels ?

Auteur: Mg

Info: 18 janvier 2012

[ littérature ] [ théâtre ] [ égoïsme ]

 

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prostitution

Ils jouaient. Ils fumaient. Ils gueulaient. Après minuit, ils allaient se coucher dans les baraquements, ou bien ils faisaient la queue pour les trois ou quatre femmes qui ouvraient leurs bras aux arrivants, de sacrées gonzesses, de vraies garces, vous pouvez me croire. Des hommes avec une barbe de trois jours, éreintés, qui concassaient tout ce qu'on leur donnait entre leurs mâchoires puissantes, et étreignaient avec la même énergie sauvage et indifférente leurs putains-du-rail, ces femmes qui sentaient l'oxyde de carbone, avec leurs mamelles de fonte, un rivet à la place du nombril, et une douille en acier à l'endroit crucial.

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: Le train zéro

[ bordel ]

 

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éditeur

J'y exerçais une fonction de juge suprême. Celui dont la voix terrible délivre le verdict sans appel. Soit j'adoubais le futur écrivain et le faisais pénétrer dans la loge des initiés, soit je le vouais - vae victis ! - au dixième cercle de l'Enfer. Celui que Dante n'a pas prévu, où brûlent éternellement les recalés de l'édition. On les croise dans les cocktails ou les salons du livre, dos voûté et œil implorant, un manuscrit coincé sous le bras, qu'ils tentent de placer tel un lot de brocante, égarés comme les âmes errantes des limbes, éternellement frustrées de ne pouvoir contempler Dieu.

Auteur: Contrucci Jean

Info: Le vol du gerfaut, p 35

[ pouvoir ]

 

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nourrisson

Les Incas aussi bien que les Indiens en général, riches et pauvres, sans aucune distinction, élevaient leurs enfants de singulière façon, le moins délicatement qu'il leur était possible. Sitôt que l'enfant était venu au monde, les Indiennes le lavaient avec de l'eau froide avant de l'envelopper dans ses langes. Elles faisaient de même tous les matins. Elles disaient qu'elles agissaient de la sorte pour accoutumer leurs enfants au froid et à la fatigue et fortifier leurs membres.

Les mères ne prenaient pas leurs enfants dans leurs bras pour leur donner à téter, pas plus qu'en toute autre circonstance. Elles disaient qu'ils en prenaient l'habitude, devenaient pleurnicheurs.

Auteur: Garcilaso de la Vega

Info: Commentaires royaux sur le Pérou des Incas, tome 1

[ survie ] [ accoutumance ]

 

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vanité

Le trait distinctif de ces gens, c'est qu'ils sont absolument incapables de dissimuler leurs désirs, mais sont possédés du besoin irrésistible de les exprimer, immédiatement, dans toute leur laideur.
Quand ils se trouvent dans une société qui n'est pas la leur, ils commencent d'ordinaire par se sentir gênés, mais aussitôt qu'on les y a laissé prendre pied, ils deviennent insolents.
Le capitaine s'emballait déjà ; il marchait à grands pas en agitant les bras, n'écoutait plus les questions qu'on lui posait et parlait de lui-même avec une telle volubilité que la langue lui fourchait parfois ; alors, sans achever sa phrase il en commençait une autre.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Possédés

[ exister ]

 

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pensée-de-femme

Elle resserra ses bras autour de lui. Ecarta davantage les cuisses, afin qu'il entre mieux en elle.
- Ca te plait, hein!
Mina détestait que les mots s'accolent aux gestes de l'amour. Ils lui faisaient l'effet de ces hannetons de la campagne antillaise qui, au soir, s'invitaient dans la case. Eperdus, éblouis, volaient fous vers la lampe. Finissaient leur courte vie, brûlés aux ailes et grillés à coeur, dans les exhalaisons de boucan diabolique. Le matin, la grande soeur Rosalia les ramassaient sur le plancher, parmi les poussières, les ravets desséchés et les araignées rouges. Elle essayait de les compter, mais n'allait jamais au delà de trois.

Auteur: Pineau Gisèle

Info: Chair Piment, incipit

[ sexe ]

 
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couple

Un jour un de mes vieux copains de picole est revenu d'une beuverie de deux semaines avec une rose tatouée sur le bras. Autour de la fleur était écrit "nique les toutes et dors jusqu'à midi". Sa femme l'a fait enlever chirurgicalement, mais elle détestait encore plus la cicatrice. Chaque fois qu'il la touchait, il souriait. Quelques années plus tard, elle a tenté de faire disparaitre son rictus à l'aide d'une bouteille de vin mais n'a fait que lui arracher quelques dents, ce qui a rendu le rictus encore plus narquois. Ce que je ne comprends pas, en fait, c'est qu'ils sont toujours mariés. Il sourit toujours et elle déteste toujours ça.

Auteur: Crumley James

Info:

[ amour-haine ] [ poivrots ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste