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couple

Ça commence comme ça. Il est là et sa présence vous gêne. Vous ne l'attendez plus. Vous rentrez le soir et vous allumez le radio. Un baiser distrait après avoir quitté vos chaussures. Le silence tout de suite après. Vous ne savez comment c'est arrivé. Depuis combien de temps. Vous pensiez que ce de ne serait pas possible. Pas lui, pas vous.

Auteur: Giraud Brigitte

Info: L'amour est très surestimé

[ routine ] [ monotonie ]

 

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deuil

Je n’avais pas regardé vers l’horizon depuis le jour de l’accident, effrayée par la beauté qui m’était devenue inaccessible (ma cousine m’avait emmenée à Giverny en juillet, pour que je reprenne mon souffle, j’avais essayé d’apprécier les nymphéas tout ça, j’étais encore en plein déni, je percevais le monde comme à travers une vitre, c’était le début d’un long parcours où j’aurais la sensation de voyager assise à côté de moi).

Auteur: Giraud Brigitte

Info: Vivre vite, Flammarion

[ choc dévitalisant ] [ conjoint disparu ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

visage

Il me faut parfois me concentrer pour reconstituer tes traits. Cela je ne l'aurais jamais imaginé. Pour accéder à tous les détails. Je dois convoquer une scène très particulière pour capter ton regard. Je ne parle pas de tes yeux, dont je sais pas coeur l'intensité du velours noir, mais de ton regard. Je dois me concentrer et faire resurgir ce moment que j'avais photographié mentalement, je me souviens que je m'étais dit à cet instant : si jamais.

Auteur: Giraud Brigitte

Info: Vivre vite

[ conjoint disparu ] [ mémoire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femme-par-femme

A chaque minute qui par hasard n’est pas consacrée au travail, brigitte tente de prendre la main de heinz, avec amour et ostentation. parfois elle doit courir des heures à ses côtés, jusqu’à ce qu’elle ait l’occasion de lui donner la main. […]

saisir la main est surtout important en présence d’autres femmes, incarnation du danger. timide, une petite main se glisse alors dans la grosse main de heinz et parle du temps, de la situation mondiale, ou bien du repas ou de la nature.

Auteur: Jelinek Elfriede

Info: Les Amantes

[ tactile ] [ assujettie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

censure

Ce grand feu rassemblait, grondait et hypnotisait, poursuivait Livio, le feu gagnait, cette fois sans pitié, réduisait toutes les pages, mangeait tous les mots, le feu avalait la pensée, exactement comme l'avaient espéré les nazis, le feu dévorait la science, la connaissance, la littérature, le théâtre, l'idée même de la vie et de sa complexité, et en premières lignes, les œuvres de Freud, de Marx, d'Einstein, de Heine, de Remarque, de Brecht, de Döblin, de Zweig, de Tucholsky, balancées dans les flammes, parce que jugées trop juives, trop communistes, trop pacifistes, trop libérales, trop pulsionnelles, trop décadentes, trop traîtres, trop libres, trop vraies, trop affectées.

Auteur: Giraud Brigitte

Info: Jour de courage

[ autodafé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nostalgie

Les soirées étaient longues. Je pensais à cette chanson que je connaissais par coeur, La Garota de Ipanema de Giberto Gil ou de Jorge Ben ou de Frank Sinatra, qui me faisait pleurer car elles me rappelais les années 1960 quand je travaillais à Rio, au Globo, et nous buvions toute la nuit des bières glacées comme des coups de revolver dans la tempe, au Zeppelin ou au Café Coton, avec le bruit du ciel. Nous étions tellement heureux que nous étions malades et tout le monde disait que Brigitte Bardot était toute nue sur la plage de Paraty et qu'elle buvait du lait de coco, et comment on peut vivre, après ça ?

Auteur: Lapouge Gilles

Info: Nuits tranquilles à Belém

[ jeunesse ] [ plaisir ] [ musique ]

 

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enquête

Quand aucune catastrophe ne survient, on avance sans se retourner, on fixe la ligne d'horizon, droit devant. Quand un drame surgit, on rebrousse chemin, on revient hanter les lieux, on procède à la reconstitution. On veut comprendre l'origine de chaque geste, chaque décision. On rembobine cent fois. On devient le spécialiste du cause à effet. On traque, on dissèque, on autopsie. On veut tout savoir de la nature humaine, des ressorts intimes et collectifs qui font que ce qui arrive, arrive. Sociologue, flic ou écrivain, on ne sait plus, on délire, on veut comprendre comment on devient un chiffre dans des statistiques, une virgule dans le grand tout. Alors qu'on se croyait unique et immortel.


Auteur: Giraud Brigitte

Info: Vivre vite, Flammarion, p. 23

[ induction ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

indulgence

On est en famille, on s’engueule, on se toise, on s’insulte en secret parfois, à cause des convictions politiques, à cause de cette incompatibilité. Avec l’amour qui va avec, ça fait une mer agitée. On monte au créneau, souvent on n’en croit pas ses oreilles, mais on trinque à l’anniversaire du petit dernier. On parvient à sauver cela. On se dit des phrases sèches, on ne se comprend pas, ça tangue sévèrement quand l’un des deux défend son opinion, on se vole dans les plumes, et pourtant on se concerte pour le cadeau des parents. On passe sur les entêtements, les égarements, on ferme les yeux sur les choix de vie, on est tolérant. C’est le mot sacré, la tolérance. On tolère parce que frère et sœur.

Auteur: Giraud Brigitte

Info: Vivre vite

[ parenté sacrée ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

maison

Brigitte Abiven fit visiter la cuisine à Mary, la souillarde, qu'elle appelait "la pièce de service", la cave où le producteur de porc entreposait ses bonnes bouteilles, puis l'étage qui comportait quater chambres de belles proportions, meublées de lourdes armoires d'acajou, de lits hauts en merisier ciré, et de deux salles de bains aux appareils sanitaires démodés qui avaient dû être le comble du luxe un siècle plus tôt. Enfin, les dessous de toit où six chambres mansardées à peine plus grandes que des placards - probablement celles de la domesticité - apparaissaient dans tout leur dénuement : plancher de sapin lavé, murs de plâtre nu, qui n'avaient jamais connu la tapisserie, lits de fer aux matelas épais comme des annuaires téléphoniques et paraissant aussi durs, ampoules nues pendant au bout de leur fil au plafond.

Auteur: Failler Jean

Info: Forces noires

[ meubles ] [ littérature ]

 

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baise

Ensuite on a exploré le king size, comme des steaks dans une poêle on était; et d'un côté, et de l'autre, et je te retourne et tu cuis. Je me suis pris au jeu, j'étais excité à fond, je me disais même que j'aimerais bien revenir voir Brigitte de temps en temps quand, d'un coup, le tue-l'amour s'est produit. Brigitte s'est mise à quatre pattes pour que je la prenne en levrette et j'ai découvert qu'elle avait le visage de Johnny Hallyday tatoué dans le dos. En énorme. Un putain de poster, c'était. Mais bon, je n'étais pas là pour faire la fine bouche, je me suis exécuté et j'ai pris Brigitte par les hanches comme on prend un chariot à Carrefour. Je l'ai secouée, car c'était ce qu'elle voulait, mais ce bon vieux Johnny s'est mis à vivre, à bouger, sa bouche remuait sur la peau de Brigitte. Plus je la besognais, plus Johnny avait des trucs à me dire. Il disait: "Qu'est-ce que tu fous là, grand?"

Auteur: Schwartzmann Jacky

Info: Demain c'est loin

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel