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femmes-hommes
Petite Fille
Petite fille qui rit dans ma maison
Tes yeux sont des soleils, ton coeur un horizon
Tes cheveux un ruisseau coulant sur tes épaules
Tu t'envoles et me frôles
Un grand vent est entré dans ton coeur un matin
Pour chasser les nuages au fil de tes chagrins
Et tu sais déjà dire les plus beaux mots d'amour
Que j'ai su dire un jour.
Petite fille, ton coeur c'est ma maison
Tu vis dans un soleil qui défie les saisons
Il faut garder ton âme aussi claire que l'azur
C'est un souffle d'air pur.
J'ai la gorge serrée quand je pense à demain
Ce garçon qui viendra me demander ta main
C'est déjà mon ami, c'est déjà mon copain
Comme tu as grandi soudain
Petite fille, tu dors dans ma maison
Et pendant ton sommeil, moi j'écris des chansons
Je n'ai jamais aimé d'un amour si profond
D'un amour si profond
La vie ne m'avait fait de cadeau plus subtil
Que la pincée de sel qui brille entre tes cils
Depuis que ton destin s'enroule à mon histoire
Regarde ton miroir
On dirait que le monde a créé le printemps
Pour fêter tes quinze ans.
Auteur:
Duteil Yves
Années: 1949 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: auteur-compositeur-interprète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
pensée-d'homme
]
[
poème
]
art pictural
De tous les portraits d'Atahualpa faits par le Titien, le plus fameux est sans doute celui peint dans les jardins de l'Alcazar, que l'histoire a retenu sous le titre du Conseil. L'Inca y est représenté en fils du Soleil, ceint de sa couronne écarlate, offrant son meilleur profil (l'artiste ayant pris soin de dissimuler son oreille abîmée pendant la guerre civile avec son frère), un perroquet bleu sur le bras, un bracelet d'or au poignet gauche. Il se tient debout devant une fontaine, sur le rebord de laquelle sont posés des paniers d'oranges et d'avocats. Un chat roux dort à ses pieds. Un serpent est enroulé autour de sa jambe. À l'arrière-plan, des palmiers montent vers le ciel où brillent ensemble le soleil et la lune, cerclés d'or et d'argent. Sur sa tunique d'alpaga, l'empereur a fait broder ses armoiries en fils d'or : on y reconnaît le château de la Castille, les bandes rouge et jaune d'Aragon, un faucon entre deux arbres, ainsi qu'une caravelle mauve découpée dans un soleil couchant, figurant son voyage depuis Cuba. Au centre, cinq têtes de puma sous un arc-en-ciel encadrent un fruit jaune aux pépins rouges, symbole de Grenade et de l'Andalousie.
Auteur:
Binet Laurent
Années: 1972 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Civilizations, pp 203-204, Grasset, 2019
[
verbalisé
]
poème
Ouvre ton écorce, arbre,
Prends-moi dans ton écorce...
Les jours ont passé un par un,
Les jours ont passé deux par deux,
Nous nous sommes nourris d'amour,
Et de souffrance et de deuil.
M'ont déjà fatigué
Les jours amples ou étroits,
M'ont déjà fatigué
Coupables et innocents,
M'ont déjà fatigué
Cette tristesse rare
Et ces malheureuses nostalgies.
Alors, ouvre ton écorce, arbre,
Prends-moi dans ton écorce !
Prends-moi dans ton écorce,
En ce siècle sans fleurs ;
Je vais me fondre en toi
Comme un petit printemps,
Comme un chagrin secret,
Au fond de tes feuilles,
Je brillerai même triste
Et entrerai dans un profond sommeil.
Et que les vents viennent,
M'arrachent de tes mains,
Moi, je m'éveillerai, mon arbre,
Nous tonnerons ensemble.
Moi, je serai poussé avec toi,
Moi, je me courberai avec toi,
Et de l'emprise des vents
Je me délivrerai avec toi.
Et une nuit secrète,
Quand tous dormiront,
Je te répéterai des paroles magiques ;
Nous irons tout doucement
Nous nous lèverons en tapinois
Et rendrons insomniaque
Celle qui dort.
Dans son rêve,
Un arbre ensorcelé
Prendra forme humaine ;
Il soufflera tout bas,
Et d'une langue humaine,
Comme une merveilleuse légende,
Il lui confiera
Un immense amour perdu,
Et une infinie nostalgie...
Auteur:
Tavoian Razmig
Années: 1940 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: poète
Continent – Pays: Europe - Arménie
Info:
trad. Louise Kiffer
[
nature
]
[
symbiose
]
souverain
Les anciens princes, pour faire briller les vertus naturelles dans le cœur de tous les hommes, s’appliquaient auparavant à bien gouverner chacun sa principauté.
Pour bien gouverner leurs principautés, ils mettaient auparavant le bon ordre dans leurs familles.
Pour mettre le bon ordre dans leurs familles, ils travaillaient auparavant à se perfectionner eux-mêmes.
Pour se perfectionner eux-mêmes, ils réglaient auparavant les mouvements de leurs cœurs.
Pour régler les mouvements de leurs cœurs, ils rendaient auparavant leur volonté parfaite.
Pour rendre leur volonté parfaite, ils développaient leurs connaissances le plus possible.
On développe ses connaissances en scrutant la nature des choses.
La nature des choses une fois scrutée, les connaissances atteignent leur plus haut degré.
Les connaissances étant arrivées à leur plus haut degré, la volonté devient parfaite.
La volonté étant parfaite, les mouvements du cœur sont réglés.
Les mouvements du cœur étant réglés, tout l’homme est exempt de défauts.
Après s’être corrigé soi-même, on établit l’ordre dans la famille.
L’ordre régnant dans la famille, la principauté est bien gouvernée.
La principauté étant bien gouvernée, bientôt tout l’empire jouit de la paix.
Auteur:
Confucius
Années: -0551 -0479 av. J.-C.
Epoque – Courant religieux: Chine ancienne-Tao
Sexe: H
Profession et précisions: penseur
Continent – Pays: Asie - Chine
Info:
Ta-hio, 1re partie, traduction du P. Couvreur
[
récapitulation intégrative
]
[
mandat du ciel
]
[
droit divin
]
métaphysique
Ecoute en premier lieu ma réponse à ta première question. Au-dessus des êtres réellement êtres et des principe universels il y a un dieu Un Supérieur même au premier dieu et roi, demeurant immobile dans la solitude de son unicité. En effet, ni aucun intelligible ni quoi que ce soit d'autre, ne lui est attaché et il est dressé comme un modèle du dieu qui, engendré par lui-même est père de lui-même et son seul père, le Bien réellement bien ; Il est en effet meilleur, supérieur, source de tout et fondement des premiers intelligés que sont les Idées.
A partir de cet Un là s'est mit à briller un dieu qui se suffit à lui-même, c'est pourquoi il est non seulement père de lui-même mais aussi principe de lui-même ; car celui-ci est principe et dieu des dieux, monade issue de l'Un, supérieur à l'être et principe de l'être. A partir de lui en effet dérive l'essence de l'être et c'est pourquoi il est appelé "père de l'être". Car il est supérieur aux êtres, principe des l'intelligibles, c'est pourquoi il est nommée maître des intelligibles.
Voici donc les principes les plus vénérables de tout ce qui existe, qu’Hermès a classé au-dessus des dieux et de l'empirée (...)
Auteur:
Jamblique
Années: 025? - 033?
Epoque – Courant religieux: Empire romain
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe néoplatonicien
Continent – Pays: Proche&moyen-Orient - Syrie
Info:
En réponse à la question de Porphyre : quelle est la cause première ?
[
source des sources
]
[
premier principe
]
création réconfort
Il se disait que lui-même, comme tous les hommes, s'écoulait, se transformait sans cesse pour se dissoudre enfin, tandis que son image créée par l'artiste resterait immuablement la même et pour toujours.
Peut-être, pensait-il, la source de tout art et sans doute aussi de toute pensée est-elle la crainte de la mort. Nous la craignons, nous frissonnons en présence de l'instabilité des choses, nous voyons avec tristesse les fleurs se faner, les feuilles tomber chaque année, et nous sentons manifestement dans notre propre cœur que nous sommes, nous aussi, éphémères et que nous fanerons bientôt. Lorsque, comme artistes, nous créons des formes ou bien, comme penseurs, cherchons des lois ou formulons des idées, nous le faisons pour arriver tout de même à sauver quelque chose de la grande danse macabre, pour fixer quelque chose qui ait plus de durée que nous-mêmes. La femme d'après laquelle le maître a sculpté sa madone est peut-être déjà fanée ou morte et bientôt il sera mort lui-même, d'autres habiteront sa maison, mangeront à sa table, mais son œuvre restera, dans la silencieuse église du cloître elle brillera encore au bout de cent ans et bien au-delà et demeurera toujours belle, souriant toujours du même sourire triste dans son éternelle jeunesse.
Auteur:
Hesse Hermann
Années: 1877 - 1962
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Allemagne - Suisse
Info:
Narcisse et Goldmund, Chapitre X
[
sans point fixe
]
[
exister
]
[
postérité
]
nocturne
Dans la cabine il fait de plus en plus chaud. Je dors en tenue d'Adam. Ce frêle navire qui nous garde et nous transporte sur ces abîmes incommensurables n'arrête pas de tanguer et de rouler, par toutes les fenêtres et les portes souffle un vent d'une grande douceur, dans un coin bourdonne le ventilateur - et on a pourtant l'impression d'être aux bains russes...
Parfois, je me représente moi-même en train de dormir, étendu dans cette cabine, sans défense, dénué de pensée et de conscience, perdu dans l'océan. Comme c'est merveilleux et terrifiant, comme c'est bon ! Je dors, nous dormons tous, exceptés ces deux ou trois individus privés de sommeil, silencieux, immobiles, qui sont de quart et veillent sur nous là-bas, là-haut ; nous dormons, et la nuit, éternelle, immuable, est la même qu'il y a des milliers d'années ! La nuit, d'une beauté indicible, et je ne saurais dire pourquoi - essentielle - brille au-dessus de l'océan et conduit ses astres qui lancent des feux de pierres précieuses, tandis que le vent, véritable respiration divine de ce monde merveilleux et incompréhensible, entre par les fenêtres et les portes, entre dans nos âmes ouvertes avec confiance à cette nuit, et à toute la pureté céleste de ce souffle.
Auteur:
Bounine Ivan Alex
Années: 1870 - 1953
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Coup de soleil et autres nouvelles
[
maritime
]
[
songe
]
rancoeurs
ll y a assez de traîtrise, de haine, de violence,
d'absurdité dans l’être humain moyen
Pour approvisionner à tout moment n’importe quelle armée
Et les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre
Et les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l’amour
Et les plus doués pour la guerre – finalement – sont ceux qui prêchent la paix.
Méfiez-vous
De l’homme moyen
De la femme moyenne
Méfiez-vous de leur amour.
Leur amour est moyen, recherche la médiocrité
Mais il y a du génie dans leur haine
Il y a assez de génie dans leur haine pour vous tuer, pour tuer n’importe qui.
Ne voulant pas de la solitude
Ne comprenant pas la solitude
Ils essaient de détruire
Tout
Ce qui diffère d’eux.
Etant incapables
De créer de l’art
Ils ne comprennent pas l’art.
Ils ne voient dans leur échec
En tant que créateurs
Qu’un échec du monde.
Etant incapables d’aimer pleinement
Ils croient votre amour
Incomplet
Du coup, ils vous détestent.
Et leur haine est parfaite
Comme un diamant qui brille
Comme un couteau
Comme une montagne
Comme un tigre
Comme la ciguë
Leur plus grand art.
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Le Génie de la foule 1966
[
incompréhension
]
[
aigreurs
]
[
rapports humains
]
prière
Ce n’est pas une lâche que mon âme
Elle ne tremble pas en ce monde tourmenté d’orages :
Je voix briller les gloires du Ciel
Et la Foi brille à leur égal, me cuirassant contre la Crainte.
O Dieu de dedans ma poitrine,
Toute-puissante, toujours-présente Déité!
Vie qui en moi trouves repos
Comme je tire, impérissable Vie, force de Toi.
Vaines les mille croyances
Qui émeuvent les coeurs, indiciblement vaines,
Sans plus de vertu qu’herbes mortes
Ou que l’écume oiseuse de l’océan sans bornes
Pour semer le doute en une âme
Si fermement rivée à ton Infinité,
Si sûrement ancrée
A l’immuable roc de l’Immortalité.
De cet amour qui tout embrasse
Ton Esprit anime l’éternité des ans;
Des hauteurs où il règne et plane,
Il mue, soutient, défait, créant et vivifiant.
Quand bien même Terre et lune auraient disparu,
Quand bien même soleils et mondes cesseraient d’être,
Et ne restât-il que toi seul,
Toute existence existerait en toi.
Il n’y a point place pour la Mort
Ni d’atome qu’elle ait pouvoir d’anéantir,
Puisque tu es l’Etre et le Souffle
Et que ce que tu es – est à jamais indestructible.
Auteur:
Brontë Emily
Années: 1818 - 1848
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Angleterre
Info:
Poèmes, trad. Pierre Leyris, Ce n’est pas une lâche que mon âme, No Coward Soul is mine
[
Éternel
]
[
foi chrétienne
]
[
poème
]
État-nation
Par économie-monde j'entends l'économie d'une portion seulement de notre planète, dans la mesure où elle forme un tout économique.
(...)
Il y a eu des économies-monde depuis toujours, du moins depuis très longtemps. De même qu'il y a eu des sociétés, des civilisations, des Etats, et même des empires.
(...)
Une économie nationale, c'est un espace politique transformé par l'Etat, en raison des nécessités et des innovations de la vie matérielle, en un espace économique cohérent, unifié, dont les activités peuvent se porter ensemble dans une même direction.
(...)
Une économie-monde peut se définir comme une triple réalité : elle occupe un espace géographique donné ; [...] une économie-monde accepte toujours un pôle, un centre [...] ; toute économie-monde se partage en zones successives. Le coeur, c'est à dire la région qui s'étend autour du centre [...] Puis viennent des zones intermédiaires autour du pivot central. Enfin, très larges, des marges, qui, dans la division du travail qui caractérise l'économie-monde, se trouvent subordonnées et dépendantes, plus que participantes.
(...)
La splendeur, la richesse, le bonheur de vivre se rassemblent au centre de l'économie-monde, en son coeur. C'est là que le soleil de l'histoire fait briller les plus vives couleurs, là que se manifestent les hauts prix, les hauts salaires, la banque, les marchandises "royales", les industries profitables, les agricultures capitalistes ; là que se situent le point de départ et le point d'arrivée des longs trafics, l'afflux des métaux précieux, des monnaies fortes et des titres de crédit.
Auteur:
Braudel Fernand
Années: 1902 - 1985
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: historien
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La dynamique du capitalisme, 1985
[
centralisation
]
[
pouvoir
]